Mardi 22 avril 2025, retrouvez Salomé Tibloux-Galas (Consultante Blockchain & Crypto-actifs, KPMG), Jean-Simon Chaudier (fondateur & directeur général, Firetracking), Charles Martinet (responsable des relations institutionnelles, CesIA) et Ghislain de Pierrefeu (expert IA, cabinet Wavestone) dans SMART TECH, une émission présentée par Delphine Sabattier.
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00:00Générique
00:00...
00:06Loi de simplification et data center.
00:11Ces IA qui ont du mal à citer leurs sources.
00:13Mistralea est avec un partenariat à 100 millions d'euros.
00:17Et puis ce projet de CERN européen qui divise.
00:20Tout ça, ce sera au menu de Smartech
00:22parce qu'on a un grand rendez-vous sur l'actu de l'intelligence artificielle aujourd'hui.
00:26Dans cette édition également, on parlera de l'actualité des cryptos.
00:30On va la décrypter.
00:32Mais d'abord, l'IA pour maîtriser les départs de feu.
00:34C'est tout de suite l'interview dans Smartech.
00:37...
00:38Ingénieur entrepreneur face à l'urgence climatique
00:44et la recrudescence des feux de forêt.
00:46Jean-Simon Chaudier fonde en 2022 FireTracking,
00:50une start-up qui développe des solutions de détection précoce d'incendies.
00:54Et il est connecté avec nous. Bonjour.
00:57Bonjour.
00:57Alors sur quelle technologie vous appuyez-vous ?
01:01En fait, notre technologie a aidé les forêts d'infrastructures
01:06à détecter automatiquement les feux quelques secondes après leur démarrage
01:11grâce à des réseaux de caméras qui seront installés sur des points hauts
01:15comme des antennes télécom ou des châteaux d'eau
01:17et qui vont être connectés à une intelligence artificielle
01:20qui va ensuite alerter automatiquement les pompiers.
01:22Quand vous parlez de caméras, ce sont quoi ?
01:25Des caméras thermiques ?
01:27Non, ce sont des caméras visuelles tout simples
01:29et qui fonctionnent bien mieux d'ailleurs que la thermique
01:32et qui sont bien moins chères.
01:34Ah ok.
01:35Et donc ces caméras filment par exemple une parcelle de forêt
01:40et à partir de l'analyse de ces images,
01:44il y a une analyse qui est faite en fait algorithmique, c'est ça ?
01:49Tout à fait. En fait, on va positionner les caméras sur les points hauts
01:52et elles vont détecter jusqu'à 20 km de distance des fumées
01:56grâce à une intelligence artificielle
01:58et ensuite elles vont alerter directement les pompiers
02:01pour leur permettre d'intervenir au plus tôt sur ces départs de feu.
02:06Donc vous n'avez pas besoin de capteurs par exemple ou de drones ?
02:11C'est uniquement des caméras sur des points hauts ?
02:13Ils peuvent couvrir combien d'hectares de forêt ?
02:17Eh bien par exemple, on a déployé en Indre-et-Loire
02:20où avec 12 points hauts qui vont surveiller à 360 degrés
02:23et donc jusqu'à 20 km de distance,
02:26on va surveiller la quasi-totalité du département
02:28et ça représente plus de 1000 km² de massifs forestiers.
02:32Mais alors une fois que la fumée apparaît,
02:38est-ce que ce n'est pas déjà un peu tard ?
02:39Est-ce qu'on est suffisamment dans cette démarche
02:41de précocité de la détection ?
02:43Eh bien on détecte en fait un feu en moins de 3 minutes après son démarrage
02:48et c'est là-dessus où finalement notre solution est extrêmement précieuse pour les pompiers
02:52parce que ça leur permet de gagner un temps qui est extrêmement précieux
02:55puisque chaque minute, ça se compte en dizaines, voire en centaines d'hectares
02:58qu'on peut sauver ensuite derrière.
03:00Donc en fait, notre technologie leur permet vraiment de les détecter plus rapidement
03:04et derrière d'intervenir plus tôt pour les éteindre.
03:07Alors je veux que vous étiez appuyé sur l'expertise d'Emerton Data
03:11qu'on a déjà reçu nous dans Smartech.
03:14Quelle est la complexité là pour aujourd'hui fournir une solution qui soit efficace ?
03:20Eh bien aujourd'hui, si vous voulez, sur le marché,
03:22on est la seule solution qui permet de détecter des feux de forêt
03:24avec moins de 10% de fausses alarmes.
03:27La plupart des solutions, elles vont avoir entre 50 et 95% de fausses alarmes.
03:32C'est par exemple des nuages qui vont passer assez bas,
03:34ça va être par exemple des fumées de cheminée.
03:36Et ces solutions, elles vont imposer d'avoir un superviseur dédié
03:4024 heures sur 24, 7 jours sur 7,
03:42simplement pour pouvoir chercher une aiguille dans une botte de foie
03:45et réussir à précisément identifier les bons départs de feu.
03:48Donc ça, aujourd'hui, ça ne fonctionne pas vraiment.
03:50Et en fait, c'est là où l'apport de l'intelligence artificielle
03:53est extrêmement précieux.
03:55Et l'apport d'Emerton Data et plus particulièrement
03:58leur startup studio Cocana Ventures
03:59a permis de pouvoir mobiliser des compétences expertes.
04:03On parle de trois docteurs en sciences des données et en intelligence artificielle
04:07issus des meilleures écoles et universités françaises
04:09qui travaillent sur notre projet depuis un peu plus de trois ans
04:11et qui ont permis de nous aider de bâtir cette intelligence artificielle
04:16aujourd'hui qui se distingue en termes de performance sur le marché.
