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#film vintage, regarde les film anciens. Bon film à tous et n'oubliez pas de vous abonner.
Transcription
00:00Sous-titrage MFP.
00:30Musique d'ambiance
01:00Les parents du monde dans ses exercices qui obtinrent les bravos de sa hôtesse, le grand seigneur.
01:11Madame Toutou !
01:16Regardez-la, elle pèse 220 livres et elle s'offre à lutter contre trois hommes réunis.
01:26Trois fleurs d'olive sur fondant, cinq armes d'Orléans.
01:42Encore eux ?
01:44Qui ça eux ?
01:45Et trois Philippes parmi eux.
01:46Ma parole il débarque de Pontoise celui-ci.
01:48Les trois inséparables, Philippe d'Orléans.
01:50Philippe de Gonzague.
01:51Et Philippe de Nevers.
01:52Nevers ?
01:53Ha ! Non ! Blanche de Kélus ? Oh ! Dites-moi bien haut que c'est qu'un omnipur.
01:58Hélas non vous dis-je, c'est simple mais disant ça.
02:00Nevers aurait été posé secrètement la noiselle ?
02:02Tout juste.
02:03Il l'aurait rendu grosse ?
02:04Il ne l'aurait pas, il l'a.
02:06Mon cher, les exploits de Nevers me ravissent.
02:09Vous savez déjà qu'il était la plus fine lame du royaume.
02:12J'ignorais ses autres talents.
02:14Il y avait la botte de Nevers, il y a à présent la fille de Nevers.
02:17Ah, une fille aussi secrète que la botte.
02:20Le vieux comte de Kélus abrite dans son méchant château une héritière dont il ignore jusqu'à l'existence.
02:26Ah, j'ai pour tout ça d'implaisant.
02:28Ah mon cher, la vie de province est la seule qui vaille la peine.
02:32Nos mœurs sont à Paris beaucoup trop libres pour être vraiment libertés.
02:35C'est par Dieu vrai ma foi, oui.
02:37À quoi consacrons-nous notre temps ?
02:39Au plus conventionnel des plaisirs.
02:41Nos nuisent aux femmes, nos matinées, aux arbres.
02:44Allez-vous, allez-vous, allongez le bras, enlevez la tête.
02:49Voilà.
02:50Bon, plus haut la pointe.
02:52Vous n'en branchez que de neuf, regarde.
02:54La main.
02:56Maître Cocardasse et Maître Passepoil.
03:06Tout l'art d'oxyre sont prochains en deux prévots.
03:09Savez-vous à quoi je songeais, Monseigneur, vous voyant la dodo vous défaisant si noblement de votre pourpoint ?
03:14Tu te mettrais à songer, mon bon Cocardasse.
03:16Tu vas te gâcher le poignet.
03:18Je songeais à la botte de Nevers, Cap Didiou, un coup droit sublime.
03:22Une étoile de rubis au front d'adversaire.
03:24Mais pour moi, la chose est aisée.
03:26Il suffit d'allonger le bras et de le porter haut.
03:28Mais pensez un instant à l'habileté qu'il faut à l'adversaire pour venir placer le centre de son front juste à la pointe de mon épée.
03:34Ah, Nevers, nous voici. Il manquait un Philippe à la trilogie, nous savions où le trouver. Chez Maître Cocardasse et Passepoil.
03:41Allons faire des armes, mes amis.
03:43Écoutez-le, mon bon cousin, le plus fine escrimeur de France.
03:45La façon dont il s'était fait, voici quelques mois, de si méchant drôle qui en voulait à sa vie, était ma foi tout à fait divertissante.
03:50Pas six, je proteste.
03:52Par une saute d'humeur, j'ai voulu faire grâce au dernier.
03:55Il s'appelait quelque chose comme Stau... Staubert...
03:59C'est cela, mon bon cousin, vous venez de le nommer. Stauppitz.
04:03Ha, ha, ha, ha.
04:05Cocardasse.
04:06Mon bon Cocardasse, il m'est revenu aux oreilles que mon royal oncle s'était un jour commis dans cette salle d'armes.
04:11C'est un conte ou bien c'est vrai ?
04:13Ce sera à la fois l'honneur et la honte de ma vie, Monseigneur.
04:16Hein ?
04:17Nos sacrées passions nous ont joué ce jour-là un de leurs tours coutumiers. Parfait, Passepoil.
04:21Désespérément exact, Cocardasse.
04:23Mon ami avait sacrifié à Vénus et moi...
04:25A Bacchus.
04:26Si bien que, dois-je l'avouer,
04:28Sa Majesté par trois fois boutonna Passepoil et me toucha deux fois.
04:32Le roi Sandiou avait un certain pli de dédain aux lèvres.
04:36Pourquoi diable je survécu ?
04:38Ah oui, pourquoi ?
04:40Ce souvenir sera la plus grande honte d'une vie jusqu'alors, sans reproche et sans peur.
04:45Quoi, qu'est-ce que c'est ? Qu'est-ce qu'il y a encore ? Tu vois pas que je suis un trait d'enseigner des gentils hommes ?
04:49Il y a un homme dans la cour. Il demande à parler à Maître Cocardasse Junior. Et il dit que c'est urgent ?
04:55J'y vais.
04:59Que les nobles seigneurs daignent me pardonner.
05:03Et qu'on sente à se donner le mal de me suivre.
05:06Si.
05:12Attaque par derrière. Poignard à l'âme courante.
05:17Sans Dion, Messie.
05:18Stompit !
05:19Stompit sans personne.
05:21Par le diable, je te croyais mort.
05:23Moi aussi. Moi aussi je me suis cru mort.
05:25Un vrai démon. Nous étions six contre lui.
05:27Il en a étendu cinq, rien que sur le sol. Quant à moi.
05:29Et toi ?
05:30Par l'amour bleu, je crois bien qu'il m'a fait grâce.
05:32Juste ça. Une gratignure. Pour s'abuser.
05:35Oui. Et depuis ?
05:36Ah depuis. Depuis les ténèbres.
05:38La fuite. Les vols alimentaires.
05:40L'épée qui rouille au fourreau.
05:42Mais l'incendie au Parleclerc tabour, c'est vide.
05:45Parble non.
05:46Écoute Camille, écoute.
05:47J'ai suffisamment d'or pour passer en Espagne.
