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  • il y a 6 semaines
Victor Matet et ses informés débattent de la nomination de Sébastien Lecornu à Matignon.

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00:00Bonsoir à toutes et à tous les informés en édition spéciale ce soir après l'annonce donc du nom du nouveau Premier Ministre Emmanuel Macron
00:08qui a choisi Sébastien Lecornu avec nous pour en parler. Paul Barcelone, bonsoir Paul.
00:12Bonsoir Victor, bonsoir à tous.
00:13Service politique de France Info, Cédric Clérin, bonsoir.
00:17Bonsoir.
00:17Rédacteur en chef de l'Humanité Magazine, Tam Tranui, bonsoir Tam.
00:20Bonsoir.
00:21Directrice adjointe de la rédaction de Public Sénat, Christophe Jacubizine est avec nous, bonsoir.
00:25Bonsoir.
00:26Directeur de la rédaction des Echos et Richard Verly, bonsoir Richard.
00:29Bonsoir.
00:30Correspondant France et Europe pour le Média Suisse Blic.
00:34La fin du suspense donc il y a quelques minutes.
00:37Maintenant Sébastien Lecornu nommé nouveau Premier Ministre.
00:42Quelques heures seulement après la démission officielle de François Bayrou dont le gouvernement, vous le savez, a été renversé hier.
00:48Un choix très rapide Paul Barcelone.
00:51Oui, un choix très rapide puisque Emmanuel Macron a pris acte de la démission de François Bayrou renversé hier à l'issue du vote de confiance.
00:58Cet après-midi, en début d'après-midi, en entretien d'une heure au palais présidentiel.
01:02Et donc cette nomination qui est intervenue par communiqué de Sébastien Lecornu un petit peu avant 20h.
01:09Tout s'est précipité en fin d'après-midi.
01:11Oui, tout s'est accéléré en fin d'après-midi.
01:13Mais le nom de Sébastien Lecornu comme Premier Ministre était certes déjà revenu dans le casting pour trouver un successeur à Michel Barnier.
01:20C'est François Bayrou qui avait finalement été choisi par Emmanuel Macron, qui s'était presque autonomé d'ailleurs à cette période-là.
01:26Et le nom de Sébastien Lecornu revenait beaucoup ces dernières heures.
01:29Ce qui est intéressant, important ce soir de souligner, mais surtout d'avoir en tête, c'est que dans le communiqué publié par l'Elysée qui officialise la nomination de Sébastien Lecornu,
01:41le président ne charge pas le nouveau Premier Ministre de former un gouvernement, en tout cas pas tout de suite.
01:46L'idée est d'abord de mener des discussions, des discussions avec l'ensemble des responsables politiques du pays.
01:51On voit que l'idée est d'élargir le spectre, de faire en sorte de ne pas être censuré, renversé à la première occasion, dès la première minute,
01:58mais de mener ces discussions avant donc de proposer des noms, avant de faire éventuellement entrer des personnalités, pourquoi pas de gauche au gouvernement,
02:05mais d'abord de discuter avant de jeter les bases et de poser les bases d'un gouvernement un petit peu plus solide dans les prochaines semaines.
02:11Et d'ailleurs, il n'y a pas de délai ni de calendrier qui soit fixé par l'Elysée.
02:14On ne sait pas quand il y aura un gouvernement complet autour de Sébastien Lecornu.
02:17– Tam Tranui, elle ne vous surprend pas cette nomination de Sébastien Lecornu ?
02:22– Non, c'était effectivement le favori de la course, le bruit qui courait déjà depuis plusieurs jours.
02:27Quand on demandait, d'ailleurs au proche d'Emmanuel Macron, il nous disait que Sébastien Lecornu était déjà choisi depuis la semaine dernière.
02:35Le ministre des Armées qui était passé effectivement à un cheveu d'être nommé lors du dernier gouvernement,
02:42ou lorsque François Bayrou avait finalement été choisi.
02:46Après, on l'a compris, une espèce de psychodrame, de situation vraiment compliquée.
02:50Alors Sébastien Lecornu, on le sait, c'est un proche, vraiment c'est la garde ultra rapprochée d'Emmanuel Macron.
02:56Il est ministre depuis 2017, il a gravi tous les échelons à ce poste,
03:01passant de secrétaire d'État à un ministère régalien, le ministère des Armées.
03:07C'est quelqu'un dont on dit que c'est un fin manœuvrier.
03:12Qu'est-ce qu'il a de pas exactement, simplement, de plus, disons que l'ADN de la Macronie,
03:18c'est que c'est un élu local depuis déjà longtemps, notamment président de conseil départemental.
03:24Donc il a une certaine proximité avec les gens, il a vraiment géré une collectivité.
03:30C'est quelqu'un qui a d'ailleurs été élu sénateur en 2020.
03:37On sait qu'il a toute cette réputation de pouvoir parler à tout le monde.
03:42On sait aussi qu'il a une certaine capacité à travailler, à en tout cas dialoguer avec le Rassemblement national,
03:49puisqu'il avait été fait écho des dîners auxquels il avait participé,
03:54organisés notamment par Thierry Solaire avec Marine Le Pen.
03:57Il y en a eu d'autres depuis. Donc finalement, on prend quelqu'un de droite qui peut parler au Rassemblement national.
04:03Ça peut faire penser à des choses qu'on a déjà eues ces derniers mois.
04:06C'est un peu la question justement. Aurélie Herbemont nous a rejoint, service politique de France Info.
04:09Bonsoir Aurélie.
04:11Des premières réactions ce soir dans l'opposition notamment.
04:13Très critique, Marine Le Pen qui dit le président tire la dernière cartouche du macronisme.
04:19On parlait justement de discussions possibles avec le Rassemblement national.
04:22Ça ne commence pas sur les meilleures bases.
04:23Ça ne commence pas sur les meilleures bases. Et pourtant, effectivement, quand Sébastien Lecornu fait adopter sa loi de programmation militaire,
04:30il réalise l'exploit de la faire adopter avec aussi les voix du Rassemblement national et du Parti socialiste.
04:36Sauf que là, sans passer par un 49-3, donc méthode discussion politique qui avait abouti.
04:43Sauf que là, on voit qu'on rentre dans autre chose.
04:45Il était question de la défense du pays.
04:47Donc, ça pouvait provoquer un consensus assez large.
04:51Là, ça ne va pas être la même affaire puisqu'il s'agit de préparer un budget.
04:55C'est ça la vraie première mission de Sébastien Lecornu.
05:00Alors, s'il va falloir qu'il fasse un gouvernement.
05:01Mais ce gouvernement, il va falloir d'abord négocier avec les autres forces politiques pour essayer que ce budget passe.
05:07On voit qu'avec le Rassemblement national, ça ne va pas être extrêmement simple.
05:11Puisqu'effectivement, Sébastien Lecornu, c'est le symbole du macronisme dès le début.
05:17Il est ministre depuis 2017.
05:19Et ça, les oppositions vont avoir beau jeu de le rappeler.
05:22Et puis à gauche, ça ne va pas forcément être facile non plus.
05:25Pour la même raison, certains nous disent déjà, c'est de la provocation de nommer un macroniste qui est là depuis le tout début.
05:30Ce que dit notamment Mathilde Panot des Insoumis.
05:33Christophe Jacubizini, il a 39 ans, on l'a dit, Sébastien Lecornu.
05:35À part son âge, il est beaucoup plus jeune que ses prédécesseurs, Michel Barnier et François Bayrou.
05:40Qu'est-ce qui le différencie d'eux ?
05:42C'est intéressant quand même ce choix parce que vous l'avez tous très bien dit.
05:44C'est une équation politique qui reste très compliquée.
05:46Il n'y a pas de miracle à attendre.
05:49Mais en tout cas, l'équation personnelle de Sébastien Lecornu, elle est assez intéressante.
05:53Pour plein de raisons.
05:55D'abord parce qu'effectivement, il a cette image quand même de chef des armées depuis plusieurs années.
05:59Auprès des Français, ça peut apporter une forme de respect.
06:03En tout cas, de laisser voir comment Sébastien Lecornu occupe Matignon.
06:09Donc, ça peut calmer un peu d'oeuvre en plein.
06:10En rappelant peut-être aussi qu'il est là depuis longtemps, mais qu'il ne fait pas partie des plus connus du très grand public.
06:15Exact.
06:15Mais je pense que le grand public le connaît maintenant parce qu'il est quand même chef des armées depuis longtemps.
06:19Donc, première chose, c'est quand même le bon timing personnel.
06:22Parce que je vous rappelle que demain, c'est le 10 et qu'il y a un mouvement social qui commence.
06:26Et que le fait d'avoir un Premier ministre à Matignon, qu'à mon avis, les Français, d'emblée, bon, à qui vont donner une chance ?
06:33Peut-être que ça va peut-être un peu dégonfler l'éventuel mouvement social des jours prochains.
06:37On n'entendra pas des Lecornus d'émission dès demain.
06:40Voilà, pas dès demain.
06:40Donc, ça, c'est déjà la première chose.
06:42La deuxième chose, c'est quand même qu'effectivement, c'est un élu local.
06:44Je vous rappelle quand même une scène incroyable.
06:46C'était lui qui, souvenez-vous, qui après l'épisode des Gilets jaunes, avait proposé à Emmanuel Macron de rencontrer 600 élus
06:54et de faire la première agora populaire et d'entendre les paroles d'élus et des Gilets jaunes.
07:00Il y en avait dans la salle.
07:01Et on se souvient de le voir justement à ce moment-là aux côtés d'Emmanuel Macron, lui aussi avec les bras de chemise.
07:05C'est intéressant de voir qu'à ce moment-là, Emmanuel Macron le choisit finalement pour peut-être affronter une crise sociale de l'automne
07:11qui s'annonçait quand même potentiellement périlleuse.
07:15Et puis, troisième équation personnelle, c'est vrai qu'il n'a pas, il l'a déjà dit, il n'a pas la capacité, il n'a pas la volonté, en tout cas l'ambition de l'Elysée.
07:24En tout cas, c'est toujours ce qu'il a dit.
07:25Il dit tout ça, mais lui, il l'avait dit et on verra.
07:27Et je pense que ça doit rassurer Emmanuel Macron de ne pas mettre quand même...
07:30On déteste qu'on est un vieux lion, de voir les jeunes lionceaux qui veulent prendre votre place.
07:34Donc, déjà ça, côté le cornu, c'est peut-être un souci de moins pour le chef de l'État.
07:40Et en plus, c'est vrai qu'il a réussi à créer cette relation de confiance avec le chef de l'État.
07:45Il faut se rappeler quand même qu'à la tête des armées, il a obtenu une augmentation de 30% des crédits militaires
07:50avec les lois de programmation, comme vous l'avez très bien dit, qui ont été adoptés du Parti Socialiste jusqu'au RN.
07:55Et puis, je rappelle quand même un épisode peut-être moins glorieux, mais enfin, il avait quand même rencontré Marine Le Pen
08:00dans l'appartement d'un de ses conseillers en décembre, il y a à peu près un peu plus d'un an.
08:08Donc, en fait, il avait commencé à approcher le Rassemblement National.
08:11C'est Thierry Solaire, le conseiller spécial du Président qui avait organisé la rencontre.
