- il y a 4 mois
Les informés de franceinfo du jeudi 12 juin 2025
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:0020h, 21h, les informés, Agathe Lambret, Jean-Rémy Baudot.
00:16Bonsoir à tous, bienvenue dans les informés du soir, c'est votre rendez-vous de décryptage et de débat à suivre sur France Info, la radio et le canal 16 de la TNT.
00:24Bonsoir Agathe.
00:24Bonsoir Jean-Rémy, bonsoir à tous.
00:25On parle de quoi ce soir ?
00:26Et si la taxe Zuckman était la panacée, la solution la plus efficace pour plus de justice fiscale, une loi pour taxer les ultra-riches a été rejetée tout à l'heure par le Sénat.
00:37Une loi qui transcende les clivages traditionnels a-t-elle une chance d'être adoptée un jour ?
00:42Le sujet de la santé mentale, une fois de plus mise en lumière après le meurtre d'une surveillante par un collégien.
00:47La psychiatrie est-elle le parent pauvre du...
00:50Pourquoi la psychiatrie est-elle le parent pauvre d'une médecine déjà en souffrance ?
00:54Le plan du gouvernement est-il à la hauteur ?
00:56Comment répondre à un drame qui décoche toutes les cases, qui déjoue tous les clichés ?
01:01Et puis la députée européenne Rima Hassan, de retour en France ce soir, dans quelques minutes après son expulsion d'Israël,
01:08à quelques jours d'une conférence sur la Palestine.
01:11Les insoumis ont-ils réussi leur coup ?
01:14Ou l'épopée du bateau pour Gaza n'aura aucune conséquence pour l'enclave palestinienne ?
01:18À 20h45, évidemment, comme tous les soirs, les cartes blanches de nos informés autour de la table ce soir.
01:24Rachel Garaval-Carselle, journaliste politique, Adrien Braché, journaliste politique au point.
01:29Bruno Cotteres, le politologue, chercheur CNRS au Cévi-Pof, le centre de recherche de la vie politique,
01:34enseignant à Sciences Po, Bruno Cotteres.
01:36Et puis Alexandra Saviana est aussi avec nous, grand reporter à l'Express.
01:39Bonsoir à tous les quatre.
01:41Les informés, c'est parti.
01:41On commence à quatre par cette taxe Zuckman, rejetée par le Sénat.
01:47Oui, le Sénat qui a examiné la proposition du groupe écologiste
01:50qui vise à taxer le patrimoine des ultra-riches.
01:54Précisément, un impôt minimum de 2% sur les patrimoines supérieurs à 10 millions d'euros
01:59qui rapporterait 20 milliards d'euros de recettes.
02:03Une taxe qui a le soutien de la gauche, du Rassemblement National,
02:06mais qui divise les macronistes et à laquelle le président s'oppose
02:09au nom de l'attractivité de la France, notamment.
02:12Pas incompatible, répond l'économiste Gabriel Zuckman.
02:15Derrière cette mesure, écoutez, il était invité de Camille Revelle sur France Info hier.
02:20Cette loi, elle ne vient simplement que mettre en conformité nos lois fiscales
02:25avec notre principe constitutionnel fondamental d'égalité devant l'impôt
02:29qui aujourd'hui est violé.
02:30Si toutes nos grandes fortunes partaient demain s'installer aux îles Caïmans,
02:34elles ne paieraient quasiment pas moins d'impôts.
02:36L'exil fiscal, ce n'est pas zéro, mais il est très faible.
02:39On parle de taux de 2%, si on parlait de 90%, on pourrait avoir ce débat.
02:42Mais à 2%, il n'y a aucune étude sérieuse qui dise que le risque soit très élevé.
02:46Je précise que c'est bien les patrimoines supérieurs à 100 millions d'euros
02:49et pas à 10 millions d'euros, donc 100 millions d'euros.
02:52Au moment où le gouvernement cherche 40 milliards d'euros
02:54et que les plus grandes fortunes payent moins d'impôts proportionnellement
02:58que les classes moyennes, 27% versus 50%,
03:01cette taxe est-elle la solution pour faire des économies sans matraquage fiscal ?
03:05Adrien Brachet, c'était ça, c'est ça la bonne solution, non ?
03:08Alors disons que, comme vous l'avez dit, ce qui est très intéressant dans ce cas-là,
03:12c'est qu'on dépasse les clivages habituels.
03:14C'est-à-dire qu'il y a le clivage droite-gauche,
03:15mais qu'au cœur du système, du bloc central, du bloc centriste,
03:20il y a des divisions sur cette question-là de la taxe du Zuckman
03:23comme sur la question de la fiscalité de manière générale.
03:27Et il y a quelques économistes, je pense notamment à Jean-Pizani-Ferry,
03:30qui a été l'inspirateur du programme d'Emmanuel Macron en 2017,
03:33qui s'est prononcé pour.
03:35Il y a Olivier Blanchard aussi, qui est l'ancien chef économique du FMI.
03:37Donc on sent que ça transcende le clivage habituel.
03:42Je ne crois pas non plus que ce soit la panacée absolue
03:44à tous les problèmes économiques que nous rencontrons.
03:47En fait, moi ce qui me frappe dans les discussions politiques aujourd'hui
03:51sur les comptes publics, sur la fiscalité,
03:55c'est qu'il y a un peu une approche en silo.
03:56C'est-à-dire, un coup on va débattre de la fiscalité,
03:59d'une mesure précisément,
04:01donc là en l'occurrence c'est la gauche qui l'amène,
04:03un coup d'autres vont parler de la question de la réduction des dépenses,
04:06de l'efficacité de la dépense publique,
04:08et à aucun moment on arrive,
04:10et c'est peut-être aussi lié au fait que
04:11le système politique français a du mal avec les notions de compromis,
04:15a du mal avec le fait de discuter avec des gens
04:17et qui on n'est pas d'accord,
04:18à aucun moment on a une vraie discussion globale
04:21sur comment on gère notre situation économique,
04:24que ce soit la fiscalité.
04:25Voilà, un budget complet.
04:27Et alors, il y a quelque chose de très intéressant
04:29qui est paru ces derniers jours,
04:31en gros, il y a la fondation Jean Jaurès
04:33qui avec une entreprise spécialisée dans l'intelligence artificielle
04:36a analysé une partie des réponses au grand débat
04:39lorsque les Français avaient été interrogés après les Gilets jaunes.
04:42Et il y a toute une partie sur la question de la fiscalité,
04:46du modèle social, etc.
04:47Et dans les réponses qui ont été analysées,
04:49on voit qu'il y a des points de consensus possibles,
04:51notamment le fait qu'il y a une aspiration forte de la population
04:55à dire qu'il faut qu'on allège la pression fiscale
04:57qu'il y a sur les classes moyennes
04:58pour avoir une meilleure répartition de la pression fiscale.
05:01Le problème aussi d'un système fiscal
05:03qui paraît extrêmement complexe, extrêmement bureaucratique
05:06et qu'il faut dépasser.
05:07Donc il y a des points de consensus possibles,
05:08mais on a l'impression que notre système politique
05:10n'arrive pas à aller vers ces points-là.
05:11On demandera à Bruno Cotteres
05:12quels sont ses points de consensus.
05:14Rachel Garaval-Karcel,
05:1520 milliards d'euros rapporterait cette taxe,
05:18alors que le gouvernement en cherche 40
05:19et qu'on pense qu'on n'a absolument pas la moindre idée
05:22de comment il va les trouver.
05:24Ça peut paraître de bon sens, non ?
05:26Oui, après je pense qu'il faut toujours se méfier
05:28des taxes un peu poules aux œufs d'or
05:30qui semblent régler un énorme problème assez facilement.
05:34Toujours est-il que le gouvernement,
05:36il aura quand même du mal
05:37à faire ses 40 milliards d'économies
05:40sans toucher au levier fiscal.
05:4240 milliards d'économies sur un seul budget,
05:45c'est énormissime.
05:46Il a déjà eu du mal, pour le moins,
05:49à faire passer son précédent budget
05:51alors qu'il n'y avait pas autant d'économies
05:53qui étaient demandées.
05:54Là, il faudra bien qu'il trouve des solutions,
05:56le gouvernement,
05:57et ça ne pourra pas être que des économies.
05:59Il faudra forcément qu'il touche au levier fiscal.
06:01Est-ce que c'est une taxe Zuckman ?
06:02Peut-être.
06:03Est-ce que c'est autre chose ?
06:04Comme on le disait,
06:05il y a plusieurs choses à toucher
06:07pour faire simplement redevenir progressif l'impôt.
06:12parce que le sujet, au-delà du sujet d'urgence
06:16de trouver 40 milliards pour le prochain budget,
06:19il y a quand même un sujet de cohésion nationale.
06:22Ce n'est pas tenable très longtemps
06:24que les plus riches s'enrichissent toujours plus
06:27sans contribuer à une hauteur,
06:31comment dire,
06:33égal, équitable par rapport au reste...
06:34C'est ce que disait Gabriel Zuckman hier sur France Info.
06:39Proportionnellement, les classes moyennes
06:40payent 50% d'impôts,
06:44quand les plus riches,
06:4527% seulement, Alexandra Saviana.
06:48Et ce n'est pas juste.
06:50Oui, en fait, je vais rejoindre
06:52ce que disaient Adrien et Rachel à l'instant.
06:54En fait, Jean-Pizani Ferry et Olivier Blanchard
06:57ont co-signé avec Gabriel Zuckman
07:01une tribune dans Le Monde
07:02dans laquelle il donne un principe qui est simple,
07:05qui est qu'il faut mettre en conformité
07:06nos lois fiscales avec l'égalité devant l'impôt,
07:09avec ce qui est inscrit dans la Constitution,
07:11l'égalité devant l'impôt.
07:12Or, aujourd'hui, on est dans une situation
07:14où on a les classes moyennes
07:16qui sont bardées de beaucoup d'impôts,
07:19qui paient énormément,
07:20notamment depuis la suppression de la taxe d'habitation
07:23qui s'est déportée beaucoup sur la taxe foncière.
07:26Et on a des très riches,
07:27des très très riches,
07:28ces 1800 foyers qui seraient touchés
07:30en fait par cette taxe Zuckman.
07:32qui, via un système de dividendes
07:34et de holding qu'ils utilisent,
07:36parviennent à éviter l'impôt.
07:38Donc la question, c'est comment on fait
07:39pour mieux redistribuer,
07:40comment on fait pour que l'impôt soit juste
07:42et pour que les classes moyennes,
07:44aujourd'hui, ne se sentent pas lésées
07:45dans un système qui, pour le moment,
07:48les désavantage.
07:49Bruno Cotteres, ce qui est intéressant,
07:51c'est que là, on voit qu'il y a une forme de consensus,
07:52enfin, en tout cas sur ce plateau,
07:53et dans la classe politique,
07:55en réalité, une forme de consensus,
07:56que dans l'opinion,
07:57il y a une forme de consensus
07:58autour de besoins,
08:00en tout cas des attentes
08:00de justice fiscale et sociale.