05:49William a-t-on dit de la franche besogne.
05:51Pour un gay compagnon comme moi.
05:53Mais avant.
05:54Maître Cocardasse, c'est là, Alain.
05:55Attends, mes seigneurs.
05:56Il arrive, le voici.
05:58Mais avant, je dois régler une petite formalité.
06:01Une petite formalité ?
06:03Oui. Un beau meurtre. Camarade Cocardasse, un beau meurtre.
06:05Mais tu es fou !
06:06Un mot pareil ici, mes coquinasses, mais tu veux nous perdre.
06:09Cocardasse ?
06:10Un beau meurtre, auquel tu prêteras la main, est celle de l'Autriscogrie.
06:13Jamais !
06:14Tu te seras trompé de porte, camarade.
06:16Ici, tu ne trouveras que des gens d'honneur.
06:17Si tu dis oui, il y a une bourse d'or pour chacun de vous deux.
06:20Sinon, je suis fichu d'être lâché par le grand seigneur qui s'intéresse à mon art.
06:24Cocardasse !
06:25Lâché, je suis pris.
06:27Les argousins me parlent.
06:29La conversation mène aux confidences.
06:31Je retrouve la mémoire.
06:33Le coup de béthune, voilà six ans.
06:35Attendez.
06:36Cocardasse et passe-poil.
06:38L'affaire de Pontierry, voilà cinq ans.
06:40Un vrai massacre.
06:41Cocardasse ?
06:42Et passe-poil.
06:44Bref.
06:45Je résume.
06:47À quatre heures de relevé, je suis là.
06:49Pour t'entendre dire oui.
06:50Voilà.
06:51J'arrive, Sandiu.
06:52J'arrive.
06:53Voilà.
06:54J'arrive, Sandiu.
06:55J'arrive.
06:56Oh.
06:57Oh.
06:58Oh.
06:59Oh.
07:00Oh.
07:01Oh.
07:02Oh.
07:03Oh.
07:04Oh.
07:05Oh.
07:06Oh.
07:07Oh.
07:08Oh.
07:09Oh.
07:10Oh.
07:11Oh.
07:12Mio caro !
07:24La botte de Nevers.
07:26Ce coup est imparable.
07:28Personne au monde ne peut y échapper.
07:30C'est diabolique.
07:34Je ne sais si monseigneur s'en souvient,
07:36mais nous avons un rendez-vous avec ta fortune.
07:38Tu te souviens, Philippe ?
07:40Notre ami Philippe a en tête d'autres jeux que les nôtres.
07:44Le nom de la belle, Philippe ?
07:46Ce n'est pas le genre de belle dont on prononce le nom dans une salle d'arbre.
07:50À ce soir, Nevers.
07:52À ce soir, Monseigneur.
08:04Le joli coup que vous avez donné là, Monseigneur.
08:06Une botte quasiment imparable.
08:08C'est quasiment imparable, hein ?
08:10Quasiment.
08:11Oui.
08:12Mais enfin, je ne vois...
08:14Je ne vois pour esquiver ce coup que...
08:16Quelqu'un de notre connaissance.
08:18Pas vrai, Tocardas ?
08:20Cap Dédio, mais tu ne voudrais pas dire...
08:22Si.
08:23Ah non, mais maître.
08:24Vous avez décidé de me faire cuire à petit feu.
08:26Parlez-donc.
08:29Le nom.
08:30Le nom de ce bretter redoutable.
08:32Et à présent, l'étoile de la troupe !
08:37Le jeune garçon phénomène !
08:41Le contentionniste son rival !
08:45Pour tous les travaux de force, d'équilibre, de gymnastique !
08:50Comme les travaux de ce jeune artiste font frémir, il est recommandé aux dames trop sensibles et aux futures mères de n'ouvrir qu'un œil.
09:00Le parti, le parti parisien !
09:13Voilà le travail !
09:20Eh bien, mes maîtres, est-ce là le redoutable adversaire annoncé ?
09:30C'est bon.
09:33Finza !
09:34À toi !
09:40Va !
09:44Monsieur le Duc.
09:46Qu'il m'en trouve vite comme celui-ci, et je ne donnerai pas cher de la peau de mon bien-aimé cousin, Philippe de Nevers.
09:55Accepterez-vous cette épée de bois, Monseigneur.
09:57Détant point gentilhomme, je n'en ai pas d'autre à vous offrir.
10:02Et puisque vous voulez bien croiser le bois avec moi, au moins serons-nous armes égales.
10:07Vous êtes plaisant, l'ami.
10:09Je connais des ducs et des marquis qui n'auraient pas vos manières.
10:13Pas l'instant, Monseigneur.
10:16Cap des dilles, auquel allons-nous faire ?
10:20Puis-je vous emprunter cette étoffe ?
10:23Merci.
10:24On lui a donné sa première leçon, Monseigneur.
10:29Dans le cas où vous le toucheriez de votre épée, nous ne voulons pas que vous nous la digniez.
10:33Mais vous êtes fous !
10:34Remettez cette étoffe, l'ami.
10:36Je me protégerai également.
10:37Tenez.
10:39Ainsi nous serons quittes.
10:48Monseigneur.
10:49Monseigneur.
10:51Messieurs, en garde.
10:55Êtes-vous prêt ?
10:57Prêt ?
10:58Prêt.
10:59Prêt.
11:00Allez.
11:01Prêt.
11:11Mes compliments, l'ami.
11:13Ahah !
11:15Ha.
11:17Ha.
11:20Ha, ha.
11:21Ha!
11:22Ha, ha.
11:24Ha, ha.
11:26Ha.
11:28Ha, ha.
11:29Ah !
11:31Ah !
11:33Ah !
11:35Ah !
11:37Ah !
11:39Ah !
11:41Ah !
11:43Ah !
11:45Ah !
11:47Ah !
11:49Ah !
11:51Ah !
11:53Très bien !
11:55Mes compliments !
11:57Mais vraiment, mes compliments !
11:59Ah ! Ah !
12:09Deux épées sans rivales, monseigneur.
12:11Je les ai vues à elles deux faire cinq beaux cadavres,
12:13un soir d'été voilà six mois. De Guéluron, j'en réponds.
12:17Les noms de vos...
12:19politiques compagnons.
