Avec Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles
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NewsTranscription
00:00Sud Radio, l'invité politique, Jean-Jacques Bourdin.
00:07Merci d'être avec nous, Catherine Vautrin est notre invitée, ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles.
00:14Catherine Vautrin, bonjour.
00:15Bonjour Jean-Jacques Bourdin.
00:16Merci d'être avec nous.
00:17Alors, le pape François, un homme de paix, profondément engagé en faveur des plus démunis, du dialogue entre les peuples, c'est ce que vous avez tweeté.
00:25Vous avez de bonnes lectures, montrez-le d'hier.
00:26C'est ce que vous avez tweeté hier. Si, je vous dis, il était là où on ne l'attendait pas. Vous êtes ministre des Solidarités. C'était l'homme des Solidarités, le pape François.
00:40Tout à fait, c'était quelqu'un qui, dès lors qu'il a été choisi par le conclave, il y a une douzaine d'années, il a immédiatement dit que son pontificat serait placé sur l'attention aux plus démunis.
00:53On a pu vérifier que c'est effectivement ce qui s'est passé. Le dialogue entre les peuples également, c'était un élément important. C'était le premier pape venant d'Amérique du Sud, ce qui changeait après une longue tradition de pape européen.
01:07Et je crois qu'on a pu voir qu'effectivement, il avait l'art de s'exprimer sur des sujets sur lesquels on ne l'attendait pas forcément.
01:14Bien. Mais sur certains sujets, il avait des positions très fermes. Le pape François était à Marseille en septembre 2023.
01:22Que disait-il à propos de l'euthanasie ? Je le cite. On ne joue pas avec la vie, ni au début, ni à la fin. Il refusait, comme dans d'autres religions, que la mort soit provoquée.
01:38Il ne s'agit pas d'une affaire de foi, disait-il. Il défendait les soins palliatifs, s'opposant à ce qu'il appelait l'euthanasie humaniste.
01:47Je vois ce sur quoi vous voulez venir, à savoir le texte sur la fin de vie. Je crois qu'il faut qu'on se dise deux choses.
01:54D'abord, la France, dans un premier temps, a travaillé sur le sujet qui est celui des soins palliatifs.
02:00Vous savez que nous aurons à examiner ces textes à partir du 12 mai à l'Assemblée nationale.
02:05Et il y a maintenant une semaine, la Commission des affaires sociales de l'Assemblée a voté le texte, la première partie, le texte sur les soins palliatifs.
02:14Je rappelle que j'avais pris un engagement l'année dernière, qui était de mettre 100 millions supplémentaires chaque année.
02:18Je l'ai tenu, 100 millions de plus en 2025.
02:21Et notre objectif, c'est que nous ayons dans chaque département des unités de soins palliatifs.
02:26Quand aurons-nous dans chaque département une unité de soins palliatifs ?
02:30Dans l'ensemble, je pense, début 26. Pourquoi ? Parce que très concrètement, ça n'est pas qu'une question de service, c'est une question de formation de femmes et d'hommes
02:39pour occuper évidemment ces fonctions de soins palliatifs.
02:44Donc cette année, par exemple, j'étais dans l'Orne, il y a un mois, où j'ai ouvert à Flair un nouveau service, parce que nous avons les équipes.
02:49Donc c'est un sujet de formation et c'est sur ce point que nous travaillons.
02:53Maintenant, deuxième élément, évoqué le texte, vous ne souhaitiez qu'un texte, on le sait, le Premier ministre a choisi, vous vous pliez à ce choix.
03:02J'ai porté l'année dernière, au nom du gouvernement, un texte de loi, minimum de constance dans ce que je fais, et je continue.
03:09Le Premier ministre, qui, avec le Président de la République, m'a nommé et me dit, je souhaite deux textes, je m'exécute.
03:15À partir de là, nous avons donc un deuxième texte.
03:17Ce deuxième texte est un texte qui a des conditions extrêmement précises.
03:22C'est une proposition de loi et non plus un projet de loi.
03:25En d'autres termes, c'est une initiative parlementaire.
03:27Ça ne vient plus du gouvernement, mais c'est la reprise des travaux de l'année dernière.
