Les Vraies Voix avec Jean-Marc Governatori, Abdoulaye Kanté, Véronique Langlais
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00:00 Les vraies voix Sud Radio, 17h-19h, Frédéric Brindel.
00:05 Une grande et belle année à vous tous, vous nous voyez venir.
00:11 Bien sûr, il fallait un débat autour de ces nouveaux souhaits, ces espoirs, ces vœux de bonne année 2024.
00:23 Comment sera 2024 ? Vous vous posez la question.
00:26 Nous vous posons également la question avec les vraies voix.
00:30 Les vraies voix ce soir, pour la première de l'année 2024, Véronique Langlais, la présidente du syndicat des Bouchers.
00:39 Abdoulaye Kanté, policier, auteur de "Policiers, enfants de la République".
00:42 Jean-Marc Governatory, coprésident d'Ecologie au Centre.
00:46 Ils sont avec nous, c'est parti pour le débat !
00:48 Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:53 Les Français sont plus pessimistes et négatifs que les habitants des autres pays, dit Riche.
00:58 Les sondages sont unanimes. Seuls 46% de nos compatriotes pensent que 2024 sera meilleur que 2023.
01:07 Bref, au moment des vœux, la minuit pile, pas sûr que les sourires aient accompagné ce moment hautement symbolique, saupoudré d'une charge émotionnelle intense.
01:16 Nous vous posons la question en ce premier jour de l'année 2024, qu'avez-vous ressenti au moment des 12 coups de minuit ?
01:23 De la joie, de l'espoir, de l'inquiétude ou de la tristesse ?
01:29 Vous allez sur le compte X de Sud Radio, vous nous dites ce que vous en pensez.
01:35 Pour l'instant, inquiétude en majorité.
01:39 C'est intéressant, il y a beaucoup de votes en plus, ça serait 51% inquiétude, 26% tristesse, 17% espoir, 6% de la joie.
01:50 On n'était pas beaucoup à être joyeux. Vous auriez mis quoi Jean-Marc Governatori ?
01:54 Je suis un élu de la République, donc je suis dossé d'empathie, donc je suis triste.
01:58 Quand vous voyez que l'ONU nous explique qu'il y a un milliard d'enfants qui sont en souffrance, faute de droits, à cause des maladies, de l'accès à l'eau,
02:05 ce qui se passe dans le conflit israélo-palestinien, ce qui se passe en Ukraine, cette nuit il y avait 100 000 Ukrainiens qui se gelaient par -20°C.
02:13 Donc vous faites partie des 26% de tristes ?
02:16 Exact.
02:17 Et vous Véronique Langley ?
02:19 Je suis désolée, mais je suis une positive, donc je dis toujours espoir, j'ai de l'espoir et en même temps de la joie.
02:24 Parce que je pense qu'on est aussi malheureusement et heureusement acteurs dans notre vie et dans la vie des autres, de ceux qui nous croisent.
02:32 Et je ne peux pas être triste, même si une partie de moi est triste, parce que je me dis qu'on est aussi dans les capacités...
02:39 Parce que je ne vous ai pas appelé à minuit déjà pour vous souhaiter la bonne année.
02:42 Oui, mais je dormais.
02:43 En revanche il faut choisir, c'est joie ou espoir ?
02:46 Eh bien on va rester sur l'espoir, parce qu'on est facteur d'espoir.
02:50 Adelaïe Kanté ?
02:51 Moi je suis un optimiste déjà de base, donc pour moi j'ai envie de...
02:55 Même si, comme l'a dit M. Gouverneur Torriz, c'est compliqué, on va dire, avec les enjeux qui sont à venir, avec tout ce qui se passe dans le monde.
03:02 Mais bon, pourquoi ne pas y croire et y mettre un peu d'espoir quand même ?
03:06 Vous continuez les auditeurs de Sud Radio, oui, oui, beaucoup de réactions, c'est la question, on est comment ?
03:11 Appelons celui qui va nous mettre d'accord, celui qui va nous installer sur le fauteuil, qui va nous demander de nous allonger,
03:17 qui va nous prendre 100 euros, non je plaisante.
03:19 150.
03:20 Non, il n'est pas cher en plus, parce que c'est un empathique.
03:24 Et on l'aime en plus.
03:25 Jean Dorido est avec nous, bonsoir Jean Dorido, bonne année cher Jean.