04:20Et ça vient donc en complément d'autres solutions technologiques ?
04:24Parce qu'on a entendu parler de constellations de nanosatellites
04:26pour être connectées à des capteurs directement dans les forêts.
04:30Je vous ai parlé de caméras thermiques, de drones.
04:33Vous venez en complément ou c'est vraiment une technologie de remplacement ?
04:38En fait, les satellites, par exemple, le pixel, la taille du pixel,
04:43la résolution des images et le délai de résolution
04:45font qu'on va détecter des feux qui vont faire tout de suite une dizaine de mètres d'envergure
04:50et donc on n'est pas forcément sur des départs de feu pour détection.
04:55Je n'étais pas claire, je ne parlais pas de vision satellite.
04:57Je parlais de satellite simplement pour récupérer les données des capteurs
05:01qui sont, eux, dans les forêts en bas, d'ailleurs beaucoup plus bas sur les troncs.
05:07Oui, donc il y a effectivement un ensemble de solutions aujourd'hui
05:11qui permettent de faire la détection et par exemple, en complément des caméras,
05:14aujourd'hui, on va intégrer également des capteurs,
05:16en particulier dans des zones qui sont parfois masquées dans le champ de vision des caméras
05:20parce qu'elles sont, par exemple, derrière une montagne, etc.
05:22On va installer des capteurs, mais en fait, ça va plutôt être sur des zones de petite envergure
05:27parce qu'un capteur a une très faible portée de détection
05:30et impose un maillage assez conséquent.
05:33Donc en fait, c'est des solutions qui sont complémentaires aux caméras,
05:36mais aujourd'hui, la solution qui est privilégiée,
05:38sur laquelle il y a la plus de profondeur de marché,
05:41c'est l'utilisation des caméras,
05:44notamment parce qu'elle peut détecter sur de très longues distances
05:47et aussi parce qu'elle va permettre aux pompiers de réaliser ce qu'on appelle une levée de doute,
05:51c'est-à-dire lorsqu'on a une détection,
05:52on va pouvoir bénéficier de la caméra, d'un zoom optique en x40
05:56pour pouvoir directement analyser le feu à distance,
05:59le confirmer et préparer au mieux les moyens.
06:01Lorsqu'on est simplement sur des capteurs, on est un peu à l'aveugle
06:04tant qu'on n'a pas pu envoyer des équipes sur le terrain.
06:05Oui, merci beaucoup pour toutes ces explications.
06:08Merci Jean-Simon Chaudier.
06:10Je rappelle que vous êtes le fondateur et le directeur général de Fire Tracking.
06:15Assume, on continue de parler d'intelligence artificielle
06:17puisque c'est notre grand rendez-vous sur l'actu de l'IA.
06:23C'est parti pour le grand rendez-vous de l'IA,
06:25de l'intelligence artificielle dans Smartech.
06:27Aujourd'hui, autour de la table, Charles Martinet.
06:29Bonjour.
06:29Bonjour.
06:30Vous êtes responsable des politiques au Centre pour la Sécurité de l'IA, le CESIA.
06:34Vous élaborez des recommandations pour la gouvernance internationale et européenne de l'IA.
06:40Vous êtes également chercheur affilié à l'Oxford Martin AI Gouvernance Initiative
06:44et vous avez été Summer Fellow au Centre for the Governance of AI.
06:49Merci d'être avec nous.
06:51Merci.
06:51Au côté de vous, Guylain Deperfieux, bonjour.
06:53Bonjour.
06:53Guylain, partenaire chez WaveStone.
06:55Vous dirigez les activités liées à la donnée et à l'IA.
06:58Vous accompagnez les grandes entreprises, tous secteurs confondus,
07:01dans cette transformation vers l'intelligence artificielle,
07:04de la stratégie au développement d'algorithmes de machine learning.
07:07Alors, on va commencer avec cet article, moi, qui m'a passionnée,
07:11vraiment, même beaucoup interpellée.
07:13C'est ces intelligences artificielles qui ont du mal, finalement,
07:16c'est le moins qu'on puisse dire, à citer leurs sources.
07:18C'est un article qui a été publié par Columbia Journalism Review,
07:22tout début du mois de mars.
07:25Et on découvre, à travers les travaux du Toe Center for Digital Journalism,
07:29alors d'abord, on entend que près d'un Américain sur quatre déclare désormais
07:34avoir utilisé l'IA à la place des moteurs de recherche traditionnels.
07:38Et on découvre que sur huit outils que tout le monde connaît aujourd'hui
07:43d'intelligence artificielle qui savent faire de la recherche,
07:45enfin, qui sont censés savoir le faire,
07:47on parle de Perplexity Pro, de GROC 2 et 3 GROC Search,
07:52de ChatGPT Search, de Copilot, de Jiminy, de DeepSeek.
07:57Eh bien, quand on évalue leur capacité à citer des sources,
08:00c'est une catastrophe.
08:02Alors, j'irai peut-être plus en avant dans le détail, si vous voulez,
08:05mais une première réaction, déjà, de votre part m'intéresse.
08:08Oui, tout à fait.
08:09Alors, ce qui est assez intéressant,
08:11c'est que c'est une tendance qui remonte quand même à quelques années.
08:13C'est-à-dire qu'on constate depuis plusieurs années maintenant
08:16que les systèmes d'IA ont tendance à ce qu'on appelle halluciner,
08:19c'est-à-dire qu'ils génèrent des fausses informations.