03:31Moi, ce que je voudrais dire, c'est que nous avons aujourd'hui, dans notre pays, comme d'ailleurs dans d'autres,
03:37des situations dans lesquelles, effectivement, les textes existants ne permettent pas de répondre à l'attente de nos concitoyens.
03:46Vous avez certaines pathologies.
03:48Je pense notamment à des pathologies comme SLA, qui sont des pathologies, maladies de Charcot, pour avoir un terme plus clair pour nos auditeurs.
03:57Ce sont des maladies dans lesquelles, aujourd'hui, nous n'avons pas de traitement,
04:02et les patients connaissent les conditions de leur fin de vie.
04:05Un certain nombre d'entre eux, à ce titre-là, par exemple, souhaitent pouvoir dire, je ne veux pas aller plus loin.
04:11Le texte proposé est un texte qui pose cinq conditions fondamentales.
04:16Les premières sont des conditions d'état civil sur lesquelles, je ne m'étends pas à majeur, habiter en France.
04:21Ensuite, il y a une question sur la pathologie du patient et sur le côté irrémédiable de sa maladie.
04:29Affection entraînant une souffrance physique et psychologique, réfractaire au traitement ou insupportable ?
04:36C'est ce qui est écrit.
04:36Deux choses différentes.
04:37Réfractaire au traitement, c'est une première approche.
04:39L'approche insupportable au plan physique ou psychologique est une deuxième approche.
04:44Et troisième et dernière condition pour en avoir cinq, c'est le discernement.
04:49En d'autres termes, c'est le patient, le patient seul qui demande à pouvoir bénéficier de cette aide à mourir.
04:58Et à ce moment-là, il est examiné par un professionnel de santé
05:03qui prend l'avis d'un autre professionnel probablement de spécialité et également l'avis d'un personnel médico-social.
05:11Et seulement après ce travail est décidée ou non l'éligibilité.
05:17Et ça n'est pas parce que le patient est considéré comme éligible qu'il bénéficiera le jour même de l'aide à mourir.
05:23Quand votre train a été voté en commission, une personne qui souhaite recourir à l'aide à mourir
05:31pourra choisir entre s'auto-administrer le produit létal
05:35ou demander qu'il soit administré par un médecin ou un infirmier.
05:39Vous approuvez cela ?
05:40Non mais alors, déjà nous ne sommes qu'au stade de la commission.
05:43C'est un texte, je le rappelle, qui évidemment ne fait pas l'objet de l'urgence.
05:47Il y a donc quatre lectures.
05:49Oui, 12 mai.
05:50Non mais, première lecture, assemblée, sénat, retour, etc.
05:54C'est un très très long chemin.
05:55Mais vous êtes en accord avec ça ?
05:57Mais attendez, moi je finis d'abord sur les conditions.
05:59Moi je suis, parce que c'est très important,
06:01moi je suis en accord avec les conditions, les cinq conditions telles qu'elles sont définies.
06:07C'est absolument majeur.
06:09Pourquoi est-ce que c'est absolument majeur ?
06:11Parce que je continue dans le déroulé de la procédure.
06:14Dès lors que le patient a demandé à bénéficier de l'aide à mourir
06:18et qu'il a eu cet examen, il a évidemment un temps de réflexion
06:22et à chaque moment, c'est lui d'abord qui demande, on ne lui propose jamais.
06:27C'est très important parce que j'ai entendu sur votre antenne
06:30un médecin dire on propose, on ne propose pas.
06:34C'est le patient qui demande, ce qui est complètement différent.
06:36Oui, c'est le patient qui demande.
06:38Non mais c'est très très important.
06:39Et derrière, l'élément important, c'est de se dire que quelqu'un peut
06:44demander à être éligible, ça n'est pas parce qu'il est éligible
06:47qu'il va forcément demander à bénéficier de l'aide à mourir.
06:49Oui, mais est-ce qu'il pourra s'auto-administrer le produit ?
06:53Sur le principe, il s'auto-administre le produit létal.
06:58Le principe, c'est qu'il puisse le faire.
07:00Si son état de santé...
