Avec Titouan Sessa, fondateur de la startup malouine "Globe for you"
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00:00Le réseau des chambres de métier de l'artisanat, artisans de la nouvelle économie, présente
00:05Sud Radio Cessal à France, Nathalie Schrengerma
00:09Bonjour à tous et bienvenue dans Cessal à France, l'émission du savoir-faire français,
00:13l'émission qui donne la parole aux entrepreneurs qui se démarquent par leurs idées,
00:17novatrices, leur production locale, des témoignages, comme vous le verrez, toujours un captivant.
00:22Vous découvrirez là encore des parcours d'entrepreneurs audacieux qui bouleversent les normes établies,
00:26qui créent des emplois et surtout qui soutiennent la relance économique tout en mettant en valeur le savoir-faire du territoire.
00:33Et on part aujourd'hui du côté de Saint-Malo.
00:37Sud Radio Cessal à France
00:39Au micro de Sud Radio, Titouin Cessal, cofondateur de Globe for You. Bonjour Titouin.
00:46Bonjour.
00:47Alors, vous êtes implanté à Saint-Malo, vous avez mis en place une remorque 100% made in Bretagne.
00:53On va y parler. Alors déjà, il faut le dire, cette start-up Malouine Globe for You a cette volonté finalement de mettre en avant des matériaux durables, c'est ça ?
01:03D'ailleurs, vous travaillez surtout la fibre de lin.
01:05Effectivement, c'est ça. Notre spécialité, ça a été de développer une technologie qui nous permet de mettre en forme des pièces rigides à partir de fibres de lin.
01:15Parce qu'on parle beaucoup du lin pour le textile, mais ça n'est pas que le textile, le lin.
01:22Voilà, c'est ça. 90% ou entre 90 et 95% du marché du lin est fait pour le textile, donc principalement les abîmements et les draps.
01:32Et il y a une petite partie qui est pour les matériaux composites.
01:34Donc en fait, on associe la fibre de lin à une résine et ça nous fait des pièces rigides comparables à de la fibre de verre ou de la fibre de carbone.
01:43Donc pour vous, c'est important d'utiliser un matériau qui est écologique, notamment dans sa production.
01:50Il faut le dire, la France, on le rappelle à nos auditeurs de Sud Radio, c'est le premier producteur de lin au monde.
01:56Mais pour l'instant, une bonne partie de la production de fibres part d'abord à l'export.
02:00C'est bien ça, à l'autre bout du monde, pour être transformé.
02:02Mais bon, on a des filatures qui commencent à rouvrir sur le territoire pour mettre fin à ce non-sens écologique.
02:08Voilà, oui, c'est ça. La filière existe depuis des centaines d'années.
02:14En France, on est vraiment les spécialistes de la fibre de lin.
02:18Historiquement, on faisait même les voiles de bateau.
02:21Et depuis les années 2000 et un peu avant, effectivement, il y a plus de 85% de la production française
02:27qui part à l'étranger pour la filature et le tressage.
02:31Il y a quelques étapes qui manquent, quoi.
02:33Voilà, c'est ça. Il manque encore quelques briques dans la filière.
02:39Et donc là, depuis quelques années, la filière se relocalise vraiment en France.
02:44Et donc, notre brique, ça a été d'apporter une technologie qui permet le tressage de la fibre
02:49et sa mise en œuvre pour faire des pièces rigides.
02:52On est vraiment en circuit court avec une fibre qui pousse entre le nord de la France et la Bretagne,
02:58qu'on vient filer en Normandie et tresser nous-mêmes en Bretagne.
03:03Et donc, du coup, vous travaillez avec quoi ? Plusieurs champs de lin, c'est ça ?
03:06Entre la Bretagne, la Normandie, peut-être même le nord de la France aussi ?
03:11Oui, c'est ça. En fait, on ne travaille pas avec un seul agriculteur.
03:15Nous, on travaille avec une filature qui est basée en Normandie, qui s'appelle De Pestel.
03:22Et en fait, eux travaillent avec plusieurs agriculteurs.