08:22Dans ce cas-là, dans cette étude, on voit par exemple GROC,
08:24qui vient de XAI, l'entreprise d'Elon Musk,
08:27qui, dans ses réponses,
08:30fournit des fausses informations 94% du temps.
08:34Ce qui est quand même absolument énorme pour un système...
08:37Des fausses sources, en fait.
08:38Ou des fausses sources.
08:38Parce que je voulais rappeler quand même la méthodologie.
08:41Donc, en fait, les chercheurs ont fourni à chaque IA
08:44des extraits d'articles de médias
08:47qui, quand on les met dans un moteur de recherche traditionnel,
08:50en l'occurrence celui de Google,
08:52dans les trois premiers résultats,
08:53on obtient les articles avec leur source directe,
08:56les articles d'origine.
08:57Et donc, ils ont demandé aux IA d'identifier,
08:59à partir de ces extraits,
09:00le titre, de fournir la date de publication
09:04et l'URL avec le nom de l'éditeur.
09:07Donc, de retrouver la véritable source.
09:09Et vous nous rappelez, donc, que dans GROC,
09:11dans 96% des cas, c'est un échec.
09:1394% des cas, pour GROC, en tout cas,
09:16c'est un échec.
09:17Donc, ça montre quand même, encore une fois,
09:18cette tendance à halluciner.
09:20Et ce qui est assez inquiétant,
09:21c'est que, pour le coup, en France,
09:24c'est la majorité des 18-25 ans
09:26qui disent maintenant accéder à l'information
09:28ou avoir utilisé au moins des systèmes d'IA
09:31pour accéder à l'information.
09:33Ce qui est inquiétant quand on constate, du coup,
09:34cette tendance à halluciner.
09:37Ça montre aussi autre chose.
09:39Ça montre la limite des systèmes d'IA.
09:41Ça ne concerne pas que l'hallucination.
09:42Ça concerne tout un tas d'autres questions de sécurité.
09:45Après, il faut aussi prendre un petit peu de recul.
09:47C'est-à-dire que la vitesse des progrès en IA
09:50va si rapidement que des limites qui étaient présentes
09:53il y a un an peuvent ne pas l'être dans un an.
09:54On a vu, par exemple, l'exemple des systèmes d'IA
09:58de génération d'images
09:59qui montraient au début des personnes
10:02avec des mains à six doigts, par exemple.
10:04Et ça a été un problème pendant très longtemps.
10:06Et maintenant, on voit que ce problème est totalement résolu.
10:09Pareil, sur les systèmes de génération d'images,
10:12c'était impossible, jusqu'à il y a quelques mois,
10:14de générer une image avec des mots de manière fiable,
10:17de mettre des phrases entières.
10:19Maintenant, c'est résolu aussi.
10:20Donc, il faut aussi anticiper et comprendre
10:23que ce sont des limites qui sont pour l'instant structurelles
10:25mais qui pourraient être résolues bientôt.
10:28Oui, c'est une photographie, en fait.
10:29Alors que tout ça est tout le temps en mouvement.
10:31C'est vrai, c'est important de le rappeler.
10:33Guylain ?
10:34En fait, il faut revenir à la base.
10:36C'est-à-dire que là, on parle d'IA générative.
10:38Le propre de l'IA générative et pas de chercher,
10:40c'est de générer.
10:41C'est vrai.
10:42C'est comme si on essayait d'utiliser la zone du cerveau
10:45propre langage pour faire des calculs.
10:47Donc, le problème, c'est ça.
10:48C'est qu'on essaie de prétendre qu'on a des IA générales
10:50qui sont capables de résoudre tous les problèmes
10:51que le cerveau humain sait résoudre.
10:52C'est faux.
10:53Les IA génératives, elles sont très fortes pour parler.
10:55Parfois trop, parfois mal, etc.
10:57Elles sont très mauvaises pour chercher de l'information précisément, en fait.
11:02Et du coup, toute la question,
11:03et aujourd'hui, ça n'a pas été fait,
11:04c'est comment on fait pour combiner des IA,
11:07on va dire, traditionnelles,
11:08celles qu'utilise Google pour son moteur de recherche,
11:11pour mettre en haut de la passe.
11:12Donc, il y a une partie qui est liée à la pub
11:14et à combien on paye pour...
11:15Voilà, mais il y a une partie aussi qui est liée
11:17à la précision du contenu par rapport à la recherche.
11:20Et du coup, il y a une idée qui était celle de Google à la base,
11:24de dire, dès que vous tapez un prompt
11:26et que vous posez une question à Gemini,
11:28et en l'occurrence, on pourrait l'imaginer sur d'autres,
11:31d'abord, on va activer les IA traditionnelles.
11:33Et si on n'a pas de résultats suffisamment satisfaits,
11:35ou si on veut d'autres choses,
11:36c'est-à-dire faire une synthèse du document,
11:38alors on va chercher l'IA générative,
11:39qui est très forte pour ça.
11:40Et là, aujourd'hui, on essaie d'utiliser la même zone du cerveau
11:43pour tous les usages possibles.
11:45Et ça ne fonctionne pas.
11:46Alors, je suis d'accord, ça va progresser,
11:48on va trouver des façons de le faire.
11:49Et d'ailleurs, ils vont intégrer cette logique un peu multi-agents
11:51dans leurs outils pour, j'allais dire, débrayer
11:54et aller chercher des IA un peu plus performantes,
11:56voire pas des IA du tout, de temps en temps,
11:58pour certaines parties ou certaines tâches
12:00qui sont des décompositions de la tâche globale
12:03qu'on lui demande de réaliser.