12:21Souffrez que je les thèse, monseigneur.
12:23Ces deux braves empignons sur rue, ce sont deux estimables cavaliers.
12:25Ils ne consentent à se joindre à nous que dans l'anonymat le plus noir.
12:29Les noms, tout de suite.
12:31Monsieur le Duc n'aime pas attendre Staupitz.
12:33Tu auras 500 pistoles de plus.
12:35Sinon, tu n'auras rien du tout.
12:37J'ai pour principe de connaître qui me sert.
12:39J'ai pour principe de connaître qui me sert.
12:41Cocardin, c'est passepoil.
12:43Ah, c'est pas ce poil.
13:04Je l'ai !
13:06Je l'ai !
13:08Nevers, nevers.
13:10Si j'étais gentilhomme...
13:13Si j'étais gentilhomme...
13:16Que faites-vous là ? Qui êtes-vous ?
13:18Je ramasse mon fichu.
13:22Mais vous étiez là ? Vous avez tout vu ?
13:24J'étais là. C'était magnifique.
13:28J'ai trouvé la botte de Nevers.
13:31Mais seulement après le départ de Nevers.
13:35Et puis d'ailleurs, à quoi bon ?
13:37Je n'aurais jamais à me servir d'une épée.
13:40Vous souvenez-vous d'une personne qui vous a élevée...
13:42Alors que vous étiez un tout petit enfant ?
13:45Hein ?
13:47Une femme qui s'appelait Susan Bernard.
13:50Oui ?
13:52C'était moi.
13:56C'est... Susan !
13:59Maintenant, vous êtes de taille à vous défendre, Henri.
14:03Je m'étais promis de tout vous dire.
14:05Ce jour-là est arrivé.
14:06Mais pourquoi n'avoir pas parlé plus tôt ?
14:09Si je vous l'avais révélé plus tôt, on vous aurait tué.
14:12Qui ?
14:14Ceux dont la haine vous surveille.
14:16Alors pourquoi parler aujourd'hui ?
14:17Tu me regardes à nouveau, vieux complice.
14:23Tout ce que mes yeux recèlent d'insoutenable pour les autres...
14:26Je te le livre, à toi.
14:27Tu as mes pensées sombres, mes manigances, mes magies...
14:31Beaux lacs noirs où vont mourir les meurtres.
14:32Notre première confrontation, nous l'avons eue alors que j'étais très jeune.
14:33Le surlendemain, coïncide.
14:34Le surlendemain, nous l'avons eue à nouveau.
14:35Le surlendemain, nous l'avons eue à nouveau, vieux complice.
14:36Tout ce que mes yeux recèlent d'insoutenable pour les autres...
14:39Je te le livre, à toi.
14:41Je te le livre, à toi.
14:45Tu as mes pensées sombres, mes manigances, mes magies.
14:51Beaux lacs noirs où vont mourir les meurtres.
14:56Notre première confrontation, nous l'avons eue alors que j'étais très jeune.
15:00Le surlendemain, coïncidence.
15:04Le quatrième duc de Mentoux, mon oncle, rendait son âme à Dieu.
15:11Une très belle âme.
15:14Une étrange et subite maladie.
15:18Je devenais enfin, prince de Gonzague.
15:24Depuis, à toute nouvelle malédiction frappant mon entourage, je suis venu te voir.
15:31Il y a dix-sept ans, je faisais un serment.
15:35Un de plus, celui de me débarrasser de la gardère,
15:38afin de posséder seul l'héritage des Guastal.
15:43Ce serment a été tenu.
15:45La race maudite a été exterminée jusqu'à l'enfant nouveau-né.
15:50Aujourd'hui, je jure devant toi la même mort à Nevers et à sa descendance.
15:55Blanche de Célus deviendra princesse de Gonzague.
15:59Et je serai le plus riche seigneur de France.
16:01Et je serai le plus riche seigneur de France.
16:13Sincèrement, je ne crois pas aimer le mal.
16:16Mais puis-je empêcher le mal de m'aimer ?
16:29Entrez.
16:36Mission accomplie, monsieur le duc.
16:37La lettre a été remise à Nevers.
16:43Tu es sûr de ton faussaire ?
16:46Mon cher cousin ne se méfiera de rien.
16:48De rien.
16:52Blanche.
16:53Notre enfant, notre petite Aurore, court un grave danger.
17:01Soyez la semaine prochaine, jeudi à minuit, dans les fossés de Célus.
17:07Je vous remettrai l'enfant.
17:09D'ici là, patience et de grâce ne vous montrez pas.
17:14Il y va de la vie d'Aurore.
17:17Blanche.
17:23Cap Dédio, la vilaine action.
17:27Passepoil.
17:29Regarde-moi.
17:31Tu as devant toi un assassin.
17:35Ce n'est pas ton ami Passepoil que tu as devant toi.
17:38Mais un miroir.
17:40Des prévots redevenus spadassins.
17:43C'est comme des créatures qui deviendraient des honnêtes femmes.
17:48Le ciel ne devrait pas le permettre.
17:49D'ici, durant trois années, nous avons signé le noble métier des armes.
17:56Pour le fouler aux pieds nous-mêmes, Pécaille.
18:01A maudit soit ce Stamphys.
18:03La semaine prochaine, jeudi, à 9 heures de relevé, à l'auberge de la pomme d'Adam, à Célus, à Ma Caillou. On s'était habitué à vivre dans l'honnêteté ?
18:16Oh, on s'habitue à tout.
18:20On n'avait que le mot honneur à la bouche.
18:24Si le petit Parisien savait ça.
18:26Mon beau père, pouvez-vous m'indiquer l'hôtel de Lagardère ?
18:34D'abord.
18:36Lagardère, ça sonne bien, ça.
18:38La garde, celle du roi.
18:41Les mousquetaires, la garde d'une épée, se mettre en garde.
18:45Un beau nom, en vérité.
18:46Tu sais que je pourrais te faire pendre pour avoir arrêté mon carrosse ?
19:04Pour me pendre, Monseigneur, il faut d'abord m'attraper.
19:08Et celui qui m'attrapera n'est pas encore de ce monde.
19:12Eh bien, t'attends-tu ? Faut être tes chevaux !
19:16J'ai de la chance que j'ai mieux à faire qu'à m'occuper de toi.
