Estelle Youssouffa, députée Liot de Mayotte : "Mayotte a souffert de l'absence de budget"

Sud Radio

Les Vraies Voix avec Estelle Youssouffa, députée Liot de Mayotte.  Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio. --- Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry   ———————————————————————  ▶️ Suivez le direct : https://dai.ly/x8jqxru  🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/   ———————————————————————  🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴  ▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel  ▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/  ▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio  ▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr  ———————————————————————  ☀️ Et pour plus de vidéos des Vraies Voix : https://youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDRB7z8JrbG9LyNtTmhxaU-a   ##LE_COUP_DE_PROJECTEUR_DES_VRAIES_VOIX-2025-04-21##

Transcript

00:00Les Vraies Voix Sud Radio, le code projecteur des Vraies Voix.

00:04Je suis pour rien pour le soutien, vous pouvez le reprocher, c'est pas moi.

00:08Vous avez vécu quelque chose de terrible, tout le monde se batte, et n'opposez pas les gens, n'opposez pas les gens.

00:14Si vous opposez les gens, on est foutus, parce que vous êtes contents d'être en France.

00:19Parce que si c'était pas la France, vous seriez des mille fois plus dans la mer, c'est la réalité.

00:24Voilà le Président de la République qui avait tenu ses propos.

00:29Alors sa visite aujourd'hui semble un petit peu plus calme, mais nous vous posons quand même la question.

00:34Sur le compte X de Sud Radio, l'appartenance de Mayotte à la France, c'est une chance pour Mayotte, la France, les deux ou pour personne ?

00:40Vous dites c'est une chance pour Mayotte à 36%, pour la France à 7%, pour les deux à 20% et pour personne à 37%.

00:47C'est une consultation, c'est sur le compte X de Sud Radio, ça n'engage que vous, mais si vous voulez faire inverser la tendance, n'hésitez pas.

00:54Emmanuel Macron a donc atterri ce matin à Mayotte, 4 mois après le passage du cyclone Chido.

00:59Sur place, la situation globale demeure chaotique.

01:02Le gouvernement assure avoir entamé la phase de reconstruction efficacement.

01:06Les élus locaux déplorent l'immobilisme de l'État français.

01:10Parlons vrai, entre la crise migratoire orchestrée par le voisin comorien,

01:14les carences en eau, en infrastructures, en matière d'emploi,

01:17la France a-t-elle abandonné son département d'outre-mer ?

01:21Estelle Youssoupha est donc avec nous, députée Eliott de Mayotte.

01:25Madame la députée, on vous a écouté il y a de cela quelques secondes,

01:28vous avez planté le décor.

01:30J'aimerais juste vous confronter à l'ensemble de nos vraies voix,

01:35et peut-être Philippe Bilger qui va ouvrir la discussion.

01:38Bien sûr. D'abord, pour moi, Mayotte, c'est la France.

01:42Il est clair que ce n'est pas cette tragédie à la suite du cyclone

01:47qui doit nous faire douter de cela.

01:49Ensuite, j'ai l'impression, au sujet de Mayotte,

01:52de voir ce qu'on voit trop souvent à la suite de tragédies de toute nature.

01:57Un premier mouvement où on réclame des aides matérielles et humaines d'urgence, d'urgence.

02:04Et de l'autre côté, on voit des victimes qui sont désespérées

02:09parce qu'elles nous disent que ça n'arrive pas,

02:12comme si le pouvoir politique ne tenait pas ses promesses.

02:15J'ai l'impression tout de même qu'il a commencé à les tenir,

02:19mais qu'évidemment, face à une situation qui semble continuer à se dégrader,

02:26notre madame la députée va nous dire ce qu'il en est tout à l'heure.

02:30Oui, alors, situation Estelle Yousoufa, merci encore une fois d'être avec nous.

02:34Vous avez bien sûr croisé le président de la République aujourd'hui.

02:38Oui, j'ai accompagné le président de la République lors de sa visite,

02:43que j'ai préparée avec lui lors de réunions.

02:47Il me semble important de signer quand même, dans votre présentation,

02:51que je ne comprends pas bien que l'on puisse dire

02:54est-ce que Mayotte est une chance pour la France et la France est une chance pour Mayotte ?

02:58Mayotte, c'est la France.

03:00Ah ben ça, ça ne souffre aucune contestation, ça c'est évident.

03:03Non, mais dans ma question, non, parce que je ne sais pas si vous vous posez la question

03:06de est-ce que l'Alsace est une chance pour la France,

03:09est-ce que la Corse est une chance pour la France ?

