Les Vraies Voix Citoyennes avec Nicolas Imbert, directeur exécutif de Green Cross France et Territoires ; André Bernard, agriculteur à Uchaux (Vaucluse) et ancien président de la Chambre Régionale d’Agriculture PACA.
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NewsTranscription
00:00Citoyens, mon patrieau, rejoins le parti son culot.
00:07Citoyens, citoyennes, en vous compte !
00:10Des citoyens propres, propres, nous n'en faisons le cas.
00:13Pour l'honneur, pour servir, pour la gloire, nous avançons.
00:17Je suis un citoyen ordinaire.
00:19Citoyens, soldats, frères, pères.
00:21Citoyens, c'est mon devoir de citoyen.
00:23Je n'ai pas de gloire.
00:26Sud Radio, les vraies voix qui font bouger la France, 19h-20h.
00:30Les vraies voix citoyennes, Aurélie Gros, Stéphane Pelé.
00:33Et oui, comme chaque lundi soir, nous les retrouvons.
00:36Alors ce soir, uniquement Stéphane Pelé, parce qu'Aurélie Gros, c'est week-end.
00:42Je ne sais pas, ce ne serait pas le lundi de Pâques.
00:44Je ne sais pas ce qu'il y a une tradition.
00:45C'est ça, c'est ça.
00:47En tout cas, vous êtes tous les deux les co-présidents.
00:49Bonsoir Stéphane Pelé, co-président du G500 Citoyens,
00:52à l'origine du mouvement Idéal Citoyens.
00:55Un mouvement né, on le rappelle, c'est important d'une certitude.
00:57Les citoyens, les agriculteurs, les jeunes, les associations sont les premiers à vivre
01:01les effets des crises climatiques, sociales, alimentaires.
01:04Et donc, les premiers à proposer des solutions.
01:07Ça tombe bien.
01:08Ce soir, nous parlons de ce qui nous relie tous.
01:11La terre que nous habitons, cultivons ou transformons.
01:15Dans un pays où plus d'un agriculteur sur deux partira à la retraite d'ici dix ans.
01:20Et où les effets du dérèglement climatique touchent déjà 87% des exploitations agricoles.
01:27L'enjeu n'est plus seulement agricole ou environnemental.
01:29Il est civilisationnel.
01:31Dans une première partie, nous évoquerons la question de l'eau.
01:35Dans une seconde, celle de l'agriculture.
01:37Stéphane Pelé ?
01:38Intimement lié, bien sûr.
01:39Évidemment.
01:40Évidemment.
01:41Est-ce qu'on peut ouvrir la première partie, Stéphane ?
01:43Avec grand plaisir, nous allons rejoindre quelqu'un qui a de grandes responsabilités.
01:49Et qui va d'ailleurs nous raconter son parcours et l'ONG pour lequel il dirige.
01:54Nicolas Imbert.
01:55Nicolas Imbert, Green Cross.
01:56Il est directeur exécutif de Green Cross France et Territoire.
02:01Bonsoir Nicolas Imbert.
02:04Bonsoir et grand merci de nous donner la parole ce soir.
02:08Parce qu'à la fois l'eau et l'alimentation ont singulièrement besoin qu'on s'exprime pour parler d'eux, d'elles et de nous.
02:17En France, un degré de hausse en moyenne, c'est déjà plus de 25% de pertes d'eau dans les sols agricoles.
02:24Alors d'abord, oui.
02:25Stéphane Pelé.
02:26Il faut le dire, cette conférence qui va se tenir, et ces débats qui vont se tenir dans quelques jours,
02:32les 2 et 3 mai dans la Drôme, avec une des visites d'exploitation agricole,
02:36puis ensuite des débats dans différents villages, dont le petit village Saint-Sauveur-Gouverné, dans le parc des Baronies.
02:42Tout ça prend sa place, vous savez, dans une sorte de tour de France, d'étape régionale du sommet citoyen,
02:48qui lui se déroulera les 11, dont les 12, pardon, 13 et 14 juin, à Lille.