12:04Alors, c'est une mauvaise nouvelle pour les utilisateurs
12:09parce que, du coup, on s'aperçoit quand même
12:11qu'il faut faire très, très attention
12:14avec les résultats qui sont proposés par ces IA génératives.
12:17Mais c'est une mauvaise nouvelle.
12:18Alors là, pour le coup, une très mauvaise nouvelle
12:19pour les éditeurs de presse, pour les médias,
12:23puisque si on n'est plus capable de renvoyer
12:26vers la source d'origine,
12:27c'est des revenus importants, en fait, qui disparaissent.
12:31En revanche, c'est une bonne nouvelle
12:32pour les moteurs de recherche ?
12:34Oui.
12:35Parce que ça veut dire, finalement,
12:36on n'est pas encore dans cette phase
12:38de remplacement par les IA génératives.
12:40En fait, si les gens ne sont pas suffisamment feignants
12:42pour ne pas se contenter de mauvais résultats,
12:44oui, c'est une bonne nouvelle.
12:45Non, et aujourd'hui, c'est pour moi
12:47le point le plus préoccupant.
12:48C'est qu'effectivement, les jeunes,
12:49et pas qu'aux Etats-Unis, y compris en France,
12:51utilisent beaucoup ces outils
12:52comme la vérité absolue
12:54et comme une façon facile de ne pas avoir à raisonner.
12:57Or, ces outils sont des outils informatiques
12:59assez complexes
12:59et il faut savoir leur parler.
13:00Il faut savoir les prompter,
13:02les prompter dans l'ordre,
13:03avec une chaîne de pensée,
13:04si vous voulez qu'ils soient précis
13:05dans les réponses qu'ils vont vous faire.
13:07Et en fait, même cette étape,
13:08souvent, on l'oublie un peu.
13:09Et dans le cas et l'étude qui a été faite,
13:11c'est un peu ça.
13:11Je demande une question très générique,
13:13mais je ne guide pas le moteur,
13:15enfin, l'intelligence artificielle,
13:16pour qu'elle me donne les bonnes réponses.
13:18Et du coup, il y a un vrai sujet de formation
13:19et d'habitude des utilisateurs
13:21pour savoir, finalement,
13:23apprendre à parler un peu le langage informatique,
13:25à décortiquer son raisonnement
13:29et à le faire travailler par étapes.
13:30Et là, on aura des résultats
13:31qui seront un peu plus probants.
13:32Moi, j'avais même proposé,
13:35enfin, comme ça,
13:36à personne en particulier,
13:37mais de manière générale,
13:39qu'en fait,
13:39qu'il y ait un message
13:41qui alerte pour dire
13:42je ne suis pas un moteur de recherche,
13:45je ne fais que générer
13:46des réponses
13:48à partir de choses que je collecte.
13:49Parce que ce qui est perturbant,
13:51quand même,
13:51mais ça permet de comprendre
13:53le mode de fonctionnement
13:54de ces IA génératives,
13:55Charles, j'imagine,
13:55c'est ce que vous allez me répondre.
13:57Mais ce qui est perturbant,
13:58c'est qu'il n'alerte pas forcément
14:00sur le fait
14:01qu'il n'a pas réussi
14:02à trouver la source.
14:03Il est capable d'en inventer,
14:04d'inventer même des URL.
14:06Tout à fait, tout à fait.
14:07Et c'est encore un problème aujourd'hui.
14:10Il y a aussi une question.
14:11Donc, certaines IA,
14:12comme ChatGPT, par exemple,
14:13mettent un petit message
14:14comme quoi il faut vérifier
14:16la véracité des informations données.
14:17Mais les entreprises,
14:19d'IA de manière générale,
14:20ne font pas d'efforts particuliers
14:21de communication
14:23pour faire comprendre aux gens
14:24que ce ne sont pas des...
14:27Ce ne sont pas une source de vérité.
14:29Donc, il y a un effort à faire
14:29de ce point de vue-là.
14:30Il y a aussi un effort à faire
14:32pour les entreprises de l'IA.
14:32Il y a un effort
14:33qu'il faudrait contraindre
14:34par des règles internationales
14:37puisque vous travaillez
14:38sur ces sujets-là.
14:38Exactement.
14:39Il y a actuellement déjà
14:41des règles qui sont en train
14:42d'être mises en place
14:43au niveau européen.
14:45Avec l'IA Acte
14:46qui a été passé l'année dernière
14:47et maintenant un code de bonne pratique
14:49qui s'applique particulièrement
14:50aux fournisseurs
14:51des plus grands modèles.
14:52Et notamment,
14:53une des règles
14:53qui est contenue
14:54dans ce code de bonne pratique,
14:56c'est l'obligation
14:56d'évaluer ces modèles.
14:58C'est-à-dire de regarder,
14:59de les tester,
15:00de regarder leur performance,
15:01de regarder leur sécurité.
15:03Et cette obligation d'évaluation,
15:06elle est importante
15:06parce qu'aujourd'hui,
15:07il y a une pression
15:08au déploiement qui est très forte.
15:09C'est-à-dire qu'on est
15:10dans une dynamique de course
15:11où chaque entreprise
15:12va essayer de sortir
15:13un modèle avant les autres.
15:15Ce qui fait que le temps passé
15:17a testé les modèles
15:18et réduit.
15:21Les entreprises sont incitées
15:23à ne pas passer trop de temps
15:25à tester ces modèles.
15:25Il y a moins de principes
15:26de précaution.
15:28Alors, je voulais vous faire réagir
15:29aussi sur cette actualité
15:30très franco-française.
15:32C'est Mistral AI
15:32qui a signé un partenariat
15:34sur cinq ans
15:35avec CMA, CGM.