03:30 Bonsoir, bon année à toutes et à tous, et comme on dit, surtout la santé.
03:35 Surtout la santé, mais force est de constater que bien souvent, le problème numéro un en termes de santé, c'est la santé mentale.
03:44 Comment vous nous sentez en ce moment ? Il y a des tendances, vous en tant que psychologue, qui dirait qu'on va plus vers la joie, l'espoir, l'inquiétude ou la tristesse ?
03:54 Écoutez, manifestement, votre sondage sur l'X est assez révélateur, et puis vous l'avez rappelé, Frédéric Brindel,
04:03 manifestement, seulement 46% des Français envisagent que l'année qui démarre aujourd'hui sera meilleure que la précédente.
04:13 Vous savez, ce qui est important, vous l'avez dit, en santé mentale, c'est toujours de bien, c'est comme en santé physique,
04:19 c'est toujours de bien distinguer les moyennes que l'on fait, parce que nous sommes obligés de faire des moyennes.
04:25 Quand vous voulez savoir si une compagnie aérienne, une compagnie ferroviaire, pour n'en citer aucune, a des trains ou des avions à l'heure,
04:33 vous faites une moyenne, évidemment.
04:35 Et puis, à l'intérieur de cette moyenne qui vous donne une idée précisément de la tendance, il y a des situations individuelles, singulières,
04:44 et là-dessus, tout existe. Il y a sûrement, c'est à souhaiter, des Françaises et des Français qui sont hyper heureux que 2024 démarre,
04:52 parce que tout va bien pour eux. Et puis il y a des personnes qui sont dans le chagrin, qui sont dans la difficulté.
04:57 Et puis, quand on mélange les deux, on fait des moyennes par catégorie de personnes, comment ça se passe pour les seniors,
05:05 comment ça se passe pour les jeunes, comment ça se passe pour les enfants.
05:07 Sachant que vous êtes par nature et par profession, donc dans la singularité, mais prenons le premier point de ce que nous dit Jean Dorido,
05:15 et intéressons-nous avec vous, les vrais voix, et vous, les auditeurs de Sud Radio, sur ce côté un peu pessimiste des Français.
05:23 Seulement 33% des Français croient à un rebond économique contre 50% en moyenne mondiale. La France est avant dernière juste avant le Japon.
05:33 Sommes-nous, Jean-Marc Governatory, et vous êtes peut-être le premier d'entre nous, vous venez de le dire, vous étiez triste,
05:40 sommes-nous quand même d'une nature assez pessimiste, on s'affole, on s'inquiète ?
05:46 On peut dire qu'on est pessimiste si tout va bien et qu'on dit que ça va mal, mais s'il y a beaucoup de sujets de préoccupation et qu'on est pessimiste,
05:55 bon peut-être que c'est être réaliste.
05:57 Sur la comparaison, les Européennes c'est votre prochain combat, justement, nos voisins Européens sont un peu moins pessimistes que nous.
06:03 Je veux quand même préciser que, comme d'habitude, M. Dorido fait une excellente analyse, mais concernant les moyennes,
06:09 je veux aussi dire que si M. Bill Gates venait s'asseoir ici, nous serions donc cinq avec M. Bill Gates,
06:16 et si on regardait le patrimoine moyen de nous cinq avec lui, on serait tous milliardaires.
06:20 Oui, c'est vrai !
06:21 Je ne crois pas que ce soit votre cas.
06:23 Comment ça, que vous en savez ? J'ai bien gagné ma vie, monsieur !
06:28 Donc des fois, les moyennes sont de trompeuses, cher ami.
06:30 Sur le pessimisme français, Véronique Langlais.
06:34 C'est vrai que le français est souvent de mauvaise composition.
06:38 Chonchon.
06:39 Oui, enfin tout, râleur.
06:41 Mais c'est aussi, peut-être parce qu'il est heureux malgré tout, alors je vais me faire des ennemis,
06:47 mais à partir du moment où on a un toit sur la tête, qu'on a la santé, et qu'on arrive à manger,
06:53 je trouve que ce sont les premières préoccupations.
06:55 Et moi, ce qui me gêne aujourd'hui, c'est qu'on a quand même un pays qui devient de plus en plus précaire,
07:01 et le sujet aussi, c'est que tout le monde ait un toit, la santé et à manger.