02:52Et c'est pour ça que c'est très important, il n'y a pas que des grandes villes dans lesquelles on tient les débats,
02:57il y a aussi, comme vous l'avez dit, le territoire agricole.
03:00Vous savez que c'était des millions d'exploitations, il y a encore quelques années,
03:04il n'y a plus que 370 000 exploitations agricoles.
03:06Ça veut dire que, désormais, la France n'est plus tout à fait non plus autosuffisante,
03:12et notamment parce qu'il faut qu'elle fasse évoluer ses exploitations.
03:16Et là, on aborde des questions géopolitiques qui sont très très très prégnantes en ce moment.
03:21Alors, donc, Nicolas Imbert, directeur exécutif de Green Cross France et Territoires,
03:27donc travaille depuis des années à la croisée des chemins,
03:29ceux du climat, de l'écologie des territoires et des politiques publiques.
03:33Nicolas Imbert, donc, dirige Green Cross, une ONG fondée par Mikhail Gorbatchev,
03:39l'ancien président de l'URSS qui a fait passer la glasnostique et la perestroïka pour passer à un autre monde.
03:44Il y a des aspects de son parcours qu'on ne connaissait pas.
03:46Nicolas, bonsoir.
03:47Donc, on vous donne la parole ce soir d'abord parce qu'il faut nous dire qui vous êtes,
03:52quel est ce beau parcours qui vous mène jusqu'à cette grosse ONG Green Cross ?
03:57Et puis surtout, la chance qui fait que vous êtes, disons, domicilié dans le sud de la France
04:01puisque votre poste est basé à Marseille.
04:04C'est vrai qu'il y a pire.
04:06C'est absolument.
04:07Et je suis à Marseille et j'étais également il y a quelques jours dans les Alpes
04:11et peut-être qu'on y reviendra quand on parlera de résilience d'eau et d'alimentation.
04:17Donc, pour répondre à vos questions, je suis ingénieur de formation
04:22et ça fait 10 ans, effectivement, que j'ai rejoint cette association Green Cross
04:27qui est une ONG que je dirige et dont l'activité est d'aider et d'accompagner la résilience des territoires.
04:34Comment faire en sorte que les effets du dérèglement climatique,
04:37qu'on constate très directement sur l'eau, sur l'alimentation, sur l'énergie, sur la santé,
04:43sur les modes de vie, puissent être anticipés
04:47et qu'on trouve collectivement les solutions qui nous permettent d'aller de l'avant ?
04:52Ces solutions, Nicolas Imbert, est-ce que vous les connaissez ?
04:58Est-ce que vous les proposez ?
05:00Est-ce que vous pouvez les faire passer ?
05:01Vous voyez les trois échelons de la fusée.
05:03Alors, ça fait 50 à 60 ans que les experts du GEC pointent le doigt dessus.
05:09Ça fait une vingtaine d'années qu'on les travaille et qu'on travaille au quotidien.
05:15C'est ce que j'explique dans mon bouquin « Repenser la planète »,
05:17mais repenser avec un A qui est bien celui de l'action et de l'empathie.
05:23Et juste avant que nous ne prenions l'antenne, on parlait des Outre-mer.
05:27Et typiquement, c'est une question de l'eau, de la résilience alimentaire.
05:31À Mayotte, oui.
05:31On n'a pas travaillé en Nouvelle-Calédonie.
05:34Je n'y pensais très, très ému pour ce qui se passe à Mayotte,
05:37parce qu'on sait à quel point c'est un sujet qui est important pour assurer le quotidien.
05:42Et une autre manière que j'ai de répondre à la question,
05:45c'est que cette semaine, j'étais dans les Alpes,
05:47où on avait des inondations catastrophiques,
05:50où dans le Val d'Aoste, il y a encore de l'eau en masse.
05:53Il se trouve qu'une partie des vallées suisses ont été inondées, coupées du monde.
05:59Et c'était le cas à la station emblématique de Zermatt,
06:02à laquelle on n'accède plus qu'en train, mais en fait, on n'accède plus du tout.