08:15Thierry Solaire qui conseille aussi Sébastien Lecornu, qui le cornac même.
08:18Donc, tout ça fait que, pour Macron, c'est un choix assez confortable, assez logique,
08:24mais il y a tout ce que vous avez tous dit avant, politiquement, on n'a pas bougé une case, quoi, pour l'instant.
08:30Donc, ça reste aussi compliqué qu'hier.
08:32Moi, le Barcelone et le Cédric Léon.
08:33Juste d'un mot, Victor, sur la passation de pouvoir qui aura lieu demain à midi
08:38entre Sébastien Lecornu et François Bayrou, ce qui sera l'occasion...
08:41On connaît l'horaire d'énormais.
08:42Exactement, ce qui sera dans la cour de Matignon, l'occasion aussi d'entendre pour la première fois Sébastien Lecornu
08:46avec cette fameuse feuille de route dont parlait Christophe à l'instant
08:50sur la nécessité de dialoguer cette situation politique.
08:53On aura probablement de premières orientations
08:54parce que le premier discours au moment de la passation
08:57est aussi un moment où l'on teinte sa politique, où l'on met sa patte.
09:01On se souvient de la passation parfois aigredouce entre Michel Barnier et François Bayrou
09:05ou même encore avant, entre Gabriel Attal et Michel Barnier.
09:09Certainement que l'ambiance sera plus cordiale demain
09:11puisque Sébastien Lecornu a été ministre de François Bayrou ces derniers mois
09:16qui, on l'a dit, il est infidèle d'Emmanuel Macron.
09:18Mais ce sera une première indication.
09:19Donc demain à midi pour cette passation de pouvoir à Matignon,
09:22Sébastien Lecornu, François Bayrou.
09:23Et donc en plein milieu de la journée, bloquons tout.
09:26Demain midi, cette passation de pouvoir.
09:28Et à propos de cette journée, justement, Cédric Lérin de l'Humanité Magazine,
09:31vous voyez Fernand quand Christophe Jacubizine disait
09:33qu'il y aura un peu de temps pour lui de s'installer à Matignon
09:38sans avoir d'animosité.
09:40Vous dites non ?
09:40Non, non, moi je crois exactement l'inverse.
09:42Je crois que c'est même une des choses qui est la plus surprenante
09:45dans le choix d'Emmanuel Macron.
09:47On sait qu'il cherchait un moyen d'avoir un fusible
09:51pour ne pas être en première ligne dans ce qui va se passer là.
09:53Mais on avait plutôt la date du 18 en tête.
09:56C'est ça qui explique que ça arrive au civil.
09:57Là, on peut imaginer que s'il précipite ça,
10:00on avait des échos comme quoi un pot de départ à Matignon
10:02devait avoir lieu plutôt jeudi.
10:05Donc là, visiblement, il se précipite sans doute
10:07en rapport avec la journée de demain,
10:09qui était sans doute aussi déjà une des explications
10:11du calendrier Bayrou avec le 8 septembre.
10:14Mais je crois que justement, le fait de nommer,
10:17s'il avait fait un geste politique, pourquoi pas ?
10:19Mais là, nommer le dernier des fidèles du président
10:23honi par les Français, un sondage d'aujourd'hui
10:25qui dit quand même que 64% des gens
10:27espèrent que Macron va faire comme Bayrou,
10:30c'est-à-dire démissionner,
10:32prendre la veille d'un mouvement comme ça,
10:34il y a dix jours, d'un grand mouvement intersyndical,
10:36dire c'est mon plus fidèle qui va être aux affaires,
10:42c'est faire un bras d'honneur à tout ce qu'ont dit les Français
10:44depuis un an, depuis trois ans, depuis des années.
10:47Donc je pense que ça va plutôt donner du carburant,
10:49il y a peut-être des gens ce soir qui se disent
10:50bon, demain je pensais rester chez moi,
10:52mais là vraiment on se moque de moi,
10:53donc je vais y participer.
10:54Donc ce calcul-là me paraît extrêmement mauvais.
10:58Richard Verli.
10:58Écoutez, avec un peu de recul européen,
11:01d'abord il est rassurant,
11:03Sébastien Lecornu, il est rassurant
11:04parce qu'il connaît bien les enjeux européens du moment
11:06qui sont des enjeux de défense,
11:08notamment liés à la guerre en Ukraine,
11:09et d'ailleurs il y a le mot puissance
11:10qui est dans le communiqué,
11:12donc ça c'est un élément rassurant,
11:13et la presse européenne ces temps-ci
11:15était quand même très inquiète,
11:16et elle titrait sur la chute de Macron
11:18et la chute de la France.
11:20C'est un gage envoyé finalement à l'international.
11:22Non, je ne dirais pas ça,
11:23je pense que les raisons sont essentiellement
11:24de politique française,
11:25mais de facto, Lecornu,
11:27il est l'homme qui a tenu la position
11:30sur la puissance européenne,
11:32la souveraineté européenne
11:33qui est chère à Emmanuel Macron.
11:35Et donc il n'y aura pas de doute
11:36autour de sa nomination.
11:38Par contre, alors ça prouve vraiment
11:40que la France, la culture parlementaire,
11:42c'est impossible.
11:44Ça reste un régime profondément présidentiel
11:46où jusqu'au bout,
11:48le président décide ce qu'il veut.
11:50Pas ce que les Français lui ont dicté
11:52à travers le Parlement,
11:53pas ce que les rapports de force
11:55au Parlement lui dictent,
11:56mais ce qu'il veut,
11:57je rappelle quand même
11:58que son camp politique
11:59a été battu, battu, battu trois fois
12:01si l'on considère
12:02l'échec de Barnier,
12:03l'échec de Bayrou
12:03et les législatives.
12:05Malgré cela,
12:06il sort quelqu'un
12:07de son camp politique
12:08et il l'impose.
12:09Ça, je dois dire
12:09qu'à l'honne européenne,
12:11pardonnez-moi de le dire,
12:12mais c'est incompréhensible.
12:13Aurélie Herbement.
12:14Ce qui est vrai,
12:14ce qu'il faut souligner,
12:15c'est le cheminement
12:16des premiers ministres
12:17d'Emmanuel Macron
12:18depuis la dissolution.
12:19Effectivement,
12:19vous le rappeliez,
12:20la Macronie a perdu
12:22les élections législatives.
12:23Donc,
12:23son premier premier ministre
12:25post-dissolution,
12:26c'est donc Michel Barnier
12:27qui vient des LR.
12:28Donc,
12:28il y a un petit effet
12:29cohabitation,
12:30ce n'est plus
12:31les macronistes
12:32qui ont toutes les manettes.
12:33Et puis donc,
12:34Michel Barnier renversé,
12:35là donc,
12:36on quitte les LR.
12:37Le premier ministre suivant,
12:38c'est François Bayrou
12:39qui était donc
12:40le premier allié
12:41d'Emmanuel Macron
12:42puisque en février 2017,
12:45François Bayrou
12:45décide de ne pas être
12:46candidat à la présidentielle
12:48puisqu'il fait alliance
12:49avec Emmanuel Macron.
12:51Et donc,
12:51le bout du cheminement,
12:52enfin le bout,
12:53je ne sais pas,
12:54en tout cas jusqu'ici,
12:55c'est donc un ministre
12:57d'Emmanuel Macron
12:57qui est en poste
12:58depuis 2017.
13:00Ce qui effectivement,
13:01au regard
13:01des pays européens
13:04parlementaires,
13:06ça peut effectivement
13:06surprendre
13:07et je pense qu'aussi
13:08en France,
13:09ça va surprendre
13:10notamment du côté
13:11des oppositions.
13:11Et on a parlé
13:12de l'opposition,
13:13des réactions,
13:13Mathilde Panot,
13:14Marine Le Pen tout à l'heure,
13:15une réaction au sein même
13:16du gouvernement,
13:17le ministre démissionnaire
13:19de l'Intérieur,
13:20chef du parti
13:21Les Républicains,
13:22Bruno Retailleau.
13:23La possibilité
13:24de construire un projet
13:25qui satisfasse
13:27des Français
13:28ce que j'appelle
13:28la majorité nationale.
13:29Voilà.
13:30Sur la base
13:31de choses très simples,
13:33de bon sens,
13:34pour un budget,
13:35il faut que,
13:36avant que l'État
13:37ne fasse la poche
13:38des Français,
13:39il doit serrer
13:39la ceinture.
13:40C'est d'abord
13:40la baisse des dépenses
13:41publiques plutôt
13:42que le recours
13:43à l'impôt.
13:44C'est aussi
13:45plus de sécurité,
13:47c'est moins d'immigration.
13:48Il y a ce paradoxe
13:49qui veut que souvent
13:50on a ce champ politique
13:51très divisé,
13:52alors que beaucoup
13:53de Français
13:53se retrouvent finalement
13:55sur un consensus.
13:56C'est ce projet
13:56que je souhaite
13:57que nous puissions,
13:58dans les jours
13:59qui viennent,
13:59bâtir.
14:00j'imagine que le Premier
14:01ministre va devoir
14:02préfigurer,
14:03va devoir travailler
14:04à cette feuille de route.
14:05Je sors de notre bureau politique
14:07et on a un très large consensus,
14:09une unanimité,
14:11pour qu'on puisse
14:12envisager de travailler
14:14à un projet
14:15sur les différents points
14:16que je viens de citer
14:17et qui sont des points
14:19essentiels,
14:20pas seulement pour nous,
14:21LR,
14:22mais aussi pour notre pays.
14:23Ce n'est pas ce que je viens
14:28de vous dire.
14:29La question,
14:30ce n'est pas d'aller
14:31au gouvernement
14:32avec tel ou tel.
14:33La question,
14:34c'est pour savoir
14:35pour quoi faire,
14:36pour quelle politique.
14:37Ce que je suis en train
14:38de vous dire,
14:38c'est que je crois
14:39que beaucoup de Français,
14:40beaucoup de Français
14:41veulent justement
14:42que l'État
14:43se serre la ceinture,
14:45veulent qu'il y ait
14:45une politique migratoire
14:47très ferme,
14:48veulent une politique
14:49de sécurité,
14:50d'autorité
14:51et sur ces bases-là,
14:52on peut,
14:52je pense,
14:53vraiment construire
14:54une feuille de route,
14:55un vrai projet
14:56qui nous permettrait
14:57d'y travailler.
14:59Mais aujourd'hui,
15:00le travail doit commencer.
15:02Bruno Retailleau
15:03à l'issue
15:04du bureau politique
15:05des Républicains,
15:06Paul Barcelone,
15:07il fait campagne
15:08au ministre de l'Intérieur
15:09pour garder sa place.
15:10Il est soulagé,
15:11à minima,
15:12je crois que ça s'entend.
15:13Il dit qu'il est soulagé
15:15de ne pas voir
15:15un socialiste
15:16arriver à Matignon.
15:18Donc,
15:19il y a la volonté
15:19aussi pour lui
15:20probablement de rester.
15:20Il l'avait dit
15:21ces derniers jours,
15:22pas question d'avoir
15:22un socialiste à Matignon.
15:24Sinon,
15:24c'est sans nous.
15:24Et l'équation est difficile
15:25pour lui.