03:24Et donc, voilà, ils récoltent le fil au bout de juin.
03:29Ils viennent en faire du fil long, ça s'appelle du rovingne.
03:33Et nous, on l'achète directement sous forme de bobine de fibre de lin et on va venir le tresser.
03:38Alors, vous l'avez rappelé, c'est un matériau important dans l'industrie marine.
03:42Ça depuis toujours, en raison de sa grande résistance, sa durabilité.
03:46Dans le domaine du composite, on le voit aussi dans l'industrie automobile, dans tout ce qui est éco-construction.
03:52Donc, c'est vrai que cette fibre de lin a de grands avantages.
03:56Et notamment pour cette remorque que vous proposez, qui est vraiment une alternative finalement durable à ces remorques en aluminium ou en acier.
04:04Alors, on parle bien du châssis, c'est ça qui est en fibre de lin chez vous ?
04:07Oui, voilà, c'est ça.
04:09Donc, effectivement, au-delà du caractère écologique de la fibre, on a vraiment des caractères mécaniques qui sont hyper intéressants.
04:19Donc, on a la même résistance que de la fibre de verre, par exemple, pour une légèreté d'un tiers plus léger.
04:27Et on a la même raideur que de l'aluminium.
04:29Donc, voilà, l'écologie est très intéressante, mais on ne met pas de côté du tout la performance parce qu'on a vraiment des très bonnes caractéristiques mécaniques.
04:38Et donc, nous, le premier produit qu'on a fait à partir de cette technologie, effectivement, c'est une petite remorque de vélo.
04:44Donc, une remorque qui vient s'accrocher derrière les vélos qui s'appelle la remorque Maïna.
04:49Et donc, le concept, c'est d'avoir une remorque qui est hyper légère, hyper résistante et qui est très facile d'usage, qu'on peut utiliser au quotidien pour faire ses courses,
04:58pour transporter son chien, transporter ses affaires, partir en voyage.
05:01Voilà, un objet vraiment qui s'intègre dans le quotidien des gens et des cyclistes.
05:06Et quand on voit le boom de ce marché du vélo, notamment électrique, mais aussi le vélo cargo,
05:12donc c'est vraiment un secteur qui connaît une expansion quand même remarquable ces dernières années.
05:18Finalement, voilà, c'est-à-dire que c'est un accessoire qui a toute sa place.
05:23Voilà, c'est ça. Nous, on a voulu aussi suivre les tendances.
05:28C'est un marché, effectivement, qui est en pleine expansion avec de plus en plus d'utilisateurs de vélo.
05:34Nous, quand on est arrivé sur le marché avec notre technologie, il y avait plusieurs possibilités.
05:38Soit on fait un vélo, mais on a déjà pas mal d'acteurs en France et en Europe et de très bons constructeurs.
05:44Donc, notre choix, ça a été plutôt de construire un accessoire qui va s'accrocher sur les vélos.
05:50Comme ça, on est plutôt en coopération avec les marques plutôt qu'en compétition.
05:55Et donc, on propose notre accessoire qui vient derrière les vélos
05:58et qui peut s'accrocher derrière les vélos de toutes les marques françaises et européennes.
06:03Donc, il est compatible avec n'importe quel vélo.
06:05Et du coup, vous êtes premier dans votre domaine en tant que remorque, Fabrika, avec des fibres de lin.
06:12Voilà, c'est ça. On est premier dans notre domaine sur les remorques en fibres de lin,
06:16sur les remorques en France aussi.
06:20Et donc, l'idée, c'était vraiment d'avoir une remorque.
06:23Souvent, quand on pense à remorque, on pense à semi-remorque,
06:25on pense à boulon, à mécanique, à greffe.
06:28Nous, le concept, c'est vraiment, on ne sort pas un outil, pas une lubrification.
06:32On l'accroche juste en deux scratchs directement sur le tube de sel.
06:36Donc, il n'y a pas besoin d'outils ou quoi que ce soit.
06:40Et ça s'accroche très facilement et ça se replie très facilement également.
06:45Voilà.
06:46C'est le Brompton de Bretagne.