19:29Quelle audace.
19:31La populace se croit tout permis de nos jours.
19:33Si les malins se permettent d'avoir de la fierté,
19:36il ne restera bientôt plus qu'à avoir une conscience.
19:42Je regrette que tu n'aies pas vu la vieille.
19:46Elle ressemblait à quelqu'un.
19:50À Susan, Bernard.
19:53Que tu avais si fortement ému, voici 17 ans.
19:56À la veille de régler le compte d'Ellagardère.
19:58Mais peut-être ai-je trop tendance à me délecter de mes meilleurs souvenirs.
20:02C'est l'hôtel d'Ellagardère, n'est-ce pas ?
20:11C'est l'hôtel d'Ellagardère, n'est-ce pas ?
20:26Oui, madame.
20:27Personne n'y habite ?
20:28Non, madame, il y a des années qu'il est vide.
20:30Un prince italien est venu un jour accompagné d'un homme.
20:33Un homme tout noir.
20:34Il m'a dit que cet hôtel lui était échu par droit d'héritage,
20:37mais qu'il ne voulait pas le conserver.
20:39Alors, il a fait vendre à Lancan tout ce que contenait la maison,
20:42meubles, litteries et même la batterie de cuisine.
20:45Alors, je l'ai acheté.
20:47Voilà tout votre héritage, Henri.
20:51Des ruines, des pieds, des pans de murs ébrachés.
20:55Et un nom qui vous a été volé.
20:57Vous êtes le chevalier de l'Ellagardère, Henri.
21:17L'épée de monsieur votre père, Henri.
21:34De votre père qui a été assassiné.
21:43Le nom de l'assassin ?
21:45Je l'ignore.
21:46J'ai toujours entendu dire que c'était un puissant personnage.
21:53Mais moi, pourquoi ne m'attends pas tuer ?
21:55Le poignard de l'assassin a transpercé vos langes.
21:58On vous a retrouvé seul être vivant dans le carrosse.
22:02Entre votre mère égorgée et votre père qui était mort, l'épée au poing.
22:06Cette épée, Henri.
22:13Je retrouverai cet homme.
22:16Et je le tuerai.
22:17Et je le tuerai.
22:18Et je le tuerai.
22:19Et je le tuerai.
22:20Je le tuerai.
22:21Et je le tuerai.
22:53Mon cher Gonzague, ma maison est la vôtre. Soyez le bienvenu à Kélus.
23:03Voilà des mains qu'il me tardait de serrer dans les miennes.
23:07Souffrez que je vous présente mon attendant, monsieur de Perolles.
23:12Venez donc, mon cher Gonzague.
23:15Et comment se porte mademoiselle de Kélus ?
23:19Blanche.
23:19Aurais-je la force de tout vous révéler ?
23:25Aurais-je la force ?
23:30J'ai oui dire, monsieur le marquis, que les seigneurs de Kélus avaient la réputation d'être fort exigeants quant à la vertu de leur dame.
23:44Ah, rusez-moi-toi, vous essayez de me distraire. Mais je suis comme César, qui dictait cinq lettres à la fois.
23:51Oui, les Kélus ont toujours su faire respecter leur honneur.
23:55Et la médisance n'a jamais trouvé un ventre sur la conduite des dames de Kélus.
23:58Et ce que vous faisiez alors en qualité de mari, le feriez-vous comme père ?
24:08Deux fois, Gonzague. Je le ferai deux fois.
24:11L'une au titre de père et l'autre au nom du futur mari de ma fille.
24:14Nous serions dans si amoureux, monsieur le prince.
24:22À en perdre l'esprit.
24:24Je connais ce mal, ami. Il est délicieux.
24:30Mais vous n'êtes pas au jeu. Je vous prends votre four.
24:33Et puis, j'espérais, monsieur le marquis, que j'aurai durant mon séjour sous votre toit,
24:40l'honneur et la félicité de voir mademoiselle votre fille.
24:43Je suis sûr que vous comprenez mon impatience. Elle est la marque même de l'amour.
24:47Ah, ami. Quelle curieuse bête que nos dames.
24:51Fragilité, humeur, religion, tout leur est bon.
24:53Bon. Voici bientôt un an que Blanche se terre dans ses appartements comme une biche blessée au fond d'un allié.
25:02Elle vit avec dame Marthe et ses servantes, recluses, ne se levant que pour la chapelle ou la tapisserie.
25:12Une ombre, je vous dis.
25:14N'y aurait-il pas là quelques crises de mysticisme ?
25:16Ça se porte en ce moment à Paris.
25:20Non.
25:20Alors ne serait-ce point langueur ?
25:26N'y aurait-il pas eu de loin un regard de hardi cavalier ?
25:30J'avoue à présent avoir songé à cela et à la pensée que ce cavalier pourrait exister.
25:34Mon sens fige.
25:35L'homme dont vous parlez serait mort.
25:37Je l'aurais expédié dans ma main.
25:42Échec et mat.
25:43Vous l'avez encore perdu, monsieur le prince.
25:50Et tu dis qu'il y a déjà eu un gentilhomme de trucider dans ses fossés ?
26:04À l'auberge, les bonnes langues ne se privent pas de la raconter.
26:07Une demi-douzaine de coups d'épée à travers le corps.
26:11Et il perd un trait que ce n'est pas la première fois que ça arrive.
26:12Ah, j'aime les endroits qui sentent la mort, ça sent bon.
26:19C'est toujours pour le même motif, ces hécatombes ?
26:22Les caillus sont jaloux.
26:23Ils tuent.
26:25Pourtant, le marquis a perdu sa hulotte de marquise.
26:27Il est veuf.
26:28Il n'a rien à craindre pour ses cornes.
26:30Il y a la fille.
26:32Il y a Blanche.
26:38Oui.
26:40Oui.
26:41Et si un gentilhomme était tué une de ses nuits prochaines dans ses fossés ?
26:45Qui s'en étonnerait ?
26:49Va.
26:50Va voir si nos compagnons sont en place.
26:52Nous sommes les hommes de la nuit.
26:53Nous veillons sur le sommeil de ces braves gens.
26:55Allez, va.
26:56Merci.
26:57Merci.
26:58Merci.
26:59Merci.
27:00Merci.
27:01Merci.
27:02Merci.
27:03Merci.