15:38Donc, une vingtaine de salariés
15:39vont aller travailler
15:40de la start-up Mistral AI,
15:42qui vont aller travailler
15:43vraiment au sein du groupe,
15:45dans les locaux
15:45pour déployer des solutions
15:47sur mesure.
15:48Comment vous voyez ce deal,
15:50vous, du point de vue
15:51du consultant ?
15:53Il se passe quelque chose
15:54d'important aujourd'hui
15:55en France ?
15:56Oui, en fait,
15:56c'est une excellente nouvelle
15:57pour moi,
15:58parce que, j'allais dire,
15:59pour la première fois
15:59depuis bien longtemps,
16:01on a un partenariat
16:01entre une société européenne,
16:03en l'occurrence française,
16:04et une grande société française,
16:06sur la base de l'envie
16:07et de la désirabilité
16:09du produit
16:09et de ce qu'a construit Mistral.
16:11Et ça, c'est génial.
16:12C'est-à-dire qu'ils ont réussi
16:13à construire quelque chose
16:14qui donne envie.
16:15Et on n'est pas dans une logique
16:16où on impose par la norme
16:17ou on impose par plein d'autres moyens
16:20la souveraineté ou la peur.
16:22On est dans une entreprise
16:23qui a envie.
16:24Alors, ça ne veut pas dire
16:25qu'ils ne font que ça,
16:25c'est MACGM.
16:26Ils font plein d'autres choses
16:27avec Google.
16:27Ils l'avaient annoncé un peu plus tôt
16:28sur des sujets plus,
16:30on va dire,
16:30moins souverains
16:31ou moins dangereux.
16:32Et ils travaillent déjà beaucoup
16:33avec les clouders américains
16:34et ils vont continuer
16:35et c'est très bien.
16:36Donc, ils avancent,
16:37ils vont vite,
16:37ils vont fort.
16:38Mais là, ils se disent,
16:39j'ai une pépite,
16:40ce serait vraiment dommage
16:41de ne pas l'utiliser
16:41et donc,
16:42on va construire quelque chose ensemble.
16:44Et ce n'est pas les seuls.
16:45Il y a pas mal d'autres entreprises
16:47et administrations françaises
16:49qui ont entamé
16:49ou qui avaient entamé
16:50des discussions avec eux.
16:52Et donc, je trouve
16:52qu'on est sur un mouv'
16:53qui est super intéressant
16:54où vraiment,
16:55on va commencer
16:56à construire quelque chose
16:57encore une fois
16:58sur la base de l'envie
16:58et pas sur la base
16:59de l'obligation.
17:00La désirabilité
17:01de nos entreprises françaises.
17:03Effectivement,
17:04dans la tech,
17:04c'est important.
17:05Un mot là-dessus.
17:06En fait,
17:07la relation client
17:09et puis le fact-checking.
17:10C'est ça, exactement.
17:11Donc, il y a deux versants principaux.
17:12Il y a pour les aspects
17:13services clients,
17:14gestion de la documentation logistique
17:16et un aspect fact-checking.
17:19Ce qui est intéressant aussi,
17:20c'est que ça montre
17:21l'utilité d'intégrer
17:22l'IA concrètement
17:23dans des cas d'usage
17:24qui sont précis,
17:25qui répondent
17:25à des besoins métiers concrets.
17:27C'est-à-dire qu'il ne suffit pas
17:28de créer des grands modèles
17:29de langage.
17:30Il faut aussi les adapter
17:31et les intégrer
17:31dans les process
17:32des entreprises de tous les jours.
17:34Alors, autre actualité,
17:35c'est cette loi de simplification
17:37qui est en ce moment
17:38étudiée en examen
17:40à l'Assemblée nationale
17:41et qui contient
17:43un article 15,
17:44pour être précise,
17:46qui va autoriser
17:47le gouvernement
17:48à octroyer
17:49au projet de construction
17:50de très gros data centers.
17:52On parle de surface
17:52entre 30 et 50 hectares.
17:55Eh bien,
17:56une facilité.
17:57En fait,
17:58ils seront sous un label
17:59de projet d'intérêt national.
18:01Il y a des mouvements
18:01de résistance,
18:02j'ai vu,
18:03qui s'organisent.
18:03On a le collectif
18:05Le Nuage sous nos pieds,
18:06la quadrature du Net,
18:07IATUS,
18:08qui appelle à la suppression
18:09de cet article 15.
18:11Quel est votre sentiment
18:12là-dessus ?
18:13Il faut arrêter
18:13la course au gigantisme
18:15ou au contraire,
18:15la France,
18:16là,
18:16elle a du retard
18:17donc il faut qu'elle y aille
18:17plus vite ?
18:19Alors,
18:19c'est une bonne question.
18:20Il y a effectivement
18:21un enjeu quand même
18:23de souveraineté,
18:23c'est-à-dire qu'il y a
18:24un besoin en France
18:26d'avoir des data centers
18:27qui sont compétitifs
18:28et qui sont efficaces
18:29en maintenant quand même
18:31des normes environnementales
18:33d'efficacité
18:35et de sobriété.
18:36Après,
18:37ce qui est aussi important,
18:38ce n'est pas tant
18:39où sont les centres,
18:41les data centers,
18:42c'est aussi notre capacité
18:43et la capacité
18:44des entreprises françaises
18:44à y accéder
18:45et aussi ce qu'on fait
18:47avec cette puissance
18:48de calcul.
18:49C'est-à-dire que
18:49si on utilise
18:50cette puissance de calcul
18:52pour des applications
18:53qui n'ont pas d'avantages
18:54soit économiques
18:55soit sociétaux,
18:57c'est quand même dommage.