03:11Ah ben si, si, si, on la poserait bien sûr, bien sûr.

03:14La croise aussi pour la Bretagne ?

03:16Ben non, mais vous ne la posez pas.

03:17Bien sûr, si la question se pose.

03:18Vous la posez pour Mayotte et vous posez la question pour Mayotte.

03:22Et donc, là-dessus, moi je pense que cette insécurité statutaire

03:26qui est, comment dire, sous-jacente, qui est le fruit de ces ingérences,

03:30c'est quand même inadmissible que ce soit repris.

03:33Et le fait que le Président de la République et le Président...

03:36...de la sécurité territoriale soit questionnée

03:38et que vous repreniez cette question.

03:40Je reprends...

03:41Alors, écoutez bien, je reprends juste les propos du Président de la République

03:45qui dit que c'était une chance pour...

03:47Donc vous savez que pour toute émission, il y a des interlocations qui marquent.

03:52J'ai voulu solliciter, bien sûr, le public, mais ce n'est pas le cœur du débat.

03:56Le public a réagi.

03:58C'est une information.

03:59Maintenant, si vous le voulez, Madame la députée,

04:02et Philippe Bilger l'a très justement rappelé,

04:04il n'est pas question de remettre en question...

04:07Personne ne l'a dit.

04:08Non, mais moi, je pense que Madame Youssoupha a absolument raison.

04:11Et quand elle parle d'insécurité statutaire,

04:14je trouve qu'elle a vraiment raison et elle met l'accent véritablement sur ça.

04:18Et d'ailleurs, là où vous avez aussi raison, Frédéric,

04:20c'est que c'est, comment dirais-je, c'est Emmanuel Macron lui-même...

04:23Ah, c'est lui qui m'a inspiré la question.

04:25...qui ouvre la chose avec ses propos malencontreux.

04:28Et en règle générale, Estelle Youssoupha,

04:29je ne vais pas vous faire un déshonneur

04:33en vous disant que je considère moins que...

04:37Contrairement à LFI, qui n'est pas du tout sur cette ligne,

04:40moi, je suis une femme de gauche républicaine, universaliste.

04:43Je considère en règle générale que ce soit Mayotte,

04:45que ce soit La Réunion, et que ce soit les Outre-mer en règle générale.

04:49Voilà, l'État français, l'État central,

04:52ne traite et ne s'occupe véritablement des Outre-mer

04:55que quand il y a des drames.

04:55C'est lamentable la façon dont nous traitons.

04:59Sans les Outre-mer, la France n'a pas cette puissance.

05:02La France n'est pas présente sur tous les continents.

05:04La France n'est pas présente sur tous les océans.

05:06C'est la puissance de la France.

05:09Ce sont aussi les Outre-mer.

05:11Ce sont les Outre-mer, en tout cas.

05:12Et la réalité, si vous voulez, c'est que la façon dont l'État français,

05:17quel que soit qui le dirige,

05:18et j'étais très sévère aussi à l'époque où c'était mon gouvernement,

05:21c'est-à-dire François Hollande, président de la République,

05:23je pense qu'on ne peut pas continuer à traiter les Outre-mer

05:26chaque fois qu'il y a Chido ou qu'il y a des problèmes de la vie chère à la Guadeloupe

05:31et qu'Elido Mota se révolte en 2009.

05:33Enfin, je peux vous citer à chaque fois tous les exemples.

05:36Le premier a été aimé Césaire en Martinique.

05:39Estelle Youssoufa.

05:40Mais en fait, madame, je pense que ce que vous touchez est très important.

05:43C'est-à-dire que quand vous parlez de la puissance de la France à travers ses Outre-mer,

05:47on ne parle pas des ultramarins.

05:49Exactement.

05:49On parle de territoire pour projeter la puissance

05:51et on ne parle pas de ses habitants,

05:53qui sont des Français, vos compatriotes.

05:56Et ça, c'est quand même quelque chose dans la vision de ce qu'est la France.

06:01Quand je pense, par exemple, au dernier spot qu'avait diffusé Gabriel Attal

06:05à l'occasion de sa journée il y a quelques jours pour Renaissance et son...

06:10Il y a trois minutes sur sa vision de la France,

06:12il y a une image, c'est une montagne aux marquises.

06:15C'est tout ce qu'il y a en trois minutes pour la France sans les Outre-mer.

