Le pays "n'a plus le choix" : Darmanin lance la prison modulable pour pouvoir ouvrir "3 000 places constructibles en 18 mois".
Gérald Darmanin, Ministre de la Justice , est l'invité de Thomas Sotto.
Regardez L'invité de RTL avec Thomas Sotto du 15 avril 2025.
Gérald Darmanin, Ministre de la Justice , est l'invité de Thomas Sotto.
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00:00RTL Matin
00:01Tout de suite l'invité d'RTL Matin, Thomas, vous recevez le ministre de la Justice, Gérald Darmanin. Bonjour.
00:09Bonjour et bienvenue sur RTL, Gérald Darmanin.
00:11Bonjour.
00:12Vous avez donc décidé d'accélérer et de construire 3000 places de prison en préfabriquée, on va dire, d'ici un an et demi, du modulaire.
00:19A quoi ressembleront ces prisons low cost ? Quelles formes vont-elles prendre ?
00:24Alors d'abord, le président de la République avait annoncé un plan de 15 000 places supplémentaires.
00:28On en a construit 5000.
00:30Donc il en reste 10 000 à faire, il y en a 5000 qui en ce moment sont en travaux, et puis il y en a 5000 à faire d'ici la fin du quinquennat.
00:34On y arrivera d'ici 2027 ?
00:36C'est pour ça que je change de modèle, parce que pour construire une prison classique en France, il faut 7 ans.
00:41C'est-à-dire un temps beaucoup trop long.
00:43Pourquoi ? Parce qu'on met toujours la même prison pour des détenus qui sont tellement différents les uns des autres.
00:49On met dans la même prison des gens qui sont auteurs de délits routiers, qui ont roulé sous la conduite en état d'ivresse par exemple, avec des narco-bandits.
00:56On met des gens qui sont radicalisés avec des auteurs de violences conjugales.
00:59Il faut donc distinguer les détenus selon les prisons.
01:02On n'a pas besoin de construire la même prison qui coûte très cher, 400 000 euros la place, en construction, partout.
01:07Et pour mettre 7 ans pour le faire, par ailleurs.
01:09Donc nous allons faire des prisons à 200 000 euros la place.
01:13Donc moitié prix ?
01:14Moitié prix, et sans doute trois fois plus rapidement, puisque les premières que nous allons inaugurer ce seront octobre 2026.
01:20Mais elles seront où ? Elles seront à l'intérieur des prisons qui existent déjà ou sur des sites différents ?
01:24Elles seront sur tous les sites que possède déjà le ministère de la Justice.
01:27Donc c'est parfois à l'intérieur de prisons qui existent déjà.
01:29C'est parfois sur des terrains où il n'y a pas de prison mais qui appartient déjà au ministère de la Justice.
01:33Ce qui évite de discuter interminablement avec les élus locaux.
01:36Faire des prisons à taille humaine.
01:38À Troyes, nous allons faire une prison de 50 places.
01:41Et puis pour des personnes qui ne sont pas dangereuses pour l'extérieur et qui sont dans un phénomène de réinsertion.
01:46Il n'y a que 1500 places de semi-liberté en France sur 82 000 détenus.
01:51Et il y a plein de détenus qui pourraient faire un travail d'intérêt général, un travail non rémunéré, une formation, un travail.
01:57Et qui le soir rentrent dormir en prison.
01:59C'est des gens qui correspondent à des petites peines.
02:01Et aujourd'hui on ne les met pas en prison parce qu'il nous manque des places.
02:03Mais l'idée c'est de décharger des prisons qui explosent comme jamais ou de faire de la place pour de nouveaux entrants ?
02:09Les deux en général.
02:10Puisque le premier point auquel j'ai insisté lorsque je suis arrivé au ministère de la Justice, ça fait à peine 3 mois et demi.
02:16C'est d'avoir des prisons de haute sécurité pour y sortir les personnes les plus dangereuses comme M. Hamra.
02:21Pour les mettre dans des lieux très sécurisés.
02:22On est narcotrafiquants, ça c'est le vieil, etc.
02:24Terroristes, narcotrafiquants.
02:26On va faire ces premières prisons de haute sécurité le 31 juillet prochain.
02:29Ça sera prêt parce qu'on n'a pas chumé.
02:30Ça ne s'inquiète là, tu dis qu'il y a beaucoup de com' et on n'est pas prêt.