15:26Il cherche le bon moment
15:27pour continuer de rester,
15:29d'apparaître comme quelqu'un
15:30capable d'exercer
15:31les responsabilités
15:32dans le pays,
15:32ministre de l'Intérieur,
15:34très médiatique
15:34ces derniers temps.
15:35Et le bon moment aussi
15:36pour sortir,
15:37se lancer,
15:37peut-être jouer
15:37sa carte personnelle.
15:39Mais à l'évidence,
15:40Bruno Retailleau,
15:41ce soir,
15:41ne tire pas à bras raccourcis
15:43sur Sébastien Lecornu
15:44qui est un ancien
15:45de sa famille politique.
15:46Aurélie l'a rappelé,
15:47venu des bandes de la droite.
15:48Il n'a pas de raison
15:50d'être debout.
15:50C'est ce que j'allais vous demander,
15:52Tom Trinuit,
15:52les rapports entre Sébastien Lecornu
15:54et Bruno Retailleau.
15:55Quels sont-ils ?
15:56On pense qu'en tout cas,
15:58ça peut coller.
16:00Effectivement,
16:00c'est quand même
16:01la même famille politique initiale.
16:03On sait qu'il y avait
16:03tout un débat
16:04au sein de LR
16:05sur partir
16:06ou poursuivre
16:08la coalition
16:09avec les macronistes.
16:11Bon,
16:11on comprend que Sébastien Lecornu,
16:13c'est un profil
16:14avec lesquels
16:15il considère
16:17pouvoir travailler.
16:18Donc,
16:18on a vu
16:19ces derniers jours
16:20qu'il y avait quand même
16:21une fracture
16:21au sein de LR
16:23entre la ligne
16:23Laurent Wauquiez,
16:25la ligne
16:25Bruno Retailleau,
16:27Laurent Wauquiez
16:28qui a laissé
16:29la liberté
16:29de vote
16:30sur la confiance
16:31et on a vu
16:32la fracturation
16:32quand même
16:33du groupe LR.
16:35Bruno Retailleau,
16:35lui,
16:36qui plaidait
16:37pour la confiance,
16:38qui disait
16:39absolument pas
16:40d'un
16:41Premier ministre
16:42socialiste,
16:43on ne veut pas
16:43de coalition
16:44avec les socialistes,
16:45là,
16:45on sent quand même
16:45que ça penche
16:46du côté droite
16:48avec la figure
16:49de Sébastien Lecornu,
16:51donc on comprend
16:52quand même
16:52qu'il se sent
16:53plutôt assis
16:54dans sa fonction
16:54et notamment
16:55à la veille
16:56de la journée de demain.
16:57Mais on recommence
16:57finalement,
16:58où est-ce qu'elle va être
16:58l'ouverture ?
16:59L'ouverture,
16:59encore une fois,
17:00c'est cette personnalité
17:02un peu nouvelle
17:02pour les Français
17:03et je pense que
17:04Retailleau,
17:05je pense qu'il était
17:05à la fois soulagé
17:06comme vous l'avez dit,
17:07Paul,
17:08mais à mon avis
17:09un peu inquiet aussi
17:09quand même
17:10parce que
17:10ce n'est pas n'importe qui
17:11quand même lecornu,
17:12c'est-à-dire que...
17:13Il doit se voir couper
17:13l'herbe sous le pied ?
17:14Oui,
17:14il est quand même
17:15d'abord,
17:15il est issu des LR,
17:17il est très proche
17:18d'Armanin,
17:19c'est deux potes,
17:20il se voit tout le temps,
17:21ils ont fait partie
17:21du fameux groupe
17:22de Beloga,
17:23Beloga,
17:23le restaurant
17:25où ils ont fait plein
17:26de préparer,
17:28de fomenter
17:29des découpes politiques.
17:30C'est là où ils ont rallié
17:31d'ailleurs Macron en 2017
17:32avec Edouard Philippe.
17:33Donc en fait,
17:33c'est quand même,
17:34vraiment c'est des bouscottaires.
17:36Donc c'est un mouscottaire
17:37qui rentre à Matignon
17:38et donc moi,
17:40à la place de Retailleux,
17:41je me méférerais
17:41un petit peu quand même
17:42parce que je pense
17:44que Sébastien Lecornu,
17:45c'est une nouvelle personnalité
17:47en tout cas pour les Français
17:47qui émerge sur la scène politique
17:49à 18 mois d'une présidentielle
17:50même s'il lui dit
17:51qu'il n'a pas ses ambitions.
17:52Il dit toujours
17:52pour être président,
17:54il faut avoir soit une case en moins
17:55soit une case en plus.
17:56Je n'ai dit l'une ni l'autre
17:58mais il faut se méfier,
17:59il faut se méfier
18:00de l'eau qui dort.
18:00L'appétit peut venir
18:00en mangeant.
18:02Oui, exactement.
18:02Oui, le grand sujet,
18:04on l'a dit d'ailleurs,
18:04ça va évidemment avec le budget.
18:06C'est-à-dire,
18:07qu'est-ce que Sébastien Lecornu,
18:08il est l'homme
18:09qui a réussi à dépenser plus
18:10parce qu'il en avait
18:11l'autorisation.
18:12La guerre en Ukraine,
18:13la défense,
18:14personne n'a discuté.
18:15Il était presque le seul
18:16à avoir le droit
18:16de dépenser plus.
18:17Mais là maintenant,
18:18il va falloir qu'il soit
18:20monsieur dépensé moins.
18:21Et ça,
18:21est-ce qu'il en est capable ?
18:23Transition toute trouvée
18:24pour accueillir
18:24Lauriane Delanoë.
18:25Bonsoir Lauriane.
18:25Bonsoir.
18:26Service économie de France Info,
18:28il y a un cadre très serré,
18:29un calendrier aussi.
18:30Puis cette feuille de route
18:31en quelque sorte
18:32que lui donne déjà l'Élysée.
18:33Ce soir,
18:33on peut reprendre
18:33les termes du communiqué.
18:35Sébastien Lecornu,
18:36chargé de consulter
18:37les forces politiques
18:38représentées au Parlement
18:39en vue d'adopter un budget.
18:41Oui, ça va être la priorité.
18:42On l'a en dit,
18:43c'est ce qui a fait tomber
18:44les précédents gouvernements.
18:45Alors le calendrier est serré,
18:47mais finalement,
18:48avec cette nomination rapide,
18:50Emmanuel Macron
18:51et son nouveau gouvernement,
18:52on verra qui il y aura dedans,
18:54se donnent un peu de temps
18:55puisque dans les textes,
18:56c'est très clair,
18:56il faut en théorie
18:58un projet de loi de finances
19:00présenté d'ici un peu plus d'un mois,
19:02autour du 15 octobre
19:03à l'Assemblée nationale.
19:04C'est ce que veut la Constitution
19:05puisqu'il faut un délai minimal
19:07de 70 jours d'examen au Parlement
19:10pour débattre de ce projet de budget
19:12pour l'année prochaine.
19:13Et ensuite,
19:13il y a un délai de recours
19:14devant le Conseil constitutionnel
19:15et les textes prévoient en théorie
19:17une promulgation du texte
19:19au plus tard,
19:20au 31 décembre.
19:21Ça laisse le temps
19:22de débattre d'ici là
19:23et si jamais
19:24il n'y avait pas d'accord
19:25à ce moment-là,
19:26on peut recourir
19:27à la loi spéciale.
19:28C'est ce qu'on a fait
19:28déjà cette année.
19:30En somme,
19:30on reconduit à l'identique
19:32le budget de cette année,
19:332026.
19:34On commence l'année comme ça,
19:35en 2026,
19:36le temps de trouver un budget,
19:37c'est ce qu'on a fait
19:38donc cette année.
19:39Cette nomination rapide,
19:40on va voir comment
19:41ça réagit dans la rue
19:43avec ce mouvement
19:43bloquons-tout du 10
19:44demain
19:46avec des syndicats,
19:47des militants
19:48qui nous disaient
19:48nous ce qu'on veut
19:49c'est la fin
19:49de la politique
19:51d'Emmanuel Macron.
19:52Donc là,
19:52c'est la continuité.
19:53Est-ce que ça va calmer
19:54la colère sociale ?
19:55Pas sûr,
19:56mais cette nomination,
19:57c'est un signe de stabilité
19:58pour le monde économique.
20:00On a vu les patrons
20:01très inquiets
20:02déjà depuis la dissolution.
20:03Ils ont vu une baisse
20:04de leur activité,
20:05certains repoussent
20:06des investissements.
20:07Là,
20:07ils vont se dire
20:08ok,
20:08la situation est stable,
20:10on va à peu près
20:10dans la même direction
20:11en fonction des choix
20:13qui seront pris
20:14sur le budget
20:15et c'est aussi
20:16un message
20:16au marché financier
20:17puisqu'on attend
20:18vendredi soir,
20:19on est mardi
20:20dans trois jours,
20:21la première note
20:22de cette rentrée,
20:24la note de l'agence Fitch
20:26sur la dette souveraine
20:27de la France.
20:28Ça a une importance
20:29pour les taux
20:30auxquels la France
20:31va ensuite emprunter
20:32et pour les investisseurs
20:34aussi à l'étranger
20:34qui peuvent certains
20:35rechigner
20:36à prendre de la dette française
20:37si la note est dégradée
20:38donc c'est un bon signal
20:39aussi pour ces marchés-là.
20:41Christophe Jacubis,
20:41une signal envoyée
20:42justement au monde
20:43on va dire du travail
20:44et en particulier
20:45de l'entreprise ?
20:46Je ne sais pas
20:46si ça a été fait
20:47pour envoyer ce signal-là
20:48mais ce signal-là
20:48il est comme vous le disiez
20:50il est emmené
20:50plutôt positif
20:51d'abord parce que
20:52ce matin
20:52la dette française
20:54est au niveau
20:54de la dette italienne
20:55c'est quand même
20:55la première fois
20:56sur les emprunts
20:58à 10 ans
20:58c'est déjà le cas
20:59sur les emprunts
20:59à 5 ans
21:00ça veut dire
21:00qu'on est considéré
21:01comme étant
21:02un aussi mauvais emprunteur
21:03que les Italiens
21:05qui nous rattrapent
21:05ils vont nous dépasser
21:07donc bien sûr
21:07que c'est un bon message
21:08on a vu aussi
21:09que cette instabilité
21:10cette inquiétude
21:11elle coûtait déjà
21:12des points de PIB
21:14à la France
21:15et au pays
21:16et donc à tout le monde
21:17en fait
21:17moins de croissance
21:18c'est moins de pouvoir d'achat
21:19c'est moins d'emploi
21:20donc forcément
21:21l'instabilité
21:22on l'a bien vu
21:23c'est une source
21:24d'attentisme
21:25pour toutes les entreprises
21:27tous les patrons
21:27qu'ils soient grands ou petits
21:28et forcément
21:29de défiance
21:30par rapport au pays
21:31donc c'est un bon signal
21:32pour l'économie française
21:33c'est sûr que
21:33en tout cas
21:34encore une fois
21:35je reste très prudent
21:36parce qu'encore une fois
21:37l'équation politique
21:38c'est la même
21:39que la semaine dernière
21:40donc il faudra vraiment
21:41on verra
21:42la force de Lecornu
21:44ou pas
21:44sur sa capacité
21:45peut-être
21:46à au moins
21:47trouver d'autres partis
21:48qui s'abstiennent
21:49lorsqu'il va présenter
21:50son budget
21:51et notamment
21:51les partis de gauche
21:52Cédric Clerin
21:53on a vu le parti socialiste
21:54Olivier Faure
21:55multiplier les offres de services
21:56ces derniers jours
21:57c'est quoi ce soir
21:58c'est une gifle pour la gauche
21:59un camouflet ?