27:04Merci.
27:05Merci.
27:06Merci.
27:07Merci.
27:08Merci.
27:09Merci.
27:10Merci.
27:11Merci.
27:12Merci.
27:13Merci.
27:15Merci.
27:16Merci.
27:18Merci.
27:19Merci.
27:20Merci.
27:21Merci.
27:22Merci.
27:23Merci.
27:24Merci.
27:25Merci.
27:26Merci.
27:27Merci.
27:28Merci.
27:29Merci.
27:30Merci.
27:31Merci.
27:32Merci.
27:33Merci.
27:34Merci.
27:35Merci.
27:36Merci.
27:37Merci.
27:38Merci.
27:39Merci.
27:40Merci.
27:41Merci.
27:42Merci.
27:43Merci.
27:45Merci.
27:46Merci.
27:47Perfect.
27:48Merci.
27:49Merci.
27:50Merci.
27:52Merci.
27:53Merci.
27:55Merci.
27:58Merci.
28:02Merci.
28:03Merci.
28:04Merci.
28:06Certainly.
28:08Merci.
28:10Merci.
28:14Merci.
28:16hazardique refusé Orthodoxy monsieur,
28:17Si on a volé ces pièces, c'est dans quelque intention infâme.
28:21Ne serait-ce pas pour empêcher ce jeune garçon de retrouver et de prouver sa filiation chevaleresque ?
28:27Le roi a dit cela.
28:28Oui. Il a même déni ajouté.
28:33Dites à M. de Lagardère que nous n'oublierons jamais son patronyme.
28:39Je saurais en être digne.
28:47Alors, Henri.
29:02Alors, rien.
29:05J'ai frappé à toutes les portes. J'ai suivi toutes les pistes.
29:09Le néant. La nuit.
29:12On a assassiné mon père et ma mère.
29:14On m'a dépassé de mon héritage. On m'a frustré de mon nom.
29:18De tout cela, il ne subsiste qu'un dossier vide dans les papiers de M. Colbert.
29:23Et cette épée pour me venger d'un fantôme.
29:26Dieu est Jusson. Vous le retrouverez.
29:30Comprenez-moi, Susan. J'ai un nom. J'ai une épée toute neuve.
29:35Je brûle de les éprouver l'un et l'autre.
29:39J'ai des démangeaisons au poignet. Une exigence au cœur.
29:42Et puisque les fantômes se cachent, je sais un être bien vivant devant qui tirer cette lame.
29:50Je vais le défier de ce pas.
29:52Qui est-ce, Henri ?
29:53Philippe de Nevers.
29:54Ne vous battez pas contre cette homme, Henri. Personne jamais n'a échappé à la botte de Nevers.
29:57J'y échapperai, moi.
29:59Voilà trois jours que je suis reconnu gentilhomme. Et déjà, cette botte maudite cache ma vie.
30:03J'en entends parler partout. Je vais à la cour, à la ville, au cabaret.
30:06Chacun n'a que ce mot à la bouche. Nevers, Nevers, Nevers, Nevers.
30:09Et il m'a touché là, au front. J'ai encore son rire dans l'oreille. Et sa bienveillance. Et sa superbe.
30:15Oubliez-le, Henri. Oubliez-le.
30:17Oubliez. Est-ce qu'on peut oublier Nevers ?
30:20Hier soir, j'ai mangé à l'auberge. Savez-vous ce qu'on m'a servi ? Un quartier de venaison à la Nevers.
30:26J'ai jeté le plat par la fenêtre. Ce matin, le cordonnier à qui j'avais demandé de me livrer des bottes m'a apporté celle-ci.
30:31Savez-vous comment on les nomme ?
30:33Botte de Nevers.
30:33Un joli mot, n'est-ce pas ? J'ai rossé le cordonnier.
30:36Et pour pardon, je lui ai jeté à la tête les louis avec lesquels je devais vivre toute une semaine.
30:40Savez-vous ce que ce marouf a eu le front de me dire ?
30:43Un autre gentilhomme m'a déjà battu pour le même motif, mais lui a été plus généreux. Il m'a donné 100 pistoles.
30:48J'ai voulu connaître le nom de ce rosseur munificent. C'était Philippe de Nevers.
30:54Et vous voudriez que je puisse l'oublier ?
30:55Votre vengeance, Henri. Songez-y.
30:58On ne venge pas l'assassin de son père avec une égratignure au front que l'on n'a pas rendu.
31:03Calmez vos inquiétudes, madame.
31:09Monsieur de Nevers, c'est ce qu'il fait.
31:11Mieux vaut une séparation même cruelle que de faire courir un danger à notre petit ange.
31:17Mais me séparer d'Aurore, c'est me demander de trancher le meilleur de moi-même.
31:21Elle est là, cachée depuis des mois.
31:26Clandestine, recluse.
31:28Jamais encore on ne la promenait comme les autres enfants.
31:31Le printemps est passé sans qu'elle ait pu respirer l'odeur de l'herbe.
31:36Oh, c'est mon enfant, Marthe. Je veux la garder.
31:39Je vais crier la vérité à mon père.
31:40Mais gardez-vous-en bien, madame. Il vous tuerait.
31:43Monsieur de Nevers vous a écrit qu'il répond de tout.
31:45Il faut lui remettre jeudi à minuit la petite Aurore.
31:48Et la page que je suis allée dérober dans la chapelle de Célus.
31:53C'est quelques lignes sur un registre.
31:56Il faut que je me dépossède de cela aussi.
31:59Il faut qu'en un instant je donne Aurore et...
32:01et ce qui fait tout le bonheur de ma vie.
32:04Le donner à monsieur de Nevers pour sauver Aurore
32:08et protéger votre bonheur.
32:10Mais ce message qu'on nous a remis ici clandestinement,
32:13par la fenêtre et si mystérieusement,
32:15d'où vient-il ? Qui l'a déposé ?
32:17Il est écrit de la main de monsieur de Nevers.
32:19Je ne sais plus.
32:21Mon sang me crie qu'il ne faut pas donner la petite Aurore.
32:25Et mon cœur me commande d'obéir à Philippe.
32:28Écoutez votre cœur.
32:29Ne l'ai-je pas toujours écouté lorsqu'il s'agit de Philippe.