08:03Néanmoins,
08:03les sénateurs ont voté contre.
08:04Est-ce qu'il n'y a pas, je dirais,
08:06une différence entre l'appréciation des politiques
08:08et les attentes des Français ?
08:10Bruno ?
08:10Oui, sans doute.
08:11On voit d'ailleurs que Gabriel Zucman,
08:13dans ses prises de parole,
08:14prend beaucoup de soin
08:15pour réfuter deux des principales critiques.
08:18La première critique,
08:19ça ferait fuir, au fond,
08:20les plus grandes fortunes.
08:22Lui s'appuie beaucoup
08:23sur la littérature scientifique.
08:24C'est un académique de formation.
08:26Il s'appuie beaucoup
08:27sur la littérature scientifique
08:28et il dit qu'au fond,
08:29toute la littérature scientifique
08:30montre que c'est extrêmement résiduel.
08:33Le fait qu'il y ait de l'exil fiscal,
08:36il y a de la taxation.
08:37Elle a même regardé ça de très près
08:38au moment de la fameuse taxe à 75%
08:40de François Hollande.
08:42Il réfute aussi pas mal l'argument
08:44selon lequel un retour de l'ISF suffirait.
08:46Il lui montre que l'ISF est un échec
08:48parce qu'il taxe beaucoup moins une assiette.
08:51Il y a beaucoup plus de gens
08:52qui payaient l'ISF,
08:54mais que ça rend beaucoup moins.
08:56Donc on voit qu'effectivement,
08:57dans l'opinion,
08:57il y a un vrai consensus sur cette idée.
08:59Et si le gouvernement veut créer du consensus
09:02sur cette énorme marge qu'il a à franchir,
09:05effectivement, 40 milliards d'économies
09:07sur un budget,
09:08c'est considérable, absolument considérable,
09:10il ne peut pas le faire
09:11sans avoir un acte symbolique
09:13par rapport aux plus favorisés.
09:15Et ce n'est pas les plus favorisés,
09:16c'est les plus favorisés,
09:17des plus favorisés,
09:18des plus favorisés.
09:19On parle des 0,1%.
09:21On parle de 1 800 foyers en France.
09:24Mais ça rapporterait 20 milliards.
09:27Voilà, de taxer du patrimoine.
09:29Alors la différence,
09:29c'est de taxer du patrimoine,
09:31on va dire, immobilier d'entreprise,
09:34au-delà de 100 millions d'euros,
09:36avec des gens qui disposent quand même
09:37de revenus assez confortables
09:39pour faire face à une taxation.
09:41Et Gabriel Zucman dit à Alexandra Saviana
09:44que ça n'entraînerait pas d'exil fiscal,
09:46notamment parce que dans cette loi,
09:48il y a une sorte de bouclier anti-exil
09:50qui fait que l'impôt continuerait
09:52à s'appliquer 5 ans après le départ de la France.
09:55Donc les inquiétudes d'Emmanuel Macron,
09:57elles ne sont pas vraiment fondées ?
09:58C'est plus une différence philosophique ?
10:01C'est probablement une différence philosophique.
10:02En fait, la question qu'il faut se poser aussi,
10:04c'est la question du message
10:06qu'entraînerait cet exil.
10:08Imaginez que Bernard Arnault
10:09décide de déplacer son siège
10:11aux îles Gaïman ou dans le New Jersey.
10:15C'est quelque chose qui serait...
10:16qui enverrait un message assez désastreux.
10:18Et donc, aujourd'hui,
10:21la question qui se pose,
10:21c'est effectivement pourquoi s'accrocher
10:23à ce totem ?
10:25Il y a probablement des restes présidentielles
10:28d'une crainte de reproduire l'ISF,
10:31justement,
10:32qu'il avait lui-même supprimé.
10:34Mais ça commence à devenir
10:36un discours un peu inaudible.
10:37On le voit au fait que même
10:39des membres de sa majorité,
10:40aujourd'hui,
10:41sont pour cet impôt.
10:42Et Gabriel Zuckman,
10:43juste d'un mot précise,
10:44que ce ne sont pas les entreprises
10:46qui seraient taxées,
10:47donc il n'y aurait pas raison
10:48de déplacer le siège.
10:50Dans ce contexte,
10:51peut-être une bonne nouvelle
10:52pour l'exécutif,
10:52Adrien Brachet,
10:53François Bayrou,
10:55estiment que le conclave
10:56sur les retraites
10:57va aboutir à un consensus.
10:58Donc,
10:59pas de retour
10:59sur les 64 ans,
11:01c'est ça ?
11:01Alors,
11:02il faut être prudent,
11:02parce que François Bayrou
11:03fait souvent des déclarations
11:05qui ne se confirment pas
11:05nécessairement.
11:07Mais,
11:08si c'est en effet
11:09ce qui se dégage,
11:11c'est sûr que c'est
11:11une bonne nouvelle
11:12pour François Bayrou.
11:13Et si,
11:14en effet,
11:14il y a un accord
11:15qui sort du conclave
11:16sur les retraites,
11:17au-delà du cas
11:18de François Bayrou,
11:19je pense que ce serait
11:20une bonne nouvelle
11:20pour la démocratie sociale.
11:21Ce serait,
11:22au fond,
11:22une victoire de la démocratie sociale
11:24sur la démocratie parlementaire,
11:26c'est-à-dire,
11:27alors il faudra voir
11:27quels sont exactement
11:28les critères de l'accord,
11:30mais c'est-à-dire
11:30la capacité
11:31de partenaires sociaux
11:32qu'on met
11:33autour d'une table
11:34à trouver un accord.
11:36Et il y a une chose
11:36qui va être déterminante
11:38dans les prochains jours aussi,
11:40c'est voir exactement
11:41quel va être
11:41le discours de la CFDT,
11:43parce que les socialistes
11:44regardent beaucoup
11:45ce que dit la CFDT,
11:47c'est un syndicat
11:47auquel ils sont historiquement
11:48assez liés,
11:49et donc ce que dira
11:51la CFDT
11:52pourra aussi déterminer
11:54quelle sera
11:54la position
11:55des socialistes.
11:56Bon, il y a ce que vous dites,
11:57vous, Adrien,
11:57et il y a ce que manifestement
11:58Rachel pense,
11:59elle n'a pas l'air d'accord.
12:00Non, je disais
12:01victoire de la démocratie sociale
12:03sur la démocratie parlementaire,
12:04il se trouve quand même
12:05qu'on n'a pas laissé
12:05les députés s'exprimer
12:06sur le...
12:07se faire voter,
12:08s'exprimer,
12:09ils se sont largement exprimés
12:09mais ils n'ont pas pu voter
12:10sur le sujet.
12:11Et beaucoup de syndicats
12:12ont déserté le conclave.
12:13Tout à fait, voilà,
12:13c'est quand même un sujet.
12:15Mais politiquement,
12:16pour parler du point de vue politique,
12:17ce n'est pas une énorme surprise
12:18non plus qu'on ne revienne pas
12:19sur les 64 ans
12:21à l'issue potentiellement
12:22de ce conclave.
12:23Mais il faut rappeler
12:23que ce conclave,
12:24il est arrivé
12:24sur la demande
12:26des socialistes.
12:28C'est ce qui a motivé
12:29notamment leur non-censure
12:31sur le budget.
12:32Donc si à la fin de tout ça,
12:34on avait vu un petit peu
12:35venir dès le mois de janvier,
12:37le gouvernement arrive
12:39à avoir une relégitimation
12:41de sa réforme d'il y a deux ans,
12:43c'est tout bénef
12:43grâce aux socialistes.
12:45C'est une question
12:46qu'ils vont devoir se poser
12:47puisque encore en janvier,
12:48des députés socialistes
12:49nous expliquaient
12:50« Oui, mais on a fait
12:51la campagne des législatives
12:52sur les retraites,
12:53c'est un truc qui est majeur
12:55dans notre électorat.
12:56Comment ils vont s'en sortir ? »
12:57Ça, c'est un truc
12:57qui m'intéresse.
12:58En une minute,
12:59Bruno Cotteres,
13:00s'il n'y avait pas de recul
13:01sur les 64 ans
13:02à l'issue de ce conclave,
13:03est-ce que les Français
13:03seraient déçus
13:04ou ils ont intégré
13:05que ce n'était pas raisonnable ?
13:07Non, ils seraient déçus.
13:08Ils seraient déçus, évidemment.
13:09Toutes les enquêtes d'opinion
13:10pour le moment
13:11confirment l'opposition
13:12d'une large majorité
13:15de l'opinion
13:15à la réforme,
13:16effectivement.
13:17Ça ne règle pas,
13:18au fond,
13:18un peu la question du sens
13:20que ça a de travailler
13:21plus longtemps.
13:22Et c'est vrai
13:22que de ce point de vue-là,
13:24depuis le début,
13:24c'est un peu
13:25le point négatif.
13:27C'est-à-dire travailler
13:27plus longtemps
13:28si c'est uniquement
13:29pour les questions budgétaires.
13:31Mais il faut arriver
13:31à donner du sens.
13:32C'est-à-dire travailler
13:33plus longtemps.
13:33Mais pourquoi faire ?
13:34Est-ce que c'est pour
13:35reconsidérer aussi le travail ?
13:36Voilà, de nouvelles opportunités
13:37dans sa vie professionnelle ou pas.
13:39Voilà, la question
13:39du sens du travail
13:40reste complètement posée.
13:41Bon, les informeurs,
13:43on se retrouve dans un instant.
13:44On va parler santé mentale.
13:45Ce sera juste après
13:46le fil-info
13:46d'Emmanuel Langlois.
13:48Il est 20h17.
13:49Vous êtes en direct
13:49sur France Info.
13:51Au moins une personne
13:52a survécu au crash
13:53d'un avion
13:54de la compagnie Air India
13:55dans un quartier résidentiel
13:56proche de l'aéroport
13:58d'Amedabad
13:59dans le nord-ouest de l'Inde.
14:00Le Boeing 787
14:02venait alors de décoller
14:03à destination de Londres
14:05avec 230 passagers à bord.
14:07En majorité des Indiens
14:08et des Britanniques,
14:09le nombre des victimes
14:10s'élève désormais ce soir
14:12à 260 morts
14:13en comptant les personnes
14:15qui se trouvaient
14:15sur le lieu du crash
14:16d'après la police indienne.
14:18Comme tous les établissements
14:20scolaires de toute la France,
14:21le collège de Nogent
14:23en Haute-Marne
14:23a observé ce midi
14:24une minute de silence
14:26en hommage
14:27à la surveillante
14:28tuée mardi.
14:29L'adolescent de 14 ans,
14:30auteur présumé
14:31des coups de couteau,
14:32a été mis en examen
14:33ce soir pour meurtre aggravé.
14:34Il a été placé en détention provisoire,
14:37annonce le procureur de Dijon.
14:40Six passagers du bateau
14:41pour Gaza
14:42arrêtés par Israël
14:43parmi lesquels
14:43l'eurodéputée française
14:45Rima Hassan
14:46sont dans un avion
14:47en route pour la France
14:48depuis Israël.