02:32Déjà la prison, elle est quasiment vidée aujourd'hui avant d'un levier de ses occupants.
02:36On a déjà en toute discrétion sorti des personnes déjà très dangereuses de cette prison.
02:40On est en train de faire des travaux au moment où je parle.
02:42Et le 31 juillet, cette prison de haute sécurité sera en libre fonction avec un nouveau régime carcéral
02:49qui a été, vous l'avez vu, voté par l'Assemblée du Parti Socialiste au Front National dans les temps difficiles du Parlement.
02:54C'est important.
02:54Il y a ces prisons de haute sécurité, il y a ces 3 000 places de nouvelles prisons, entre guillemets,
02:58construites en 18 mois.
03:00Les syndicats de la péniscence-cière disent qu'il nous manque du monde, il manque déjà 7 000 agents.
03:03Vous allez recruter ?
03:04Oui, 1 000 personnes par an.
03:05C'est ce que nous faisons en ce moment.
03:06Ça ne fait pas le compte ?
03:07On ne fait pas pari en un jour.
03:08Mais oui, 1 000 personnes par an.
03:10Vous savez, je pense que quand j'étais ministre de l'Intérieur, je suis allé dans un ministère
03:13où les policiers jetaient leurs menottes par terre par contestation.
03:15Il manquait beaucoup de monde.
03:16Et nous avons récupéré beaucoup de moyens, beaucoup d'argent avec le Président de la République
03:20pour redonner des moyens à la police et à la gendarmerie qui ont permis de faire notamment les Jeux Olympiques.
03:24Mais ça va coûter combien du coup ces prisons-là ?
03:26La structure, le recrutement ?
03:28C'est 200 000 euros la place.
03:30Au lieu de 400 000 euros la place, je construis pour 2 fois moins cher, 3 fois plus vite des prisons.
03:34Et l'enveloppe globale parce que là on est un peu paumé dans les chiffres ?
03:36Non, c'est à peu près 600 millions d'euros.
03:38600 millions d'euros.
03:39Exactement.
03:39Et on voit bien que dans un ministère qui compte 12 milliards d'euros de budget, c'est possible.
03:43Surtout, il faut des places de prison.
03:44Il le faut parce qu'aujourd'hui il y a une surpopulation carcérale.
03:47Il y a des 4000 matelas par terre, c'est indigne pour les détenus.
03:50Très mauvaise récidive, 70% de récidives en sortant de prison aujourd'hui.
03:54Pour les agents pénitentiaires, c'est un travail très difficile.
03:56Quand on gère 60-70 personnes, c'est très violent.
03:59Et puis troisièmement, quand les gens sont condamnés à la prison, ils doivent y aller.
04:02Le bon sens populaire veut que quand quelqu'un est condamné à la prison, il y aille.
04:06Aujourd'hui, il n'y va pas forcément.
04:08Tout ça dans un contexte d'économie, on en parlait tout à l'heure.
04:10On sait qu'il va falloir trouver au moins 40 milliards pour l'an prochain.
04:13Est-ce que le budget de la justice devrait être préservé de ces économies ?
04:16Je vais attendre les annonces du Premier ministre.
04:19Comme tout le monde, on peut faire des efforts au ministère de la Justice.
04:22Il y a des économies à faire sur la justice ?
04:23Bien sûr.
04:24Par exemple, au ministère de la Justice, nous sommes très loin de la numérisation.
04:30Nous continuons à envoyer des millions d'euros d'envois papier.
04:33Parce que nous n'avons pas fait notre transformation numérique.
04:35J'ai fait l'impôt à la source aux impôts.
04:37Je peux le faire au ministère de la Justice.
04:39Par exemple, on n'a pas d'outil d'intelligence artificielle au ministère de la Justice.
04:42Et ça, ça peut faire des économies conséquentes ?
04:43Bien sûr, des dizaines de millions d'euros.
04:44Par exemple, on organise assez mal notre façon de faire payer ou pas le service public de la justice
04:53à des personnes qui ont été condamnées.
04:54Donc, il y a beaucoup de choses à imaginer, à changer au ministère de la Justice.
04:57Tout ça, ça paraît important, mais peut-être un peu dérisoire en volume.
04:59Est-ce qu'on peut vraiment arriver à faire 40 milliards d'économies sans hausse d'impôts ?