32:59Monsieur de Célus fait part à madame de son désir de la voir paraître au dîner
33:03qu'il donne ce soir en l'honneur de son hôte, le prince de Gonzague.
33:07Non.
33:09Voilà des mois que je reste enfermée dans ma chambre.
33:11Je ne ferai aucune exception pour cet homme que je hais
33:13et que l'on voudrait me voir épousée.
33:16Je suis couchée, malade.
33:18Je suis morte.
33:19Non.
33:23Je vais mieux.
33:24Je brûle d'envie de voir le prince.
33:26Je paraîtrai à ce dîner.
33:28Prépare ma plus belle robe.
33:29Sors mes bijoux.
33:32Mais tu ne comprends pas qu'en me montrant,
33:36en feignant d'être heureuse et tranquille,
33:37en écoutant tout ce qui va se dire,
33:39je joue le jeu que souhaite Philippe,
33:41j'écarte ainsi tous les soupçons.
33:44Je protège Aurore
33:45et je coupe court à toutes les calomnies.
33:50C'est ainsi que doit se conduire
33:51la digne épouse de Nevers.
34:06Monsieur de Nevers, qu'est-ce que c'est ?
34:08Que voulez-vous ?
34:09Je viens vous demander de m'enseigner votre botte secrète
34:11en me tuant
34:12ou de vouloir bien accepter de mourir de ma main.
34:15Vous, le théâtre des prestiges.
34:17Oui.
34:17Le petit parisien.
34:19Quelle mouche vous a piqué, l'ami.
34:20J'ai tout mon esprit, monsieur le duc.
34:22Ce n'est pas le petit parisien
34:23qui vous dépit avec une arme de bois.
34:24C'est le chevalier Henri de Lagardère
34:26qui vient vous demander raison avec une épée.
34:29J'aurais fait bastonner le baladin
34:30et je prie le chevalier
34:32de ne pas m'importuner davantage.
34:33Une interne réclame ailleurs.
34:34Nous reprendrons cette aimable conversation plus tard.
34:37Auriez-vous peur, monsieur le duc ?
34:39C'est un sentiment que j'ignore, chevalier.
34:41Et je ne pense pas décidément
34:42que vous soyez de taille à me l'inspirer.
34:44Ha, ha.
34:45Arrêtez !
34:47Ne m'estimez-vous pas, ces gentilhommes,
34:49pour vous dire à moi
34:49qu'il soit devant ça, monsieur le duc.
34:52Et je vous tue.
34:53Je vous trouve assez gentilhomme,
34:54mais par Dieu, je vous trouve très entreprenant.
34:56Ne seriez-vous courageux qu'en face d'une épée de bois ?
34:59Chevalier, je vous rencontrerai
35:00où et quand vous voudrez.
35:01Mais pas ici, pas aujourd'hui.
35:02Je suis attendu, je vous prie de passer votre chemin.
35:04Pas avant que vous ne m'ayez dit votre jour,
35:06votre heure et votre lieu.
35:07Vous y tenez vraiment ?
35:09Eh bien, lundi prochain, à deux heures de relevé...
35:11Lundi prochain, je n'aurai jamais la patience
35:13d'attendre jusque-là.
35:14Vous êtes bien impatient de mourir.
35:16Laissez-moi vous tuer dans cinq jours, chevalier.
35:19Je ne vous en donne qu'un seul.
35:21À vivre, monsieur le duc.
35:23Alors, ce sera Akelus.
35:24Demain soir.
35:24Allez !
35:27L'heure !
35:31À minuit !
35:33Jeudi, minuit, Akelus.
35:38Mademoiselle de Akelus nous a fait hier soir
35:39un bien grand honneur auquel je suis très sensible.
35:43Je brûle d'impatience à la pensée
35:45qu'elle sera un jour princesse de Gonzague.
35:48Et chaque au roi.
35:50À vous de jouer, monsieur le prince.
35:51N'avez-vous pas trouvé Mademoiselle de Akelus
35:54bien songeuse hier ?
35:56Elle se montrait à un dîner
35:57pour la première fois depuis dix mois.
35:59Et puis, sans doute, elle aussi
36:00songe-t-elle à ce mariage ?
36:03Savoir ce qu'il y a derrière ce joli front.
36:07Échec et mat ?
36:08Vous avez encore perdu, monsieur le prince ?
36:13C'est chaque jour la même chose, j'ai remarqué.
36:16Vous m'avez battu le dimanche, le lundi, le mardi.
36:19Vous venez de mettre échec.
36:21Quel jour serons-nous demain ?
36:23Jeudi.
36:25Eh bien, demain, fois de Gonzague,
36:28je prendrai ma revanche.
36:29Je vous laisse aller.
36:32C'est parti.
36:35La dernière nuit auprès de moi, mon ange.
37:05Je ne vous fais pas mon compliment, monseigneur.
37:12A quelle sorte de gens avez-vous donné rendez-vous chez moi ?
37:15Ce sont des gens d'épées, dame Martine.
37:18De sacs et de porbes, oui.
37:21Mais qu'y a-t-il pour votre service, monseigneur ?
37:23Allez me chercher le seigneur Stampitz.
37:25Du vin !
37:26Le seigneur Cocardin, c'est un fier buveur.
37:29Depuis le champ du coq, c'est à qui videra le plus de bouteilles.
37:32Allez-y, allez-y, donnez à ces messieurs tout ce qu'ils demandent.
37:34Et ramenez-moi Stampitz.
37:36Le voici.
37:42Seigneur, c'est votre serviteur.
37:46Ils boivent sec, mais j'ai suivi vos instructions.
37:50La nouvelle sera moins dure à avaler tout à l'heure.
37:52Je le reprendrai moi-même.
37:55Tu te souviens bien de tout ce que tu auras à faire ce soir.
37:58J'imagine, seigneur Stampitz, qu'il vous est déjà arrivé d'oxyre un enfant.
38:07Il s'est passé.
38:08Tu te souviens bien de tout ce soir.
38:10Tu te souviens bien de tout ce soir.
38:11Non?
38:12Non?
38:12Non?
38:12Non?
38:12Non?
38:13Non?
38:13Non?
38:13Non?
38:14Non?
38:14Non?
38:15Non?
38:15Non?