06:49Glove4U a été créé vraiment pour valoriser cette fibre de lin.
06:54Et du coup, l'idée, c'est de créer plusieurs produits.
06:56Et donc, le premier, c'est cette remorque.
06:57C'est ça, c'est de développer un peu différents produits qui seraient toujours fabriqués
07:02avec des matériaux écologiques durables.
07:05Et là, en l'occurrence, la fibre de lin.
07:08Oui.
07:09Alors, nous, on a vraiment deux axes dans notre entreprise.
07:11Le cœur de notre entreprise, c'est vraiment cette technologie de fabrication de pièces
07:16en fibre de lin, comme vous dites.
07:17Et donc, on a réfléchi à notre stratégie pour que notre technologie pénètre le marché.
07:24Et donc, le premier choix qu'on a fait, c'est de créer notre propre matre pour être
07:29notre propre démonstrateur.
07:30Donc, voilà, on a effectivement la marque Haina avec notre remorque de vélo.
07:34On sort tous les six mois des nouveaux accessoires dans le domaine du cycle et de la remorque
07:39de vélo.
07:39Donc, pour élargir le panel d'utilisation de la remorque de vélo.
07:44Et là, depuis peu, on propose aussi notre technologie en tant que fabricant OEM.
07:49Donc, c'est-à-dire qu'on peut utiliser notre techno pour, s'il y a une autre marque
07:55qui veut l'utiliser, donc pour faire des guidons, des cadres de vélo, des objets de
07:58sport et loisirs.
08:00Il y a aussi pour des marques de luxe, pour du mobilier.
08:02Enfin, on peut vraiment faire pas mal de choses.
08:05Et donc, nous, voilà, on a notre marque où on est notre fabricant et on diffuse notre
08:09propre marque.
08:09Mais on a aussi une partie génie industrielle où on propose notre techno pour d'autres
08:13marques.
08:13Parce que cette techno, elle a été brevetée.
08:17Et donc, l'idée, c'est de pouvoir la mettre à disposition d'entreprises qui souhaiteraient
08:20développer des produits toujours avec cette fibre de lin.
08:24Exactement.
08:25L'idée, voilà, nous, c'est effectivement breveté.
08:28On est les seuls à savoir faire ce type de pièces.
08:31Donc, on est capable de faire une pièce tubulaire droite ou arquée à section variable.
08:37Donc, on peut faire des tubes avec des virages, en gros.
08:39Et donc, l'idée, voilà, c'est de proposer nos pièces pour d'autres industries.
08:46Donc, des tubes, ça peut servir, des tubes droits ou arquées, ça peut vraiment servir
08:50à plein de choses.
08:51Là, j'ai en face de moi des guidons de vélo, on peut faire des guidons de vélo.
08:54J'ai en face de moi des chaises, on peut faire des chaises, des tables.
08:56Donc, voilà, après, nous, l'idée, c'est vraiment de proposer notre techno pour plusieurs
09:02industries et pour participer, justement, comme vous disiez juste avant, à la réindustrialisation
09:06en France, en étant innovant avec ces nouveaux matériaux en France et à forte valeur ajoutée.
09:13À forte valeur ajoutée, avec une matière première qui pousse sur le territoire français.
09:19Si on revient à cette remorque, en termes de défis techniques, justement, qu'est-ce
09:22qui était le plus compliqué ? Donc, il fallait réduire le poids, en même temps, il fallait
09:25maintenir, j'allais dire, la solidité de la remorque.
09:29Où est-ce que ça a été le plus compliqué, justement, pour mettre au point cette remorque ?
09:33Alors, il y a une très bonne question.
09:36Il y a vraiment eu deux gros défis techniques.
09:38Le premier défi technique, c'était de réussir à travailler la fibre de l'un.
09:43Ça se fait encore très peu sous forme de composite.
09:46Et nous, notre idée, c'était vraiment d'avoir une technologie qui soit scalable à
09:49grande échelle, donc on puisse vraiment faire des dizaines de pièces par jour.
09:54Donc, il fallait vraiment un processus qui soit répétable.
09:58Bien sûr.