06:19Et vous voyez, ça résume tout.

06:21Je suis d'accord.

06:22Parce qu'il y a un sujet qui est grave,

06:25alors que la France est vulnérable dans ses Outre-mer,

06:28qu'elle est attaquée,

06:29parce qu'on le voit dans les ingérences étrangères,

06:31les Russes, l'Azerbaïdjan, les Comores

06:34utilisent les problèmes qui sont réels,

06:38d'inégalités de traitement, de vie chère,

06:41d'absence d'eau,

06:42et là, on le voit de destruction de Chido.

06:45Ça a accentué la pression sur Mayotte, par exemple,

06:48avec encore plus de migrants qui sont arrivés.

06:51Donc, on voit bien que nos adversaires

06:53utilisent la faiblesse de l'État dans les Outre-mer

06:56pour attaquer la France.

06:57Mais il y a quand même une fusion dans l'hexagone

07:00où on ne prend pas en compte les ressortissants ultramarins.

07:03Les êtres humains, les êtres humains,

07:06voilà, les êtres humains,

07:07ont les mêmes aspirations que les autres Français,

07:10et sont invisibilisés.

07:11Bien sûr, je suis d'accord.

07:12Et rien que pour cela, c'était important.

07:15C'est vraiment la MST Dufresne, elle a raison,

07:17c'est insupportable.

07:18Et c'est pour ça que nous voulions placer le débat là-dessus.

07:21On est dans l'abstraction.

07:22En gros, grâce aux Outre-mer,

07:23on est la deuxième puissance maritime,

07:25à quelques miles près des États-Unis.

07:27En gros, on raisonne comme ça.

07:29Mais on parle d'êtres humains.

07:30On parle de gens qui font des tours d'eau.

07:32C'est des Français qui font des tours d'eau.

07:34Est-ce que vous accepteriez que dans la Creuse,

07:37on soit obligé de se priver d'eau trois jours sur cinq ?

07:40C'est impossible.

07:41Eh bien, c'est comme ça en Guadeloupe.

07:42C'est comme ça en Guadeloupe.

07:44Le débat que vous avez,

07:45le débat que vous avez,

07:46vos prises de position dans les médias,

07:48mais aussi quand les Français donnent 40 millions d'euros

07:51à la Fondation de France pour aider Mayotte.

07:53Cette solidarité, cette compassion,

07:56cet élan des Français envers les autres Français

07:59qui sont de l'autre côté des océans,

08:01c'est ça qui pousse la classe politique à agir.

08:04Oui, c'est d'accord.

08:04Parce que les Français, ils sont...

08:06C'est un espoir très fort.

08:07C'est un espoir très fort parce qu'on sent cette solidarité.

08:09Et votre indignation, votre indignation, elle est partagée.

08:14Et pour nous, Ultramarins,

08:15qui sommes si seuls et si loin de l'Hexagone,

08:18quand on vous entend et qu'on sait que vous avez,

08:21vous, ce pacte républicain qui est vivant,

08:24et vous vous dites que c'est inadmissible

08:26que la République laisse d'autres Français

08:28ne pas avoir d'eau au robinet,

08:30payer un pacte d'eau alors qu'il n'y a pas d'eau au robinet,

08:3212 euros parce que c'est le prix d'un pacte d'eau à Mayotte,

08:36ben ça, cette indignation,

08:37elle est profondément républicaine.

08:39Et moi, je vous en remercie.

08:40Merci, madame Youssouf.

08:40Et ça, c'est quelque chose dont on a besoin.

08:42Merci, madame Youssouf.

08:43Très bien.

08:43Estelle Youssouf, on continue ce tour de table.

08:46Vous avez vu, on essaye d'aborder tout.

08:48Franchement, c'est le parlant vrai sur Sud Radio.

08:50Et vraiment, encore une fois, merci.

08:52C'est un plaisir de vous avoir.

08:53Parce qu'il a mis en dessous quand même, Macron.

08:55Oui, oui, oui.

08:56Il a mis de l'argent un peu.

08:57Emmanuel Abramovitch.

08:58N'en déplaise au Quai d'Orsay,

09:00la France a aussi des colonies

09:01et elles sont tellement belles.

09:03Et depuis si longtemps, ces colonies,

09:05qu'elles ne s'appellent plus colonies,

09:07elles s'appellent la France.

09:08Et quand on s'occupe de la France,

09:10qu'on est en charge de la France,

09:12eh bien, on s'en occupe complètement.