05:03Est-ce que le dogme ne se heurte pas au principe de réalité ?
05:05Vous avez aussi été ministre du budget.
05:0740 milliards d'euros, c'est beaucoup.
05:09Mais j'ai bien entendu que c'était des économies et pas forcément des recettes supplémentaires.
05:12En tout cas, de mon point de vue et de mon opinion d'ancien ministre des Comptes publics,
05:16on ne le fait pas sans des réformes sociales.
05:18On ne le fait pas sans toucher aux retraites, sans toucher à l'assurance chômage.
05:22Moi, je suis favorable.
05:23Et on peut le faire sans hausse d'impôts ?
05:25Vous le souhaitez ?
05:26Moi, je ne souhaite pas qu'on alourdisse les impôts, et notamment les impôts des entreprises.
05:30Puisque ce qu'il faut bien voir, c'est que quand on augmente les impôts, on baisse en fait nos recettes.
05:34On décourage l'activité économique, on décourage l'activité des particuliers.
05:38Et ce qui a bien marché avec le Président de la République, c'est quand même cette augmentation de l'activité économique,
05:42c'est cette baisse du chômage.
05:43Il ne faut pas qu'on casse ça.
05:44C'était mon désaccord hier ou avant-hier avec d'autres personnes.
05:48Quand il est en responsabilité, je peux comprendre que la question se pose.
05:51Mais on peut prélever davantage de lait.
05:55Il ne faut pas tuer la vache.
05:56C'est très important en économie.
05:58Monsieur le ministre de la Justice, hier sur RTL, on a entendu les parents d'Yannis qui vous ont interpellé.
06:02Yannis s'est suicidé trois jours avant ses 18 ans parce qu'il a paniqué.
06:06Il n'a pas supporté d'apprendre que, presque par hasard, sans que la justice l'en informe,
06:09que l'homme qu'il avait agressé quand il avait 12 ans avait été remis en liberté, agression sexuelle,
06:14qu'il risquait donc de le recroiser au coin de sa rue.
06:16Il s'est senti abandonné par la justice, disait son papa hier sur RTL.
06:20Vous allez recevoir ses parents, mais pour leur dire quoi ?
06:23Oui, ils m'ont demandé rendez-vous déjà, donc je reçois toutes les victimes qui me demandent rendez-vous.
06:27Ça a été le cas des parents du jeune Elias, ça a été le cas de la maman de Lilibelle.
06:30Donc d'abord je vais les recevoir parce que c'est le rôle du ministre de la Justice d'être le ministre des victimes.
06:33Mais il y a une loi à faire, il y a des choses à changer ?
06:35On va essayer de comprendre déjà ce qui s'est passé.
06:37De ce que j'ai demandé à mes services, le juge d'application des peines évoque le fait qu'il l'a prévenu par courrier.
06:43Et le vice qui n'a pas reçu la lettre ?
06:44Oui, faut-il prévenir par courrier les familles ?
06:46Peut-être qu'on peut se moderniser un peu au ministère de la Justice aussi, plus empathique, plus humain, évidemment, devant de tels drames.
06:52Donc je vais évidemment recevoir cette famille.
06:54Je ne connais pas ce cas très particulier, très dramatique.
06:57Quand on perd un enfant, c'est absolument affreux.
06:58Et mon travail, mon devoir, c'est de les recevoir, de les écouter.
07:01Et s'il faut modifier les choses, on les modifier.
07:02On dit souvent, Gérald Darmanin, que la justice n'est pas assez diligente.
07:05Les choses iront assez vite, finalement, pour Marine Le Pen, qui sera donc jugée en appel d'ici l'été 2026.
07:11Le garde des Sceaux que vous êtes aujourd'hui, est-il toujours d'accord avec le député que vous étiez il y a quelques semaines ?
07:15Quand vous déclariez, il serait profondément choquant que Marine Le Pen soit jugée inéligible
07:19et ne puisse pas se présenter devant le suffrage des Français.
07:22Maintenant que le jugement est tombé, que l'inéligibilité touche Madame Le Pen,
07:25est-ce que c'est toujours le fond de votre pensée ?
07:27Mais j'étais député dans une autre fonction.
07:29Si demain vous êtes rédacteur en chef, vous porterez sans doute...
07:31Oui, c'est le même cerveau.