06:07Et là, on touche du doigt l'artificialisation des sols.
06:11On touche du doigt aussi tous les sujets qui sont liés au fait
06:15que des réglementations nationales soient en train de rétropédaler.
06:19Et que par contre, localement, il y a plein de collectivités,
06:23je pense à la Fondation Montagne Sûre au Val d'Aoste,
06:26je pense également à l'agriculture paysanne,
06:29on le sait peu, qui n'est plus déployée en Suisse qu'en France,
06:32parce que c'est une question de sûreté et de sécurité nationale,
06:36qui se mettent en place.
06:37Et c'est tout ceci sur lequel on travaille patiemment.
06:40Par exemple, à Marseille, on a fait les rencontres préparatoires sur l'eau
06:43en novembre avec la métropole,
06:46et tous les acteurs de la Durance de la vallée du Rhône étaient là.
06:50Ce n'est pas qu'une question des grandes métropoles,
06:52mais c'est une question des territoires.
06:53C'est partout sur les territoires.
06:55Alors Stéphane, Stéphane, allez-y.
06:57Mais justement Nicolas, l'eau, vous voyez bien,
06:59c'est quelque chose qui se répand partout.
07:00C'est difficile de trouver une frontière,
07:02c'est de savoir qui doit faire quoi,
07:03parce que finalement, vous avez vu même récemment,
07:06le président Trump accuse, je ne sais plus quoi,
07:09le Mexique, je crois, de lui prendre son eau,
07:11parce qu'il y a des barrages qui empêchent que l'eau aille jusqu'aux Etats-Unis.
07:16On se parlait dans un film de Dufunesse, mon eau, mon eau, c'est un peu ça.
07:20C'est une question qui peut créer même des conflits diplomatiques
07:23et des grands conflits dans le monde.
07:25Comment concrètement, vous avez parlé de cette eau, par exemple,
07:28que vous avez réuni toute une série de gens à Marseille,
07:31autour de la Durance, de toutes ces fleuves qui vont jusqu'à la mer,
07:34au Rhône, bien sûr.
07:36Comment vous faites ? Quelles solutions concrètes ?
07:39Alors, les solutions tournent autour de quelques mots-clés.
07:42C'est la sobriété renaturée et une gestion démocratique.
07:47Sur la sobriété, souvenons-nous, en tant que particulier,
07:51que 40% de notre consommation d'eau, elle consiste à tirer la chasse.
07:56Et là, c'est de l'eau de boisson, un mot qui résonne beaucoup mieux
07:59que de l'eau potable que nous utilisons,
08:02alors que nous avons la possibilité d'utiliser des eaux usées traitées,
08:06la fameuse Réut, qui aujourd'hui génère en fait 30% des eaux
08:12qui sont utilisées dans un voisin comme l'Espagne,
08:16et ça pourrait être le cas en Belgique.
08:19Et surtout, les consommateurs les plus importants sont,
08:24donc pour redonner quelques ordres de grandeur,
08:2620% des eaux prélevées en France le sont pour les besoins humains,
08:3020 à 25% le sont pour l'agriculture,
08:33et 50 à 55% le sont pour l'industrie,
08:37et en particulier les centrales nucléaires de la vallée du Rhône.
08:40Donc on pourrait là tout de suite changer des choses ?
08:43Nicolas, on pourrait changer quelque chose sur ce premier pan déjà,
08:46sobriété, réutilisation de l'eau ?
08:49Parce que ce que vous êtes en train de prôner, Nicolas Imbert,
08:53c'est une réorganisation politique là,
08:55parce que vous vous donnez des rapports, des repères,
08:59vous parlez du nucléaire, c'est une volonté politique en fait.
09:04C'est politique, mais surtout c'est très concret.
09:07On a travaillé avec la communauté urbaine de Dunkerque
09:10depuis une dizaine d'années,
09:12et à Dunkerque aujourd'hui, n'importe quelle entreprise
09:15qui veut s'installer sur le territoire industriello-portuaire,
09:19et par exemple une entreprise qui fait des chips
09:22qu'on utilise tous les jours à partir de pommes de terre,
09:25doit montrer qu'elle est bien plus sobre en eau
09:27que ses prédécesseurs.