09:59Quand on a une fibre naturelle, comme la fibre de l'un, qui peut être un petit peu hétérogène
10:03sous sa forme et sous ses propriétés, l'idée, c'est vraiment de trouver les processus
10:07qui font que les pièces vont être toutes pareilles et avoir une qualité au maximum, au meilleur.
10:13Donc ça, il y a eu vraiment tout un travail sur cette mise en forme, sur le travail de la fibre
10:19de l'un, on a un matériau qui est très rugueux, donc c'est assez difficile à prendre
10:24les virages.
10:25Donc voilà, ça, c'était vraiment un gros défi technique et on est très fiers aujourd'hui
10:29d'avoir un processus répétable, d'avoir une œuvre et industrialisable, avoir une œuvre
10:36pour nous et pour les autres.
10:38Donc ça, c'est le premier défi technique.
10:40Et le deuxième défi technique, c'était effectivement d'avoir un produit, une remorque
10:45de vélo ou dans notre cahier des charges, c'était pas d'outils, pas de
10:49tracas et pas de difficultés.
10:51Donc vraiment, n'importe qui qui roule à vélo reçoit la remorque.
10:58Il a juste à enfiler le châssis avant dans le châssis arrière.
11:01Donc il n'a pas à sortir de thé à laine, pas à sortir d'outils.
11:04Il l'accroche derrière son vélo en deux scratchs et hop, il va faire ses courses.
11:08Il part avec, donc tout simplement.
11:12Et voilà, sans tracas aussi, avec le moins de services après-vente possible.
11:15Donc on a vraiment tout fait pour que le produit soit sans tracas, le plus simple
11:22d'usage.
11:23Soit utilisable tout de suite, dès qu'on le reçoit.
11:27Et pliable également.
11:28Donc il fallait aussi que soit un matériau qui résiste au fait d'être plié, déplié.
11:32Voilà, effectivement, le sujet, c'était vraiment que tout le monde puisse l'utiliser.
11:39Donc pour que tout le monde puisse l'utiliser, on a essayé aussi de travailler sur la conception
11:44et sur l'industrialisation pour la proposer à un prix concurrence par rapport à la concurrence
11:49européenne.
11:50Qui soit concurrentiel par rapport effectivement à ce qu'on peut trouver sur le marché européen,
11:54c'est vrai.
11:54Voilà, c'est ça, exactement.
11:56Donc on la propose à 500 euros, TTC prête à l'emploi.
12:00Et l'autre défi technique, c'était que tout le monde puisse l'avoir, y compris les
12:05petits logements.
12:06Donc on peut la plier en une dizaine de secondes, n'importe qui peut la plier et on la stocke
12:11sur un porte-manteau.
12:13Donc voilà, ça fait contre un mur, elle fait 20 centimètres d'épaisseur.
12:15C'est pas plus large qu'un miroir.
12:18Donc voilà, on la rentre dans un appartement sans soucis.
12:22Cette remorque, on l'a dit, elle est fabriquée en France.
12:25Ça, c'était important aussi, ce choix de faire vivre le territoire.
12:30Voilà, nous c'était effectivement, ça les premiers, notre vrai défi, c'était de
12:35réussir à faire tout ça et d'essayer d'être malin sur la conception, malin sur l'ingénierie
12:40pour proposer un produit made in France.
12:43Et le défi est réussi puisque là, on la propose, on la vend.
12:47On a vendu plus de 400 l'année dernière.
12:51Et donc là, on vient de clôturer une première levée de fonds pour développer les ventes
12:56de ce produit-là et en vendre dans toute la France et toute l'Europe dès cette année.
13:01C'est pour développer votre capacité de production ou bien pour développer la partie
13:05commerciale ?
13:07Alors, le plus gros sujet, c'était la capacité de production parce que toutes les infrastructures
13:13de production, c'est toujours très capitalistique.
13:16Donc nous, on fait beaucoup de machines nous-mêmes, on conçoit les moules nous-mêmes,
13:20on les fait usiner à Saint-Alot.
13:23Donc il y a beaucoup d'ingénierie derrière.