07:06 Mais dans ce que vous dites, Véronique, moi j'écoute précisément,
07:11 en fait, nous sommes un pays où nous touchons le bonheur,
07:14 et donc c'est d'autant plus difficile lorsque le malheur arrive.
07:17 C'est ça peut-être, Abdoulaye Kanté, aussi ?
07:19 Non, le souci, c'est que le français, de base, est quelqu'un de râleur,
07:23 et on a l'image de personnes qui ne sont jamais contentes,
07:27 mais c'est vrai qu'on ne parle pas souvent de choses, des fois, qui fonctionnent.
07:30 Des fois, c'est vrai qu'on parle souvent de choses qui...
07:33 Oui, il y a des choses, des fois, qui ne vont pas mal et tout, qui ne sont pas au top,
07:37 et c'est vrai qu'après, avec l'ambiance grisante,
07:40 et ça joue même aussi avec les phénomènes météorologiques,
07:43 des fois, même quand il ne fait pas beau, alors là, tout va mal,
07:46 et tout, c'est limite l'apocalypse et tout, etc.
07:48 Il y en a même qui sont capables d'accuser Emmanuel Macron s'il pleut demain.
07:51 On l'a fait avec François Hollande, je le rappelle.
07:53 Ah oui, François Hollande !
07:55 Je pense aussi que c'est vrai que je pense qu'il faudrait aussi, peut-être pour l'année à venir,
08:00 encore une fois, peut-être faire preuve d'un peu plus d'optimisme et tout,
08:04 et que même s'il y a des enjeux, effectivement,
08:06 je pense que tous les Français, aujourd'hui, seront mis à contribution sur les enjeux à venir.
08:12 Donc, effectivement, oui, c'est nécessaire de pouvoir faire preuve d'un petit peu d'optimisme,
08:16 parce que si on ne fait pas preuve d'optimisme aujourd'hui,
08:18 je peux vous dire que, vous l'avez dit tout à l'heure, en hors antenne,
08:20 c'est vrai que ce serait difficile de tenir un cap.
08:23 0826 300 300, nous refilons à Rodez.
08:27 Renaud, qui est avec nous, notre premier auditeur fil rouge de l'année.
08:32 Renaud, vous auriez, vous avez choisi quoi ?
08:35 Joie, espoir, inquiétude ou tristesse, vous ?
08:38 Malgré tout, je garde de l'espoir, même si je reste très inquiet.
08:47 Premier janvier, vous ouvrez les informations, on vous met du baume au cœur.
08:55 J'ai envie de vous dire que, baume, quand votre cœur fait baume,
08:59 ou plutôt quand votre portefeuille fait baume, puisque beaucoup de choses vont augmenter.
09:05 Tabac, électricité, gaz et j'en passe.
09:09 Donc oui, effectivement, on démarre l'année sur des hostilités très merveilleuses.
09:17 Et bien l'évocation de Charles Trenet.
09:20 Vous ferez tout à l'heure avec nous le quiz musical.
09:22 Il n'y aura pas Charles Trenet, mais "baume, quand notre cœur fait baume".
09:25 Rien qu'en écoutant ces chansons, on va bien.
09:28 Juste une question, Renaud, parce qu'on va dans la foulée faire une consultation
09:33 auprès du docteur Jean Dorido, qui vous écoute, notre psychologue.
09:37 Est-ce que vous, Renaud, vous vous dites, quand on est au moment de se souhaiter la bonne année,
09:47 5, 4, 3, 2, 1, est-ce qu'à ce moment-là, vous vous dites que vous êtes soumis
09:51 à une espèce de pression, il y a quelque chose ?
09:54 Est-ce que, émotionnellement, ça vous fait quelque chose, ce passage de 23, 59, 59 à 0, 0, 0, 0 ?
10:01 Alors, très honnêtement, je vais peut-être passer pour quelqu'un d'aigri,
10:07 ou qui ne ressent plus rien, mais très honnêtement,
10:12 ce passage de 23h59, 31 décembre, 1er janvier, 0h00, non, je ne ressens plus rien.
10:20 Non, mais arrêtez, mais je comprends Renaud.
10:25 Moi, je m'en fous aussi.
10:26 Voilà, c'est ça.
10:27 Et je crois que ce n'est pas une question d'être grincheur,
10:30 c'est une question d'émotion.
10:31 Mais d'ailleurs, tout le monde donne son avis, mais qui est-ce qui a la réponse ?