22:00Oui à nouveau
22:01je crois que la gauche
22:02l'a l'habitude
22:02puisqu'elle est arrivée
22:03en tête des élections
22:04l'année dernière
22:05et que même
22:06même devant
22:08on est en tête
22:09la coalition
22:11qui n'existe plus
22:11oui on a déjà eu
22:12ce débat 50 fois
22:13l'argument il y a un an
22:15pour ne pas mettre
22:16la gauche au pouvoir
22:17c'était l'instabilité
22:18gros succès
22:19depuis un an
22:20gros succès
22:20Barnier ça a marché
22:21et bien où ça a marché
22:22et je pense que le Cornu
22:23ça va marcher pareil
22:24puisque c'est la même chose
22:25donc oui la gauche
22:26ne s'attendait pas forcément
22:27à grand chose
22:28sinon peut-être une chose
22:29que pouvait tenter Macron
22:30c'est effectivement un premier ministre
22:31de gauche
22:32et essayer de voir après
22:33là en commençant par un premier ministre
22:35de droite
22:36on sait que ça ne marchera pas
22:38puisque là au Parti Socialiste
22:39on ne voit personne
22:40qui va aller dans une coalition
22:41dirigée par un macromiste
22:44ça serait du suicide
22:44à six mois des municipales
22:46à un an et demi
22:46des présidentielles
22:47donc il fait une croix là-dessus
22:49donc le Barcelone
22:50aucune prise à gauche possible
22:51si on peut les appeler comme ça
22:52on verra au cours des discussions
22:54et il ne faut pas préempter
22:55les discussions
22:56mais effectivement
22:57le plus probable
22:58est qu'à l'issue
22:58de ses consultations
22:59à Matignon
23:00Sébastien Lecornu
23:01se rende à l'évidence
23:01et se dise
23:02les LR veulent bien discuter
23:03les socialistes
23:04on ne sait pas tellement
23:04peut-être un pacte
23:05de non-censure
23:06on verra bien
23:07et les autres
23:07ne veulent pas
23:08entrer au gouvernement
23:08donc je voulais dire
23:09deux choses
23:10sur Sébastien Lecornu
23:11sur le portrait
23:11qu'on en fait globalement
23:13d'abord
23:13un la question de la génération
23:15et puis deux
23:16celle de son rapport
23:17au Rassemblement National
23:18qui je crois
23:18a son importance
23:19la question de la génération
23:20c'est un premier ministre
23:22jeune à nouveau
23:22Emmanuel Macron
23:23avait tenté l'expérience
23:25avec Gabriel Attal
23:26avant de passer
23:27à Michel Barnier
23:28et François Bayrou
23:29qui étaient deux
23:29roublards
23:30je mets des guillemets
23:31de la vie politique
23:32vieux roublards
23:32de la vie politique
23:3375 ans quasiment
23:34tous les deux
23:34le chef de l'Etat
23:36est revenu de cette génération
23:37estimant qu'en quelque sorte
23:38il n'avait pas pu sentir
23:39le pouls politique du pays
23:41et que ça les avait
23:42probablement conduits
23:43à l'échec
23:43il revient
23:44avec cette polémique
23:45en plus assez récente
23:46François Bayrou
23:47avec les bouleurs
23:47opposés aux jeunes
23:48il revient cette fois
23:50à une génération
23:50quelqu'un de moins de 40 ans
23:52et puis enfin
23:53il faut dans le portrait global
23:54de Sébastien Lecornu
23:55avoir en tête ses liens
23:56avec le Rassemblement National
23:57malgré la réaction
23:58très rapide ce soir
23:59de Marine Le Pen
24:00qui semble opposée
24:01et celle à l'instant
24:02de Jordan Bardella
24:03également sur le réseau
24:04Social X
24:04qui dit on ne change pas
24:05une équipe qui perd
24:06et les deux
24:07semblent dire
24:07Emmanuel Macron
24:08tire la dernière cartouche
24:10du macronisme
24:10c'était les mots
24:11de Marine Le Pen
24:11Sébastien Lecornu
24:12il a suscité la polémique
24:14notamment à gauche
24:15ces derniers temps
24:16ces dernières semaines
24:17ces derniers mois
24:17pour avoir dîné
24:18avec Marine Le Pen
24:19alors son entourage
24:21a expliqué que c'était
24:22dans le cadre
24:22des consultations
24:23de la loi de programmation
24:24militaire à l'Assemblée
24:25mais c'est quelqu'un
24:26qui ose discuter
24:27avec le Rassemblement National
24:29qui a des contacts
24:30plutôt bons
24:30cordiaux
24:31loyaux
24:31avec Marine Le Pen
24:32je pense que ça fait partie
24:34aussi de l'équation
24:34et que c'est probablement
24:35une des raisons
24:36pour lesquelles
24:37Emmanuel Macron
24:38l'a choisi
24:38en tout cas
24:39on ne peut pas écarter
24:39cette option-là
24:41ce paramètre-là
24:41de son portrait politique
24:43Aurélie Herbemont
24:44et puis aussi
24:45il va falloir
24:45essayer de discuter
24:46avec la gauche
24:47parce que
24:47c'est vrai
24:48ce que rappelait Paul
24:49est très juste
24:50mais
24:50dans la période
24:52le Rassemblement National
24:54vise une chose
24:54quand même
24:54c'est la dissolution
24:55donc ils n'ont pas intérêt
24:56à faciliter la vie
24:58à ce nouveau Premier Ministre
25:00malgré
25:00les liens
25:01qu'ils peuvent avoir
25:02avec lui
25:03et la gauche
25:05par contre
25:06le Parti Socialiste
25:06ne veut pas de dissolution
25:07donc
25:08peut-être que
25:09alors entre au gouvernement
25:10on n'y est pas encore
25:11il y aura des discussions
25:11en tout cas il y a un changement
25:12de méthode
25:13on nomme pas un gouvernement
25:14tout de suite
25:14on discute d'abord
25:15pour essayer de voir
25:16si on peut faire un budget
25:17et ensuite
25:18voilà
25:20si on peut avoir
25:20un gouvernement
25:21et un budget
25:21le Parti Socialiste
25:23n'a pas du tout
25:24intérêt à une dissolution
25:25donc peut-être
25:25qu'il va falloir discuter
25:26et puis ce qui change
25:28aussi quand même
25:29dans le contexte
25:29par rapport aux deux
25:30anciens Premier Ministres
25:31qui sont tombés
25:32François Bayrou
25:33et Michel Barnier
25:34c'est peut-être
25:35qu'Emmanuel Macron
25:35va finir par comprendre
25:37que pour ne pas
25:38user trop de Premier Ministres
25:39et se mettre en danger lui-même
25:41il y a des appels
25:42à la démission
25:43à la destitution
25:44à une nouvelle dissolution
25:45il va peut-être falloir
25:46lâcher un peu de l'est
25:48cet après-midi
25:48des élus chez Les Républicains
25:50me disaient
25:50bon est-ce qu'on est vraiment
25:52obligé de rester sur un effort
25:53de 44 milliards
25:54comme prévoyait François Bayrou
25:55peut-être pas
25:55et puis peut-être
25:57qu'il va falloir
25:57faire des gestes
25:58sur la taxation
25:59des plus hauts revenus
26:01des patrimoines
26:02il va bien falloir
26:03monnayer de toute façon
26:04une
26:05si ce n'est
26:06une bienveillance
26:06du moins
26:07une abstention
26:08des socialistes
26:09sinon dans deux mois
26:10c'est terminé
26:11il faut chercher
26:11un nouveau Premier Ministre
26:12et ça déclencherait peut-être
26:14une autre crise
26:15pour Emmanuel Macron
26:15et on va continuer
26:16à parler de ces discussions
26:18qui vont s'ouvrir
26:19la nomination ce soir
26:20de Sébastien Lecornu
26:21à Matignon
26:22au poste de Premier Ministre
26:24après la démission
26:25de François Bayrou
26:27renversé hier
26:28on va continuer à en parler
26:28la seconde partie
26:29des informés
26:30éditions spéciales
26:31juste après l'info
26:32il est 20h30
26:3220h30 sur France Info
26:39Stéphane Milhomme
26:39et cette fois c'est bien lui
26:41Sébastien Lecornu
26:42accède à Matignon
26:43le ministre des armées
26:44prend le commandement
26:45en chef
26:45Emmanuel Macron
26:46annoncé hier
26:47se donner du temps
26:48finalement
26:48il va faire vite
26:50et nomme l'un de ses fidèles
26:51lieutenant
26:51Ruth Varenne
26:52il a 39 ans
26:53la passation de pouvoir
26:55avec François Bayrou
26:55aura lieu
26:56demain à midi
26:58Sébastien Lecornu
26:59est donc nommé
26:59mais tout commence
27:00maintenant
27:01pour la formation
27:02du gouvernement
27:02et c'est l'Elysée
27:03qui fixe les règles du jeu
27:04le nouveau locataire
27:05de Matignon
27:06doit prendre le temps
27:07de consulter
27:07les partis
27:08en vue de bâtir
27:10les accords indispensables
27:11aux décisions
27:12des prochains mois
27:12et en premier lieu
27:13l'adoption
27:14du prochain budget
27:15Sébastien Lecornu
27:16va donc devoir convaincre
27:18déjà le socle commun
27:19Bruno Retailleau
27:20attend maintenant
27:21de sceller avec lui
27:22un projet
27:22sur la base du bon sens
27:24le ministre
27:25et patron des républicains
27:26veut bâtir
27:26un projet
27:27une feuille de route
27:28avec le nouveau
27:29premier ministre
27:29Yel Brunepivé
27:31se dit sûr
27:32qu'il sera capable
27:33de nous rassembler
27:34la présidente de l'Assemblée
27:36qui faisait ces dernières heures
27:37encore partie
27:38des premiers ministrables
27:40Appel au rassemblement aussi
27:41de Gabriel Attal
27:42secrétaire général de Renaissance
27:43dans cette période
27:44si critique
27:45dit-il pour le pays
27:46il est essentiel
27:47que les forces politiques
27:48se mettent autour de la table
27:49pour donner un budget
27:51à la France
27:51assurer une stabilité
27:52pour les 18 prochains mois
27:54et garantir
27:55le respect de l'ordre
