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  • 04/07/2023
Perrine Sallé : «On a banalisé ce type de haine. [...] C'est une gangrène qui se génère. [...] Aujourd'hui, la police est traquée et nos familles sont menacées.»

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Transcription
00:00 au lieu de dire "bavure policière", maintenant c'est toute la police à chaque fois qui...
00:03 Oui bien sûr.
00:03 En même temps c'est la reprise du slogan "la police tue", "police assassin", "violeur".
00:09 Tout ça on l'entend régulièrement sur les manifestations.
00:12 On l'a banalisé, on a banalisé ce type de slogan, ce type de haine un peu sous-jacente.
00:19 On s'est dit "ah bon ce sont des intellectuels, des journalistes, des artistes qui vont taper sur la police,
00:25 oh quelques politiques, mais c'est pas grave, c'est pas grave".
00:27 Et en fait si si, c'est une gangrène qui se génère et qui monte aussi bien auprès de ces pseudos intellectuels
00:35 et aussi bien auprès de la population puisqu'il y a des personnes qui sont foncièrement convaincues aujourd'hui,
00:41 peut-être un petit peu enclavées dans un monde idéal de bisounours,
00:45 mais que la police est violente et que la police tue.
00:47 C'est une minorité, je suis bien d'accord avec vous,
00:49 cependant il y a cette minorité là qui pense encore que la police est extrêmement violente
00:54 et qu'on se retrouve un petit peu au Far West.
00:56 Ce n'est pas le cas et pour répondre à madame Hidalgo, j'aimerais l'interroger.
01:00 Elle aime la police, elle nous rappelle qu'elle soutient les fonctionnaires de police,
01:05 qu'elle les remercie pour leur mobilisation depuis maintenant une semaine de violences urbaines,
01:11 de tensions, de surmobilisations, de rappels sur les repos des gendarmes et des policiers
01:17 et également des sapeurs-pompiers extrêmement mobilisés, mais que fait-elle pour sa police ?
01:22 Je vous rappellerai juste que la police municipale de Paris n'est pas armée.
01:25 Je vous rappellerai juste que la police pourtant a été visée lors des attentats terroristes,
01:30 que c'est bien cet uniforme bleu qui est visé par des personnes qui veulent annihiler la France
01:36 ou qui veulent toucher à nos valeurs républicaines.
01:39 Que fait madame Hidalgo pour sa police municipale,
01:42 pour ses policiers nationaux sur sa propre ville ?
01:45 Ça c'est une première question.
01:47 Ensuite en termes de déontologie, je pense que la police nationale avec leurs 150 000 effectifs
01:51 ont bien démontré leur immense exemplarité dans leur immense majorité encore une fois.
01:58 Je rappelle les chiffres, 3,1 millions d'interventions par an pour la seule police nationale
02:04 et au plus haut des signalements IGPN, donc des enquêtes IGPN diligentées,
02:09 il y en avait 1400, c'est 0,05% des interventions qui sont litigieuses.
02:13 C'est ça que devraient mettre les éditorialistes qui parlent de la police.
02:17 Aujourd'hui les policiers rentrent chez eux armés ?
02:19 C'est ce que j'entends, c'est vrai ? Leur arme de service est chez eux ?
02:22 Évidemment, on rentre armés chez soi parce qu'il y a eu les attentats de Mianville,
02:27 parce qu'on avait déjà cette haine en 2016 de policiers visés non seulement par des terroristes,
02:35 on rappelle que les policiers étaient visés par l'État islamique,
02:40 mais également on rentre armés chez soi parce que depuis plusieurs nuits,
02:43 on a des fonctionnaires de police qui sont suivis en sortant des commissariats,
02:47 comme à Paris 19, où un fonctionnaire de police a été agressé.
02:51 Hier encore, un autre policier agressé devant sa petite-fille de 2 ans et demi,
02:55 et au plus loin sa femme, il est victime d'un traumatisme crânien et doit passer des scanners.
02:59 Aujourd'hui, la police est traquée et nos familles sont menacées.
03:03 [Musique]
03:07 [SILENCE]

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