38:15Sous-titrage Société Radio-Canada
38:45Saldagne de Merci
38:51Maître Cocardas
38:55Junior
38:58Frère Passepoil
38:59Amable pour les dames
39:01Vous voici tous mes maîtres, c'est bien
39:07Je vais vous dire en peu de mots ce que vous aurez à faire
39:09Vous écoutons, mon bon monsieur de Pérol
39:11Voilà
39:12Ce soir, vers 9h
39:14Un homme viendra
39:16Par ce chemin
39:18Que vous voyez
39:19Ici
39:21Juste au-dessous de la fenêtre
39:24Regardez, là, dans les fossés
39:25Tout le pont le dit
39:26Vous apercevez une fenêtre
39:28Fermée par des contrevents de chêne
39:30Parfaitement
39:31Parfaitement
39:32L'homme s'approchera de cette fenêtre
39:35Et nous l'accosterons poliment
39:37Et votre argent sera gagné
39:40Ce bon monsieur de Pérol
39:43Mais ne nous dites pas que vous partez comme ça
39:45Sans nous faire connaître le nom
39:46De celui que nous devons accoster poliment
39:49Que vous importe
39:51Que nous importe ?
39:52Il nous apporte beaucoup, au contraire
39:54N'est-ce pas, mes agneaux ?
39:57On serait vite contraints
39:59C'est justement cela qui nous inquiète, mon bon monsieur de Pérol
40:02D'habitude, mon camarade et moi suffisons à expédier une affaire sérieuse
40:06Carreau
40:07Comme celui-là, on n'appelle pas d'autres
40:08Vous voyez bien
40:09Vous avez contre vous
40:10La bonne conscience d'un professionnel
40:13Amoureux de leur art
40:14Nous autres, Spadassins
40:16Aiment savoir qui nous tuons
40:18On a chacun sa sentimentalité
40:20Pécaille
40:21Alors, le nom, monsieur de Pérol
40:27Oui, le nom
40:28Vous avez gagné
40:30Je double vos gages
40:32Le mort s'appellera Philippe de Nevers
41:02Lâchez-moi, je crée au fou
41:04Je ne demande qu'un baiser sur la main
41:07Ma main, la voilà
41:08Alors, buvons, buvons, camarades
41:10Buvons à celui d'entre nous qui, ce soir
41:13N'aura pas le cuir troué par l'épée de Philippe de Nevers
41:16Qui parle de Philippe de Nevers ?
41:20Trône de l'air
41:20Votre de biche
41:21Le petit Parisien
41:23Que faites-vous là, mes maîtres ?
41:27Nous ?
41:30Rien
41:30Et toi ?
41:32Et toi ?
41:34Moi
41:36Comme vous
41:38Messieurs
41:43Souffrez que je vous présente à la plus fine épée du royaume
41:46Au chevalier
41:47Henry de la Gardelle
41:48Je ne m'attendais pas à vous trouver en si gracieuse compagnie, mes maîtres
41:52J'ignorais que vous dirigiez une ménagerie ambulante
41:57Qu'est-ce que vous dites ?
42:01Ah !
42:02Ça parle
42:03J'aurais pensé que ça grognait comme un sanglier
42:07Ou que ça feulait comme un tigre
42:09Ça suffit
42:10Faites taire la meute, mes maîtres
42:14On pourrait vous l'abîmer
42:16Allons, point de mouvement d'humeur
42:19Henry de la Gardelle est notre ami
42:20Oui, notre idole
42:21Notre dieu
42:23À la bonne heure
42:29Ainsi vous parliez de Philippe de Nevers
42:33Bah garce, on blaguait un peu là
42:38Oui, on disait des petits riens
42:40Oui, histoire de passer le temps
42:42Oui
42:42Et nous avons rencontré ses compagnons à l'auberge et nous devisions
42:47Oui, et justement nous disions
42:48Le chevalier de la Gardelle est la plus fine épée du royaume
42:52Qu'est-ce que t'es dit, you ?
42:53On le sait puisque c'est nous qui avons eu l'honneur de lui former le poignet
42:56Oui, et après vient Philippe de Nevers
42:59Et voilà pourquoi nous le citions
43:00Et toi mon beau petit, que fais-tu par ici ?
43:05Moi rien
43:06Je voyage
43:09Oui, tu herborises peut-être ?
43:13C'est ça oui, j'herborise
43:14Et quel genre de fleurs cherches-tu ?
43:18Nevers
43:19Et on peut savoir où tu cueilles tes simples ?
43:26Dans les fossés de Célus
43:27L'heure ?
43:30Minuit
43:31Cap dédi
43:34Voilà de jolis minois que je ne suis pas prêt d'oublier
43:42Messieurs
43:47Comment dites-vous qu'il se nomme ?
43:54La Gardère
43:57Voilà un nom que je ne suis pas prêt d'oublier
44:01Tu dis Henri de La Gardère
44:06C'est le nom, j'en suis sûr
44:07L'homme qui porterait ce nom est mort pour si longtemps
44:12Tu auras malentendu
44:14Tes cocasses ont-ils en place ?
44:16Oui, Monseigneur
44:17Va vers ta ronde
44:18Et sois de retour avant que sonnent les douze coups de minuit
44:22Veux-tu connaître le fond de ma pensée, Anita Sepoil ?
44:29Je t'écoute, je t'écoute
44:44Eh bien, ce qui s'apprête ressemble furieusement à un assassinat
44:48Oui
44:49Oui, à s'y méprendre
44:50Oui
44:51Et le petit parisien Cap dédi
44:53Va donner de la tête dans cette maudite affaire
44:55Croyant trouver Nevers, il va buter contre les tueurs de Nevers
44:59Oui, et nous serons du nombre, camarades, nous serons du nombre
45:03Tout cela risque de faire de plus mauvais effet
45:06Oui, pour des maîtres d'armes
45:08Pour des prévaux, hein ?
45:09Oui
45:10Mais moi, alors vraiment, je me demande si on doit tant de reconnaissance à ce brillant d'austopisme
45:15Parce qu'après tout...
45:16Tout attention, voilà
45:18Oui, oui, oui, oui
45:19Oui, oui, oui, oui
45:28Belle nuit pour un meurtre à mille saupises
45:31La lune est des noix
45:34Belle nuit, hein ?
45:49...
46:07...
46:08...
46:12C'est parti.
46:42L'invité sera en avance pour ses obsèques.