09:14Je ne peux pas oublier, madame la députée,

09:16qu'avant cette tragédie,

09:18il y avait déjà une difficulté majeure

09:21pour votre île,

09:22qui était celle de l'invasion des irréguliers.

09:25Et que ce problème n'était pas traité

09:27par la France.

09:28Et ne vous défendez pas, vous,

09:30en tant que Français,

09:32dans votre exercice de citoyenneté,

09:35dans votre accès aux droits

09:36et à vos territoires,

09:37votre droit à la sécurité était bavoué.

09:40Et que maintenant,

09:41vous avez deux problèmes majeurs.

09:43Eh bien, nous devons maintenant faire en sorte

09:45que le Président, en déplacement en France,

09:48au bout de la France,

09:50eh bien, prenne à bras-le-corps

09:52ces deux sujets

09:53et ne les lâche pas.

09:55Car vous êtes la France,

09:56vous allez rester la France.

09:58Et nous, nous avons à prouver

09:59que même ici, à Paris,

10:01eh bien, on sait s'occuper de vous

10:03comme si nous étions avec vous.

10:06Emmanuel Macron...

10:07Ah mais moi, je suis...

10:08Sur votre antenne,

10:09il y a plein de maorais, en fait.

10:11Ouais, on est des maorais !

10:12Vous voyez,

10:14vous voyez,

10:16Stéphane Lussoupha,

10:17vous voyez bien.

10:18Aujourd'hui,

10:19nous sommes tous des maorais.

10:20Ça, c'est pas mal.

10:21Nous sommes tous des maorais.

10:23Nous sommes tous des maorais.

10:24S'il vous plaît, s'il vous plaît.

10:25Juste donc, Emmanuel Macron

10:26a dit être venu faire le constat

10:28de ce qui est bien fait

10:30et ce qui n'est pas assez bien fait.

10:32Est-ce qu'il vous a,

10:33bien sûr, écoutez,

10:34Stéphane Lussoupha,

10:35est-ce que de cette visite,

10:37il en sort des éléments clairs,

10:38urgents, précis ?

10:39On vous écoute.

10:40De l'argent, notamment.

10:41Oui, voilà,

10:42le président a annoncé 3 milliards.

10:44C'est pas assez,

10:44mais c'est un début,

10:45c'est une base de négociation.

10:47Moi, sur le fond,

10:47ce que je retiens,

10:48c'est quand même

10:48le chef de l'exécutif

10:50qui amène quelques ministres

10:51avec lui

10:52pour secouer son gouvernement.

10:53Parce qu'en fait,

10:54c'est ça ce qui s'est passé.

10:55Et oui,

10:57le président ne vient pas

10:59avec ses bulles de air

11:00et des parpaings

11:00parce que nous,

11:01on voudrait que la reconstruction

11:02démarre tout de suite.

11:03Et voilà.

11:04Mais par contre,

11:04il met en branle son gouvernement

11:06et ça, pour nous,

11:08c'est capital.

11:09On ne peut pas faire sans,

11:10en fait.

11:11Et donc, oui,

11:13comment dire,

11:13il y a des vraies difficultés

11:15sur le terrain

11:16et le président a entendu,

11:18a été au contact

11:19avec la population

11:20qui lui a dit

11:21« Nous,

11:22on dort toujours

11:22avec des bâches

11:23au-dessus de nos têtes.

11:25Vous nous avez promis

11:26un prêt à taux zéro

11:27que les banques

11:28ne veulent pas déployer

11:29pour nous permettre

11:31de reconstruire nos maisons.

11:32Les assureurs

11:33ne veulent pas

11:34rembourser les assurés.

11:36Vous voyez,

11:36il y a des vrais sujets concrets.

11:38Il est anormal

11:39que plusieurs mois

11:40après la tragédie,

11:46on en soit toujours là.

11:47Quand je vous écoute,

11:48Madame la députée,

11:484 mois, précisément.

11:494 mois.

11:50Quand je vous écoute,

11:51Madame la députée,

11:51mais j'ai l'impression

11:52que cette catastrophe,

11:54c'était hier.

11:57Et en fait, non.

11:58Est-ce qu'il y a

11:58des circonstances atténuantes,

12:00Estelle Youssoufa ?

12:01Est-ce qu'il y a des...

12:02Non, aucune.

12:03Ce n'est pas

12:03des circonstances atténuantes,

12:04mais les explications,

12:05c'est que je vous rappelle

12:06que Chido a frappé

12:07quand il n'y avait pas

12:08de gouvernement

12:08ni de budget.