14:49Ils sont attendus
14:50dans la soirée
14:51à l'aéroport Charles de Gaulle.
14:52La députée LFI
14:53appelait en fin d'après-midi
14:55ors et déjà
14:55une manifestation
14:56ce soir
14:57place de la République
14:58à Paris.
14:59Et puis dans une nouvelle étude
15:01révélée ce jeudi
15:02le syndicat mondial
15:03des footballeurs
15:04demande la mise en place
15:05de 12 garanties
15:07pour la santé des joueurs.
15:08La FIF Pro
15:09comme on l'appelle
15:10prône notamment
15:11une pause de 8 semaines
15:12entre deux saisons
15:13pour protéger
15:14les joueurs
15:15des cadences
15:15de plus en plus intenses.
15:19France Info
15:20Retour sur la télé
15:28Les informés
15:29avec Adrien Brachet
15:30journaliste politique
15:31au point
15:31Bruno Cotteresse
15:32l'enseignant à Sciences Po
15:33politologue
15:34Alexandra Saviana
15:35grand reporter à l'Express
15:36et Rachel Garaval-Carselle
15:38journaliste politique.
15:39Autre sujet
15:40Agathe
15:40après le meurtre
15:41d'une surveillante
15:42à Nogent
15:43le collégien
15:44a été mis en examen
15:45il a été placé
15:46en détention
15:47la classe politique
15:48elle peine
15:49Agathe a trouvé des réponses.
15:51Oui c'est un hasard
15:52du calendrier
15:52Jean-Rémi
15:53hier soir
15:53le ministre de la Santé
15:54Yannick Noder
15:55présentait le plan
15:56santé mentale
15:57du gouvernement
15:57au lendemain du drame
15:59donc un plan
16:00en trois axes
16:01favoriser les repérages
16:02et les interventions
16:03précoces
16:04face aux troubles
16:05psychiques des jeunes
16:06favoriser une psychiatrie
16:08de proximité
16:09lisible et accessible
16:10reconstruire
16:12la psychiatrie
16:13en renforçant
16:14la formation
16:14un plan
16:15mais pas de budget
16:17alloué
16:17parce que ce n'est pas
16:18une question d'argent
16:19mais un problème
16:20de manque de soignants
16:21expliquait ce matin
16:22le ministre de la Santé
16:23Yannick Noder
16:24écoutez
16:25c'était sur France Inter
16:26en fait
16:27on a surtout besoin
16:28de soignants
16:29pour prendre soin
16:30des françaises
16:31des français
16:32et particulièrement
16:33des plus jeunes
16:34donc il y a
16:35des budgets
16:35pour la santé mentale
16:37mais notamment
16:37suffisant
16:38c'est jamais suffisant
16:40mais il y a par exemple
16:41dans l'éducation nationale
16:42des postes
16:43de médecins scolaires
16:44d'infirmières scolaires
16:45qui sont budgétés
16:46qui existent
16:47mais qui sont non pourvus
16:48parce que nous manquons
16:49de soignants
16:49nous avons nombre de lits
16:51à l'hôpital
16:51qui sont fermés
16:52faute de soignants
16:53donc c'est pour ça
16:54que je veux former plus
16:55former mieux
16:56former partout
16:57pour prendre en charge
16:58la santé des français
16:59et notamment
16:59leur santé mentale
17:00la psychiatrie ne doit plus
17:01être le parent pauvre
17:02de l'hôpital
17:03dit le ministre
17:04est-ce que ce plan
17:05est à la hauteur
17:06pour un gouvernement
17:07qui comme celui
17:08de Michel Barnier
17:09avait dit
17:10faire de la santé mentale
17:12une grande cause nationale
17:13Alexandre Rassaviana
17:15c'est à la hauteur
17:15des enjeux ou pas ?
17:17on a envie
17:19on aurait envie
17:20de répondre oui
17:20la réalité
17:22c'est que quand on voit
17:23les réactions des syndicats
17:24notamment des psychiatres
17:25et des professionnels
17:27de santé
17:27on a l'impression
17:29que c'est plutôt non
17:30que c'est un peu
17:30une mesurette
17:31en fait
17:32devant l'ampleur
17:33François Bayrou
17:34parlait d'Himalaya
17:35en voilà un
17:36en fait
17:37en 2023
17:39la Cour des Comptes
17:39disait que
17:40depuis des années
17:41en fait
17:42le budget alloué
17:44à la psychiatrie
17:45correspond au même crédit
17:48en fait
17:48on donne à chaque fois
17:49le même argent
17:50à la psychiatrie
17:51depuis des années
17:52or on a des besoins
17:53qui augmentent
17:54ce qui fait qu'on a
17:55de plus en plus de jeunes
17:56qui sont refoulés
17:57des services de psychiatrie
17:58notamment en hôpitaux
17:59on a des jeunes
18:00qui sont admis
18:00dans des unités adultes
18:01alors qu'ils ont des besoins
18:02spécifiques
18:03et surtout
18:04on manque de pédopsychiatres
18:06alors combien on a
18:07de pédopsychiatres en France
18:08ça je ne peux pas vous le dire
18:09parce que
18:10j'ai un peu cherché
18:11j'ai cherché dans les questions
18:13au gouvernement
18:13j'ai cherché dans les rapports
18:14parlementaires
18:16Cour des Comptes
18:16je suis tombée sur un chiffre
18:18en 2023
18:18du gouvernement
18:20qui répondait
18:20qui disait
18:21il y en a environ
18:212300
18:22mais en vérité
18:24on n'arrive pas à les dénombrer
18:25donc ça montre que déjà
18:26on a un problème de capteur
18:27et ensuite
18:28on a probablement
18:29un problème effectivement
18:30d'attractivité
18:31parce qu'on manque aujourd'hui
18:32de psychiatres en France
18:33et encore plus
18:34de pédopsychiatres
18:36pour gérer les enfants
18:37autant en milieu scolaire
18:39qu'en milieu hospitalier
18:41C'est ça l'une des raisons
18:42Adrien Brachet
18:43c'est tout ne se réduit pas
18:46à l'argent
18:46il y a aussi quoi
18:47une crise des vocations
18:48Alors c'est sûr
18:49qu'il y a une question
18:50de pénurie
18:51qui d'ailleurs se pose
18:52à la fois de manière générale
18:54pour la psychiatrie
18:55mais qui se pose aussi
18:56au sein de l'éducation nationale
18:57où vous avez
18:58une vraie souffrance
18:59de la santé scolaire
19:00avec une pénurie
19:01de médecins scolaires
19:02une pénurie
19:02des psychologues
19:03de l'éducation nationale
19:04une pénurie
19:05des infirmiers
19:05en milieu scolaire
19:06donc de manière générale
19:08oui la psychiatrie
19:10est le parent pauvre
19:11au fond du système
19:12de santé français
19:13ça fait des années
19:14que des rapports alertes
19:16par exemple
19:16sur la question
19:17de la santé scolaire
19:17il y avait déjà eu
19:18en 2023
19:19un rapport
19:20sur cette question là
19:21régulièrement
19:22des personnalités alertes
19:25et en fait
19:25on a l'impression
19:26en particulier
19:27depuis le Covid
19:29qui a remis
19:29au centre
19:30cette question là
19:31qu'on n'arrive
19:33toujours pas
19:33à répondre
19:34à cet enjeu là
19:35et en particulier
19:36chez les jeunes
19:37on en parlait
19:38et là aussi
19:40chez les jeunes
19:40on dit souvent
19:41dès qu'il y a un problème
19:42au sein de la jeunesse
19:42on dit c'est l'école
19:43qui va y répondre
19:44et l'école
19:44ne peut pas répondre à tout
19:45il faut en effet
19:46renforcer le système
19:47de santé
19:47à travers la psychiatrie
19:48mais il faut aussi
19:49renforcer
19:49toutes les organisations
19:51les institutions
19:52avec lesquelles
19:53les jeunes interagissent
19:54en dehors du temps scolaire
19:56donc il y a le périscolaire
19:57il y a l'éducation populaire
19:58il y a au fond
19:59toutes les structures
20:00que les jeunes
20:01vont rencontrer
20:02au cours de leur vie
20:03et qui permettent
20:05de limiter
20:05leur isolement
20:06donc sur ces questions-là
20:07on a besoin d'une approche
20:08extrêmement globale
20:09et qui ne se résout pas
20:10simplement en disant
20:12un peu comme le suggère
20:13le plan
20:13on va former les enseignants
20:15c'est important
20:15de former les enseignants
20:16c'est quelque chose
20:16de positif
20:17mais ça ne suffit pas
20:18pour répondre
20:19aux problèmes
20:20gigantesques
20:21face auxquels on est
20:22former des enseignants
20:23mais ce ne sont pas
20:24des psychiatres
20:24ce ne sont pas
20:25des psychologues
20:25Rachel Garaval-Garsen
20:27non non
20:27et d'ailleurs
20:28je voudrais rebondir
20:29sur ce que dit Adrien
20:30sur la santé scolaire
20:32au global
20:32où il y a déjà
20:33une pénurie
20:34d'infirmières
20:35de médecins scolaires
20:36moi j'étais au collège
20:38il y a un peu plus
20:38de 20 ans maintenant
20:39je n'ai pas souvenir
20:40de l'avoir vu très souvent
20:41l'infirmier
20:42ou l'infirmière scolaire
20:44or
20:45est-ce qu'on a tous besoin
20:47enfin tous les élèves
20:48ont besoin
20:48de passer devant un psy
20:49tous les ans
20:50tous les deux ans
20:50tous les trois ans
20:51pour savoir comment ça va
20:52ou est-ce qu'il faut
20:53plus régulièrement
20:54voir au moins
20:55un professionnel de santé
20:57qui est dans l'établissement
20:58je n'ose pas dire
21:00qui connaîtra les élèves
21:01ce sont souvent
21:01de gros établissements
21:02mais qui au moins
21:03sera à demeure
21:05et qui pourra peut-être
21:07voir un peu plus régulièrement
21:08les élèves
21:08parce que la question
21:09de la santé des jeunes
21:10c'est la santé mentale
21:12bien entendu
21:12mais c'est bien
21:13d'autres choses
21:14Bruno Cotteresse
21:16il y a un élément
21:17quand même
21:17c'est que ce matin aussi
21:18Yannick Noudor a annoncé
21:19qu'il va supprimer
21:20le numerus
21:21apertus
21:21alors ça paraît
21:22un peu barbare
21:23comme ça
21:23c'est du latin
21:24oui
21:24mais en gros
21:25c'est le nombre
21:25de médecins
21:26qui sont formés
21:27sauf qu'il y a
21:28quelques années
21:28on nous a dit
21:29c'est bon
21:29les médecins
21:30ça va s'ouvrir
21:31puisqu'on supprime
21:32le numerus
21:33clausus
21:34on s'y perd
21:34on s'y perd un peu
21:35quand même
21:35on s'y perd un peu
21:36au fond
21:37c'est des problèmes
21:37qui échappent même
21:39on va dire
21:39à des mesures sectorielles
21:41comme ça
21:41sur le nombre
21:41de médecins
21:42c'est beaucoup plus profond
21:43vous savez
21:44nous on publie
21:45au Cébipof
21:45toutes les années
21:46notre enquête
21:47sur la confiance
21:47des français
21:48et on voit
21:48que le moral
21:49est très mauvais
21:50alors les jeunes
21:51vont pas bien
21:51mais ils sont éduqués
21:52par des adultes
21:53qui vont pas très bien
21:54non plus
21:55dans un pays
21:55qui va rester mal
21:56globalement
21:57ben oui
21:58en février
21:58quand on a publié
21:59nos données
22:00moi j'ai été regardé
22:01dans les données
22:01de la statistique publique
22:03de Santé publique France
22:04et c'est vrai
22:05qu'on tombe de sa chaise
22:06quand on voit
22:07le nombre de passages
22:08dans les services psychiatriques
22:09en hôpital
22:10de nos adolescents
22:12même
22:12on va dire
22:13de jeunes très jeunes
22:15entre 10 et 18 ans
22:16quand on regarde aussi
22:17les enquêtes
22:18qui sont disponibles
22:19au plan européen
22:20on voit notamment
22:21que la France
22:22se caractérise
22:23par l'ampleur
22:24d'un certain nombre
22:25de la prévalence
22:26que disent les médecins
22:26la prévalence
22:27d'un certain nombre
22:28de syndromes dépressifs
22:29le nombre de personnes
22:30qui disent avoir
22:31des problèmes de sommeil
22:32qui disent avoir
22:32des idées suicidaires
22:33on est un des taux
22:34de suicide les plus élevés
22:35d'Europe en France
22:36donc il y a quelque chose
22:37qui ne va pas
22:38ce pays qui à la fois
22:39toutes les enquêtes
22:40le montrent
22:41disent que les gens
22:42sont heureux
22:42dans leur vie personnelle
22:44dans leur jardin
22:44personnel secret
22:46ça va bien
22:46mais dans un pays
22:47qui lui a vraiment
22:48le moral qui va pas du tout
22:49donc il y a un contexte
22:50beaucoup plus structurel
22:52beaucoup plus systémique
22:53et une dimension
22:54de la société française
22:55sur laquelle il va
22:56sacrément falloir
22:57des moyens
22:58réfléchir
22:59parce que les données
23:00de la statistique publique
23:02sont effectivement
23:02très inquiétantes
23:04On a vu que ce drame
23:06déjouait toutes les idées
23:08reçues sur ce type
23:09de fait divers
23:10un jeune homme
23:11qui en apparence
23:12était inséré
23:13famille insérée
23:14socialement
23:15bon même s'il avait
23:16été exclu deux fois
23:17mais c'était pas
23:17le profil type
23:19et même Bruno Retailleau
23:21qui est connu
23:21pour sa fermeté
23:22pour une ligne
23:23très stricte
23:23en matière de sécurité
23:24a expliqué que
23:25tout ne se résolvait pas
23:27avec la sécurité
23:28que la réponse
23:29n'était pas forcément
23:30sécuritaire
23:30il y a une évolution
23:31des mentalités ?