46:46Je vais voir.
46:47Non, non, crois-moi, t'es nerf de jouer des tours,
46:49parce que ce sont de vraies chouettes qui ululent, hein?
46:52Trois fois par trois fois, hein?
46:53Ah non, non, moi j'ai compté trois, puis deux, puis quatre.
46:57Et toi?
46:58Non, moi j'ai pas compté, moi, non.
46:59Mais c'est pas le cri d'une chouette, ça, non, non.
47:01Ça, c'est le cri d'une...
47:03C'est la hulotte.
47:04Ah oui, c'est la hulotte, c'est la hulotte cendrée, ça.
47:06Oh!
47:08Ah!
47:12Oh, le joli cou!
47:14Oh, je n'aurais pas fait mieux.
47:15Alors, les maîtres.
47:18On herborise?
47:20Notre ami aura heurté nos branches,
47:22et alors ça l'aura étourdi, quoi.
47:25Va-t'en, petit.
47:27Ce qui se prépare n'est pas pour toi.
47:29Pour qui?
47:33Pour qui?
47:36Disons...
47:37Disons que c'est pour le duc de Nevers.
47:42Aguette à fond.
47:46Compliment.
47:47Moi qui étais si fier de vous de voir tout ce que je sais,
47:50ne va pas nous juger mal.
47:51Nous avons nos raisons.
47:53Une vieille dette d'honneur.
47:54Assez.
47:56Je n'ai pas pour habitude de m'entretenir avec des assassins.
47:58Non.
47:58Laissez-moi passer.
47:59Mais où cours-tu?
48:01Je l'ai tué, Nevers.
48:02À présent, je vais le défendre.
48:03Attends.
48:04Attends.
48:05Mets la cape et le chapeau.
48:07Cache-toi, mon petit.
48:17On ne voit que toi.
48:18Nous savons un certain Espagnol de nos amis
48:20qui n'hésiterait pas à abîmer d'un coup de poignard dans le dos
48:23et à dix pas un pourpoint comme le tien.
48:26Oui.
48:26Nous autres, nous allons rentrer à l'auberge
48:28désireux que nous sommes de notre arrière.
48:30Personne.
48:31Oh, personne.
48:33Personne.
48:40Le brave cœur.
48:42Oui.
48:43Comme on l'a bien formé à l'honneur.
48:44N'est-ce pas encore minute?
49:03Non, madame.
49:04Il ne s'en faut que de quelques minutes.
49:14Cette fois, c'est lui, c'est sûr.
49:27Tu n'as pas entendu marcher?
49:28Si, Monseigneur.
49:30Ce sera Staupitz.
49:32L'heure est venue.
49:34Staupitz.
49:41Oui?
49:42Écoute ce que tu auras à faire.
49:46Tu vas gagner la fenêtre basse.
49:50Tu frapperas au volet.
49:52Il s'ouvrira.
49:54Une femme paraîtra.
49:56Tu prononceras deux mots.
49:59Deux seuls.
50:01J'y suis.
50:03C'est une devise.
50:05Répète-la.
50:10J'y suis.
50:12Comme tu n'as pas tout à fait la voix de celui qu'elle attend.
50:15Ne parle pas.
50:16Ou le moins possible.
50:19Bien.
50:21La femme te remettra un fardeau.
50:25Tu l'apporteras à l'auberge de la pomme d'Adam.
50:28Quel genre de fardeau?
50:30Un fardeau...
50:33vivant.
50:33J'y suis.
50:51Dieu soit loué.
50:55Je ne vois rien.
50:56Philippe.
50:58Où êtes-vous?
51:00Ici.
51:01Attends-nous.
51:02Je t'obéis, Philippe.
51:05Voici notre trésor.
51:08Prends-la.
51:09Elle n'est plus en sûreté avec moi.
51:12Vite, vite.
51:12Et bien soin d'elle, mon amour.
51:25Sur ma vie.
51:27Je le jure.
51:28Qui va là?
51:43La garde-ère.
51:44Vous, encore.
51:46Ne pouvez-vous m'attorder quelques secondes?
51:48Monsieur le duc.
51:49Soit à la besogne, chevalier.
51:50Non!
51:51Pas avant de vous m'ayez écouté, monsieur le duc.
51:52Non, nos épées suffisent.
51:55Paris, celle-ci.
51:56Écoutez-moi.
52:01Trop tard, j'ai une affaire qui ne peut t'attendre.
52:03Donnez-moi de vous dépêcher à la hâte.
52:04Vous le méritez mieux.
52:06Faudra-t-il que je vous fende le crâne
52:08pour vous empêcher de tuer votre fille?
52:10Quoi?
52:11Ma fille?
52:12Je me tue à vous dire que je la tiens dans mes bras.
52:14Et nous allons avoir de la bonne besogne à abattre, vous et moi.
52:17Six hommes sont là, payés pour vous assassiner, monsieur le duc.
52:20Mais...
52:21Et nous allons les mettre à mal ensemble.
52:22Avec votre permission, monsieur le duc.
52:24Retournez-vous, monsieur.
52:25Les assassins sont là.
52:33Le voilà.
52:34Oui, c'est moi, Nevers.
52:36Qui suis-je?
52:37C'est ça, Nevers?
52:38À la garde des Rossi, mes drôles.
52:41Oui, c'est ça, Nevers.
53:02Oui.
53:02Oui.
53:03C'est parti !
53:33Les maladroits !
53:37Le vert doit mourir.
53:39Et si ce diable est Lagardère, si les morts eux aussi se battent,
53:42il va falloir les tuer deux fois.
53:51Les novices ! Nous nous battons contre les novices !
53:54À moi Lagardère !
53:56À moi !
53:57Assassin !
53:58Je n'ai pas vu de ton visage, mais je te reconnaîtrai partout !
54:02Lagardère !
54:02Ma fille ! Sauvez-la !
54:04Vengez-moi !
54:06La fille de Nevers !
54:09Mille pistoles à celui qui la prend !
54:11Viens la chercher derrière mon épée !
54:13Ta main emportera la trace !
54:17Si tu ne vas pas à Lagardère !
54:21Lagardère ira à toi !
54:23A de la fin !
54:29C'est parti !
54:31Tu ne sais pas !
54:34QueINK !
54:35...

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