07:00Donc vous êtes en accord avec ce qui a été voté en commission ?
07:03Et ça, c'était le principe même du texte, c'était que le patient
07:05se l'administre dans des conditions.
07:08Soyons très clairs, Jean-Jacques Bourdin, on ne se fait pas ça tout seul.
07:12C'est en présence d'un professionnel de santé.
07:15C'est un produit qui est apporté par le professionnel de santé,
07:19repris par le professionnel de santé.
07:21Les conditions sont totalement encadrées.
07:23Derrière l'option, c'est le patient ne peut pas ou ne veut pas s'administrer.
07:28À ce moment-là, c'est le professionnel de santé qui le fait.
07:32Bien.
07:32Pronostic vital à court ou moyen terme ?
07:35Alors, c'est tout le débat, d'où la nouvelle version que vous avez lue
07:39qui est dans la proposition de loi.
07:41Je dois vous dire que la version de la proposition de loi
07:43est encore en examen devant la Haute Autorité de Santé.
07:47Et nous aurons début mai la réponse de la Haute Autorité de Santé.
07:49Et quelle est votre réponse ?
07:50Moi, je pense que ce qui est très important,
07:52c'est qu'on soit certain du temps et de la gravité.
07:57Et en d'autres termes, c'est un pronostic vital irrémédiable.
08:00C'est ça qui est extrêmement important.
08:02Donc, à court terme ?
08:04À court terme.
08:05À court terme, pas à moyen terme.
08:06Disons que le moyen terme doit être dans un espace-temps raisonnable.
08:12Oui, j'ai bien compris.
08:13À court terme.
08:14Donc, que les choses soient claires.
08:16Catherine Vautrin.
08:16Bien.
08:17Je change de sujet.
08:18Juste après votre interview,
08:20ici, vous allez aller dans les locaux du centre téléphonique,
08:23le 119, le centre Allo en France en danger.
08:27Et vous allez évidemment évoquer la protection de l'enfance.
08:30On le sait.
08:31Il y a des problèmes actuellement.
08:33Une expérimentation est conduite dans plusieurs départements.
08:36Depuis septembre, les professionnels, les bénévoles de la protection de l'enfance
08:40doivent fournir une attestation d'honorabilité.
08:44Et ça, c'est indispensable.
08:46Ça va être généralisé en toute la France.
08:47D'ici la fin de l'année.
08:48D'ici la fin de l'année.
08:49D'ici la fin de l'année.
08:50C'est-à-dire qu'au départ, l'expérimentation, c'était six départements.
08:53Six départements, oui.
08:54Nous sommes passés fin mars à 29 départements.
08:56Et à la fin de l'année, on sera dans 100% des départements.
08:59Oui.
08:59Mais vraiment, j'insiste sur l'importance d'Allo 119.
09:03Allo 119, c'est une ligne téléphonique dédiée pour toute personne,
09:07que ce soit un enfant lui-même, que ce soit quelqu'un de l'entourage de cet enfant
09:11qui a des doutes sur le fait que l'enfant peut être victime d'actes
09:17qui soient des actes physiques, psychologiques graves à son encontre.
09:21Appeler le 119, c'est signaler une situation qui sera à ce moment-là analysée
09:26de façon à s'occuper de cet enfant.
09:28Je rappelle que dans notre pays, au moment où je vous parle,
09:31nous avons tous les cinq jours un enfant qui meurt à la suite de violences.
09:36Vous vous rendez compte ? Tous les cinq jours, c'est absolument abominable.
09:40Et donc, la volonté du gouvernement, c'est évidemment, avec le 119
09:44et avec l'ensemble des professionnels, d'apporter des réponses.
09:47Et ce certificat d'honorabilité, qu'est-ce que c'est ?
09:50C'est tout simplement s'assurer que des personnes qui s'occupent d'enfants
09:54n'ont jamais fait l'objet de la moindre mesure judiciaire à l'encontre d'enfants.
10:01Il faut aussi favoriser l'adoption.
10:03Vous avez raison.
10:03Alors, vous avez raison.
10:08Nous avons, au moment où nous nous parlons, 380 000 enfants qui bénéficient de mesures.