23:33Oui alors d'abord
23:33il y a une première chose
23:34qui est qu'en effet
23:34le profil en l'occurrence
23:36du meurtrier présumé
23:38est quand même
23:38encore assez flou
23:39c'est-à-dire que
23:40certains disent
23:40en effet profil
23:41plutôt normal
23:41mais en même temps
23:42le procureur dit
23:43que c'était quelqu'un
23:44qui était en perte
23:45un adolescent
23:45qui était en perte
23:46de repère
23:46quant à la valeur
23:47de la vie humaine
23:48je cite
23:48donc il est peut-être
23:49encore un peu tôt
23:50pour en tirer
23:52des conclusions
23:52ensuite en revanche
23:53sur le plan politique
23:54d'une certaine manière
23:56il y a eu presque
23:56un cafouillage
23:57entre François Bayrou
23:58et Bruno Retailleau
23:59parce que François Bayrou
23:59est tout de suite
24:00monté au credo
24:00en disant
24:01il faut interdire
24:02la vente de couteaux
24:03ce qui immédiatement
24:05au sein du gouvernement
24:05a suscité quelques moqueries
24:07j'en parlais ce matin
24:07avec un ministre
24:08dans un domaine
24:09plutôt régalien
24:10qui disait
24:11mais en fait
24:11les couteaux
24:12ça existe dans la cuisine
24:13donc je pense que
24:15beaucoup de politiques
24:15ont compris
24:16qu'en effet
24:17l'approche
24:18elle ne pouvait pas
24:18se résumer
24:19quand il y a ce genre
24:20de situation
24:21à des mesures
24:22comme ça
24:22on parlait tout à l'heure
24:23il n'y a pas de taxe miracle
24:25là c'est un peu la même chose
24:26sur la sécurité
24:26il n'y a pas une mesure
24:27sécuritaire
24:28qui est miracle
24:29et donc je pense
24:30que les politiques
24:31l'ont quand même compris
24:32qu'on a besoin
24:33d'une vision globale
24:34pareil c'est la même chose
24:35sur les portiques
24:36de sécurité
24:36il y a aussi beaucoup
24:37de faits de violence
24:39qui sont au sein
24:39des établissements scolaires
24:41donc c'est pas parce
24:43que vous mettez des portiques
24:43que vous réglez
24:44tous les problèmes
24:45qu'il y a au sein
24:46des établissements scolaires
24:46donc en fait
24:47on se rend bien compte
24:48que c'est des sujets
24:49sur lesquels
24:49une mesure totem
24:50une mesure politique
24:51ne suffit pas
24:52oui alors attendez
24:53ça fait 5 minutes
24:53on entend Bruno
24:54qui nous dit
24:55que tout le monde va mal
24:55Adrien vous nous dites
24:56qu'il y a une forme
24:57d'impuissance
24:58et là Alexandra
24:59on se dit
24:59il y a une partie
25:00de la classe politique
25:01qui dit qu'il faut
25:01un choc d'autorité
25:03mais on se demande même
25:04par quel bout
25:05ça se prend en fait
25:06en fait oui
25:07c'est toute la question
25:08et honnêtement
25:10c'est toute la question
25:10des capteurs
25:11c'est toute la question
25:12de l'analyse
25:12et je vous dis ça
25:14en vous faisant
25:15une confession
25:16nous par exemple
25:17en tant que journaliste
25:18à l'Express
25:19on cherche à
25:20comment
25:20comment prendre ce problème
25:22parce que
25:23est-ce que c'est la question
25:24du couteau effectivement
25:25est-ce que c'est la question
25:26de la santé mentale
25:27est-ce que c'est un fait divers
25:29simplement
25:29et est-ce qu'on est
25:30face à une émotion globale
25:33qui fait que
25:34dans 6 mois
25:34on n'en reparlera plus
25:36jusqu'à la prochaine fois
25:37et aujourd'hui
25:39le problème
25:39c'est pas la question des parents
25:41la question des parents
25:42l'éducation
25:43rentre évidemment en compte
25:44la manière dont la société
25:46prend en compte
25:47ses jeunes
25:48et on revient
25:48sur la santé mentale
25:49revient évidemment
25:50mais le problème
25:51c'est qu'on manque
25:51de capteurs
25:52et on manque
25:52encore une fois
25:53d'études
25:53et surtout
25:54en général
25:54on cible toujours
25:56les familles monoparentales
25:57comme si le fait
25:57de se balader
25:58avec un couteau
25:59ou d'aller agresser
25:59son petit camarade
26:00c'était parce qu'on avait
26:01été élevé
26:02par une mère seule
26:03et complètement dépassée
26:03et dans un quartier défavorisé
26:05là on voit bien
26:06que ce drame
26:06et c'est pas le seul
26:07il y en a eu un récemment
26:08quand une petite fille
26:09a été tuée
26:10par un autre enfant
26:11plutôt de bonne famille
26:12d'une famille bien insérée
26:13c'est la même chose
26:14aujourd'hui
26:15donc ça dépasse
26:16peut-être aussi
26:20les gens évoquent
26:21les jeux vidéo
26:21et aujourd'hui
26:22on a du mal
26:23à trouver
26:24parmi toutes ces causes
26:25quelle est vraiment
26:25la raison
26:26c'est probablement
26:27multifactoriel
26:28pour expliquer ses actes
26:29et encore une fois
26:31on manque de données
26:32en Europe par exemple
26:33on n'a aucun comparatif
26:34pour savoir
26:35si les attaques au couteau
26:37sont plus importantes
26:38en Europe de l'Ouest
26:40en Europe de l'Est
26:41le seul pays
26:41qui est vraiment
26:42très avancé
26:42dans ses études
26:43par exemple
26:43c'est la Grande-Bretagne
26:44où là depuis des années
26:45effectivement
26:46ils cherchent à comprendre
26:46les causes
26:47et à comparer leurs données
26:48en France
26:48on a très très peu
26:49d'informations
26:50là-dessus
26:50en Allemagne
26:51c'est pareil
26:52donc peut-être
26:53que si on veut
26:53vraiment avoir
26:54une discussion
26:54sérieuse
26:55sur ces sujets-là
26:56il faut qu'on ait
26:57réellement des données
26:58et on en reparlera
26:59quand les résultats
27:00arriveront
27:01récemment
27:01ça me rappelle
27:02un père de famille
27:04qui témoignait
27:05son fils
27:06avait tué
27:07sa fille
27:08donc quelque chose
27:09d'assez extraordinaire
27:10et il disait
27:11qu'il était allé
27:12à l'hôpital après
27:13et il avait vu
27:14sur les murs
27:15de l'hôpital psychiatrique
27:16des petits écriteaux
27:17avec des consignes
27:18si vous voyez ces signes
27:19chez vos enfants
27:20alertez
27:22prévenez les médecins
27:22et tout
27:23et il disait
27:23en fait
27:23tous ces signes
27:24c'était mon fils
27:25mais j'avais pas compris
27:27qu'il avait des problèmes
27:28si graves
27:28je pensais juste
27:29qu'il voulait pas partager
27:30son assiette
27:30qu'il était un peu égoïste
27:31taciturne
27:32et donc
27:33d'où l'importance aussi
27:34de la prévention
27:35et de la pédagogie
27:37et là aussi
27:38je sais pas s'il y a
27:39des réponses dans ce plan
27:40absolument
27:40et Média nous aussi
27:41on a notre rôle à jouer
27:42pour expliquer
27:43ces signes avant-coureurs
27:45effectivement
27:45allez les informés
27:46ça continue
27:47mais ça continue
27:47à la radio
27:48on bascule en radio
27:49dans quelques instants
27:51soit sur la radio
27:52soit sur l'appli
27:52France Info
27:53ou l'appli Radio France
27:54pour l'heure
27:55il est 20h31
27:56on est en direct
27:57et on fait un nouveau point
27:58sur l'actualité
27:5920h30
28:06bonsoir Damien Mestre
28:07bonsoir à tous
28:08Rima Hassan
28:09de retour à Paris
28:10l'eurodéputé
28:11de la France Insoumise
28:11vient d'atterrir
28:13à l'instant
28:13Rima Hassan
28:14expulsé d'Israël
28:15avec 5 autres militants
28:16après avoir tenté
28:17de rejoindre
28:18la bande de Gaza
28:19par la mer
28:20un rassemblement
28:21est organisé
28:21en ce moment
28:22à Paris
28:22à l'appel du parti
28:23de Jean-Luc Mélenchon
28:24il n'y a qu'un seul
28:25survivant ce soir
28:26en Inde
28:27après le crash
28:28de cet avion Boeing
28:29il s'agit
28:29d'un passager britannique
28:31qui a survécu
28:32alors qu'au moins
28:32260 personnes
28:33sont mortes
28:34selon le dernier bilan
28:35des enquêteurs américains
28:37sont attendus
28:38sur place
28:38dans les prochaines heures
28:39deux jours après
28:40la mort d'une surveillante
28:42tuée à coups de couteau
28:43à Nogent
28:43le principal suspect
28:44est mis en examen
28:45ce soir
28:45ce collégien de 14 ans
28:47est placé en détention
28:48provisoire
28:48pour meurtre
28:49sur personne chargée
28:50d'une mission
28:50de service public
28:51une mise en détention
28:53qui pourra durer
28:54un an maximum
28:55en raison de son âge
28:56les sénateurs
28:57s'opposent
28:58à la taxe dite
28:59Zuckman
28:59cette taxe
29:00sur les plus hauts patrimoines
29:01de plus de 100 millions d'euros
29:02mesure défendue
29:03par l'ensemble
29:04de la gauche
29:05mais jugée
29:05confiscatoire
29:06et inutile
29:07par le gouvernement
29:08et puis
29:08alors qu'une grande partie
29:10de la France
29:10est touchée en ce moment
29:11par de fortes chaleurs
29:12une quarantaine
29:13des boueurs
29:14était en grève
