"Le Rassemblement National est très à gauche" selon Bruno Retailleau

Sud Radio

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Transcript

00:00Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.

00:048h23, Bruno Retailleau, on en parle ?

00:09Bruno Retailleau, Donald Trump ?

00:10Comme vous voulez, l'un ou l'autre.

00:12C'est pas la même chose, c'est pas la même chose.

00:14Allez, pour Bruno Retailleau, tenez, le Rassemblement National est très à gauche, c'est ce qu'il dit.

00:19En tout cas, très à gauche du point de vue économique, il l'avait dit sur Sud Radio, il l'a redit.

00:22Moi je me souviens, il avait dit Marine Le Pen est une femme de gauche, il l'avait dit sur Sud Radio.

00:26Il s'est répété sur CNews, selon lui.

00:29Oui, selon lui, le Rassemblement National est très à gauche, on l'écoute.

00:32Je pense que le Rassemblement National est très à gauche.

00:35Je pense qu'on ne peut pas...

00:36Mais pardon, sur quel sujet ?

00:37Sur le sujet économique, lorsque par exemple, je l'avais fait voter au Sénat les 15 ou 17h de contrepartie du RSA,

00:44parce que je pense que les allocations sociales ne sont pas dédues.

00:48Et que quand on veut remettre les pieds à l'étrier des gens qui sont très loin de l'emploi,

00:52il faut plutôt au contraire les accompagner dans l'activité.

00:56Marine Le Pen avait voté contre.

00:57On n'est pas du tout sur la même logique.

00:59Et je pense, moi, que si demain, on veut retrouver une France puissante, souveraine,

01:03eh bien, la souveraineté, c'est aussi le relèvement économique.

01:08Oui.

01:08Elle, ORN, il a raison, Bruno Retailleau, parce que Marine Le Pen est, on va dire, très étatiste.

01:15Elle a l'intervention de l'État à tous les niveaux.

01:17Elle dit souvent, d'ailleurs, effectivement, je ne suis pas de droite, mais pour cause...

01:21D'ailleurs, beaucoup de fonctionnaires votent pour elle.

01:22Oui, y compris sur la retraite.

01:24Elle a des positions assez proches de la gauche.

01:25En revanche, son successeur supposé, ou déclaré, parce que ça y est, la passation est en train de se faire discrètement.

01:34Est-ce que vous savez que ça, c'est en train de se faire ?

01:36Il y a, lui, est un libéral pur.

01:38Il le dit, d'ailleurs.

01:39Ils sont différents, là-dessus.

01:40Le Jordan Bardella est plus compatible avec la droite républicaine classique, aujourd'hui, sur ses positions libérales.

01:45D'ailleurs, on l'avait vu, rappelez-vous, au moment de la dissolution de juillet,

01:49on avait vu Jordan Bardella, beaucoup plus pro-business, modifiant énormément de points du programme,

01:54en allant draguer les grands patrons, en disant, mais bien sûr, nous allons attendre un peu avant de revenir sur la retraite.

01:59Sur la retraite, ils ne sont pas clairs.

02:01Non, toujours pas clairs.

02:02Et la passation est en train de s'organiser.

02:05Est-ce que vous voulez faire le RN sur la retraite ?

02:06Oui, c'est-à-dire que Jordan Bardella, je ne suis pas sûr qu'il comprenne beaucoup.

02:12En tout cas, d'un point de vue économique, je pense que tout le monde pouvait s'accorder sur le fait qu'il y avait quelques lacunes.

02:16Marine Le Pen, en interne, commence à imaginer une succession possible,

02:21parce qu'elle est plus assurée d'être sauvée des eaux avec l'appel.

02:25Donc, il y a beaucoup de discussions au sein du RN là-dessus.

02:28La succession s'organise discrètement.

02:30Et Donald Trump, qu'est-ce qui lui arrive encore ?

02:33Donald Trump, il reparle des journalistes.

02:35Il parle beaucoup avec les journalistes.

02:37Et il a une manière, bien à lui, de les nommer.