10:34 Eh bien, c'est Jean Dorido.
10:35 Jean.
10:36 Écoutez, c'est un grand classique de la psychologie,
10:43 en même temps, le bon sens populaire le rappelle, vous savez, il est fréquent
10:47 d'utiliser cette formule, de dire que tout est dans la tête.
10:51 Et c'est un fait que, sans faire de mauvais jeu de mots,
10:55 la fête, c'est d'abord dans la tête.
10:58 Et ça peut être un baromètre, ma foi, pertinent que de demander à quelqu'un
11:06 est-ce que vous aimez faire la fête pour le Nouvel An ?
11:09 Parce qu'il y a des personnes qui sont d'humeur festive,
11:11 qui sont d'humeur joviale.
11:13 C'est une nature.
11:14 Ça, la psychologie moderne identifie, par exemple,
11:18 qu'il y a des natures qui sont plutôt aptes au bonheur,
11:23 des personnes qui ont des facilités au bonheur,
11:25 comme d'autres, on la bosse des maths, si vous voulez.
11:28 Et puis, il y a des personnes qui, de nature, sont plus anxieuses,
11:33 plus taciturnes, qui ont du mal à se connecter à des émotions positives.
11:39 Et par conséquent, vous allez trouver des personnes qui sont de joyeux drill,
11:43 comme on dit, pour qui toutes les occasions sont bonnes de faire la fête,
11:48 à commencer par la Saint-Sylvestre.
11:51 Et puis, à la fois, des personnes qui, voilà,
11:54 ce n'est pas leur dada, je dirais, de faire la fête, de s'amuser.
11:58 Et c'est très bien comme ça, parce qu'ils font de tout pour faire un monde.
12:01 Bon, mais il y a quand même cette émotion.
12:03 Je reviens vers vous, Jean, mais vous, les vrais voix.
12:06 Jean-Marc Gouvernatori, est-ce qu'il vous est arrivé,
12:09 au moment de souhaiter la bonne année, la pile, le décompte,
12:12 d'avoir une petite larme ?
12:13 Je ne sais pas, il y a eu un moment fort dans votre vie,
12:16 l'année se termine, vous passez à l'autre.
12:18 Pas du tout, vraiment rien.
12:20 Vous êtes de marbre ?
12:22 Certainement pas, pas du tout, non.
12:24 C'est toujours bien de passer une année de plus.
12:26 Donc, vous savez qu'il y a eu 650 000 décès en 2023 en France.
12:30 Donc il y a 650 000 personnes qui, malheureusement,
12:32 n'ont pas eu la chance de faire ce qu'on a fait de nous hier soir à minuit.
12:35 Donc, non, non, j'étais heureux que ça se passe, bien sûr.
12:38 Mais il y en a qui sont nés aussi, entre-temps.
12:40 Exactement.
12:41 C'est positif.
12:42 Oh, c'est beau !
12:44 Jean Dorido, intervenez !
12:45 Il y en a un qui voit les morts, il y en a une qui voit les naissances.
12:48 Qu'est-ce que ça dit ?
12:50 Juste un mot quand même d'Abdoulaye Kanté.
12:52 Moi, il m'est arrivé de pleurer à 23h59, et de souhaiter la bonne année.
12:57 Je recommençais, par exemple, une vie,
13:00 et avec plein de projets,
13:02 et il y avait tout ce qu'on avait vécu avant qui s'estompait.
13:06 Oui, mais vous, vous êtes un sportif, un ancien sportif de haut niveau,
13:08 donc du coup, c'est forcément une émotion.
13:10 Un commentateur sportif, bon, j'ai fait un peu de sport.
13:12 Vous avez fait du sport, mais bon, quand même.
13:13 Non, mais je pense que c'est aussi une émotion,
13:15 parce que je pense que quand on passe une nouvelle année,
13:17 déjà, on est content d'être vivant,
13:19 de pouvoir vivre l'année qui va venir,
13:21 parce que ça, je pense qu'il faut aussi le redire, c'est important.
13:23 C'est vrai, c'est vrai.
13:24 Et être aussi en bonne santé,
13:26 et le souhaiter qu'on puisse passer cette année à venir en bonne santé.
13:29 Je rebondis ce que dit Jean,
13:31 je pense que l'important, c'est dans la tête.