12:11Et alors,

12:11on a une administration profonde,

12:12non ?

12:12On a un État profond ?

12:14Non, non, non.

12:14L'État,

12:15à partir du 1er janvier 2025,

12:18ne pouvait engager

12:19aucune dépense.

12:20Qu'est-ce qui est

12:20le plus urgent,

12:21à votre avis ?

12:22Sans budget,

12:23il n'y avait pas de dépense.

12:25Donc nous, en fait,

12:25Mayotte a souffert

12:27de l'absence de budget.

12:28Et ça, c'est clair et net.

12:29Oui, voilà.

12:31Le vice du gouvernement Bayrou,

12:33c'est quand même

12:34d'avoir fait passer

12:35le budget de Barnier

12:38dans lequel n'est pas

12:39provisionné la reconstruction.

12:40C'est scandaleux.

12:41Parce que le gouvernement

12:42Bayrou,

12:42c'est quand même

12:43un prédom.

12:44Alors, question de

12:45Philippe Bidger,

12:45le plus urgent,

12:46c'est quoi ?

12:47C'est l'eau, par exemple ?

12:49Non, le plus urgent,

12:50c'est les maisons privées.

12:52C'est une catastrophe.

12:54Que les gens soient

12:54toujours 4 mois après

12:55avec des bâches

12:56dans des maisons

12:58pas habitables.

12:59Moi, ma maison a été détruite,

13:00ça n'est toujours pas habitable.

13:02Si vous voulez,

13:02les gens,

13:03ils sont à bout psychologiquement.

13:04Et votre...

13:05Madame Souffard,

13:06j'ai une question

13:06parce qu'est-ce qu'on peut...

13:07Et on terminera là-dessus.

13:08Est-ce qu'on peut utiliser,

13:09par exemple,

13:09d'un grand mal,

13:10on peut essayer

13:11de faire un grand bien ?

13:12Je sais que ça,

13:12c'est votre philosophie.

13:14Est-ce que...

13:15C'est la philosophie.

13:16On ne doit pas cacher

13:16la crise de Chido.

13:18Oui, oui, c'est...

13:19Voilà, là où croient le péril,

13:20croient aussi ceux qui sauvent,

13:22j'aurais dit au Derline.

13:23Et la question, c'est,

13:24est-ce que vous allez utiliser

13:25ce tabou-la-rasa,

13:27finalement, de Chido

13:28pour finalement

13:29reconstruire en dur

13:30et faire une vraie urbanisation ?

13:32Et ce sera votre conclusion,

13:33Estelle Youssouffard ?

13:34C'est l'objectif

13:35que cette reconstruction

13:36soit ambitieuse, durable

13:38et qu'on règle enfin

13:39le problème migratoire

13:40parce que vous en avez parlé,

13:42les migrants continuent à arriver,

13:43le président annonce

13:44des mesures pour lutter

13:46contre l'immigration clandestine,

13:48dont acte.

13:49On est tous Saint-Thomas à Mayotte.

13:51Exactement.

13:52Vous avez bien raison.

13:53Merci beaucoup,

13:54Madame la députée.

13:55On entend que,

13:56comme tous les habilitants

13:57de ces si beaux départements français,

14:00vous aussi,

14:01vous avez des problèmes

14:02pour vous loger

14:03et bien sûr,

14:04on pense...

14:04Et on redit avec Emmanuel Abramovitch

14:06parce qu'on a inventé

14:07un slogan ce soir.

14:09Nous sommes tous maorais !

14:11Nous sommes tous maorais !

14:12Merci aux maorais,

14:13Philippe Bilger.

14:14Merci à la maorais,

14:16Françoise de Gois.

14:16Merci aux maorais,

14:17Emmanuel Abramovitch.

14:19Et dans un instant,

14:21les vraies voix continuent,

14:22les vraies voix citoyennes.

14:24Et j'en profite pour remercier

14:25Nelly Boulé-Soulier

14:26qui nous a aidé

14:27à préparer cette émission.

14:28Restez bien avec nous,

14:29les infos de 19h.

14:30Bien sûr,

14:30ça reprend l'actualité

14:31et chaud d'aujourd'hui.

14:33Sud Radio.

14:34Sud Radio.

14:35Parlons vrai.

14:36Sud Radio.

14:37Parlons vrai.

Catégorie

Transcription

Recommandations