18:57S'il y a aussi une question
18:59en fait de conditionnalité
19:01qui n'est pas présente
19:01pour le coup
19:02dans le projet
19:02de loi de simplification
19:03parce que l'idée
19:04c'est justement
19:04d'enlever les normes,
19:07il y a une question
19:08de faire en sorte
19:08que la puissance de calcul
19:09soit utilisée
19:10à des fins bénéfiques
19:11pour la société.
19:13Moi,
19:14je l'ai déjà dit
19:15sur cette antenne,
19:15je ne suis pas un fan
19:16de la course au gigantisme
19:17sur ce sujet
19:18des data centers.
19:19Il y a des choses à faire,
19:20on a pris du retard,
19:21il faut en construire,
19:21donc je trouve ça bien
19:22d'aller vite
19:23et pas de prendre trois ans
19:23si on veut en construire.
19:25Donc je pense
19:25qu'il faut accélérer,
19:26je pense qu'il faut le faire
19:27et aujourd'hui,
19:29on a ce qu'il faut
19:30ou on aura ce qu'il faut
19:31pour le besoin
19:33des entreprises.
19:34On n'a pas besoin
19:35de giga data centers
19:36pour la plupart
19:37des cas d'usage.
19:37On parlait de CMAC,
19:39GM et Mistral,
19:39ils sont capables
19:40de traiter la plupart
19:41des cas d'usage
19:41et il y a des énormes
19:42volumes de données
19:42sans forcément avoir
19:43des giga data centers.
19:45Le problème qu'on a aujourd'hui,
19:46c'est l'usage grand public
19:47et finalement,
19:48ça pose des questions aussi.
19:50C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
19:51pourquoi Microsoft,
19:52pourquoi Google,
19:54pourquoi Amazon
19:54ont besoin
19:55de faire grossir
19:56leur data center
19:57à ce point-là,
19:57c'est par les usages
19:58grand public
19:59de l'IA génératif
19:59qui sont énormes.
20:01Vous avez tous vu
20:01les petites figurines
20:02personnelles sur LinkedIn,
20:03etc.
20:04Les usages dont on peut
20:05douter de la valeur ajoutée
20:06pour la société
20:07mais néanmoins
20:08qui sont très très très utilisés
20:09et ça,
20:10ça génère des besoins
20:11énormes en data center.
20:13Et du coup,
20:14si c'est pour faire ça,
20:14effectivement,
20:15je pense que ce n'est pas
20:16la bonne voie
20:17et pour autant,
20:18on peut se poser la question
20:19parce que si on ne le fait pas,
20:20les gens le veulent.
20:21Et est-ce qu'on préfère
20:22finalement qu'ils utilisent
20:23ChatGPT ou Grock
20:24pour poser des questions,
20:26etc.
20:27et potentiellement d'ailleurs
20:28se faire manipuler un peu
20:29ou est-ce qu'on préfère
20:30qu'ils utilisent le chat
20:31sur des gros data centers
20:32français ?
20:33Et donc,
20:34la question,
20:34elle est beaucoup plus compliquée
20:35que ça
20:36et elle est beaucoup liée
20:36aux usages.
20:37Et en favorisant
20:38les très gros data centers,
20:39est-ce qu'on ne favorise pas
20:40de fait aussi
20:41les hyperscalers ?
20:44C'est l'autre question.
20:45C'est l'autre question.
20:46Pour moi,
20:47ce serait super.
20:48En tout cas,
20:48il ne faut surtout pas
20:48qu'on bloque les acteurs français
20:50du cloud
20:52qui sont en difficulté
20:53depuis des années,
20:54qui essaient de percer.
20:55Je pense qu'ils ont une opportunité
20:56un peu unique
20:57avec les questions de souveraineté
20:58de vraiment percer.
20:59Il ne faut surtout pas les bloquer.
21:00Il faut qu'on les aide
21:01à aller vite
21:01et peut-être pas
21:02qu'on aide de trop
21:03les Américains
21:04quand on voit aujourd'hui
21:05les tensions
21:06qu'il peut y avoir
21:06sur un certain nombre de sujets.
21:07Au-delà même
21:08de la préoccupation environnementale,
21:10il y a quand même
21:10plusieurs points d'alerte
21:11je pense pour les députés
21:13qui nous écoutent,
21:13on espère.
21:15Autre information, Charles,
21:16que vous aviez relevé,
21:18c'était cette division en Europe
21:20autour de ce projet de CERN
21:22d'organisation européenne
21:24autour de la recherche
21:26sur l'intelligence artificielle.
21:28Tout à fait.
21:28En fait,
21:28c'est un débat
21:29qui revient assez souvent
21:30depuis quelques années maintenant
21:31avec l'idée
21:31que l'Europe a des forces
21:33et les pays européens
21:34doivent collaborer ensemble
21:35pour essayer
21:36de rattraper leur retard
21:37face aux alternatives.
21:40Donc,
21:40c'est un débat qui revient.
21:41On commence à avoir
21:42des embryons de CERN
21:43pour l'IA,
21:43des initiatives.
21:45Il y a la Commission européenne
21:45qui a annoncé l'initiative
21:46des usines pour l'IA,
21:48Air Factories.
21:49Il y a aussi des projets
21:50d'investissement massifs
21:51qui ont été annoncés
21:52lors du sommet
21:53pour l'action sur l'IA
21:54et récemment aussi.
21:56Donc,
21:56il y a cette question
21:57de développer
21:59une alternative européenne.
22:01Et pourquoi ça divise ?
22:02Qu'est-ce qui divise ?