13:33 Comment on va appréhender cette nouvelle année,
13:35 et évidemment, pourquoi on souhaite,
13:37 tout le monde dit que c'est un peu de manière BA,
13:39 oui, on souhaite toujours la même chose,
13:41 mais bon, après, des fois on ne le pense pas,
13:43 mais pour moi, c'est nécessaire de dire,
13:45 que la année qui s'est écoulée, peut-être elle était moins bonne,
13:47 et se dire que celle qui va arriver,
13:49 il faut la voir un peu plus de manière optimiste,
13:51 et se dire que ce sera peut-être moins pire que l'année précédente.
13:55 Jean Dorido, le fait de se dire,
13:57 je pense que,
13:59 hormis Véronique Langlais,
14:01 on a bien compris que Véronique s'était couché hier à 23h50,
14:03 à 23h59,
14:05 non mais là,
14:07 il y a une autre démarche.
14:09 Comme le dit Jean,
14:11 à juste titre, quand on est heureux toute la vie,
14:13 pourquoi est-ce qu'on ferait la fête spécifiquement,
14:15 alors qu'il n'y a pas deux jours pour faire la fête ?
14:17 Sauf que, moi j'ai fait ça hier,
14:19 avec mes invités,
14:21 et je suis sûr que vous êtes tous très nombreux,
14:23 les auditeurs de Sud Radio,
14:25 à l'avoir fait, c'est-à-dire, on regarde,
14:27 souvent vous faites une soirée aussi,
14:29 il y a un disco-jockey, un animateur,
14:31 il dit "attention, attention", alors en général,
14:33 on met la chanson qui va bien et tout,
14:35 et 5, 4, 3, ça, ça,
14:37 il y a une pulsion énorme, le cœur y bat à ce moment-là,
14:39 Jean Dorido, ça dit quoi,
14:41 ça de la psychologie ?
14:43 - Ça dit surtout
14:45 qu'il y a une dimension
14:47 traditionnelle dans toutes ces fêtes,
14:49 c'est vrai que psychologiquement,
14:51 nous sommes évidemment sensibles au cycle,
14:53 nous sommes sensibles, le cerveau
14:55 est sensible sur les cycles, les 24 heures
14:57 de la journée, les 7 jours de la semaine,
14:59 et c'est un fait que
15:01 le cycle d'une année
15:03 qui se termine, qui ouvre
15:05 sur un nouveau cycle, c'est quelque chose
15:07 de particulier, le nouvel an,
15:09 ça suit la fête
15:11 de Noël, il y a
15:13 Ranka chez les Juifs, on a
15:15 dans toutes les traditions, dans le monde entier,
15:17 quelque chose de spécial qui se passe
15:19 en hiver, sans doute une vieille
15:21 angoisse ancestrale,
15:23 que la lumière ne revienne pas,
15:25 que le soleil ne revienne pas, et par conséquent,
15:27 depuis la nuit des temps,
15:29 il y a cette espèce de
15:31 tradition qui consiste à se
15:33 rassembler dans ces périodes
15:35 spéciales, ces périodes d'obscurité,
15:37 le solstice d'hiver, c'est la nuit la plus longue de l'année,
15:39 et puis, qui s'affaire à s'assembler,
15:41 l'idée de faire la fête,
15:43 jadis, ils en auraient des déesses,
15:45 de la fertilité, de la
15:47 fécondité, pour que les champs,
15:49 ma foi, refleurissent, et donc
15:51 si vous voulez, c'est encore une fois,
15:53 c'est quelque chose qui vient convoquer
15:55 l'imaginaire,
15:57 et puis aussi, sans doute,
15:59 des vieux fonds aussi de superstition,
16:01 cette idée qui consiste à dire,
16:03 voilà, si on démarre
16:05 l'année tous ensemble, avec le
16:07 sourire, en faisant la fête,
16:09 peut-être que nous allons continuer
16:11 sur cet élan toute l'année
16:13 durant. Il y a vraiment quelque chose
16:15 d'irrationnel, d'affectif,
16:17 qui convoque l'imaginaire dans cette fête
16:19 de la nouvelle année. - Et tout ça, ça nous
16:21 amène finalement à la question
16:23 du temps. Alors avec le temps, on va,
16:25 tout s'en va, mais est-ce que ce moment,
16:27 les vrais voix, et vous, les auditeurs de
16:29 Sud Radio, au moment où on passe une
16:31 année, au moment où quelque chose de
16:33 nouveau commence, et quelque chose d'ancien s'éteint,
16:35 est-ce que c'est pas se rapprocher
16:37 un petit peu plus de quelque chose
16:39 de la fin, du temps qui passe, tout ça ?