02:40Écoutez bien, c'était sur Air Force One, dans l'avion présidentiel.

02:43Donald Trump qui répondait aux journalistes qui étaient présents à son gore.

02:49Il fait des allers-retours avec son 747.

02:51Oui, alors de temps en temps, c'est pour aller au golf.

02:54Il devrait installer un parcours de golf dans le Air Force One.

02:57Oui, oui.

02:58Un mini-golf.

02:58Je ne donnais pas non plus plus d'idées que cela.

03:00Revenons à Donald Trump qui était avec les journalistes à bord de Air Force One.

03:07Et qui a présenté sa petite fille, Kay Madison Trump,

03:11qui l'a invité à le rejoindre pour la présenter à la presse.

03:14Salut Kay, viens ici, dit-il.

03:19Tu connais les fake news ?

03:20Bah voilà, c'est eux, dit-il, en pointant du doigt les journalistes.

03:24Salut tout le monde, répond-elle du haut de ses 17 ans.

03:26Comment allez-vous ?

03:27Voilà, c'est ce qu'elle dit.

03:29Effectivement, un peu gêné avant de repartir.

03:31Bah oui, elle est plus polie.

03:33Il dit ce qu'il pense, donc c'est ce qu'il pense.

03:36Oui, je rappelle que tout le système est contre lui, forcément.

03:38Oui, oui, c'est forcément.

03:40Il a fait campagne avec son propre réseau social,

03:42contre les médias officiels,

03:43qui étaient, à ses yeux, les complices du Parti démocrate concurrent.

03:48J'ai vu qu'il veut supprimer la fréquence d'NBC,

03:50vous n'avez pas vu ça ?

03:51Non.

03:52Il veut supprimer la fréquence d'NBC.

03:55Non mais, ça me rappelle certaines choses en France.

03:59Oui.

03:59Il avait déjà une phrase.

04:01et des protestations de ceux qui supportent Trump, d'ailleurs.

04:05C'est assez amusant.

04:06Ah bon, j'ai dit ça comme ça.

04:07Non, bien sûr.

04:08Bon, petite...

04:09Il avait déjà une phrase très amusante

04:11pendant la campagne sur CNN,

04:13qui perd énormément de téléspectateurs depuis plusieurs mois.

04:16Il avait dit, mais apparemment, ce qui m'arrive,

04:18je n'ai jamais été aussi bien élu, c'est fantastique.

04:20J'ai demandé aux téléspectateurs de CNN,

04:22mais personne n'a pu me répondre,

04:22puisque plus personne ne regarde cette chaîne.

04:24Donc, il y a vraiment une lutte engagée contre quelque chose.

04:27Le problème, c'est que maintenant, CNN remonte.

04:29Oui, évidemment.

04:31Mais l'opposition, les démocrates,

04:32n'a plus quoi faire.

04:33Puisque la protestation remonte.

04:35CNN remonte.

04:36Les chaînes de télévision, c'est...

04:37Oui, et il a de nouveau ciblé CNN,

04:39d'ailleurs, en conférence de presse,

04:40l'autre jour, à la Maison Blanche,

04:42en disant, on ne commence pas par les journalistes de CNN,

04:44parce que de toute façon, CNN, ils sont dans l'erreur.

04:47Voilà.

04:47Tout simplement.

04:48Comme ça, c'est simple.

04:50Finalement, il faut supprimer les journalistes

04:52des conférences de presse et tout.

04:54Il faut gouverner seul.

04:56On ne peut pas s'embarrasser de la presse.

04:57On ne peut pas s'embarrasser des journalistes.

04:59Ils ont déjà fait en supprimant certains journalistes

05:01du poule presse de la Maison Blanche.

05:03Oui, c'est vrai, c'est vrai.

05:068h28.

05:07Clément Bonne est avec nous dans un instant.

05:10Clément Bonne, le nouveau haut-commissaire au plan.

05:14Et, tout de suite, le rappel des titres de l'actualité

05:17avec Laurie Leclerc.

05:18Laurie.

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