22:03Alors,
22:03il y a plusieurs aspects
22:04qui divisent.
22:04Pour certains,
22:05ce n'est pas le rôle
22:06de la puissance publique
22:07de favoriser le développement
22:08d'une IA.
22:09C'est vrai qu'il n'y a pas
22:09forcément une défaillance
22:10de marché en ce moment
22:12sur le développement de l'IA.
22:14Par contre,
22:14l'aspect sur lequel
22:15il y a une défaillance
22:15de marché,
22:16c'est justement
22:16la question de la sécurité
22:18et le développement
22:19d'une IA sûre.
22:20Et c'est là que,
22:21pour certains,
22:22il y a un rôle
22:23pour l'Europe
22:23de développer
22:24une infrastructure de calcul
22:25qui peut être utilisée
22:26par des chercheurs,
22:27par des PME,
22:28par aussi des grandes entreprises.
22:30Pourquoi pas ?
22:31Si elles le font
22:32d'une manière sécurisée
22:34et sûre et bénéfique.
22:36Merci beaucoup
22:36à tous les deux
22:37pour vos éclairages.
22:38Je rappelle qu'on était
22:39en compagnie de Guylain,
22:40de Pierre Feu,
22:41expert en IA
22:42au sein du cabinet
22:42Wavestone et de Charles Martinet,
22:44responsable des relations
22:45institutionnelles
22:46au CESIA.
22:47Merci encore.
22:48Merci.
22:48On termine cette édition
22:56avec Salomé Tiblougalas.
22:58Bonjour.
22:59Bonjour.
22:59Vous êtes consultante
23:00blockchain cryptoactif
23:01chez KPMG
23:02et on va revenir
23:03sur les résultats
23:04de l'étude de l'ADAN,
23:06dernière étude en date
23:07sur le Web3
23:07et les cryptos
23:08en France et en Europe.
23:09Complètement.
23:10Donc l'ADAN,
23:10pour rappel,
23:11c'est l'association
23:12qui représente
23:12les professionnels
23:13du Web3
23:14en France et en Europe
23:15et ils ont publié
23:17leur nouvelle étude
23:18sur l'adoption crypto
23:19en Europe
23:20en 2025.
23:21Ok.
23:22Donc qu'est-ce qu'on a
23:22comme chiffre
23:22déjà en France ?
23:24En France,
23:25peut-être le chiffre
23:26un peu marquant
23:27de cette étude,
23:27c'est qu'on a une adoption
23:28qui stagne,
23:29voire qui recule
23:30puisqu'on est à 10%.
23:31On était à 12%
23:32l'année dernière.
23:33Par contre,
23:33on a une vraie volonté
23:34d'acquérir
23:35puisque chez les intentionnistes,
23:36on est passé de 22%
23:38à 34%.
23:39Donc on voit
23:40qu'aujourd'hui,
23:41il y a de plus en plus
23:42de gens quand même
23:42qui ont envie
23:42de se positionner
23:43sur ce type d'actifs.
23:45D'accord.
23:45Donc on ne s'inquiète pas
23:46de la petite baisse
23:47d'adoption.
23:48Pour moi,
23:49on ne s'inquiète pas
23:50trop de la petite baisse
23:51surtout qu'aussi
23:52si on regarde
23:52le profil des investisseurs,
23:53on voit qu'on a
23:54une surreprésentation
23:55des hommes
23:55donc toujours
23:56autour de 70%
23:57et on a 42%
23:59qui ont moins de 35 ans,
24:00c'était 57%
24:01l'année dernière.
24:02Donc on voit
24:02qu'on a une population
24:03qui vieillit légèrement
24:04mais qui montre aussi
24:05que de plus en plus
24:07le profil d'investisseurs
24:08en crypto
24:08est le même
24:09que celui en action
24:11et on a une population
24:12qui est plus néophyte,
24:13qui est peut-être
24:13un peu moins jeune,
24:14qui s'intéresse aussi
24:15et qui vient acheter
24:16des cryptos.
24:16Plus de maturité.
24:18Et au niveau européen ?
24:19Au niveau européen,
24:21c'est des niveaux
24:21qui sont toujours
24:21plus élevés
24:22et qui sont même en hausse
24:23puisqu'au UK,
24:24on a 19%,
24:25c'était 16 l'année dernière.
24:27On a 17% en Belgique
24:28et aux Pays-Bas.
24:29On a 15% en Italie,
24:31c'était 11 en 2024.
24:3213% en Allemagne
24:33et donc on l'a dit,
24:3410% en France,
24:35on est en bas de l'échelle.
24:37D'accord.
24:38Alors sur le levier,
24:40j'ai envie de dire
24:41que ça représente
24:42aujourd'hui
24:42pour les banques,
24:43les établissements financiers.
24:45Eh bien,
24:46en effet,
24:47un autre chiffre
24:47assez marquant
24:48sur cette étude,
24:49c'est le fait
24:49qu'on voit
24:50qu'il y a un vrai
24:50intérêt stratégique
24:51pour les banques
24:52de se positionner
24:53puisque du côté
24:54des acquéreurs français
24:55en tout cas,
24:56un quart d'entre eux
24:57privilégierait
24:58de passer par une banque
24:59pour l'achat,
25:00vente,
25:00conservation
25:01si elle proposait
25:02ces services-là.
25:03On a 65%
25:05qui seraient prêts
25:06à changer de banque
25:07et on en a
25:08deux tiers
25:09des acquéreurs
25:09et des intentionnistes
25:10qui seraient intéressés
25:11par une offre bancaire,
25:12notamment sur des ETF
25:13ou une exposition
25:15en direct.