13:28Voilà, donc la plus grosse partie des investissements va dans les infrastructures de production et
13:33la R&D.
13:34Et on a aussi la partie commerciale pour, voilà...
13:36Continuer à gagner en notoriété.
13:38Voilà.
13:40Et notre idée, là aussi, cette année, jusqu'à cette année, on a travaillé beaucoup en
13:44B2C, donc en direct avec tous les outils de marketing digitaux.
13:48Et là, aussi pour continuer à faire marcher le marché français, les distributeurs français,
13:56on propose aussi la remorque aussi aux magasins de vélo.
13:59Donc ils vont pouvoir directement la référencer en magasin, les clients vont pouvoir l'essayer
14:03en magasin.
14:04Et donc voilà, on est content aussi de pouvoir faire marcher les magasins de vélo.
14:08Donc là, c'est notre gros sujet de cette année, de déployer notre offre en B2B,
14:16enfin B2B2C.
14:18Voilà, et essayer d'être référencé dans tous les magasins de vélo de France.
14:21C'est ça, c'est ça, c'est ça, exactement.
14:24Merci beaucoup Titouin, c'est ça, d'avoir pris le temps de nous présenter Glove4U et
14:28cette remorque Maina, la première remorque de vélo 100% fabriquée en fibre de lin et
14:34Made in Bretagne.
14:35Alors on parle bien du châssis en fibre de lin, le reste bien évidemment, il y a le panier
14:40dans un tissu, en quoi d'ailleurs ?
14:43En textile, c'est un polyuréthane plaqué qu'on fait en chute de matière, de matelas
14:51d'hôpitaux.
14:52Donc voilà, c'est aussi des chutes au maximum.
14:56Tout est recyclé, tout est recyclable et tout est recyclé.
14:59Presque, presque, presque.
15:00Ça serait mentir de dire que tout est recyclé et recyclable, mais en tout cas, on y travaille
15:05au maximum.
15:06Merci en tout cas Titouin, c'est ça, d'avoir pris le temps de nous présenter cette jolie
15:09entreprise et longue vie à Maina.
15:11Cette première remorque de vélo fabriquée en fibre de lin, une remorque, on le rappelle,
15:15100% Made in Bretagne.
15:18Merci, bonne journée à vous.
15:19Merci.
15:20Au revoir Titouin.
15:20A vous de même, au revoir.
15:21Au revoir.
15:22Merci.
15:23Allez, on va se quitter un court instant, puis on se retrouve juste après avec Thibaut,
15:26notre French Trotter, qui est parti au top à FEP.
15:29Il va vous faire vivre cet événement incontournable pour les startups, un événement qui leur permet
15:34justement de rencontrer les grands patrons dans plusieurs secteurs, que ce soit dans l'industrie
15:39ou dans d'autres domaines.
15:40On en sera un petit peu plus d'ici, quelques minutes, avec Thibaut, notre French Trotter.
15:47Nous voilà de retour dans ces salles à France, l'émission du savoir-faire français
15:52qui met en avant ces entrepreneurs qui font le pari du Made in France.
15:57Et il est temps de retrouver Thibaut, notre French Trotter, qui est parti à la rencontre
16:02du top à FEP, un événement incontournable où les startupers, les jeunes entrepreneurs
16:07peuvent rencontrer les grands patrons.
16:08On en parle tout de suite avec lui.
16:10Sud Radio, c'est ça la France, avec Thibaut, le French Trotter.
16:13Bonjour Thibaut.
16:14Bonjour.
16:14La semaine dernière, vous nous avez parlé du top à FEP jeunes.
16:18Donc c'était la rencontre au sommet entre les lycéens et les grandes entreprises françaises.
16:22Et aujourd'hui, vous revenez sur le top à FEP tout court.
16:25Oui Nathalie.
16:26Le top à FEP organisé par l'Association française des entreprises privées, c'est un
16:30peu le grand frère du top jeune.
16:32Ça s'est déroulé le lendemain, toujours au Conseil économique, social et environnemental
16:37à Paris.
16:38Cette fois, uniquement des professionnels.