16:41 Ça, c'est pas facile à gérer, Jean-Marc Gauvernot,
16:43 oui, vous qui gérez tout.
16:45 - J'ai écrit un certain
16:47 nombre de livres, et effectivement, je me suis
16:49 intéressé au temps.
16:51 Et vous savez que pour certains
16:53 "experts", je dirais, entre guillemets,
16:55 certains associent le temps
16:57 à Dieu, à une force qui nous dépasse,
16:59 parce qu'effectivement, le temps
17:01 éteint tout, le temps efface tout,
17:03 et cela dit,
17:05 à partir du moment où, comme le disait
17:07 Abdoulaye Kanté, il nous parlait de bonne santé,
17:09 effectivement, quand vous avez la chance, et que vous faites
17:11 ce qu'il faut pour être en bonne santé, en bonne énergie,
17:13 le temps qui passe, finalement,
17:15 ça n'a pas trop trop d'importance.
17:17 J'ai eu la chance, quand je jouais au football, samedi matin,
17:19 Jérémie, de gagner mon match. - Ah, vous avez gagné encore !
17:21 Mais vous êtes terrible !
17:23 Les philosophes disent ça, pour avoir relu
17:25 un peu des écrits de Socrate, ils disent que le
17:27 secret sur
17:29 le fait de ne pas avoir peur de la mort, c'est
17:31 être capable de sortir son âme de son
17:33 corps. - Ça va, alors, moi,
17:35 j'ai pas peur de la mort, non, Gadou ! - C'est vrai ?
17:37 - Absolument, absolument, j'ai
17:39 intégré le fait que, finalement, nous sommes
17:41 mortels, et que
17:43 c'est pour ça qu'il faut vraiment profiter de la vie,
17:45 que chaque chose
17:47 est découverte, chaque chose est émerveillement,
17:49 et c'est vrai que, du coup,
17:51 la vie a une saveur beaucoup plus délicate
17:53 et délicieuse. - Oui, oui, Abdoulaye Kanté ?
17:55 - Je pense que quand on a une...
17:57 on est, je pense, de manière...
17:59 on a un côté optimiste et tout, je pense qu'on
18:01 peut apprendre la vie de manière,
18:03 on va dire, positive. Mais quand je dis positive, c'est que
18:05 cela peut nous donner une espèce de force, de pouvoir
18:07 appréhender les difficultés. Et c'est vrai
18:09 que quand vous avez,
18:11 tout au long de votre vie, des fois,
18:13 vous avez peut-être eu un chemin
18:15 qui a été semé d'embûches, etc.,
18:17 et que quand vous espérez,
18:19 en espérant avoir l'année qui va
18:21 arriver, de se dire "Bon, j'ai eu beaucoup de difficultés,
18:23 mais je sais ce que j'ai vécu,
18:25 mais justement, je vais faire
18:27 autrement pour ne pas le revivre, pour plus le revivre."
18:29 Et évidemment, je reviens sur le fait que la santé,
18:31 la santé, quand même, c'est quelque chose... Vous savez, si vous n'avez pas
18:33 la santé, vous ne pouvez pas faire
18:35 ce que vous pouvez faire par la suite. Et je pense que
18:37 déjà d'une, il faut prendre soin de soi
18:39 et après, on peut appréhender le reste de manière,
18:41 on va dire, positive. Et c'est ça
18:43 qui est le plus important. - Prenez soin de vous, les auditeurs
18:45 de Sud Radio. Et si jamais
18:47 la santé va bien, mais quelque part, la santé
18:49 mentale flanche, vous appelez Jean Dorido.
18:51 Il est là. Merci, mon cher Jean,
18:53 de nous avoir accordé un petit peu
18:55 de votre temps. - Merci, les amis. Et des bisous !
18:57 - Et on se retrouve bientôt avec vous dans
18:59 les vraies voix, Jean Dorido.
19:01 - Avec plaisir. - Merci. Allez, dans un instant,
19:03 nous jouerons avec notre auditeur
19:05 Renaud de Rodesse qui est resté.
19:07 C'est le fameux moment du petit blind test
19:09 de ces fêtes de fin d'année.
19:12 A tout de suite.