27:56dans notre pays
27:57Un nouveau premier ministre
27:58à Matignon
27:59cela plaît déjà moins
28:00aux oppositions
28:01au rassemblement national
28:02Jordan Bardella
28:04considère que
28:05la devise d'Emmanuel Macron
28:06c'est
28:06on ne change pas
28:07une équipe qui perd
28:08le chef de file des Insoumis
28:10Jean-Luc Mélenchon
28:11dénonce une triste comédie
28:13et réclame à nouveau
28:14le départ d'Emmanuel Macron
28:16la patronne
28:17des écologistes
28:17Marine Tondelier
28:18dénonce elle
28:19une provocation
28:20et un non-respect total
28:22des français
28:23elle estime
28:23que tout cela
28:24va mal se terminer
28:26France Info
28:2820h
28:3021h
28:31France Info
28:32les informés
28:33Victor Matel
28:35Avec du monde
28:36dans le studio
28:36de France Info
28:37Paul Barcelone
28:38et Aurélie Hervement
28:38du service politique
28:39de France Info
28:40Cédric Cléin
28:41rédacteur en chef
28:42de l'Humanité Magazine
28:44Tam Tranui
28:44directrice adjointe
28:45de la rédaction
28:46de Public Sénat
28:47Christophe Jacubizine
28:48directeur de la rédaction
28:49des Echos
28:50et Lauriane Delanoë
28:51service Echos
28:52de France Info
28:53édition spéciale
28:54nous continuons
28:55bien évidemment
28:56à discuter
28:57à analyser
28:58cette arrivée
28:59de Sébastien Lecornu
29:00à Matignon
29:00nommé ce soir
29:01Premier ministre
29:02c'était il y a
29:03un peu plus
29:04d'une demi-heure
29:05réaction à l'instant
29:06d'Edouard Philippe
29:07l'ancien Premier ministre
29:08qui dit Sébastien Lecornu
29:09à toutes les qualités
29:10pour discuter
29:11et trouver un accord
29:13avec les autres partis
29:14Christophe Jacubizine
29:15ça rejoint ce que l'on disait
29:16tout à l'heure
29:17sur la proximité
29:18de Sébastien Lecornu
29:19avec le chef de l'État
29:20et son entourage
29:21et avec Édouard Philippe
29:22et avec Gérard Darmanin
29:23effectivement
29:23et avec Bruno Le Maire
29:24il est dans la même circonscription
29:25enfin dans le même département
29:26dans l'heure
29:26il y a quelques années
29:28non ce qui est intéressant
29:29moi je suis assez curieux
29:29par ce qui va se passer
29:30c'est que
29:30pour une fois
29:31on a un Premier ministre
29:32qui s'est longtemps préparé
29:33ça fait des mois
29:34que Sébastien Lecornu
29:35prépare son arrivée
29:36à Matignon
29:36d'abord parce qu'il avait failli
29:37être choisi en décembre dernier
29:38il a été choisi
29:39puis après François Bayrou
29:40s'est roulé par terre
29:41comme vous le savez
29:42donc du coup
29:42Emmanuel Macron
29:43a changé d'avis
29:44mais il était prêt en décembre
29:46et depuis
29:47il n'a cessé
29:48de se préparer
29:48de consulter
29:50de réfléchir
29:50à son projet
29:52peut-être même
29:53de réfléchir déjà au budget
29:54je ne sais pas
29:55s'il va réussir
29:55et j'entends
29:56ce que mes confrères ont dit
29:57et consœurs
29:58avec raison
29:59c'est-à-dire que
29:59l'équation politique
30:00franchement
30:01s'il la trouve
30:02chapeau bas
30:02ça va quand même être
30:03très compliqué
30:04en tout cas
30:05il est prêt
30:05il va nous surprendre
30:06je pense qu'il a
30:06déjà prévu des annonces
30:08un peu surprenantes
30:09il est vraiment préparé
30:11il a travaillé tout l'été
30:12aussi sur ce projet
30:12donc c'est intéressant
30:14d'avoir quelqu'un
30:14qui en avait très envie
30:15qui est prêt
30:16maintenant effectivement
30:17c'est sans doute
30:17le mauvais timing pour lui
30:18je pense qu'il aurait été
30:19plus efficace
30:20en décembre dernier
30:21là il a quand même
30:22usé deux premiers ministres
30:23coup sur coup
30:24Emmanuel Macron
30:25il est quand même
30:25très dométisé président
30:26donc ça va être compliqué
30:27pour son premier ministre
30:28quel qu'il soit
30:29Tantra Nuit
30:29Christophe Jacobizy
30:30disait il a eu tout l'été
30:31pour se préparer
30:32il le savait Sébastien Lecornu
30:34depuis des semaines
30:34qu'il allait se retrouver
30:35à Matignon
30:36peut-être pas depuis
30:36des semaines
30:37mais sans doute
30:37qu'il l'espérait
30:38et puis il l'espère déjà
30:39depuis le mois de décembre
30:41au moins
30:41Sébastien Lecornu
30:43le problème
30:44on l'a tous expliqué
30:45c'est quand même
30:45le signal politique
30:46c'est le signal
30:47du surplace
30:48on ne voit pas
30:49réellement
30:50de donne changée
30:52et cela
30:52après quand même
30:53un vote de confiance
30:54qui a été perdu
30:55encore plus largement
30:56par François Bayrou
30:57que par Michel Barnier
30:58donc on sent un désaveu
30:59de plus en plus large
30:59un choix
31:00comme s'il espérait encore
31:01Emmanuel Macron
31:02que rien ne change
31:02ce que dit ce soir
31:03Raphaël Glucksmann
31:04de la part des parlementaires
31:06et des français
31:07et moi ce que je vois aussi
31:08on parlait de la façon
31:11dont ça allait être accueilli
31:12demain par les français
31:13par demain
31:15par le mouvement
31:15Bloquons-Tout
31:16quand je regarde
31:17les mots d'ordre
31:18de Bloquons-Tout
31:19qui en gros
31:19s'oppose avant tout
31:21à l'austérité budgétaire
31:23c'était partie du budget
31:24et du projet
31:25de François Bayrou
31:26c'est tout à fait partie du budget
31:27c'est ensuite
31:28aller se focaliser
31:28sur Emmanuel Macron
31:30est-ce qu'un ministre
31:31en plus
31:32un ministre incarnation
31:32du régalien
31:34alors qu'il y a un mouvement
31:35dont on sent quand même
31:36qu'il y a une ultra-gauche
31:37qui va être présente
31:38demain dans la rue
31:39comment est-ce qu'elle va réagir
31:40face à cela
31:41ce qu'il a pour lui
31:42c'est qu'il n'est pas
31:43il n'est pas si connu ça
31:44des français
31:45je pense que c'est ça
31:46il n'a pas une image
31:47très marquée
31:48il a su rester discret
31:49et puis c'est quelqu'un
31:51qui
31:52on l'a dit
31:53c'est quand même quelqu'un
31:54qui a réussi à sauver
31:55Emmanuel Macron
31:55dans une situation
31:56qui n'est pas loin
31:57de faire penser
31:58à celle qu'on va vivre
31:59c'est celle des gilets jaunes
32:00alors c'est vrai
32:01que Bloquantou
32:02ce n'est pas exactement
32:03les gilets jaunes
32:03mais il y a une proximité
32:05sur ces mouvements citoyens
32:07qu'on a du mal
32:08à comprendre
32:08au début
32:09là quand même
32:11on voit
32:11quand je regardais
32:12sur Bloquantou
32:13vous avez
32:13des blocages de rond-point
32:15des gilets jaunes
32:15qui vont revenir
32:16bon bah lui
32:17il avait quand même
32:18réussi à participer
32:19à ce qu'il avait réussi
32:20à remettre
32:21Emmanuel Macron
32:22en selle
32:23et il sait aussi
32:24il avait su s'effacer
32:26devant Emmanuel Macron
32:27et recoudre ce lien
32:28autre chose
32:29c'est un élu local
32:30je rappelle qu'il y a
32:31quand même
32:32les élections municipales
32:34cette année
32:35c'est quelqu'un
32:35qui a été ministre
32:36des collectivités
32:37je pense qu'il est aussi
32:38capable de parler
32:39aux élus
32:39les élus
32:39qui eux aussi
32:41sont très remontés
32:42en ce moment
32:42Paul Barcelone
32:43c'est un
32:44on l'a dit
32:44décrit
32:45c'est un petit soldat
32:46Sébastien Lecornu
32:48sans mauvais jeu de mots
32:48il était ministre des armées
32:50mais pour Emmanuel Macron
32:51il va servir de pare-feu
32:52probablement
32:53demain aussi
32:54il donne l'impression
32:55qu'il n'y a pas
32:56de vacances du pouvoir
32:57qu'il n'y a pas
32:58de flottement au sommet
32:59de l'état
32:59avec cette nomination
33:00ce soir
33:00mais c'est un malin aussi
33:02il est habile
33:02c'est un professionnel
33:03de la politique
33:04Sébastien Lecornu
33:05il fait ça depuis tout le temps
33:07il a été assistant parlementaire
33:09il a été jeune président
33:10de conseil départemental
33:11dans l'heure
33:12on a parlé de sa relation
33:13avec le rassemblement national
33:15avec les élus locaux
33:16cette capacité
33:17à parler
33:18à parler à la gauche
33:19voilà
33:19c'est un négociateur
33:20c'est un malin
33:20c'est un habile
33:21ça ne veut pas
33:21il est habile
33:23ça ne veut pas dire
33:24qu'il va réussir
33:25et je rejoins ce que disait
33:26Christophe tout à l'heure
33:27sur l'équation politique
33:29est difficile
33:30presque insoluble
33:30effectivement
33:31chapeau bas
33:31s'il y parvient
33:32mais il a ce capital-là
33:34et il sait y faire
33:35entre guillemets
33:36il sait manœuvrer
33:38il sait discuter
33:38il va savoir réunir
33:39les responsables politiques
33:41du pays autour
33:42et il va savoir aussi
33:43dans sa relation
33:44avec le pays
33:45avec les journalistes politiques
33:46faire passer des messages
33:47au bon moment
33:48ça c'est une certitude
33:48on ne peut pas lui enlever
33:49après la grosse épée
33:51de Damoclès
33:51qui est au-dessus de la tête
33:52c'est évidemment
33:52la capacité
33:54des partis politiques
33:55des partis politiques
33:56de gouvernement