16:40D'un côté, une cinquantaine de grands patrons français et de l'autre, 300 dirigeants
16:44de PME et de plus petites boîtes.
16:46Tout cela pour discuter de manière directe et personnalisée.
16:49Et dans les couloirs du Palais d'Iena, j'ai croisé Patricia Barbizet, présidente de
16:54la FEP, qui m'a parlé plus en détail de cet événement.
16:56Le top à FEP existe depuis 7 ans.
16:58Chaque année, il permet au patron de la FEP de rencontrer des dirigeants d'entreprises,
17:03de petites entreprises, quelquefois de PME, de startups, d'autres.
17:07Et on organise une série de rendez-vous.
17:09On en a organisé plus de 1000 l'année dernière, en une grande demi-journée, de rencontres
17:14directement entre ces dirigeants et des entrepreneurs qui ont besoin d'un conseil, d'un avis, éventuellement
17:19d'un client, d'une opinion sur leur activité.
17:22Et qu'on maintient ensuite avec une activité de contact et de club tout au long de l'année.
17:28Et justement, me voici face à un grand patron, Fabrice Barthélémy, qui dirige Tarket,
17:32entreprise familiale française, qui fait partie des leaders mondiaux dans les revêtements
17:35de sol et les surfaces sportives, avec près de 3 milliards et demi de chiffre d'affaires.
17:39Alors quel est l'enjeu de la présence de Tarket ici aujourd'hui ?
17:41Pour nous, c'est l'occasion de faire des rencontres incroyables avec des entreprises
17:45extrêmement innovantes, qui nous apportent des idées, qui nous apportent des opportunités
17:50de développement.
17:51Il y a beaucoup de domaines, notamment l'intelligence artificielle ou le développement durable,
17:57dans lesquels il y a beaucoup d'innovation en France.
17:59Beaucoup d'entrepreneurs avec des idées vraiment innovantes, et ça nous permet de nouer
18:04des partenariats qui vont durer et qui vont permettre à ces entreprises de développer,
18:08et à nous d'intégrer leurs compétences et leurs idées.
18:11Sans rien révéler, quels sont les enseignements du jour ?
18:14Je peux vous dire que j'ai rencontré des entreprises très intéressantes, dans le domaine
18:18du recyclage des matières plastiques, des polymères, dans le domaine de l'optimisation
18:23des flux de transport, parce que la logistique est un point très important dans nos produits,
18:27et également dans le domaine de l'utilisation de l'intelligence artificielle pour l'efficacité
18:31des forces de vente.
18:32Vraiment, ce matin, deux heures de rencontres extrêmement riches.
18:36Et je rencontre un autre grand patron, cette fois-ci dans le domaine bancaire, Bertrand
18:40Cozzarolo, co-directeur du réseau Société Générale, qui avec ses équipes est en charge
18:44de 8 millions et demi de clients en France.
18:46Alors quel est le but de votre présence ici au Topafep ?
18:48Pour nous, c'est l'occasion d'abord de prendre le pouls de l'économie.
18:51Donc ces entreprises viennent nous voir, nous grands groupes, soit pour venir nous pitcher
18:56des idées, voir si on pourra avoir de l'intérêt en tant que client.
19:00On a également des clients du réseau Société Générale, qui viennent nous à la fois témoigner
19:05leur fidélité, et puis aussi évoquer des phases de développement.
19:09Et donc là, la discussion, c'est comment on peut les accompagner, nous banquiers, dans
19:12leur croissance.
19:13Quels sont les enseignements de la matinée ?
19:15Pour moi, les enseignements, c'est que, notamment quand on va sur des petites entreprises,
19:18la morosité ambiante, les incertitudes géopolitiques sont assez éloignées.
19:23Et finalement, on voit pas mal d'entreprises en forte croissance, qui d'une certaine manière
19:27ont la chance d'être un peu décorrélées des grands événements du monde, et qui se
19:31posent des questions d'accompagnement financier pour croître.
19:34Donc je veux dire, c'est plutôt énergisant.