29:15aujourd'hui
29:15à New York
29:16et boueurs
29:16forcés de travailler
29:17en pantalon
29:18ils réclament le droit
29:19d'enfiler un short
29:20quand les températures
29:20sont trop élevées
29:21une tenue qui était
29:22auparavant autorisée
29:23et qui est désormais
29:24interdite
29:24pour raison de sécurité
29:25retour sur le plateau
29:35des informés
29:36avec Rachel Garaval-Karcel
29:38journaliste politique
29:39avec Alexandra Saviana
29:40grand reporter à l'Express
29:41avec Bruno Cotteres
29:42enseignant à Sciences Po
29:43politologue
29:44chercheur CNRS
29:45au Cévipof
29:46et on est aussi
29:46avec Adrien Brachet
29:47journaliste politique
29:48au point
29:49troisième débat
29:50de cette soirée
29:51des informés
29:52c'est Agathe
29:54le retour en France
29:54de Rimas
29:55Oui l'avion
29:56qui transportait
29:58Rimas Hassan
29:58a atterri
29:59il y a une dizaine
30:00de minutes
30:00à l'aéroport
30:01de Roissy
30:02fin de partie
30:03donc pour Rimas Hassan
30:04après avoir refusé
30:05d'être expulsé
30:07dans un premier temps
30:07parce qu'il fallait signer
30:08des documents
30:09qu'elle refusait
30:10de signer
30:11ont expliqué
30:11les insoumis
30:12Rimas Hassan
30:12qui a été placée
30:13ensuite à l'isolement
30:14le débat
30:15s'est invité
30:16à l'Assemblée nationale
30:17François Bejeroux
30:18fustigeant
30:19l'instrumentalisation
30:20du conflit
30:20par les insoumis
30:21les insoumis
30:22répondant indifférence
30:23au sort de Gaza
30:24la députée
30:25ne devrait pas tarder
30:27à poser le pied
30:29sur le sol français
30:31Bonsoir Elia Bergel
30:32Bonsoir Agathe
30:33Vous êtes reporter
30:35au service politique
30:36de France Info
30:37en direct de Roissy
30:38Charles de Gaulle
30:39donc l'avion de Rimas Hassan
30:40s'est posée
30:41il y a quelques minutes
30:41et elle est attendue
30:43par un comité d'accueil
30:44c'est ça ?
30:44Tout à fait
30:45un petit comité d'accueil
30:46est là
30:47au terminel des arrivées
30:48environ
30:48une dizaine
30:50une vingtaine
30:51de personnes
30:52des soutiens
30:52de l'eurodéputé LFI
30:54certains portent
30:55des t-shirts
30:56des pins
30:56aux couleurs
30:57du drapeau palestinien
30:58Rima Hassan
30:59expulsée d'Israël
31:01cet après-midi
31:02le ministère
31:03des affaires étrangères
31:03israélien
31:04a par ailleurs
31:05publié des photos
31:06de l'élu
31:06dans l'avion
31:07qui la ramène à Paris
31:08avec ce message
31:09ironique
31:10moqueur même
31:11bye bye
31:12n'oubliez pas
31:12de prendre un selfie
31:13avant de partir
31:14référence aux nombreuses vidéos
31:16postées par Rima Hassan
31:17sur les réseaux sociaux
31:18ces derniers jours
31:19sur les clichés
31:20on voit
31:21l'eurodéputé
31:22France Insoumise
31:22assise sur la dernière rangée
31:24de l'appareil
31:25en tenue
31:26totalement grise
31:27avec un kéfier
31:28sur les épaules
31:28la députée européenne
31:29France Insoumise
31:30qui aura donc passé
31:31plusieurs jours
31:31est liée en détention
31:33en Israël
31:33Israël a raisonné
31:35le Madeleine
31:36ce voilier humanitaire
31:38lundi
31:38à environ 200 km
31:39de la bande de Gaza
31:41dans la foulée
31:42tout l'équipage
31:43a été emprisonné
31:44hier
31:45Rima Hassan
31:46a même été placé
31:46à l'isolement
31:47le voilier
31:48est parti le 1er juin
31:50avec mission
31:51déclarée
31:52de forcer
31:53le blocus
31:54de l'enclave palestinienne
31:55et depuis une dizaine
31:56de jours
31:56la France Insoumise
31:57communique massivement
31:59sur ce bateau
32:00oui les insoumis
32:01ne relâchent pas
32:02la pression
32:02appelle au rassemblement
32:04dans 30 minutes
32:0521h
32:06place de la République
32:07à Paris
32:07l'eurodéputée insoumise
32:09Rima Hassan
32:10va rejoindre
32:11cette mobilisation
32:12où des dizaines
32:13de députés LFI
32:14seront présents
32:15la personne de Rima Hassan
32:17est sacrée
32:18la République
32:19c'est elle
32:19a martelé hier soir
32:20avec admiration
32:21Jean-Luc Mélenchon
32:22lors d'un meeting
32:23la France Insoumise
32:24capitalise depuis des jours
32:25sur ce voyage
32:26du Madeleine
32:27communication intensive
32:29sur tous les réseaux sociaux
32:30et en dehors
32:31un scandale
32:32à l'Assemblée nationale
32:33hier vous en parliez
32:34Agathe
32:35après une réponse
32:35de François Bayrou
32:36qui accuse notamment
32:37Rima Hassan
32:38d'instrumentalisation
32:40dans la foulée
32:41lettre ouverte
32:42des insoumis
32:42à Emmanuel Macron
32:43pour demander
32:44une audience
32:45en urgence
32:46LFI fait de la guerre
32:47dans la bande de Gaza
32:48de la question
32:49palestinienne
32:50une des clés de voûte
32:51de sa stratégie électorale
32:53le mouvement
32:53estime que le sujet
32:54parle aux abstentionnistes
32:56notamment
32:56dans les quartiers populaires
32:58chez les jeunes
32:58issus de l'immigration
32:59chez la communauté musulmane
33:01du communautarisme
33:02dangereux
33:03disent les adversaires
33:03de LFI
33:04Merci beaucoup
33:05Elia Bergel
33:06en direct de Roissy
33:07pour France Info
33:08Adrien Brachet
33:09les insoumis
33:09ont-ils réussi
33:10leur pari ?
33:12Alors en tout cas
33:12ce qui est certain
33:13c'est que comme le disait
33:14très bien
33:14votre envoyée spécial
33:15les insoumis
33:16ont fait le choix
33:17d'une communication
33:18extrêmement intensive
33:19sur ce sujet
33:20que ce soit
33:21sur les réseaux sociaux
33:21que ce soit
33:22à travers les rassemblements
33:23avec y compris
33:24une forme
33:25de personnalisation
33:27autour
33:28de Rima Hassan
33:29et ce que je trouve
33:30intéressant
33:31c'est qu'on est vraiment
33:31dans la continuité
33:33de la séquence
33:33qui s'est ouverte
33:34en fait au moment
33:34des élections européennes
33:35où déjà en fait
33:37Rima Hassan
33:37était presque
33:38la véritable tête de liste
33:40face à Manon Aubry
33:41qu'on entendait moins
33:42et Rima Hassan
33:43était vraiment mis
33:44en avant
33:46par les insoumis
33:47et aussi
33:48comme au moment
33:49de la campagne européenne
33:51on retrouve
33:52je trouve
33:52une fracture
33:53à gauche
33:55qu'on a découvert
33:55à ce moment-là
33:56quoi qu'on a découvert
33:57qu'on supposait déjà
33:57mais qui s'est intensifié
33:58à ce moment-là
33:59sur le conflit israélo-palestinien
34:00entre deux pôles
34:01celui constitué
34:02par Rima Hassan
34:03et les insoumis
34:04à l'époque
34:04et celui
34:05de Raphaël Glucksmann
34:06à l'époque
34:06il y avait eu des tensions
34:07très fortes
34:08entre les deux camps
34:09et ce qui est très intéressant
34:10c'est que quand on regarde
34:11les réactions
34:11on a les insoumis
34:12qui ont énormément
34:13médiatisé
34:14cette initiative-là
34:15alors que Raphaël Glucksmann
34:17n'a pas pris
34:17de position
34:18publique
34:19dessus
34:19et j'ai interrogé
34:20un cadre
34:21de place publique
34:22tout à l'heure
34:23et qui m'a répondu
34:23l'important est pour nous
34:25de parler directement
34:26des massacres
34:27de la reconnaissance
34:28de l'état palestinien
34:29des sanctions
34:30et de ne pas alimenter
34:31un sujet
34:32qui détourne la focale
34:33et centralise
34:34l'attention
34:35sur LFI
34:35donc on voit bien
34:37ce clivage-là
34:38qui est en train
34:39de nouveau
34:39de s'exprimer
34:40pour moi on est vraiment
34:41dans la continuité
34:42de ce qu'on avait déjà vu
34:43au moment des élections européennes
34:44sauf que dans tout ça
34:45on parle effectivement
34:46pas de place publique
34:47on parle de LFI
34:48Rachel Garaval-Karcel
34:51est-ce que ça sert la cause
34:52puisque c'est quand même
34:53ça la question
34:55est-ce que ça sert la cause
34:56de Gaza
34:57des palestiniens
34:57compliqué là
34:59de dire que ça sert la cause
35:00de Gaza
35:01mais
35:01malgré tout
35:03LFI
35:04vous pouvez dire non
35:05si vous pensez non
35:06disons que
35:07très littéralement
35:09ils n'ont pas reçu
35:09les vivres
35:10qui étaient dans le bateau
35:11avec Rima
35:12évidemment que c'était symbolique
35:15mais c'était une opération
35:16de communication
35:17mais en soi
35:17une opération de communication
35:18c'est pas mal en soi
35:19je rappelle
35:20il y a une autre caravane
35:21humanitaire
35:21qui a lieu actuellement
35:22dans le Maghreb
35:23sans Rima Hassan
35:24sans Greta Thunberg
35:26on en parle beaucoup moins
35:27force est de constater
35:28que ça a mis au moins
35:29la focale
35:29sur le blocus de Gaza
35:31au fond les insoumis
35:33ils voulaient prouver quoi ?