10:14Pourquoi je...
10:14Enfin, ce n'est pas 380 000 enfants, c'est 380 000 mesures.
10:17Certains en ont plusieurs, on peut dire qu'il y a 350 000 enfants.
10:20Aujourd'hui, ce qu'il faut, et je travaille actuellement sur le sujet,
10:24il faut revoir ce que l'on appelle les conditions de délaissement,
10:27ce qui permet de rendre plus facile l'adoption simple des enfants.
10:31Pourquoi l'adoption simple ?
10:33Parce que cela permet qu'après, quand l'enfant grandit, il soit associé à son adoption plénière.
10:40C'est normal qu'il puisse être acteur de sa vie.
10:42Mais bien sûr.
10:43Parlons du 1er mai, si vous voulez bien.
10:45Vous êtes ministre du Travail, Catherine Votrin.
10:47Le 1er mai, les boulangers-pâtissiers notamment, mais pas que, ne peuvent pas employer du personnel.
10:53Contrôle l'année dernière, ça a provoqué une émotion, il y a eu des amendes.
10:59Est-ce qu'il y aura des contrôles cette année ?
11:02Alors, comme vous le savez, ce sont les inspecteurs du travail qui déterminent leur plan de contrôle.
11:07L'inspecteur du travail qui travaille pour le ministère du Travail ?
11:10L'indépendance de l'inspecteur du travail, c'est un sujet majeur.
11:14En revanche, ça ne m'empêche pas de parler effectivement du sujet du 1er mai.
11:18Alors, il faut qu'on se rappelle le cadre.
11:20Le 1er mai, dans la loi, c'est le seul jour de l'année qui est certes férié, mais surtout chômé.
11:27Et c'est ça le fond du problème.
11:28C'est que ce jour est chômé, c'est-à-dire que c'est un jour où on chôme et on est payé.
11:32Et donc, il y a dans notre droit des règles extrêmement précises dans le Code du Travail pour qui peut travailler ou pas.
11:40Il y avait une tolérance depuis des années qui existait.
11:44Oui, depuis très longtemps. Jusqu'en 2006.
11:45Voilà, tout à fait, avec un arrêt de la Cour de cassation.
11:48Et donc, le sujet aujourd'hui, c'est de faire bouger la loi pour faire reconnaître que, effectivement,
11:54certaines professions ont une activité, je pense, au boulanger.
11:57Alors, vous ferez bouger la loi quand ?
11:59Dès que ce sera une proposition de loi, probablement, avec des parlementaires...
12:03Mais pour ce 1er mai-là, est-ce que vous demandez ce matin qu'il n'y ait pas de contrôle ?
12:08Je ne peux pas demander qu'il n'y ait pas de contrôle. Je n'ai pas d'injonction à donner aux inspecteurs du travail.
12:13En revanche, je dis au boulanger, un, que le boulanger, lui, peut travailler, que son conjoint non salarié peut travailler.
12:20Mais derrière, je dis au boulanger, attention, il y a effectivement, potentiellement...
12:27Est-ce qu'à titre personnel, vous demandez ce qu'il n'y ait pas de contrôle ?
12:30À titre personnel, je suis prête à aller aider un boulanger bénévolement s'il en a besoin,
12:35parce que je sais combien le pain est important dans notre pays, et combien...
12:39Mais oui, ça a provoqué une émotion, vous comprenez ça ?
12:41Mais je suis complètement d'accord.
12:42Mais il n'y a pas que les boulangers, on en parle beaucoup de...
12:45Comment ? Comment on ne peut pas travailler le 1er mai alors qu'on est payé double et qu'on a envie de travailler ?
12:50Mais Jean-Jacques Bourdin partage complètement cette idée, c'est la raison pour laquelle il faut adapter les textes.
12:56Qui est censé adapter les textes ?
12:58Les représentants des Français, les parlementaires, et c'est ce qu'ils vont faire pour que les boulangers...
13:03Ça fait partie des grandes traditions françaises, le pain frais tous les jours.
13:06Espérons que les inspecteurs du travail vont vous écouter, Catherine, et nous écouter, écouter les Français, Catherine Votrin, nous verrons bien.