09:29Et l'entreprise à laquelle je pense utilise dix fois moins d'eau
09:33que ce qui était communément le cas jusqu'à maintenant.
09:37Donc, quand on sait, quand on fixe un cadre qui est positif,
09:41quand des collectivités s'engagent,
09:43on illustre l'adage, quand on veut, on peut.
09:47Un autre exemple pour l'agriculture,
09:49et je pense qu'on va l'évoquer les 2 et 3 mai dans la Drôme,
09:52et je suis vraiment impatient de ce qui va se passer,
09:55c'est ce qu'on appelle l'agriculture régénérative.
09:57Quand on fait de l'agriculture industrielle avec plein d'entrants,
10:01comme ça a été le cas dans le sud de l'Espagne,
10:03où aujourd'hui on est proche de la sécheresse,
10:06comme ça a été le cas dans une partie des Pyrénées-Orientales,
10:09où il y a un stress hydrique très fort,
10:11et comme ça a été le cas pour certaines productions véticoles
10:14du côté de Véziers,
10:16on dessèche les sols, on appauvrit les sols,
10:19mais on sait aussi faire de la belle agriculture régénérative,
10:22avec de l'arboriculture,
10:25avec en fait des croisements de plantes
10:27qui permettent au sol de respirer,
10:30en utilisant très peu d'intrants
10:31et en recueillant un compost d'origine bio.
10:34Ça c'est très concret.
10:35Alors, juste avant d'aborder une deuxième partie,
10:42on va dire un peu plus climato-climato,
10:45tout simplement,
10:46c'était pas le pelé.
10:47Non, justement, c'est pas le but du jeu.
10:49Les 2-3 mai 2025,
10:51donc à Saint-Sauveur,
10:52gouvernait dans la Drôme.
10:53Exactement, c'est la sixième étape du sommet citoyen,
10:56avant d'arriver à Lille,
10:57où on adoptera toutes ces fameuses résolutions,
10:59parce que c'est le principe de ce sommet,
11:01c'est que les citoyens, les gens de terrain,
11:03les gens des grandes associations,
11:04comme Nicolas, à l'instant, etc.,
11:06sont capables de proposer,
11:07là où les politiques sont souvent en rade,
11:09ils ne savent pas comment faire,
11:10ils ne savent pas quelle solution.
11:12Donc les 2 et 3 mai,
11:13le 2, c'est un vendredi,
11:15on circule dans de nombreuses exploitations agricoles,
11:18on va voir des spécialistes,
11:19dont notamment André,
11:20que nous allons entendre tout à l'heure,
11:22quelqu'un qui a fait complètement une conversion
11:24vers tout un chemin, vous verrez,
11:26autour de la tomate,
11:27et qui utilise très très peu d'eau.
11:29Et puis le samedi ?
11:30Et puis le samedi,
11:31projection de film, débat,
11:32débat dans la mairie de Saint-Sauveur-Gouverné,
11:34où tout le village sera rassemblé par Madame la Mère,
11:37pour justement débattre,
11:39et montrer qu'à un moment,
11:40il faut faire des choix,
11:41parce que quand on parlait à l'instant
11:43de l'eau et du partage,
11:44il faut faire des choix,
11:45vous le savez,
11:46choisir, c'est renoncer,
11:47donc il faut choisir.
11:49Les vraies voix citoyennes,
11:51qui se poursuivent dans un instant,
11:52avec, seul aux commandes ce soir,
11:54Stéphane Pelé,
11:55on a une petite pensée pour Aurélie Gros,
11:57mais qui va nous revenir rapidement,
11:59puis c'est le week-end,
11:59Nicolas Imbert,
12:01directeur exécutif de Green Cross France et Territoire,
12:04reste avec nous,
12:05il a plein de choses à nous dire,
12:06et surtout pour vous les auditeurs de Sud Radio,
12:08qui avez plein de questions,
12:09n'hésitez pas,
12:100800 26 300 300,
12:11mais surtout,
12:12ce qui est intéressant,
12:13c'est que Nicolas Imbert a plein de réponses.