35:34qu'Israël ne respectait pas
35:35le droit international
35:36c'est ce qui s'est passé
35:37avec le raisonnement
35:38du bateau
35:40et qu'en plus
35:41les chancelleries occidentales
35:44et notamment
35:44la France
35:46faisaient un deux poids
35:47deux mesures
35:48avec Israël
35:48quand ils ne respectaient pas
35:50le droit international
35:51c'est-à-dire qu'il n'y a pas
35:52de sanctions
35:52il n'y a pas de prise de parole
35:53très forte sur le sujet
35:55et au fond
35:56c'est ce qui s'est passé
35:57et ça
35:58ça donne
35:59de l'eau au moulin
36:01de la France insoumise
36:01la France insoumise
36:02communique effectivement
36:04massivement
36:04on a l'impression
36:05qu'ils ne parlent plus
36:05que de ça
36:06depuis dix jours
36:07ils sont extrêmement
36:08partisans
36:09sur le sujet
36:09je crois que le gouvernement
36:11aurait gagné
36:11à ne pas l'être
36:12et donc à faire
36:14comme si ce n'était pas
36:15Rima Hassan
36:15qui effectivement
36:16agace beaucoup
36:17à gauche
36:18à droite
36:18et ailleurs
36:18d'ailleurs
36:19pour montrer
36:21qu'il traitait
36:23ce sujet-là
36:24comme les autres
36:25et pas par-dessus
36:26la jambe
36:26comme le dit
36:27la France insoumise
36:28depuis un an et demi
36:29finalement
36:29peut-être aussi
36:30que si
36:31Raphaël Gluckman
36:32et d'autres socialistes
36:33sont un peu gênés
36:34et le reconnaissent
36:35en coulisses
36:36Alexandra Saviana
36:37c'est parce que
36:38l'équipage
36:38aussi interroge
36:40qui y a-t-il
36:41exactement
36:41derrière cette flottille
36:42qui était à bord
36:43on sait que
36:44l'un des passagers
36:46l'un des militants
36:47Thiago Avila
36:48qui est un activiste
36:49s'était rendu
36:50en février
36:51aux obsèques
36:51du chef du Hezbollah
36:52Hassan Nasrallah
36:53le Hezbollah
36:54qui est considéré
36:55comme une organisation
36:56terroriste
36:56par l'Union Européenne
36:58donc ça aussi
36:59ça pose des questions
37:00évidemment que ça pose
37:01des questions
37:02évidemment que ça pose
37:03des problèmes
37:03mais le souci
37:05c'est que
37:06symboliquement
37:07cette opération
37:09de communication
37:10cette mission
37:11est quand même
37:11assez difficile
37:12à critiquer
37:13parce qu'elle attire
37:14l'attention
37:14sur une crise humanitaire
37:16qui est énorme
37:17donc quelle que soit
37:18quelque part
37:19la composition
37:20de l'équipage
37:21c'est un peu occulté
37:22par la situation
37:24locale à Gaza
37:25qui est
37:26humanitairement
37:27affreuse
37:28donc ce coup
37:30de communication
37:30des insoumis
37:31il est assez bien réussi
37:32malgré la composition
37:33de l'équipage
37:34mais vous trouvez
37:34qu'on parle de Rima Hassan
37:36ou qu'on parle
37:36de la situation
37:37des Gazaouis
37:37de la difficulté
37:38parce qu'honnêtement
37:39par exemple
37:39typiquement sur France Info
37:40on parle beaucoup
37:41régulièrement
37:42ces dernières semaines
37:43ces derniers mois
37:43des difficultés
37:44d'approvisionnement
37:44de l'aide humanitaire
37:45des actions
37:46des frappes israéliennes
37:49et des personnes
37:50qui sont tuées
37:51à proximité
37:52de la distribution
37:54des vivres
37:54on n'a probablement pas
37:56en tout cas
37:56une bonne partie de la presse
37:57n'a pas attendu
37:58un bateau au large
37:59de la Palestine
38:01pour en parler
38:01vous avez absolument raison
38:02mais la question
38:03c'est à qui s'adressent
38:04les insoumis
38:05quand ils font
38:06ce type d'opération
38:06votre correspondant
38:08le disait assez bien
38:09tout à l'heure
38:09il parle à leur électorat
38:10un électorat
38:11qui est peu politisé
38:12et qui est très sensible
38:14à cette cause-là
38:15donc quand il voit
38:16sur les réseaux sociaux
38:17cette personnalisation
38:18ces images-là
38:19forcément ça leur parle
38:20et
38:21donc ils servent
38:22la cause des insoumis
38:23c'est ce que vous êtes
38:24en train de nous dire
38:24j'aimerais bien savoir
38:25ce que vous en pensez
38:26Bruno Cotteres
38:27on voit
38:28l'utilisation
38:29par une formation politique
38:31d'un répertoire
38:32on appelle un répertoire
38:32d'action
38:33c'est-à-dire effectivement
38:34que l'on mette en scène
38:37de manière spectaculaire
38:39une protestation
38:40c'est un classique
38:41au fond
38:42de l'engagement
38:43et de l'action politique
38:44et c'est vrai
38:45que de ce point de vue-là
38:45c'est assez réussi
38:46il y a de nombreux exemples
38:49qui sont au fond
38:51dans différents pays
38:52d'organisations politiques
38:54qui mettent en scène
38:55une protestation
38:57ça m'a fait penser
38:58au ministre
38:59des îles
39:01et des archipels
39:02Tuvalu
39:02qui s'était adressé
39:03à la COP26
39:04en costume
39:05avec de l'eau
39:06jusqu'à la taille
39:07pour montrer
39:08au reste du monde
39:09que ces archipels
39:11étaient les premières victimes
39:12du réchauffement climatique
39:13alors qu'elles n'y contribuent
39:14absolument pas
39:14donc on voit là
39:15un symbole effectivement
39:16très important
39:17qui a été utilisé
39:18par la France insoumise
39:19mais ça peut rendre
39:20les insoumis plus populaires
39:21dans l'opinion
39:21parce que comme dit
39:22Alexandra
39:23la cause de Gaza
39:24est populaire
39:25En tout cas
39:25ça montre effectivement
39:26ça montre une formation politique
39:28qui se soucie
39:29d'un problème
39:30qui choque l'opinion mondiale
39:32effectivement
39:32et qui
39:34et qui envoie un message
39:35aux autres formations politiques
39:36de la gauche
39:37qui est que pendant que vous
39:38vous êtes dans vos congrès
39:39dans vos conciliabules
39:40nous on est les premiers
39:42sur le front des luttes
39:43et de la défense
39:44d'un certain nombre
39:45de valeurs
39:46et donc évidemment
39:46bien évidemment
39:47cette double face
39:49c'est à dire à la fois
39:50sur le fond du sujet
39:51ils sont cohérents
39:52avec leur position
39:52et dans la perspective
39:54du leadership à gauche
39:55bien évidemment
39:56Tout ça nous amène
39:57à la question de la Palestine
39:58d'une éventuelle reconnaissance
40:00par la France
40:00d'un État palestinien
40:02je dis éventuelle
40:03Adrien Brachet
40:03parce que
40:04est-ce qu'on a une certitude
40:05que contrairement
40:06enfin
40:06sachant que l'Elysée
40:08fait un peu monter la sauce
40:09depuis quelques semaines
40:10quelques mois
40:11est-ce qu'on a une certitude
40:12que dans quelques jours
40:12à l'ONU
40:13Emmanuel Macron
40:14va reconnaître
40:15l'État de Palestine ?