13:12Est-ce que vous êtes favorable à la suppression de l'abattement fiscal des retraités, 10% ?
13:17Mais quelle brutalité !
13:19Mais c'est une question directe !
13:21Enfin, Jean-Jacques Bourdin, nous avons un sujet global.
13:23Ce sujet global, vous le savez, c'est le financement de notre protection sociale.
13:28Modèle qui va avoir 80 ans, une jeune fille pratiquement.
13:3180 ans, pour être précise, au mois d'octobre.
13:34Ce que nous voyons, c'est que ce modèle est menacé.
13:36Pourquoi est-ce qu'il est menacé ?
13:38Parce qu'il est basé sur la solidarité intergénérationnelle.
13:41En d'autres termes, ce sont les actifs qui assument, par leur cotisation sociale, avec les entreprises, la totalité du modèle social.
13:50Ce modèle coûte 670 milliards cette année.
13:53Et il est en déficit, si tout va bien, de 22 milliards et 100 millions d'euros.
13:58C'est donc un modèle qui, potentiellement, est en danger.
14:02Donc, tout le sujet, c'est de trouver des réponses.
14:04Parmi les réponses, la première, c'est les économies.
14:07Les économies, elles concernent chacun d'entre nous.
14:08Je vous donne un exemple. En matière de santé, c'est la prévention, c'est la vaccination, c'est la vigilance.
14:14Je vais y revenir, tiens, sur la vaccination.
14:15Ce sont des éléments extrêmement importants d'économie.
14:18Derrière, il faut effectivement trouver des ressources.
14:21Trouver des ressources, c'est regarder l'ensemble des financements.
14:25Le Premier ministre, mardi dernier, il y a exactement une semaine, faisait un bilan de la situation.
14:30Il nous a demandé de travailler jusqu'en juillet pour faire des propositions pour la loi de finances pour 2026.
14:35Au moment où je vous parle, rien n'est arbitré.
14:38Bon. Mais vous, est-ce que vous êtes favorable à la suppression de cet abattement ?
14:42Mais aujourd'hui, moi, vous savez...
14:43Vous, Catherine Vautrin.
14:44Moi, Catherine Vautrin, je regarde l'ensemble des solutions potentielles.
14:47Donc, vous ne répondez pas ?
14:48Pas encore.
14:49Pas encore. Le Medef y est favorable.
14:52J'ai vu. Pourquoi le Medef est favorable ?
14:54Parce que le Medef voit les cotisations payées.
14:56Emmanuel Macron n'est pas favorable.
14:58Et le Medef voit la différence entre salaire brut et salaire net.
15:01Pour autant, tout le travail que nous devons mener...
15:04Moi, je pense qu'on a trop travaillé sur les ressources.
15:08La question, c'est la question de modérer la dépense.
15:12Et ça, ça dépend de chacun d'entre nous.
15:14Je vous donne un exemple.
15:16Les transports médicaux dans notre pays, c'est 6,3 milliards.
15:18Vous ne croyez pas qu'on peut faire un effort ?
15:20Les indemnités journalières, c'est 12 milliards.
15:22Voilà des enjeux très importants.
15:24Voilà des pistes.
15:25Des pistes d'économie.
15:26Des pistes, oui, d'économie.
15:27Donc, sur la suppression de l'abattement fiscal des retraités,
15:31la décision n'est pas prise.
15:32Elle est loin d'être prise au moment où je vous parle.
15:34Bon.
15:35Bon.
15:36Dites-moi, et les niches fiscales ?
15:40Crédit d'impôt pour les entreprises ?
15:41Crédit d'impôt pour l'emploi d'un salarié à domicile ?
15:44Est-ce que c'est sur la sellette ?
15:46Vous savez, je pense que le ministère du Budget regarde chacun des éléments.
15:51Derrière, on sait aussi, quand on parle notamment de nos concitoyens aidés,
15:55le salarié à domicile, c'est aussi celui qui permet à un certain nombre de nos aînés
16:00de rester un sacré de l'emploi non délocalisable,
16:04et deux, ça permet à un certain nombre de personnes âgées de rester chez celles.