19:35Alors c'est intéressant, parce qu'effectivement, on a cette approche directe avec ces grands
19:40patrons, avec des banques, donc on peut évoquer ses souhaits de développement, comme on
19:45vient de l'entendre.
19:46Et c'est un événement qui est assez étonnant, parce que c'est une sorte de speed dating,
19:50c'est vrai, tout est taillé.
19:50C'est ça, c'est le format, c'est ça, et c'est efficace, un seul lieu.
19:53Un seul lieu, on rencontre un patron, on a tant de temps pour pitcher, donc il faut
19:56pas perdre, voilà, pour vraiment aller à l'essentiel.
19:59C'est un accélérateur.
20:00Alors on a entendu les grands patrons, mais vous avez aussi rencontré les jeunes entrepreneurs
20:04qui sont venus prendre conseil auprès de leurs aînés.
20:07Oui, d'ailleurs, ils sont tous enthousiastes sur ce format de rencontre, ce speed dating,
20:12très ouvert et bien plus décontracté qu'un rendez-vous formel en entreprise.
20:16Et parmi eux, j'ai rencontré Lucas Fructus, un jeune entrepreneur qui a créé sa société,
20:21Marco, autour de la récupération et de la valorisation du mar de café.
20:26Il nous raconte d'abord ce qu'il fait.
20:27Alors Marco, c'est une start-up qui valorise en cascade le mar de café pour l'industrie
20:31cosmétique et pour l'industrie des compléments alimentaires.
20:34Quel est l'objet de votre présence ici ? C'est pour rencontrer d'autres acteurs
20:36du monde de l'économie circulaire ?
20:38Pas du tout.
20:39Moi, j'ai eu la chance d'être sélectionné par le top à fait pour pouvoir discuter avec
20:43des grands groupes, vraiment faire du networking, pour vraiment avoir des retours d'expérience,
20:47des points de vue des PDG des grands groupes du CAC 40.
20:51Donc j'ai pu parler pour l'instant à Danone et à L'Oréal qui étaient très intéressés,
20:56qui sont super avenants et super ouverts à la discussion.
20:58Et par la suite, je vais pouvoir parler à d'autres groupes sur la valorisation de leurs biodéchets
21:02et essayer de discuter avec eux de ce qu'ils font de leurs biodéchets, de leur impact
21:06terresseux et voir comment Marco peut les aider à essayer de valoriser leurs biodéchets
21:11ou leurs coproduits et d'en produire des ingrédients bons et efficaces pour la cosmétique
21:15et pour l'industrie des compléments alimentaires.
21:17Et c'est vraiment intéressant dans les deux sens parce que pour ces grands groupes
21:19également, on s'inspire d'idées innovantes de ces jeunes entreprises, de ces jeunes
21:23start-up.
21:23C'est vraiment une rencontre entre deux.
21:26C'est pas que dans un sens, c'est pas que les jeunes start-up qui vont à la rencontre
21:30des grands patrons.
21:30Les grands patrons, on a toujours quelque chose à gagner d'un plus petit.
21:34C'est exactement ce qui se passe.
21:35Merci en tout cas Thibault de nous avoir fait vivre justement les coulisses du top
21:39AFEP.
21:40Et bravo à Lucas.
21:41Tous les renseignements concernant Marco sont disponibles sur...
21:45Il a un site marco-biotech.fr.
21:50Voilà, et puis rendez-vous l'année prochaine pour la huitième édition du top AFEP.
21:56Merci Thibault.
21:58Sud Radio, c'est ça la France, avec Thibault le French Trotter.
22:02Et merci à vous chers auditeurs, on se retrouve la semaine prochaine, même jour, même heure
22:06et même radio pour découvrir de nouveaux profils, de nouveaux défis, de nouvelles
22:11belles rencontres.
22:12Je vous souhaite à tous un très très bon dimanche.
22:15Sud Radio, c'est ça la France, Nathalie Schrengerma.
22:18Avec les chambres de métier de l'artisanat, artisans, porteurs de projets, apprentis, nous
22:23vous accompagnons depuis 100 ans pour faire battre le cœur de la France.