La rose des vents

  • il y a 13 ans
La rose des vents

Du haut de sa tige, elle guette sa venue.
Si elle sent si bon, c’est pour qu’il la choisisse,
Qu’elle devienne, l’instant d’un air connu,
La cavalière d’Éole, sa muse, son unique complice.

Pourtant, malgré son élégance,
Il les invite toutes à la danse.

Ô rose des vents ne fane pas
Entends ces vers écrits pour toi :
Les sèves sur le parquet se mêlent
Mais tu demeures, oui, la plus belle.

Le vent d’autan perdrait le Nord, pour toi,
Il sculpterait les dunes de sable, à ton image.

Résolue à briller et l’avoir tout entier,
Elle déploie ses pétales, fait de l’ombre à ses sœurs.
Le mistral, venu la courtiser,
L’arrache à son chagrin et ressuscite son cœur.

Il ne lui demande qu’une valse
Elle se découvre avec grâce.

Ô rose des vents ne fane pas
Entends ces vers écrits pour toi :
Les sèves sur le parquet se mêlent
Mais tu demeures oui la plus belle.