25:15Ça,
25:16c'est un message
25:16quand même important
25:17à écouter
25:17du côté des établissements
25:19bancaires.
25:21Je ne sais pas
25:22s'ils l'ont entendu.
25:23On va passer
25:23à cette autre actualité,
25:25c'est Boursobank
25:27qui propose justement
25:28des ETP crypto
25:29dont Bitcoin
25:30et Ethereum
25:31depuis
25:32assez récemment.
25:34Exactement.
25:35Ce qui montre
25:35d'ailleurs
25:35que peut-être
25:36les banques
25:36ont commencé
25:37à entendre
25:37le message
25:38et le fait
25:38qu'il y avait
25:39une vraie demande.
25:40Donc,
25:40ils proposent
25:40cinq produits
25:41de CoinShare
25:42qui est leader européen
25:43aujourd'hui
25:44sur ce type d'actifs
25:44et un de BlackRock.
25:47BlackRock
25:47a annoncé
25:48plus ou moins
25:48au même moment
25:49que pour la première fois
25:50ils arrivaient en France
25:51avec un ETP Bitcoin.
25:54Les ETP
25:54c'est à peu près
25:55la même chose
25:55que les ETF
25:56aux Etats-Unis.
25:57C'est plutôt
25:57une question
25:58de dénomination
25:58en fonction
25:59des régions du monde.
26:01BlackRock
26:02pour rappel
26:02c'est un peu
26:03le géant américain
26:04qui avait lancé
26:04la mode des ETF
26:05crypto aux Etats-Unis
26:07début 2024.
26:09Donc voilà,
26:09ça envoie en vrai signal
26:10le fait qu'il vienne
26:11se positionner en Europe.
26:13Et pour vous
26:13c'est une étape importante ?
26:15C'est un vrai signal stratégique ?
26:18Pour nous
26:18c'est une étape
26:19vraiment symbolique
26:20et aussi stratégique
26:22parce qu'on l'a dit
26:23à la fois
26:23le fait qu'il y a
26:24un géant américain
26:25qui vienne se positionner
26:27en Europe
26:27là où peut-être
26:28les gros gestionnaires
26:28d'actifs aujourd'hui
26:29comme Amundi
26:30comme Nîmes
26:31ne le font pas encore
26:31et de l'autre côté
26:33le fait qu'une banque
26:34de détail
26:34comme Boursorama
26:35qui a 7,8 millions
26:36de clients
26:37il me semble
26:38propose une exposition
26:39indirecte en crypto
26:40à ses clients
26:41c'est la première fois
26:42je crois qu'une banque
26:43de détail le fait
26:44via leur compte-titre
26:45ordinaire
26:45et en plus
26:46avec les chiffres
26:47de la DAN
26:47qu'on a cité
26:48juste avant
26:49ça souligne
26:49qu'il y a un vrai
26:50intérêt stratégique
26:51encore une fois
26:51il y a une vraie demande
26:53et du coup
26:53ça pose réellement
26:54la question
26:54de comment vont réagir
26:56les acteurs européens.
26:58Et sur
26:58là les mois passés
27:00il y a d'autres initiatives
27:01du côté des établissements
27:02bancaires
27:03qui ont été prises
27:04Exactement
27:05on voit
27:06ces derniers mois
27:07qu'il y a plutôt
27:08des bons signaux
27:08parce qu'il y a
27:09une multiplication
27:09des annonces
27:11des différentes
27:12institutions financières
27:13on a SG Forge
27:15qui est positionné
27:16pour le coup
27:16depuis assez longtemps
27:17Donc ça c'est
27:17Société Générale ?
27:18Société Générale
27:19pardon
27:19on a Crédit Mutuel
27:20qui est un fonds
27:21où ils investissent déjà
27:22dans des projets crypto
27:23on a BPI
27:24qui a fait des annonces
27:25aussi avec un fonds crypto
27:26et surtout on a Exarch
27:28qui est la filiale de BPCE
27:29qui a été annoncée
27:30fin d'année dernière
27:31qui est capitalisée
27:32à 45 millions
27:33donc on voit
27:34qu'il y a une vraie demande
27:35de la part
27:36pour le coup des gens
27:37qui dirigent la BPCE
27:38de se positionner
27:40sur le sujet
27:41et ce sera à suivre
27:42dans les prochains mois
27:43mais a priori
27:43il va y avoir
27:44des grosses annonces
27:44là-dessus
27:45donc on voit en tout cas
27:46que peut-être
27:47que les réticences culturelles
27:48qu'il y avait
27:48de la part des banques
27:49notamment sur le financement
27:51du terrorisme
27:51sur la lutte
27:52contre le blanchiment
27:52d'argent
27:53ont été plus ou moins levées
27:55et qu'aujourd'hui
27:56elles ont compris
27:57qu'il y avait un intérêt
27:58et que c'est surtout
27:59une question de timing
28:00en fonction des produits
28:01qu'elles vont proposer
28:02quand est-ce que ça va arriver
28:03bon bah quand est-ce que ça va arriver
28:05on va suivre ça
28:05notamment ensemble
28:06merci beaucoup
28:07Salomé Tiblougalas
28:09je rappelle que vous êtes
28:09consultante blockchain
28:11et cryptoactif
28:12chez KPMG
28:12et puis merci à tous
28:14de nous suivre
28:14sur la chaîne
28:15Bsmart4Chain
28:15c'était Smartech
28:16on se retrouve très vite
28:17vous pouvez aussi
28:18nous suivre en podcast
28:19à très bientôt
28:20Sous-titrage Société Radio-Canada