40:16Pour l'instant
40:16j'ai l'impression
40:17qu'Emmanuel Macron
40:17reste assez flou
40:18comme vous l'avez dit
40:19il y a beaucoup de sauce
40:19mais on n'est pas encore
40:20certains que les pattes
40:22soient arrivées
40:22je ne sais pas si
40:23on va le dire comme ça
40:23c'est cette expression
40:24je ne sais pas si c'est métaphore
40:26sur tout ça
40:26mais non mais en tout cas
40:28c'est sûr qu'il y a eu
40:29beaucoup de signaux
40:30qui ont été envoyés
40:31à un moment
40:32par Emmanuel Macron
40:33en disant
40:33on va reconnaître
40:34l'État de Palestine
40:36et ces derniers jours
40:37il y a eu des signaux
40:37beaucoup plus flous
40:38donc pour l'instant
40:40on reste dans une sorte
40:41d'ambiguïté
40:42ce qui sera très important
40:44aussi pour déterminer
40:45ce que fera la France
40:46c'est les discussions
40:47qui vont avoir lieu
40:47avec les pays du Golfe
40:48notamment avec l'Arabie Saoudite
40:50qui va jouer un rôle
40:51extrêmement important
40:52dans cette conférence
40:54donc c'est sûr que
40:55pour l'instant
40:56on est un peu dans le flou
40:57étant donné que la France
40:58veut aussi
40:59être accompagnée
41:02par le plus de personnes
41:03possible dans cette initiative
41:04mais il y a toute une série
41:05d'États européens
41:06qui ont déjà reconnu
41:07la Palestine
41:08donc Emmanuel Macron
41:09est assez flou
41:09on a du mal à savoir
41:10exactement ce qui va se passer
41:12et un gouvernement
41:13quand même de plus en plus
41:14sous pression
41:14Alexandre Asseviana
41:15parce que les insoumis
41:16exercent une pression
41:18et il y a cette conférence
41:19dans quelques jours
41:20pour Emmanuel Macron
41:21ça va être très difficile
41:22d'assumer que la montagne
41:23a accouché d'une souris
41:24s'il ne fait rien
41:24il y a cette conférence
41:26dans quelques jours
41:26il y a cette pression
41:27je serai un tout petit peu
41:30plus optimiste que vous
41:31dans la mesure
41:32où effectivement
41:34on a des signes
41:35un peu plus positifs
41:36ces derniers temps
41:37il doit y avoir
41:38une prise de position
41:38des pays arabes
41:39qui devrait peut-être arriver
41:41lundi ou mardi
41:42je suis extrêmement prudente
41:43là-dessus
41:44il y a eu la lettre
41:45de Mahmoud Abbas
41:46qui effectivement
41:48donne des gages
41:50comme quoi
41:51lui
41:51il voudrait désarmer
41:52le Hamas
41:52et bon
41:53il tente de reprendre
41:54du poids
41:55dans le jeu politique
41:55palestinien
41:56c'est sûr
41:57mais il y a quand même
41:58des petits signaux diplomatiques
41:59qui commencent à se mettre
41:59en place
42:00et surtout
42:01l'approche de la diplomatie
42:02française
42:03c'est une approche
42:03de fond
42:04ils veulent travailler
42:05étape par étape
42:06pour arriver à cette
42:08solution
42:09à deux états
42:10ce serait qu'elle
42:10une reconnaissance
42:11qui peut-être arriverait
42:12plus tard
42:12que ce qu'on pense
42:13donc on a
42:14finalement
42:15Rémi Montaz
42:16qui est spécialiste
42:17du Moyen-Orient
42:18et experte
42:19à la Carnegie Foundation
42:20disait que
42:21Emmanuel Macron
42:22pour une fois
42:22abandonne les grands discours
42:24pour vraiment
42:24aller dans le concret
42:25donc peut-être
42:26que ça va accoucher
42:28de quelque chose
42:28d'assez positif
42:29dans ce même article
42:30moi je lisais
42:30que ça pourrait être
42:31question d'un plan
42:32sur un an
42:33si dans un an
42:33ça et ça
42:34telles et telles conditions
42:35sont remplies
42:36on ira sur une reconnaissance
42:37ça ressemble
42:38quand même
42:39un petit peu
42:39à une mise
42:41en sommeil
42:41de cette idée
42:42mais on verra
42:43on verra
42:43la semaine prochaine
42:44et dans les discussions
42:44à la question
42:45de la libération
42:45des otages aussi
42:46qui pèsent
42:47probablement aussi
42:48dans ce qui va être
42:48discuté
42:49avec les états
42:50du Golfe
42:51Bon les informeurs
42:52on se retrouve
42:52dans un instant
42:53il est 20h46
42:54et dans une poignée
42:55de secondes
42:55dans une minute ou deux
42:56ce seront les cartes blanches
42:58vos cartes blanches
42:59juste après
42:59le fil info
43:00d'Emmanuel Langlois
43:01Le collégien de 14 ans
43:04accusé du meurtre
43:05d'une surveillante
43:05âgée de 31 ans
43:06poignardée il y a deux jours
43:08à Nogent
43:08en Haute-Marde
43:09a été mis en examen
43:10ce soir pour meurtre aggravé
43:12il a été placé
43:13en détention provisoire
43:14annonce le parquet
43:15de Dijon
43:16dans le quartier
43:17pour mineurs
43:18d'une maison d'arrêt
43:19sans plus de précision
43:20sur France Info
43:21ce soir
43:22le député
43:23Rassemblement National
43:23Jean-Philippe Tanguy
43:24plaide lui
43:25pour le rétablissement
43:26systématique
43:27des infirmières
43:28dans les écoles
43:29après ce drame
43:30de Nogent
43:30alors qu'on compte
43:31aujourd'hui
43:32un infirmier
43:33pour 1300 élèves
43:34en moyenne
43:34selon lui
43:35Jennifer
43:36reprise par le groupe
43:37Beaumanoir et Célio
43:39qui détient aussi
43:39Bonobo
43:40Cash Cash
43:41et Carole
43:41la marque de prêt-à-porter
43:42féminin
43:43avait été placée
43:44en liquidation judiciaire
43:46fin avril
43:46en France
43:47sa reprise
43:48lui permet
43:48de conserver
43:49350 salariés
43:51et 26 boutiques
43:52environ le tiers
43:52de ses effectifs
43:53l'enseigne Célio
43:54reprend également
43:55une partie des employés
43:56et 7 magasins
43:58Jennifer
43:58l'instauration
43:59de la taxe Zuckman
44:01largement rejetée
44:02ce soir par le Sénat
44:03conformément à la position
44:04du gouvernement
44:05sur le sujet
44:06l'exécutif
44:07qui considérait
44:08cet impôt planché
44:09prélevé
44:10sur le patrimoine
44:11des 1800 foyers
44:12les plus riches
44:14de France
44:14et bien
44:14cette info
44:16était considérée
44:16par le gouvernement
44:17comme confiscatoire
44:18et ils craignaient
44:19leur exil fiscal
44:21enfin il était en détention
44:22provisoire
44:23depuis un an
44:24dans l'enquête
44:25sur les émeutes mortelles
44:26en Nouvelle-Calédonie
44:27au printemps 2024
44:28le leader indépendantiste
44:30cana Christian Théen
44:31a été libéré
44:32par la cour d'appel
44:33de Paris
44:33aujourd'hui
44:34les violences
44:35dans l'archipel
44:36avaient fait 14 morts
44:37dont 2 gendarmes
44:38Dernière partie
44:49des informés
44:50c'est l'heure
44:50des cartes blanches
44:51avec Rachel Garaval
44:52Carcel
44:53journaliste politique
44:53avec Alexandra Saviana
44:54grand reporter
44:55à l'Express
44:56avec Bruno Cotteres
44:57le politologue
44:57et Adrien Brachet
44:58Dupont
44:59Et on commence avec vous
45:01Adrien Brachet
45:01vous nous parlez
45:03du congrès du PS
45:04entre nous
45:05est-ce qu'il faut vraiment
45:06en attendre quelque chose ?
45:07Alors je risque
45:08de vous décevoir
45:09spoiler alert
45:10pas trop
45:11en tout cas
45:12le plus important
45:14entre guillemets
45:14du congrès
45:15s'est déjà déroulé
45:15puisque l'élection
45:16au poste de premier secrétaire
45:18a eu lieu la semaine dernière
45:19et ce week-end
45:20le PS se réunit
45:22à Nancy
45:23pour avaliser
45:25cette élection
45:25c'est un peu
45:26le grand raouf
45:27dans l'histoire
45:27de tout militant socialiste
45:28il faut avoir vécu
45:29ces différents congrès
45:31la difficulté
45:32c'est qu'au fond
45:33le PS sort
45:34assez affaibli
45:35de ce 81ème
45:37congrès
45:39pour plusieurs raisons
45:40déjà le résultat
45:41Olivier Faure a été réélu
45:42mais vraiment
45:43de justesse
45:44avec 50,9%
45:46des voix
45:46donc on a l'impression
45:48d'un parti socialiste
45:49coupé en deux
45:50entre d'un côté
45:50Olivier Faure
45:51et son opposant
45:52et ses proches
45:53Nicolas Maillère-Rossignol
45:55le maire de Rouen
45:56l'élection
45:57n'a pas énormément
45:58mobilisé
45:59on a 25 000 votants
46:00ce qui est très loin
46:01par rapport
46:02à l'histoire
46:02du parti socialiste
46:07et aussi
46:07les modalités
46:08d'élection
46:09sont encore très archaïques
46:10on vote
46:10dans chaque section
46:11ça a donné
46:12l'impression
46:12de quelque chose
46:14de toujours très verrouillé
46:15de peu transparent
46:16qui favorise
46:17les combines
46:18donc déjà
46:18les conditions
46:19de déroulement
46:19de l'élection
46:20n'ont pas fait du bien
46:21au parti socialiste
46:22mais la plus grande difficulté
46:24elle est je pense
46:24d'un point de vue
46:25idéologique
46:26c'est que
46:26le parti socialiste
46:28peine toujours
46:29à exprimer
46:29un récit clair
46:31une vision claire
46:32de la société
46:32c'est-à-dire
46:33le parti socialiste
46:34ces dernières années
46:35fait un catalogue
46:36de mesures
46:36dit
46:37en gros nous sommes
46:38plus crédibles
46:38que les insoumis
46:39et plus à gauche
46:40que la Macronie
46:41mais il n'arrive pas
46:42à produire
46:43un récit
46:44qui soit facilement
46:45identifiable
46:45par les français
46:46sur leur rapport
46:48à la nation
46:49leur rapport
46:49à la mondialisation
46:50leur rapport
46:51à l'écologie
46:52la question des retraites
46:53pareil
46:53ils ont eu énormément
46:54varié sur la question
46:55des retraites
46:55et vous avez presque
46:56autant de socialistes
46:57que de potentielles
46:57réformes des retraites
46:58donc il y a un manque
46:59de cohérence
47:00et de récit
47:01dans ce qu'est aujourd'hui
47:03le parti socialiste
47:04aujourd'hui si vous êtes
47:05un français
47:05vous identifiez très bien
47:06ce que veut
47:06Jean-Luc Mélenchon
47:07vous identifiez assez bien
47:08ce que veut Bruno Retailleau
47:09ce que veut le parti socialiste
47:11c'est très difficile
47:12pour un français
47:13de le comprendre
47:14vous êtes d'accord
47:14Bruno Cotter
47:15oui oui
47:15c'est assez largement vrai
47:17au fond
47:17le PS continue
47:19d'être traversé
47:20la gauche aussi
47:21mais le PS
47:21continue d'être traversé
47:22par un certain nombre
47:23de grosses questions
47:24qu'il n'a pas complètement
47:25réglées
47:25le rapport à l'intégration
47:27européenne
47:27et à la mondialisation
47:28le rapport à la régulation
47:30du capitalisme
47:30aujourd'hui
47:32l'électorat socialiste
47:34est au fond lui-même
47:35un peu tiraillé
47:37un peu perdu
47:38entre une logique
47:38de court terme
47:39que leur parti aille mieux
47:41qu'il essaye de gagner
47:42des élections
47:42et puis des logiques
47:43de beaucoup plus long terme
47:44où il voit bien
47:45qu'il y a un certain nombre
47:46d'adaptations importantes
47:47que le parti doit réaliser
47:49donc voilà
47:50il y a une sorte d'étau terrible
47:52entre le court terme
47:53la course après gagner
47:54des élections
47:55et puis la réflexion
47:56de long terme
47:57et les partis politiques
47:58de manière plus générale
47:59même en dehors du PS
48:00ont beaucoup de difficultés
48:02à assumer
48:02cette double fonction
48:04des partis
48:04allez on va aller dans un pays
48:06où les socialistes
48:07sont au pouvoir
48:07c'est l'Espagne
48:09Rachel Garamal-Carsel
48:10oui mais pour combien de temps ?
48:12c'est ça la question
48:13quel est le congrès
48:14le congrès de Madrid ?