12:14Sud Radio,
12:16Parlons Vrai,
12:16Parlons Vrai,
12:17Sud Radio,
12:17Parlons Vrai,
12:18Sud Radio,
12:19Parlons Vrai,
12:19Sud Radio,
12:20les vraies voix qui font bouger la France,
12:2219h-20h,
12:23les vraies voix citoyennes,
12:25Aurélie Gros,
12:26Stéphane Pelé.
12:27Avec nous ce soir,
12:29uniquement Stéphane Pelé,
12:30on vous l'a expliqué,
12:31les co-présidents du G500 Citoyens,
12:34à l'origine du mouvement idéal Citoyens,
12:36sont avec nous.
12:37Stéphane,
12:37du coup,
12:37vous en profitez pour parler pour deux.
12:39Exactement.
12:39On est sur un très très beau projet
12:42que vous maturez
12:44et que vous organisez,
12:45Stéphane Pelé,
12:46dans cette dynamique,
12:46le G500.
12:47Donc, chaque mois,
12:49une grande étape régionale
12:50autour des grands défis de notre époque.
12:52Et l'étape que nous préparons aujourd'hui
12:54est sans doute l'une des plus décisives,
12:56celle des enjeux écologiques.
12:59C'est joli,
13:00ça fait un beau lapsus.
13:01Les enjeux écologiques
13:03et du changement climatique
13:04qui se tiendront donc le 2 et 3 mai prochains
13:06à Saint-Sauveur,
13:08gouvernés dans la Drôme.
13:09Notre invité.
13:09Avec d'ailleurs Sud Radio,
13:11il faut le prévenir,
13:12nos auditeurs,
13:13qu'ils sont partenaires
13:14et donc qu'ils peuvent même venir
13:16écouter toutes ces conférences,
13:17donc visiter des exploitations agricoles,
13:20des agriculteurs un peu vertueux,
13:22justement,
13:22qui tiennent compte des recommandations
13:23qu'on entendait à l'instant
13:24de Nicolas.
13:26On fait comment pour s'inscrire ?
13:27On va sur votre site ?
13:28On va sur le site
13:29www.idéal-6.fr
13:34C'est noté.
13:35André Bernard,
13:36agriculteur à Huchot,
13:37sera notre invité
13:38dans quelques instants.
13:40Mais avant,
13:41Nicolas Imbert,
13:42donc qui reste avec nous,
13:43directeur exécutif
13:44de Green Cross France et Territoire.
13:47Alors,
13:47vous allez continuer
13:48à nous expliquer
13:49toutes ces mesures,
13:51cher Nicolas Imbert,
13:52mais j'aimerais quand même
13:52vous poser une question
13:53que tout le monde se pose.
13:55Comme vous,
13:55vous êtes hyper pointu,
13:56autant vous la poser à vous.
13:58Dans quelle mesure
13:59le dérèglement climatique
14:00est-il déjà irréversible
14:02ou est-ce qu'on peut
14:03encore agir ?
14:05Nicolas ?
14:06Alors,
14:07c'est justement
14:08parce que le dérèglement
14:09climatique est irréversible
14:10qu'il nous faut agir
14:12et qu'il nous faut agir
14:13ici et maintenant.
14:15on est en train de voir
14:16ce qui se passe
14:17et de mieux comprendre
14:19que les phénomènes
14:20climatiques extrêmes
14:21qu'on pensait être
14:22pour les autres,
14:23on est en train
14:23de se les prendre
14:24de face,
14:26nous aussi.
14:26J'en profite
14:27pour redire une chose,
14:30parce qu'on est peut-être
14:30un peu loin
14:31du sommet de l'Himalaya,
14:32mais actuellement,
14:33le sommet de l'Himalaya
14:35a un déficit en eau
14:37qui est particulièrement important.