33:56à vouloir discuter avec lui
33:58à vouloir éventuellement
33:59entrer au gouvernement
33:59et jusqu'à maintenant
34:00ça n'a jamais fonctionné
34:01Aurélie Herbemont
34:02justement
34:02quel va être le mode d'emploi
34:03on va dire
34:03on parlait tout à l'heure
34:04des socialistes
34:05on parlait du rassemblement national
34:06pas question pour eux
34:07sans doute d'entrer au gouvernement
34:08nous verrons bien
34:09enfin le rassemblement national
34:10non
34:10ils vont quoi essayer
34:11de presser
34:12pour justement
34:12que certaines mesures
34:14soient engagées
34:16par le gouvernement
34:17la saison des négociations
34:20est arrivée
34:21parce que c'est très simple
34:22Sébastien Lecornu
34:23est premier ministre
34:23il va déjà falloir
34:24qu'il essaie de trouver
34:24un gouvernement
34:25et puis avoir
34:26une assise
34:27pour faire passer son budget
34:28donc évidemment
34:28la saison des tractations
34:31des marchandages
34:31va commencer
34:33parce que
34:34son Himalaya
34:35lui
34:36pour reprendre
34:36une formule
34:37que François Bayrou
34:37avait utilisée
34:39lors de son arrivée
34:40à Matignon
34:41ça va être
34:42de ne pas être renversé
34:43sur le budget
34:43donc évidemment
34:44qu'il va falloir négocier
34:45il n'y a pas le choix
34:46parce que sinon
34:47la fin de l'histoire
34:48est connue
34:48si Sébastien Lecornu
34:51reste dans
34:52le cadre actuel
34:54hier soir
34:55on a vu
34:55que ça faisait
34:56194 voix
34:58le socle commun
35:00puisque tous les LR
35:00hier n'ont pas voté
35:01pour sauver François Bayrou
35:02donc
35:03de toute façon
35:04il est contraint
35:05de négocier
35:06sinon
35:07il pourrait repartir
35:09aussi vite
35:09qu'il est arrivé
35:10donc
35:11ce qui va faciliter
35:13peut-être
35:13les discussions
35:14c'est que
35:15mais qui peut aussi
35:16les compliquer
35:16c'est là où
35:17c'est ambivalent
35:18la nomination
35:18de Sébastien Lecornu
35:19c'est que c'est
35:19un très proche
35:20d'Emmanuel Macron
35:21il a son oreille
35:22et il peut lui dire
35:23là monsieur le Président
35:24il faut que je bouge
35:25sinon c'est fini
35:26c'est pas quelqu'un
35:27qui va lui faire de l'ombre
35:28il va quasiment avoir
35:30le rôle de Premier ministre
35:31collaborateur aussi
35:32c'est pas quelqu'un
35:33qui va vouloir prendre la lumière
35:34son but clairement
35:37quand on est Sébastien Lecornu
35:39ça va être de protéger
35:40le Président
35:40et protéger le Président
35:42c'est éviter
35:42de nouvelles censures
35:43je me méfie toujours
35:44des hommes de l'ombre
35:47parce que d'ailleurs
35:47à une époque
35:48Nicolas Sarkozy
35:48il avait baptisé
35:49Lecornu
35:50le Cornichon
35:50et puis après
35:51il s'est ravisé
35:52et c'est même lui
35:54qui avait suggéré
35:54à Emmanuel Macron
35:55de le prendre
35:56comme Premier ministre
35:56en décembre dernier
35:57donc attention
35:58à l'eau qui dort
35:59encore une fois
36:00et comme il est
36:02avec un Président
36:03extrêmement faible
36:04faibli en tout cas
36:05la situation politique
36:09n'est plus la même
36:09qu'au mois de décembre
36:11comme on disait tout à l'heure
36:12le mouvement
36:12Bloquons Tout
36:13toutes les enquêtes d'opinion
36:14montrent que le budget
36:15qu'a proposé François Bayrou
36:17tout ce qu'il a fait
36:18pendant 15 jours
36:19n'a servi à rien
36:20les Français
36:20rejetaient massivement ça
36:22donc
36:22il va falloir faire
36:24autre chose
36:25proposer une autre copie
36:26que ce qu'a fait
36:27François Bayrou
36:28parce qu'il y a l'Assemblée
36:29c'est déjà compliqué
36:30parce qu'on voit bien
36:31que le Rassemblement National
36:32on parle de proximité
36:33de Lecornu
36:33je rappelle quand même
36:34que le message des Français
36:35justifiés l'année dernière
36:36c'est tout sauf
36:37le Rassemblement National
36:37donc qu'il soit proche
36:39avec le RN
36:39qui est aujourd'hui
36:39dans un calendrier judiciaire
36:41et donc qu'il demande
36:42maintenant de manière
36:42beaucoup plus forte
36:43le procès en appel
36:43de Marine Le Pen
36:44et les assistants
36:45du Front National
36:46en début d'année prochaine
36:47ils essayent de hâter
36:48tout ce qu'ils peuvent
36:49pour la dissolution
36:49pour être dans une autre position
36:52pour peut-être
36:52influer sur la justice
36:53peut-être mettre la justice
36:55dans une autre disposition
36:56pour connaître quelqu'un
36:57qui aurait un poste
36:58de responsabilité etc
36:59donc le RN
37:00n'est plus dans les aspects
37:02à négocier
37:04et puis surtout
37:05il va falloir bouger
37:05sur le budget
37:06ce qui est à l'inverse
37:07de ce que dit Bruno Retailleau
37:08tout à l'heure
37:09nous on sort un son exclusif
37:10dans l'Humanité Magazine
37:11jeudi
37:12sur la colère des Français
37:1351% des Français
37:15se disent révoltés
37:15aujourd'hui
37:16donc il va falloir
37:17les calmer
37:18ça va pas être facile
37:19et il plébiscite
37:20toutes les mesures
37:21auxquelles se refuse
37:22Emmanuel Macron
37:22depuis 2017
37:23sur l'ISF
37:24sur la taxation
37:25des revenus financiers
37:26sur la taxe Zuckman etc
37:27et quand je dis
37:28il plébiscite
37:28il plébiscite
37:29c'est à dire 80%
37:31de 75% à 85%
37:33c'est à dire
37:33dans tous les électorats
37:34c'est plébiscité
37:36par les Français
37:36or Emmanuel Macron
37:37se refuse
37:38à bouger là-dessus
37:39donc on est
37:40même si
37:41Sébastien Lecornu
37:42est un bon négociateur
37:43un bon politique etc
37:44il devra convaincre
37:44les Français
37:45c'est eux avant tout
37:46qu'il faudra convaincre
37:46donc il va falloir
37:47changer de politique
37:48assez radicalement
37:49Lauriane Delanoë
37:50Service Économie de France
37:51il faut les 44 milliards
37:52proposés par François Bayrou
37:53il faut clairement
37:54les oublier
37:55pour Sébastien Lecornu
37:56alors pas tout à fait
37:57parce que la France
37:58a quand même
37:58on le répète beaucoup
37:59ce chiffre en tout cas
38:00de 45 milliards
38:01plus de 3000 milliards
38:02d'euros de dettes
38:04et ça
38:05le nouveau gouvernement
38:07devra tenter
38:09de la réduire
38:09à assainir
38:10les finances publiques
38:11la France
38:12s'est engagée
38:13auprès de la Commission européenne
38:14notamment à réduire
38:15son déficit public
38:16puisqu'on n'est pas
38:17dans les clous
38:17on était
38:18l'objectif à terme
38:19c'est moins de 3%
38:215,8%
38:22l'an dernier
38:23cette année
38:24on attend 5,4%
38:26et l'engagement
38:27auprès de la Commission européenne
38:28c'est de passer
38:29à 4,6% du PIB
38:31l'an prochain
38:32avec le budget
38:32alors on peut repartir
38:34à Bercy
38:34on pourra reprendre
38:35la feuille de route
38:36de 44 milliards d'euros
38:37d'économies
38:38on a vu que ça a bloqué
38:39alors le nouveau gouvernement
38:41pourra peut-être
38:41alléger
38:42renégocier
38:43aller moins vite
38:44mais il faudra de toute façon
38:45chercher des économies
38:47soit en augmentant les impôts
38:48soit en baissant les dépenses
38:49on a parlé d'Anne Tranui
38:50tout à l'heure
38:51on a utilisé les mots
38:51fusibles par feu
38:52pour ce nouveau Premier ministre
38:54pour protéger en quelque sorte
38:55Emmanuel Macron
38:56réaction à l'instant
38:57du côté de la France insoumise
38:59Emmanuel Bompard
39:00qui dit lui
39:00la question de la démission
39:03d'Emmanuel Macron
39:04s'impose toujours ce soir
39:05oui alors on sait que
39:07c'est le mot d'ordre
39:08de la France insoumise
39:10d'appeler à la destitution
39:11du Président de la République
39:12mais on sait que
39:13il ne compte pas négocier
39:14à l'EFI
39:14avec ce nouveau gouvernement
39:15visiblement
39:16oui ça alors
39:17on aurait été extrêmement étonné
39:18du contraire
39:19mais bon
39:21la destitution du Président
39:22de la République
39:22c'est un signal politique
39:25adressé par la France insoumise
39:27à son électorat
39:28et aux Français
39:28mais on sait que
39:29c'est quasiment impossible
39:30d'y parvenir
39:31il y a une dizaine d'étapes
39:33avant d'arriver
39:34à la destitution
39:36du chef de l'État
39:36ça avait été déjà tenté
39:38l'année dernière
39:39le cheminement
39:40s'était arrêté
39:41directement en commission
39:42de loi
39:42où le texte
39:44avait été rejeté
39:45donc ça
39:45on va dire que
39:47disons que
39:48c'est juste un signal
39:49c'est une parole
39:50c'est un mot d'ordre
39:52un élément de langage
39:52de la part de la France insoumise
39:54moi je pense que
39:55ce n'est pas qu'un fusible
39:56Sébastien Lecornu
39:58parce que je pense
39:59que le Premier ministre
40:00actuel
40:01la puissance qu'il va avoir
40:04va être proportionnelle
40:05au fait que
40:06il y a beaucoup de partis
40:07qui ne souhaitent pas
40:08la dissolution
40:08et donc
40:09qui ne souhaitent pas
40:10le faire tomber
40:11immédiatement