16:07Mais tout se regarde, Jean-Jacques Bourdin.
16:09Vous savez, quand on est un pays qui a la situation financière,
16:12qui est la nôtre aujourd'hui, avec le déficit abyssal,
16:15quand on parle de souveraineté du pays,
16:17le déficit budgétaire, c'est un élément qui nuit à la souveraineté.
16:20Il faudra qu'on va... Je ne vais pas vous poser de questions sur ce sujet,
16:25mais il faudra qu'on regarde de près les régimes de retraite qui sont déficitaires,
16:28et quels sont les régimes de retraite qui sont déficitaires
16:31et qui coûtent très très cher à l'État.
16:32Bien, est-ce qu'il faut moduler les remboursements de la Sécurité sociale
16:37en fonction des revenus ?
16:38Mais là encore, vous savez, on est à la foire aux idées, là.
16:41Vous me faites la liste de tout ce qu'un certain...
16:43Mais non, ce n'est pas moi, c'est la Cour des comptes, ce n'est pas moi qui...
16:45Vous me sortez tout ce que les uns et les autres ont mis en avant.
16:47Il y a un certain nombre d'éléments qui existent,
16:50notamment le premier rapport de la Cour des comptes
16:53au moment de la mise en place de la délégation paritaire permanente.
16:56Je ne prends surtout pas le terme de conclap, surtout maintenant,
16:58on pourrait confondre.
16:59Et donc, très concrètement, la question qui s'est posée,
17:02c'est de regarder la situation.
17:03Alors, c'est vrai que le revenu moyen des retraités français
17:08par rapport au revenu moyen des Français actifs
17:12est quasi le même, puisqu'on est à 99,8%.
17:15On parle de moyenne.
17:16Donc, attention, on a toujours le cas de certaines retraites
17:19qui sont loin d'être proches du revenu moyen.
17:22Je pense notamment à certaines retraites des femmes.
17:24Dans le même temps, on voit bien que,
17:26si on regarde l'Allemagne, par exemple,
17:28l'Allemagne, on est à 88%, là où en France, on est à 98%,
17:31et on voit que la France consacre 14% de son produit intérieur brito-retraite,
17:35là où l'Allemagne ne consacre que 10%,
17:38avec une démographie plus mauvaise.
17:39Donc, il y a un sujet.
17:41De la même manière, le sujet de fond,
17:43c'est le sujet de la création de richesses et de l'activité.
17:46Le grand problème français, c'est le taux d'activité des jeunes,
17:5035%, et des seniors.
17:52Et si nous arrivons à avoir un taux d'activité plus important,
17:57nous créons plus de richesses,
17:59et à ce moment-là, nous pouvons nous payer notre modèle social.
18:01La question, finalement, c'est quel modèle social voulons-nous ?
18:05Comment faisons-nous pour le payer ?
18:06Catherine Vautrin, nouvelle réforme de l'assurance chômage,
18:09est-ce qu'il y aura une nouvelle réforme de l'assurance chômage,
18:12ou une amélioration ?
18:14Dans un premier temps, il va y avoir une transposition
18:16de ce qui avait été discuté par Astrid Panossian-Bouvet au mois de juin.
18:20Dans un deuxième temps, là aussi, tout se regarde,
18:22ça fait partie des sujets qu'on peut regarder.
18:25Ils seront regardés, ces sujets,
18:27ou qu'on peut regarder, mais ils seront regardés.
18:28Ils seront regardés, bien évidemment.
18:29Il y aura donc une avancée, une nouvelle réforme de l'assurance chômage.
18:35Vous savez, tout ça, ça se fait dans un travail...
18:37La durée d'indemnisation ?
18:39Attendez, tout ça, ça se fait en discussion avec les partenaires sociaux.
18:43Vous savez qu'on est dans le code du travail,
18:45ça ne se fait pas comme ça.
18:47Il faut d'abord discuter avec les partenaires sociaux,
18:49il faut ouvrir...
18:49Mais il y aura...
18:50Ça n'est pas, au moment où je vous parle,
18:52ça n'est pas encore décidé en tant que tel.