48:15non il n'y a pas de congrès
48:16il n'y a pas de congrès
48:16mais Pedro Sanchez
48:18qui est le président
48:19du gouvernement espagnol
48:20depuis juin 2018
48:21est aux prises
48:23avec une grave crise
48:25depuis plusieurs mois
48:26il y a plusieurs affaires
48:26de corruption
48:27qui touchent son parti
48:28le parti socialiste
48:29ouvrier espagnol
48:31et là
48:32de nouvelles informations
48:33sont sorties ces derniers jours
48:35avec notamment
48:36un enregistrement
48:38d'un de ses proches
48:38qui prouverait
48:40certaines de ses allégations
48:41il y a même eu
48:42une manifestation
48:42du parti populaire
48:43le grand parti de droite espagnol
48:45qui demandait
48:46des élections anticipées
48:48aujourd'hui
48:49ce proche numéro 3
48:50du parti socialiste
48:51il a démissionné
48:52et puis Pedro Sanchez
48:53a pris la parole
48:54pour s'excuser
48:55auprès des Espagnols
48:56dire qu'il avait eu tort
48:58de faire confiance
48:58à cette personne là
49:00qui est vraiment
49:00un de ses proches
49:01depuis qu'il est le patron
49:02du parti socialiste
49:02c'est-à-dire
49:03ça fait maintenant
49:04plus de 10 ans
49:05ce qui est intéressant
49:07c'est que
49:08Pedro Sanchez
49:09a pris le pouvoir
49:09en 2018
49:10sur une motion
49:11de censure constructive
49:11contre Mariano Rajoy
49:13l'ancien gouvernement de droite
49:14sur une question
49:15de corruption déjà
49:16le parti populaire
49:17venait d'être condamné
49:18dans une très grosse affaire
49:19de corruption
49:20qui datait de
49:20plusieurs années
49:21en Espagne
49:22et donc là
49:23il est confronté
49:23au même sujet
49:24par ses partenaires
49:25de coalition
49:26que sont Soumar
49:27et Podemos
49:28notamment
49:29qui lui ont dit
49:29là c'est pas possible
49:30et donc il a été obligé
49:31d'avoir cette parole
49:32claire
49:33la question c'est de savoir
49:35si Pedro Sanchez
49:36qui vient de nulle part
49:37quand il a pris la tête
49:38du parti socialiste espagnol
49:39personne ne l'a vu venir
49:41il a réussi à se maintenir
49:43dans des conditions
49:43tout à fait inattendues
49:45et il est chef du gouvernement
49:46dans des conditions
49:47assez rocambolesques
49:49après les dernières élections
49:50qu'il a lui-même provoquées
49:50alors qu'il était
49:51en difficulté
49:52et qu'il a finalement
49:53pas gagné
49:54mais réussi à former
49:55une coalition
49:55pour conserver
49:56le pouvoir
49:57c'est quelqu'un
49:58qui s'est sorti
49:59tout le temps
49:59de tout
50:00Pedro Sanchez
50:01d'une manière
50:01assez incroyable
50:03la question c'est de savoir
50:04s'il va vraiment réussir
50:06à s'en sortir à nouveau
50:06normalement les élections
50:07c'est dans deux ans
50:08en Espagne
50:09il a exclu
50:10toute avance des élections
50:11mais est-il vraiment
50:13encore maître
50:13de son destin
50:14Pedro Sanchez
50:15il va s'en sortir
50:17Alexandra Saviana
50:18il a un avenir encore ?
50:19c'est la grosse question
50:20il va falloir regarder
50:21ça de très près
50:22parce que l'Espagne
50:23c'est quand même
50:23un peu le laboratoire
50:24de la démocratie libérale
50:28en Europe
50:28et ce qui est
50:29assez intéressant
50:30c'est que
50:31effectivement l'année dernière
50:32il avait déjà eu
50:33des difficultés
50:33son gouvernement
50:35c'est quand même
50:36le fruit d'une coalition
50:37en fait on observe
50:38depuis les années 2010
50:40un éclatement
50:41du bipartisme
50:42il n'y a plus de bipartisme
50:43en Espagne
50:43comme il n'y en a plus
50:44un peu partout en Europe
50:45et ça dit beaucoup
50:48en fait de l'état
50:49de déliquescence
50:50de la monarchie parlementaire
50:52et de nos démocraties occidentales
50:54donc je ne veux pas
50:56surjouer l'importance
50:57de ce qui va arriver
50:58à Pedro Sanchez
50:59dans les prochains jours
51:00mais c'est quand même
51:00un indicateur de santé
51:02qui est important
51:03de regarder
51:03Alexandra
51:04vous gardez la parole
51:07parce que vous
51:07vous nous parlez
51:08alors
51:09de nos actes
51:10qui sont dictés
51:12par la biologie
51:13et l'environnement
51:14expliquez-nous
51:14oui
51:14alors je vais vous déprimer
51:16mais
51:16l'Express annonce
51:18que le libre arbitre
51:19n'existe pas
51:19donc je vous rassure
51:21pour l'Express
51:22c'est quand même
51:22oui
51:23c'est incongru
51:24mais on aime bien
51:25le débat
51:25la preuve
51:26donc
51:27c'est pas l'Express
51:28qui dit ça
51:28évidemment
51:29c'est Robert Sapolsky
51:30c'est Robert Sapolsky
51:31ça vous dit
51:32peut-être rien
51:33mais c'est
51:34une star absolue
51:35de la neurobiologie
51:36aux Etats-Unis
51:37un prof
51:37à Stanford
51:38qui a écrit
51:38plusieurs best-sellers
51:40là son ouvrage
51:41Déterminisme
51:42est traduit pour la première fois
51:43en français
51:44c'est son premier ouvrage
51:44et il explique
51:45que en fait
51:46nos actions
51:47la manière dont on sent les choses
51:49et dont on se conduit
51:51en général
51:51est déterminée
51:52par nos hormones
51:53par notre environnement
51:54par notre patrimoine génétique
51:56ce qui signifie
51:57que pour lui
51:58la méritocratie
51:59n'existe pas
52:00et pour lui
52:01énormément
52:02de nos actions
52:03sont conditionnées
52:04par
52:05tout notre patrimoine génétique
52:07toute notre famille
52:08toute notre histoire
52:09il cite un exemple
52:10assez amusant
52:11qui est celui
52:12d'une étude chinoise
52:13qui a été menée
52:14un chercheur
52:15a décidé de placer
52:16dans un Starbucks
52:18à Pékin
52:18deux chaises
52:19sur le passage
52:20et il a regardé
52:22qui étaient les gens
52:23qui poussaient les chaises
52:24et qui étaient les gens
52:25qui les contournaient
52:26et il s'est rendu compte
52:27que ceux qui poussaient
52:28les chaises
52:29c'était des descendants
52:30des planteurs
52:32agriculteurs
52:33de blé
52:34qui sont censés
52:35être plus individualistes
52:36que les collectivistes
52:38descendants des planteurs
52:40de riz
52:40et donc pour lui
52:41c'est le signe
52:42que l'héritage génétique
52:43le patrimoine
52:44détermine vraiment
52:45qui nous sommes
52:45malgré tous les efforts
52:46que l'on fait
52:47pour s'extraire
52:48de sa condition
52:48c'est déprimant
52:49mais c'est un neurobiologiste
52:50qui dit ça
52:51c'est terrifiant
52:51et c'est à lire
52:52dans l'Express
52:52et c'est à lire
52:53dans l'Express
52:53alors puisqu'on parle
52:54de chaises
52:55ça nous emmène
52:55à votre carte blanche
52:57Bruno Cotteres
52:58de chaises
52:59en fait de fausses
53:00chefs de Marie-Antoinette
53:01tout à fait
53:02c'est une histoire
53:02tout à fait extraordinaire
53:03hier le tribunal
53:04de Pontoise
53:05a condamné
53:06à des peines de prison
53:07avec sursis
53:07mais à de très
53:08très lourdes amendes
53:09de faussaires
53:10qui s'inscrivent clairement
53:11dans la lignée
53:13de ce qu'on appelle
53:13les faussaires
53:14de génie
53:15le meilleur expert français
53:17au fond du mobilier
53:19du 18ème siècle
53:20très connu
53:21il a écrit l'ouvrage
53:22de référence
53:22sur cette question
53:23son complice
53:25un ébéniste
53:26très célèbre
53:27du Faubourg Saint-Antoine
53:28lieu de Paris
53:29très connu
53:30pour son ébénisterie
53:31sa tradition ébénisterie
53:32et meuble
53:33et bien en fait
53:34ils avaient tout simplement
53:35arnaqué
53:35en créant de toutes pièces
53:37sept faux sièges
53:38vendus comme
53:39d'authentiques pièces royales
53:40de style Marie-Antoinette
53:42ils ont dupé
53:42absolument tout le monde
53:43les meilleures galeries de Paris
53:46le château de Versailles
53:47qui a fini par acheter
53:48avec des experts
53:50du château de Versailles
53:51ils ne peuvent pas passer
53:52à côté d'une telle occasion
53:54le frère de l'émir du Qatar
53:56qui s'est fait avoir également
53:57et ce que je trouve
53:57très intéressant
53:58c'est une sorte de système
54:00de pyramide de Ponzi
54:01de la confiance
54:02on fait confiance
54:03parce que des experts
54:04réputés
54:05ont dit que
54:07et des galeries
54:07réputées
54:08ont certifié
54:09et donc au fond
54:10même des acteurs
54:11super stratégiques
54:12on imagine que le frère
54:13de l'émir du Qatar
54:14c'est à peu près
54:15ce qu'il fait de son argent
54:16finissent par se faire avoir
54:17donc c'est une affaire
54:18tout à fait extraordinaire
54:19incroyable
54:20voilà absolument incroyable
54:21merci beaucoup Bruno Cotteres
54:23allez à la une du Sevipof
54:24Bruno
54:25la suite de nos travaux
54:26et en particulier
54:28de nos notes de recherche
54:29à la une du point
54:30cette semaine
54:31Adrien Braché
54:31l'impossible divorce
54:33entre Donald Trump
54:34et Elon Musk
54:35et aussi le roman noir
54:36de la dissolution
54:38par Mathilde Sirot
54:39merci beaucoup
54:40Alexandre Assevna
54:41à la une de l'Express
54:42Andogamy
54:43obsession du diplôme
54:44les folies du management
54:45à la française
54:46un excellent dossier
54:47qui s'interroge
54:48sur nos travers
54:49sont-ils actuels
54:50ou un héritage
54:51de l'ancien régime
54:51c'est des mots positifs
54:53une très belle illustration
54:55de l'Express
54:56merci beaucoup
54:56je rappelle votre livre
54:57les scénarios noirs
54:57de l'armée française
54:59chez Robert Laffont
55:00merci beaucoup
55:00Alexandre Assevna
55:01un grand merci
55:02Rachel Garavalcarcel
55:03journée politique
55:04de nous accompagner
55:05si souvent dans les informés
55:06on se retrouve demain Agathe
55:07à demain
55:0818h 20h à la radio
55:0918h30 c'est votre interview politique
55:11les informés qui reviennent
55:12avec Adrien Beck
55:12et Renaud Delis
55:13demain à 9h
Recommandations
52:38
|
À suivre
7:25
44:54
4:44
54:56
55:59
55:15
55:16
55:13
55:19
55:33
Écris le tout premier commentaire