40:12le parti socialiste
40:14les LR
40:15ne parlons pas du centre
40:16tout cela
40:17personne n'a intérêt
40:19à repartir
40:20aux urnes
40:21la gauche
40:22parce qu'elle est
40:24actuellement divisée
40:25le parti socialiste
40:26sait très bien
40:27que ça va être
40:28extrêmement difficile
40:28sans avoir une alliance
40:30avec la France insoumise
40:31donc ils ne vont pas
40:32retenter
40:32je pense immédiatement
40:34ce qu'ils ont fait
40:35avec le vote de confiance
40:36d'ailleurs
40:37une des raisons
40:37pour lesquelles
40:38ils avaient
40:40fait ce pacte
40:41avec François Bayrou
40:42c'était quand même
40:43de vouloir instaurer
40:44un petit peu
40:45de stabilité
40:46donc je pense
40:47que ce n'est pas
40:49qu'infusible
40:49et qu'il y a quand même
40:50une carte à jouer
40:51pour lui
40:52à Matignon
40:52Christophe Jacubizine
40:53c'est pour ça
40:54c'est tout à fait exact
40:54c'est pour ça d'ailleurs
40:55que ce qui était annoncé
40:56par le communiqué
40:56que Sébastien Lecornu
40:58ne va pas former
40:59un gouvernement
40:59en tout cas pas tout de suite
41:00pas tout de suite
41:01le budget d'abord
41:01il va consulter
41:02tous les partis politiques
41:04et il va évidemment
41:05essayer d'élargir sa base
41:06on verra
41:07quel gage
41:08il va donner
41:09aux différents potentiels
41:11partenaires
41:12de cette nouvelle majorité
41:13mais c'est sûr
41:14qu'il va essayer
41:16de changer la donne
41:17et effectivement
41:17l'argument de dire
41:18qu'il y a beaucoup de partis
41:19qui n'ont pas envie
41:20d'une dissolution
41:21maintenant
41:22d'abord parce qu'il y a
41:22les municipales
41:23effectivement en mars
41:24et que les alliances
41:24politiques vont être compliquées
41:26et donc
41:27comme d'habitude
41:28comme pour chaque
41:29premier ministre minoritaire
41:31il y a un trou de souris
41:31on verra si
41:33Sébastien Lecornu
41:34réussit à passer
41:35à travers celui-là
41:36et parmi ceux
41:36qui ne veulent pas
41:37la dissolution
41:37on l'a dit
41:38le parti socialiste
41:39communiqué ce soir
41:40à l'instant
41:40Emmanuel Macron
41:41s'obstine
41:41dans une voie
41:43à laquelle aucun socialiste
41:44ne participera
41:45comme ça c'est clair
41:46Cédric
41:46Oui
41:47ce qui prouve bien
41:48que ça va être
41:50très compliqué
41:51de trouver une voie
41:53et ce qui est étonnant
41:53pour revenir sur
41:54Emmanuel Macron
41:55c'est que
41:56la voie sur la destitution
41:59est instituellement
41:59très compliquée
42:00mais la démission
42:02d'Emmanuel Macron
42:03et la question
42:04sa question à lui
42:05elle est quand même
42:06de plus en plus posée
42:08Avant de démissionner
42:08il peut encore dissoudre
42:10Oui oui
42:10bien sûr
42:11mais si on écoute
42:12il y a un an
42:12ça paraissait très loin
42:14très farfelu
42:14aujourd'hui
42:15on entend
42:15des responsabilités
42:17de partout
42:18même jusqu'à
42:19Édouard Philippe
42:19qui commence à dire
42:20la question peut se poser
42:21et là on est
42:22c'est un peu
42:23ce que vous écrivez tout à l'heure
42:24Parce que Édouard Philippe
42:24est le plus près de tous
42:25il a quasiment
42:26tous ses candidats
42:26après pour les législatives
42:28Oui certes
42:29mais sauf qu'il y a quand même
42:30un effet entonnoir
42:30qui a été décrit tout à l'heure
42:32sur Barnier-LR
42:33Bayrou dans la majorité
42:35et le Cornu
42:36au plus proche de Macron
42:38il n'y a rien derrière
42:39donc si ça, ça échoue
42:42et encore une fois
42:43à l'heure où nous parlons
42:45on ne voit pas bien
42:46ce qui pourrait être différent
42:47de ce qui s'est passé
42:49dans les deux derniers gouvernements
42:50derrière
42:50la question
42:51ça va être la question
42:52d'Emmanuel Macron
42:52et pareil
42:54dans l'opinion
42:54ça monte aussi
42:56je le disais tout à l'heure
42:5764% qui parlent du président
42:58et ça c'est un fait politique
43:00qui montre
43:00le climat dans le pays
43:02parce que
43:02le président de la République
43:03il y a quand même
43:04un respect
43:05il y a des institutions
43:06mais aujourd'hui
43:07c'est clairement lui
43:08qui est visé
43:10et je crois qu'Emmanuel Macron
43:11a oublié un peu vite
43:12en 2022
43:12qu'il avait été élu par défaut
43:14en réalité il était déjà
43:15très impopulaire
43:15et qu'il a été élu
43:17contre le Rassemblement National
43:18et qu'il met une politique de pluie
43:20comme si les Français
43:20l'avaient plébiscité
43:21à ce poste-là
43:22et c'est en train de lui revenir
43:23en pleine figure
43:24Lauriane Delanoë
43:25Oui, une réaction
43:26sur X
43:26anciennement Twitter
43:27d'un des mouvements
43:29qui se mobilisent demain
43:30dans le cadre de Bloquons Tout
43:31donc c'est l'Union Étudiante
43:32un syndicat étudiant
43:34qui organise des actions
43:35des blocages
43:35ou des rassemblements
43:36dans une trentaine
43:37d'universités demain
43:38voilà ce qu'écrit ce syndicat
43:40ce soir
43:40le cornu Premier Ministre
43:41Macron n'a pas compris
43:43la leçon
43:43je cite
43:44demain
43:44on le dégage
43:45lui
43:45et son nouveau Premier Ministre
43:47donc visiblement
43:48la colère n'est pas
43:48après il faut être très prudent
43:49j'ai aucune idée
43:50le niveau de la mobilisation
43:53demain
43:54il y a
43:55100 000 participants
43:56des renseignements territoriaux
43:57aux échos
43:58on a fait une étude
43:59notamment sur TikTok
43:59pour voir quels étaient
44:00les différents mouvements
44:01etc
44:01ce qui est intéressant
44:02c'est qu'en juillet
44:03c'était plutôt
44:04assez spontané
44:05et populaire
44:05même s'il y avait une partie
44:06d'influence russe
44:07mais finalement pas tant que ça
44:08en revanche
44:08ça s'est beaucoup
44:09politisé au moment
44:10où Jean-Luc Mélenchon
44:11a décidé de rentrer dans la danse
44:12et donc c'est beaucoup
44:13les mouvements que vous citez
44:14effectivement des mouvements
44:15plutôt de gauche
44:16et d'extrême gauche
44:17qui se sont mobilisés
44:18il faut voir s'ils ont la capacité
44:19de mobiliser
44:20la population
44:21et par exemple
44:22le profil
44:23de ceux qui se mobilisent là
44:24n'est pas du tout le même
44:25que le profil
44:25des gilets jaunes
44:26du début
44:27après on verra
44:27comment évoluera
44:28moi je suis très prudent là-dessus
44:29mais quand même
44:30c'est pas des classes
44:31c'est plutôt des classes
44:32au niveau d'éducation
44:34assez élevées
44:35c'est pas forcément la province
44:36c'est plus urbain
44:36donc voyons comment
44:38va évoluer ce mouvement
44:39j'en ai aucune idée
44:40Cédric Clerin
44:40Pardon là-dessus
44:42personne ne sait exactement
44:43ce qui va se passer demain
44:44mais cela dit
44:44Beaucoup d'incertitudes
44:45effectivement
44:45Beaucoup d'incertitudes
44:46mais par exemple
44:47la CGT
44:49c'est pas une position
44:50de principe
44:51que la CGT a adopté
44:52pour rappeler
44:53à des mouvements
44:55demain
44:55ce sont les syndicats
44:56de base
44:57qui pendant l'été
44:58ont dit
44:58dans notre entreprise
45:00il y a beaucoup de salariés
45:01qui disent
45:02là c'est pas possible
45:02ce budget
45:03on n'en peut plus
45:04il faut bouger etc
45:05et ce sont les syndicats
45:06de base
45:06qui ont fait remonter
45:07la confédération
45:08pour dire
45:08il faut bouger
45:09C'est 8% des salariés
45:11aujourd'hui
45:118% des salariés
45:12qui sont adhérents
45:13Non mais adhérents
45:14mais une grève
45:15appelée par un syndicat
45:16c'est pas fait par
45:16uniquement des syndiqués
45:18parce que
45:19à ce jeu-là
45:20Emmanuel Macron
45:21fait 7%
45:23aux élections
45:24des inscrits
45:24mais demain
45:26on annonce quand même
45:27850 grèves
45:28annoncées
45:29dans le pays
45:30ce qui n'est pas rien
45:30dans plusieurs secteurs
45:32dans le chemin
45:33transport etc
45:34oui mais donc
45:35il y a quelque chose
45:36qui bouillonne
45:36à la base
45:38qui s'exprimera
45:39d'une certaine manière
45:40demain
45:40dans les jours qui viennent
45:41le 18
45:42il y a quelque chose
45:43qui...
45:43Jour de la mobilisation
45:44intersyndicale
45:45et interprofessionnelle
45:46je voudrais qu'on vienne
45:46à cette nomination
45:47de Sébastien Lecornu
45:48à Matignon
45:49Aurélie Herbemont
45:49on a entendu beaucoup
45:50de réactions
45:51ce soir
45:51de la part
45:52de Jordan Mardella
45:52de la part
45:53du Rassemblement National
45:54donc avec Marine Le Pen
45:55aussi
45:55de la part
45:56de la gauche
45:57avec la France Insoumise
45:58si l'on s'en tient
46:00pour l'instant
46:00à ce que l'on entend
46:01du Bruno Retailleau
46:02voilà
46:02qui semble
46:04se satisfaire
46:06entre guillemets
46:07pour l'instant
46:07de cette arrivée
46:08à Matignon
46:09si l'on entend
46:09le Parti Socialiste
46:10qui lui nous n'iront pas
46:11qu'est-ce qui bouge
46:12pour l'instant
46:12par rapport
46:13à François Bayrou ?