18:55Donc, je ne vous annonce pas, aujourd'hui,
18:57une réforme de l'assurance chômage.
18:59Je vous dis, nous allons regarder...
19:00Vous allez ouvrir le dossier.
19:01Nous allons ouvrir tous les dossiers
19:03qui permettent d'augmenter le temps de travail
19:06qui crée de la richesse
19:07et qui permet de financer le modèle social.
19:08Donc, vous allez ouvrir le dossier,
19:10une nouvelle fois, de l'assurance chômage.
19:11À vous d'en tirer les conséquences que vous voulez.
19:12Mais à ce sac, je vous dis très concrètement,
19:15Jean-Jacques Bourdin,
19:16il faut créer de la richesse pour payer le modèle social.
19:18Bon, c'est clair.
19:20Bien, la santé, les déserts médicaux.
19:23Médecins libéraux en grève le 28.
19:25Ils sont en colère.
19:26Pourquoi ?
19:26Parce qu'il y a cette proposition de loi
19:28qui régule leur installation dans une zone...
19:31Je résume rapidement.
19:32Dans une zone dotée de médecins.
19:35Installation, si départ d'un médecin.
19:37Et puis, après accord de l'ARS,
19:40l'Agence régionale de santé.
19:42Vous êtes favorable ou pas ?
19:43Alors, il faut d'abord qu'on se dise
19:44qu'il y a 241 000 médecins en exercice.
19:48Là, au 1er janvier 2025,
19:50c'est les chiffres du Conseil national de l'ordre des médecins.
19:52Très concrètement, quelle est la difficulté ?
19:54C'est qu'aujourd'hui, ce que l'on voit,
19:55c'est que le temps effectif est plus faible qu'il n'a été.
19:58Premier élément.
19:59Deuxièmement, on a une population qui vieillit,
20:01donc qui a plus besoin.
20:03Troisièmement, on voit qu'effectivement,
20:04l'installation des médecins,
20:07notamment quand on prend une carte,
20:08les médecins de moins de 40 ans,
20:09ils sont plutôt le long des côtes
20:11ou sur des zones plutôt restiques.
20:13Et en revanche, on a cette diagonale
20:14dite du vide du centre de la France,
20:16où là, les médecins ont plutôt plus de 60 ans
20:18et on a un sujet de remplacement.
20:20Nous travaillons sur le sujet avec le Premier ministre,
20:22pas plus tard que vendredi dernier,
20:24et le Premier ministre aura l'occasion
20:26de faire des annonces vendredi,
20:28ce vendredi, sur le sujet.
20:29Vous souhaitez cette proposition de loi ?
20:32Vous verrez que les propositions faites par le Premier ministre
20:35apportent des solutions alternatives.
20:37Donc pas, pas cette régulation de l'installation.
20:39Vous verrez les propositions du Premier ministre vendredi.
20:42Alternative, ça veut dire pas !
20:44Ça veut dire autre chose.
20:45Autre choix.
20:46Autre choix.
20:47Donc, c'est pas ce choix.
20:49Vous ne choisissez pas de soutenir cette proposition de loi.
20:52Vous verrez les propositions du Premier ministre vendredi.
20:54Autre choix, d'accord.
20:55Rendez-vous dans le Cantal vendredi.
20:57Dans le Cantal, la désinformation en matière de santé.
21:00Vous avez vu aux Etats-Unis ce qui se passe à propos de la rougeole.
21:03Vous voyez ces tentatives de dévacciner, si je puis dire.
21:08C'est très grave.
21:09Moi, je trouve ça extrêmement grave.
21:11C'est extrêmement grave parce qu'on voit bien quand même
21:13que la santé a fait d'énormes progrès grâce à la vaccination.
21:17Le révisionnisme vaccinal.
21:20Non, mais c'est un danger absolu.
21:22C'est un danger pour les personnes concernées.
21:24Et c'est un danger également pour notre modèle parce qu'on le voit.
21:29Je vous donne un exemple.
21:30Quand on discute avec les très jeunes, on sait aujourd'hui qu'on a un vaccin
21:34qui permet d'éviter le cancer du col de l'utérus, par exemple.