07:32Non, parce que vous n'avez pas la même fonction.
07:34Moi, je suis garde des Sceaux, c'est le seul ministre annoncé dans la Constitution du Général de Gaulle.
07:37Il n'y a pas d'autre ministre.
07:38Parce qu'il garde l'autorité judiciaire.
07:40Donc, moi, j'essaie de remplir mon rôle.
07:42Je ne retiens rien à ce que j'ai dit précédemment,
07:44mais je le faisais quand j'étais libre de mes paroles, totalement.
07:46C'est pour ça qu'il y a eu une immunité parlementaire, quand j'étais député.
07:49Mais comme ministre, mon travail n'est pas de critiquer ou de faire pression sur les magistrats.
07:53Vous n'avez pas le sentiment d'avoir alimenté, légitimé des réactions comme celle d'Éric Ciotti,
07:57qui a parlé d'une cabale judiciaire indigne ?
07:59Ou de Jean-Philippe Tanguy, qui a parlé des juges tyrans qui exécutent l'état de droit en place publique ?
08:03L'un dit librement ce qu'il dit.
08:05Je ne m'exprime jamais comme M. Tanguy.
08:07Je ne suis pas excessif.
08:08Mais cependant, en démocratie, les parlementaires disent ce qu'ils souhaitent.
08:11Et c'est fort heureux.
08:13Mais aujourd'hui, je suis aussi satisfait de voir que le ministère de la Justice est capable,
08:18en un an, d'audioncer un procès très important médiatiquement, politiquement,
08:22s'agissant d'une candidate potentielle à l'élection présidentielle.
08:24En tout cas, on comprend que l'homme politique que vous êtes préférée, qu'elle puisse être candidate.
08:28Mais j'ai deux fonctions différentes.
08:29Et quand on est à la hauteur de ses fonctions, on n'abuse pas de ses fonctions.
08:34Donc je suis garant de l'autorité judiciaire aujourd'hui.
08:36Personne ne comprendrait que je commente une décision de justice.
08:38Autre sujet polémique, les OQTF.
08:40Et cette proposition de Laurent Wauquiez de transférer les étrangers sous le coup d'une OQTF à Saint-Pierre-et-Miquelon.
08:45Déjà, bonne idée ou pas ?
08:47Non, je ne pense pas que ce soit comme ça qu'il faille faire les choses.
08:49D'ailleurs, je pense que Bruno Retailleau, qui fait bien au ministère de l'Intérieur, ne le propose pas lui-même.
08:53Pourtant, on ne peut pas dire qu'il soit mou, Bruno Retailleau.
08:56Il est trop dur ?
08:57Non.
08:57Il est caricatural, par contre.
08:59Non, il fait son travail du ministre de l'Intérieur.
09:00C'est difficile, le ministre de l'Intérieur.
09:01Je l'ai été quatre ans et demi et je ne me permettrai pas de critiquer Bruno Retailleau, qui est un très grand ministre de l'Intérieur.
09:06C'est difficile, cependant, de faire admettre à des pays d'origine des personnes qui sont dangereuses.
09:11Quand j'étais ministre de l'Intérieur, je refusais des Français en France.
09:14Quand des pays d'Asie du Sud-Est m'appelaient pour me dire qu'on a des pédophiles qu'il faut absolument reprendre,
09:18je mettais du temps à les reprendre, c'est normal.
09:19Les Français trouveraient bizarre que très vite, on ramène tous les criminels qui sont à l'extérieur.
09:24Mais c'était notre devoir de les recevoir, puisqu'ils étaient Français.
09:27L'Algérie, le Maroc, la Tunisie doivent recevoir les nationaux de leur pays.
09:30Sauf que l'Algérie, elle s'emboque bien, ça ne vous a pas échappé.
09:33Elle ne veut pas récupérer ses ressortissants sous OQTF.
09:35Elle joue le rapport de force en annonçant, d'ailleurs, hier, l'expulsion de 12 fonctionnaires français.
09:40On fait quoi maintenant, alors ?
09:41D'abord, ce qui se passe, il y a une exigence vis-à-vis de l'Algérie,
09:46qui est le plus grand pays d'Afrique, qui est un pays souverain,
09:48mais qui ne doit pas se comporter n'importe comment.
09:51Qu'est-ce qui s'est passé dans cette histoire ?