46:14Le bilan qu'on peut faire
46:15ce soir
46:15c'est qu'effectivement
46:16à ce stade
46:17le socle commun
46:18qui est composé
46:19de l'ancienne majorité
46:20macroniste
46:21Modem, Horizon
46:22et Renaissance
46:23évidemment
46:23et LR
46:24n'a pas bougé d'un iota
46:25avec la nomination
46:26de Sébastien Lecornu
46:28bon ce sont
46:29Fabien Roussel
46:30qui déplore
46:31qu'Emmanuel Macron
46:32nomme encore
46:32quelqu'un de son camp
46:33Mais bien sûr
46:34c'est vrai qu'Emmanuel Macron
46:35il a fait le choix
46:36de quelqu'un de confiance
46:37on l'a dit et redit
46:38c'est un fidèle
46:39depuis 2017
46:41il a joué vraiment
46:42c'est presque le chouchou
46:43Sébastien Lecornu
46:45d'Emmanuel Macron
46:46ce qui est un atout
46:48dans sa relation
46:49avec le président
46:50dans la fluidité
46:51des relations
46:51potentiellement
46:52entre Matignon
46:53et l'Elysée
46:53mais ce qui peut être
46:54un boulet
46:55dans les discussions
46:56avec les oppositions
46:57qui ne s'attendaient pas
46:58à ça
46:59le parti socialiste
47:00jusqu'à quelques heures
47:01revendiquait Matignon
47:02donc forcément
47:03même s'il n'y croyait
47:04pas vraiment
47:05parce qu'il se disait
47:06qu'Emmanuel Macron
47:07ne voudrait pas
47:07nommer quelqu'un
47:08qui conduirait
47:09une politique économique
47:10fiscale
47:11complètement orthogonale
47:12par rapport à 2017
47:15c'est obligé
47:15que ce soir
47:16ils disent
47:16évidemment
47:17Sébastien Lecornu
47:17ça ne nous va pas du tout
47:19parce que déjà
47:19c'est pas nous
47:20c'est quelqu'un du bloc central
47:21en plus c'est quelqu'un
47:22qui vient de la droite
47:23donc ça veut dire ce soir
47:24que si Sébastien Lecornu
47:26ça c'est un gage envoyé
47:26aux républicains
47:27si ce soir
47:28Sébastien Lecornu
47:29veut essayer de tenir
47:31donc de faire passer son budget
47:32ça va se monnayer
47:34extrêmement cher
47:35extrêmement cher
47:36pour que
47:37on lui accorde
47:39le bénéfice
47:39de faire passer son budget
47:40parce qu'évidemment
47:41les socialistes
47:42sont très déçus
47:43de ce choix
47:44et voilà
47:45si le président
47:48et le nouveau premier ministre
47:50veulent tenir
47:51et éviter
47:52de l'incertitude
47:53sur ces prochains mois
47:54qui pourrait aussi être
47:55fatal peut-être
47:56à Emmanuel Macron
47:57avec des pressions
47:58sur destitution
47:59démission
48:00dissolution
48:00il va falloir
48:02de toute façon
48:02qu'il trouve les voies
48:03et moyens de négocier
48:04pour l'instant
48:05ça ne part pas bien
48:06mais la discussion
48:07est ouverte
48:08et il va falloir
48:08de toute façon
48:09qu'il fasse des gestes
48:09sinon ça sera pire
48:11et plus dangereux
48:12pour le sommet de l'État
48:13les prochains mois
48:14Tame Train-Nuit
48:14Sébastien Lecornu
48:16dernière cartouche
48:17d'Emmanuel Macron
48:18pour reprendre les mots
48:19tout à l'heure
48:19de Marine Le Pen
48:20Ah oui
48:21sans doute
48:22là on ne sait pas trop
48:23est-ce qu'il pourrait y avoir
48:24derrière
48:24en tout cas
48:25qui pourrait sauver
48:27Emmanuel Macron
48:28mais bon
48:28c'est vrai qu'on s'étonne
48:29quand même
48:29de l'absence totale
48:31de changement de logiciel
48:32parce que
48:33là je réfléchissais
48:35au fait qu'effectivement
48:36ce que l'on voit
48:37pour l'instant
48:37c'est plutôt
48:38les proximités
48:39enfin le dialogue
48:40qu'il peut avoir
48:40avec le Rassemblement National
48:41malgré tous les propos
48:42qu'a pu tenir
48:42le Rassemblement National
48:43mais c'est déjà
48:44ce qu'avait tenté
48:45Michel Barnier
48:46il avait tenté
48:47quand même
48:48lors de son budget
48:49de lâcher
48:49un certain nombre
48:50de points
48:50au Rassemblement National
48:51et puis
48:51sur la désindexation
48:53des retraites
48:54ça avait fini
48:55par lui exploser
48:56à la figure
48:56là François Bayrou
48:58on avait dit aussi
48:59qu'il était capable
49:00de pouvoir discuter
49:01avec le Rassemblement National
49:02qu'ils avaient
49:03de l'ADN commun
49:04dans leur défense
49:05de la proportionnelle
49:06qu'il y avait
49:07une question générationnelle
49:08aussi
49:08qu'ils pouvaient
49:09les faire dialoguer
49:11ensemble
49:12on avait vu
49:12cette carotte
49:13de la proportionnelle
49:14que François Bayrou
49:15promettait
49:16dans les mois à venir
49:18on a vu
49:19qu'il s'est passé
49:19exactement la même chose
49:20alors qu'est-ce que
49:21va pouvoir faire
49:22cette fois-ci
49:23Sébastien Lecornu
49:25on a vraiment
49:26du mal
49:27à l'imaginer
49:27alors certes
49:29le parti socialiste
49:30il ne croit pas
49:30au Père Noël
49:31il n'a jamais pensé
49:32pouvoir avoir Matignon
49:34alors qu'est-ce qu'il y a
49:35en train de négocier
49:35est-ce qu'on peut
49:36réellement arriver
49:37à avoir
49:37je pense que le sujet
49:39de la taxation
49:39des plus riches
49:41c'est là-dessus
49:43une sorte de taxe du Kman
49:44allégée on va dire
49:45oui allégée
49:46donc pas tout à fait
49:46la taxe du Kman
49:47des socialistes
49:48pas tout à fait
49:48la taxation des plus riches
49:49adaptée si vous préférez
49:50c'est qu'elle avait été évoquée
49:52on sait qu'au niveau
49:53on sait quand même
49:54que la taxe du Kman
49:54elle a été adoptée
49:55à l'Assemblée Nationale
49:56c'est pas passé au Sénat
49:57mais ça a quand même
49:57été adoptée
49:58à l'Assemblée Nationale
50:00il y a peut-être
50:01quand même
50:01une taxation
50:02à imaginer
50:03qui pourrait permettre
50:04de mettre en sorte
50:06en train de l'opposition
50:06vous imaginez
50:07le nouveau gouvernement
50:08de Sébastien Lecornu
50:09dire oui au PS
50:10à 100%
50:11sur la taxe du Kman
50:12la taxe du Kman
50:13il s'agit de taxer
50:15à 2%
50:16les patrimoines
50:17de plus de 100 millions d'euros
50:19qui eux-mêmes
50:19les millionnaires
50:20gagnent 6% par an
50:21c'est-à-dire qu'un millionnaire
50:22à 100 millions
50:23le plus pauvre
50:24des millionnaires
50:25qui seraient taxés
50:26à la fin de l'année
50:27il aurait 104 millions
50:28au lieu de 106
50:29il s'agit de ça
50:30pour les plus vieux
50:31dont je ne suis pas
50:33mais en 1981
50:33Georges Marché disait
50:34au-dessus de 4 millions
50:35je prends tout
50:36ce qui est l'équivalent
50:38de 1,5 million d'euros
50:39d'aujourd'hui
50:40il prend tout
50:41là on ergote
50:43et on dit
50:43qu'il faudrait alléger
50:44une taxe à 2%
50:45si la négociation
50:46avec le Parti Socialiste
50:47c'est pas 2%
50:48sur les patrimoines
50:49on voit qu'il est allégé
50:50c'est simplement
50:51que le précédent gouvernement
50:52avait fermé la porte
50:52oui mais alors que
50:53l'Assemblée a été votée
50:54parce que c'est le minimum
50:55minimum la taxe du Kman
50:56le bémol
50:57vous le savez
50:57c'est que les patrimoines
50:58peuvent déménager
51:00le patrimoine
51:01peuvent se domicilier ailleurs
51:02donc c'est le risque
51:03ils ne le font pas
51:04vous le savez
51:05c'est déjà arrivé
51:06ils ne le font pas
51:07à une taxation
51:08des plus riches
51:09des dividendes
51:10il y a quand même
51:12une musique
51:13qu'on entend au centre
51:13oui mais les français
51:15sont très attachés à ça
51:16comme je disais tout à l'heure
51:17et s'il ne fait pas ça
51:18il n'y aura pas de négociation
51:19à 1,5%
51:20parce que la différence
51:21pour terminer
51:22ces informés
51:22Aurélie Herbemont
51:23et bien sûr
51:23l'édition spéciale
51:24se poursuivra sur France Info
51:25le cornu à Matignon
51:27dit le PS
51:27Macron prend le risque
51:29de la colère sociale
51:29et du blocage institutionnel
51:31du pays
51:32voilà ce que dit
51:32le parti socialiste
51:34qui sort un peu
51:34sa boule de cristal
51:35et nous annonce
51:36le pire
51:36ce qui pourrait se passer
51:38à partir de demain
51:38finalement
51:39ça ne s'engage
51:40pas très bien
51:41évidemment
51:41ce sont les premières réactions
51:43bon on verra
51:45comment Sébastien Lecornu
51:46arrive à manœuvrer
51:47en discutant
51:47avec les formations politiques
51:48pour trouver
51:49un gouvernement
51:50et un budget
51:52évidemment
51:53la mise de départ
51:54avec les réactions
51:55des oppositions
51:56l'accueil est un peu frais
51:58dirons-nous
51:59mais on verra
52:00si Emmanuel Macron
52:01a eu raison
52:03de choisir
52:04Sébastien Lecornu
52:05fin manœuvrier
52:06fin tacticien politique
52:07depuis des années
52:09on va le découvrir
52:11très vite
52:12ça va être une question
52:13de jours
52:14et de semaines
52:14on va voir
52:15si c'est bien
52:16d'en mancher
52:16ou pas
52:17donc au Premier ministre
52:19de jouer
52:19mais la tâche
52:20ne s'annonce pas
52:21très très simple
52:22et si l'on continue
52:22dans les réactions
52:23Marc Fénaud
52:24du Modem
52:25le patron des députés
52:26Modem
52:26qui lui appelle
52:27les partis
52:27je cite
52:27à se ressaisir
52:28pour œuvrer
52:29un compromis utile
52:30c'est aux partis
52:31aussi de jouer le jeu
52:32Christophe Jacobizine
52:33en tout cas
52:34c'est le souhait
52:34du président
52:36aussi que les partis
52:37fassent un pas
52:37mais ça c'est
52:38il fait un an
52:39oui c'est ça
52:39donc pour le coup
52:40là je suis moins
52:42autant sur le profil
52:43je trouve que c'est intéressant
52:44il y a des aspérités
52:44il y a des choses
52:45que les français
52:45vont découvrir
52:46et je pense qu'il y a
52:46une longue préparation
52:47de Matignon
52:47après
52:49sur l'équation politique
52:50encore une fois
52:51on n'a pas bougé
52:52une ligne ce soir
52:52ce que disent
52:53beaucoup de membres
52:54de l'opposition
52:55ce soir
52:56le parti socialiste
52:57a déjà donné
52:58ils ont eu la chance
52:59à François Bayrou
53:00accord de non-censure
53:01ils n'ont rien obtenu
53:03aujourd'hui
53:03pendant six mois
53:05donc ça va être
53:06beaucoup plus compliqué
53:07à Sébastien Lecornu
53:08de faire avaler
53:09les couleuvres
53:10à gauche
53:10et très cher
53:11ça coûtera très cher
53:12je vous le redis
53:13vous le redis
53:13en français
53:14Cédric Clerin
53:16pour finir à la une
53:17de l'humanité
53:18demain
53:18et puis peut-être
53:19de l'humanité magazine
53:20cette semaine
53:20et bien on s'adapte
53:21demain à la une
53:22de l'humanité
53:22puisque c'est 10 septembre
53:23Lecornu
53:24sur une poudrière
53:25et à la une
53:26de l'humanité magazine
53:27on aura une plongée
53:28dans la colère des français
53:29avec un sonnage
53:29explosif
53:30explosif
53:32et exclusif
53:33sur l'état d'esprit
53:34des français
53:35et ce qu'ils veulent
53:36pour sortir de la crise
53:37les deux à la fois
53:37Christophe Jacobusine
53:38à la une des échos
53:39deux choses
53:40évidemment
53:40Sébastien Lecornu
53:42on lui consacre
53:42une grande page
53:43un grand portrait
53:44Lecornu
53:45le moine soldat
53:46alors soldat
53:46on l'a beaucoup dit
53:47sur le plateau
53:47moine parce que c'était
53:48ce qu'il voulait être
53:49à 20 ans
53:49donc on explique tout ça
53:51dans un grand portrait
53:52que les échos lui consacrent
53:53et puis la photo
53:54en fait les champions
53:55de l'intelligence artificielle
53:57à la française
53:57Mistral AI
53:58qui a eu une participation
54:00en capital
54:01du néerlandais
54:02à SML
54:03semi-conducteur
54:03et qui vaut aujourd'hui
54:05presque 12 milliards d'euros
54:06c'est une belle réussite française
54:08et on a envie de célébrer
54:09les entreprises françaises
54:10qui fonctionnent
54:11comme Mistral AI
54:12c'est beaucoup de milliards
54:13mais c'est bien pour le pays
54:14à lire dans les échos
54:15Cédric Clérin
54:16vous réagirez
54:16en dehors de ce plateau
54:18Merci à tous
54:25on vous rappelle
54:26l'information de cette soirée
54:27la nomination à Matignon
54:29du nouveau Premier Ministre
54:30Sébastien Lecornu
54:31l'édition spéciale
54:32se poursuit
54:33sur France Info
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