21:38Très concrètement, ce vaccin, on le propose à nos jeunes au collège.
21:43Eh bien, c'est un sujet aujourd'hui sur lequel on a besoin encore de montrer tout l'intérêt.
21:49Deuxième exemple, la grippe, vous arrivez en maison de retraite.
21:54C'est quand même logique que vous soyez vacciné contre la grippe.
21:57C'est gratuit.
21:58Ça vous protège vous-même et ça protège ceux qui vivent avec vous.
22:01Voilà typiquement des sujets très concrets qui évitent toutes les complications
22:05et qui évitent en plus de contaminer autour de vous.
22:07Donc, on voit vraiment des résultats importants.
22:10Et c'est la raison pour laquelle je suis très attachée à ce qu'on puisse
22:13continuer à informer sur la vaccination, également sur le dépistage.
22:18Ça fait partie des sujets sur lesquels je demande à mes équipes d'être beaucoup plus fermes.
22:23Nous avons aujourd'hui des retours en matière de dépistage très faibles.
22:27Vous êtes une femme, vous recevez une lettre de la Caisse d'assurance maladie
22:31qui vous dit, allez faire votre mammographie.
22:33Si vous y allez, parfait.
22:34Si vous n'y allez pas, on ne vous relance pas.
22:36Ce n'est pas normal.
22:37Il y aura des relances ?
22:39C'est indispensable d'appeler, de faire comprendre l'importance du dépistage.
22:43On sait combien tous les professionnels sont unanimes sur le sujet.
22:47Plus on prend le sujet tôt, plus on a de chances de rémission.
22:51Je vais terminer avec un sujet qui vous concerne, puisque vous êtes ministre de la Santé.
22:54Là, cela concerne la santé des jeunes.
22:57En Chine, l'utilisation de TikTok est limitée à 40 minutes par jour.
23:01Explique-moi pourquoi on ne fait pas la même chose en France.
23:03Alors, vous le savez, le Président de la République a l'année dernière demandé un travail sur les écrans.
23:10Nous nous sommes réunis très exactement vendredi après-midi.
23:14Et nous aurons, là encore, dans les semaines qui viennent, capacité à apporter des réponses très concrètes.
23:20Aussi bien, et ces réponses, elles iront des tout petits, des 0,3 ans, jusqu'aux adolescents,
23:26sur, effectivement, les conséquences d'une exposition aux écrans,
23:30mais également les conséquences sur les réseaux sociaux.
23:32L'interdiction de TikTok aux mineurs, est-ce que vous y êtes favorable ?
23:35Je ne vais pas commencer à faire des annonces qui ne sont pas prêtes,
23:38mais je vais vous dire que très prochainement, on va faire des annonces,
23:43probablement pour la rentrée scolaire, et notamment, y compris sur les tout petits.
23:48C'est-à-dire les tout petits ?
23:50Les 0,3 ans.
23:510,3 ans, pas d'écran.
23:52L'idée, c'est d'informer les parents sur les conséquences que cela peut avoir.
23:57Vous n'êtes pas derrière chaque famille, vous n'avez pas entré chez les gens.
24:00Mais par contre, expliquer que, effectivement, cela peut avoir des conséquences
24:05sur le développement de l'enfant, sur son langage,
24:08ce sont des éléments qu'il faut que vous partagez.
24:09Est-ce que vous êtes favorable à la limitation de l'utilisation de TikTok pour les ados ?
24:12Je suis favorable à l'information pour que les parents puissent
24:16faire comprendre à leurs enfants l'intérêt qu'il y a d'un usage modéré et accompagné.
24:20Pourquoi la Chine fait ce que la France ne veut pas faire ?
24:23Expliquez-moi, là.
24:24Jean-Jacques Bourdin, laissez la France terminer ses approches
24:29et faire des annonces qui vont bien dans les semaines qui viennent.
24:32Et en attendant, les écrans, comme le reste, doivent être consommés avec modération.
24:36Bon, merci beaucoup, Catherine Votrin.
24:38Merci, Jean-Jacques Bourdin.
24:39Merci. Après 9h, vous trouvez Christine Bouillaud pour La Vérité en Face.