09:53Aujourd'hui, peut-être, vont être effectivement expulsés une dizaine de fonctionnaires,
09:56notamment du ministère de l'Intérieur, détachés à l'ambassade de France à Alger.
10:00Pourquoi ? Parce que la justice française est indépendante,
10:02et a fait interpeller des personnes qui auraient, puisque les personnes n'ont pas été condamnées,
10:07c'est le parquet national antiterroriste qui nous le dit,
10:09serait passé à l'axe sur le territoire national pour pouvoir enlever,
10:14séquestrer un opposant au régime algérien qu'a l'asile en France.
10:17Et ce matin, le ministre des Affaires étrangères dit que Bruno Rottahou n'a rien à voir avec cette affaire,
10:20qu'il est indépendant de tout ça.
10:22Il est ministre de l'Intérieur, donc il est le chef des policiers,
10:24je suis ministre de la Justice, donc je suis chef de la Justice,
10:26mais la justice est indépendante, évidemment.
10:29Et bien sûr, pardon, je voudrais vous dire un point très important,
10:33les insultes et les attaques personnelles dont est visée le ministre de l'Intérieur
10:35sont indignes de la part de l'Algérie.
10:37On ne peut pas, comme ça, essayer d'abord de nous diviser,
10:40on est totalement solidaires avec l'action de Bruno Rottahou,
10:42et attaquer personnellement un ministre de la République française,
10:45comme il subit cette campagne de presse.
10:46Je vous repose ma question, on fait quoi pour l'Algérie ?
10:48Il y a quelques semaines, vous aviez évoqué le rappel de notre ambassadeur.
10:50On en erra ?
10:51Le président de la République va prendre, j'imagine, des décisions importantes
10:54à la suite de ces expulsions.
10:54Et vous le souhaitez, vous ?
10:56Je pense que l'Algérie avec laquelle on doit parler doit arrêter
10:59de nous regarder comme une question de politique intérieure en Algérie.
11:03Donc oui, il faut sans doute un rapport de force plus fort désormais.
11:06Je souhaite profondément qu'on puisse discuter avec l'Algérie,
11:08pour lequel moi j'ai des liens, et le peuple algérien est un peuple ami de la France.
11:12Vous deviez aller sur place, c'est toujours prévu ?
11:13Oui, là, manifestement, c'est retardé.
11:15Vous n'êtes pas le bienvenu.
11:16Ce qui n'est pas que je ne suis pas le bienvenu,
11:17c'est que moi je souhaite y aller pour échanger des détenus.
11:19On a des centaines de détenus algériens dans nos prisons.
11:22Donc si je vais en Algérie, c'est pour que l'Algérie reprenne une partie de ses détenus.
11:25Si c'est pour y aller pour faire du tourisme,
11:27c'est un magnifique pays d'Algérie, ce n'est pas le but du ministre.
11:29Dernière question sur un sujet qui dépasse les clivages politiques.
11:32Le texte sur la fin de vie, il aide à mourir.
11:34Il est entre les mains des députés.
11:35On évoquait Bruno Retailleau qui, lui, est très défavorable pour le coup.
11:37Et vous ?
11:38Moi, je suis très favorable au texte.
11:40Enfin, je suis favorable.
11:41La vie m'a appris à voir que les drames personnels,
11:46les fins de vie, comme celles de mon père,
11:49mais je pense que quand j'étais maire, j'ai accompagné d'autres personnes.
11:52Il faut que je n'ai pas de jugement définitif.
11:53Je suis en désaccord assez profond avec Bruno Retailleau,
11:55qui a eu des mots que je trouvais durs.
11:57Je peux comprendre et respecter tous les points de vue,
11:59mais j'aimerais qu'on respecte aussi ceux qui sont pour le texte de M. Falorni,
12:02qui est un grand parlementaire.
12:03Et je pense qu'il faut que le Parlement discute de ce texte sans anathème.
12:08En tout cas, la vision conservatrice sociétale, je crois, existe.
12:12Et il faut la respecter.
12:13Mais je ne suis pas sûr que ce soit ceci de la majorité des Français.
12:15Merci beaucoup, Gérald Darmanin, d'être venu sur RTL ce matin.
12:18Vous restez avec nous, puisque c'est un repris de justesse qui va nous rejoindre.
12:20Merci.
12:21Merci.
12:22Merci.