14:40Ça veut dire que,
14:41vu que c'est,
14:42en fait,
14:42eux qui irriguent l'Asie,
14:44les pays asiatiques
14:45sont en train de vivre
14:46un stress hydrique
14:48qui est au moins
14:49aussi important
14:50que le dérèglement
14:51lié au cycle de l'eau
14:52qu'on vit en ce moment.
14:54Donc,
14:54on ne peut pas déconnecter
14:56en se disant
14:57les problèmes de nos voisins,
14:59ça ne sont pas nos problèmes
15:00parce que ça va devenir
15:01des problèmes géopolitiques.
15:02Et en France,
15:03il faut rappeler,
15:04Nicolas Havert,
15:05que l'eau est essentielle
15:08à la vie
15:08parce qu'on pourrait très bien
15:09se dire,
15:09après tout,
15:10on va se contenter
15:11de vivre sans eau
15:12ou presque.
15:13Non,
15:13c'est impossible.
15:14Il faut le rappeler,
15:14c'est partout,
15:15c'est toute la vie.
15:16Et qu'a priori,
15:16logiquement,
15:17sans réchauffement
15:18à accentuer,
15:19on en a encore
15:20pour 2,8 milliards d'années
15:22avant que la Terre
15:22soit invivable.
15:24Mais ça,
15:24c'est logique.
15:25En revanche,
15:25pour le réchauffement climatique,
15:27on peut faire.
15:27Alors,
15:27Stéphane Pelé,
15:28allez-y.
15:29Vous parliez tout à l'heure
15:29de sobriété,
15:30ça vous nous avez expliqué
15:31un certain nombre de mesures
15:32et puis après,
15:33vous avez parlé
15:33de renaturer.
15:34Qu'est-ce que ça veut dire ?
15:36Alors,
15:37j'y arrive justement.
15:39C'est-à-dire que l'eau,
15:40dans sa définition
15:41des Nations Unies,
15:42est la seule ressource
15:44naturelle nécessaire
15:45à la vie
15:46et à la vie humaine
15:48et à la vie des écosystèmes.
15:49C'est pour ça
15:50qu'on l'aperçoit
15:51dans un mécanisme
15:52de santé global.
15:53Mais c'est aussi
15:54une ressource
15:55qui a le pouvoir
15:56de se régénérer.
15:58Dès lors
15:59qu'on n'en altère pas
16:00la qualité,
16:00peut-être qu'à un moment,
16:01on parlera
16:02des problèmes
16:03et des crises
16:03qui sont liés
16:04à la qualité de l'eau.
16:06Donc,
16:07les effets
16:08du dérèglement climatique,
16:10il faut se battre
16:11pour les limiter
16:12et surtout,
16:13il faut changer d'échelle
16:15dans la mise en place
16:16des solutions
16:17et arrêter
16:18de nager
16:19à contre-courant
16:20comme les politiques nationales
16:21le font
16:22depuis à peu près
16:22neuf mois
16:23parce qu'on atteint
16:24les limites
16:25de ces atteintes
16:26à l'environnement.
16:27Mais,
16:28concernant l'eau
16:29et concernant
16:30la biodiversité,
16:31on a une chance
16:32dans nos difficultés,
16:34c'est que si on agit
16:35maintenant,
16:35les cycles naturels
16:36font qu'on est capable
16:37d'en voir les résultats
16:39dans 7 ans.
16:41Je cite
16:41l'exemple
16:42parce que souvent,
16:43on parle
16:44de l'horizon 2050
16:46où on se dit
16:47là,
16:47ça va être invivable
16:49dès 2050.
16:50Non,
16:50vous dites non.
16:52Alors,
16:52j'ai un exemple
16:53très concret.
16:54Le photographe
16:55Sébastien Salgado,
16:56qui est un photographe
16:57de comporte internationale
16:59et qui vit au Brésil,
17:00a acheté une zone
17:02il y a plus de 20 ans
17:03qui était complètement aride
17:05et sur laquelle
17:06il ne poussait
17:06que trois herbes
17:07par-ci,
17:08par-là.
17:08Il s'est mis,
17:09parce qu'il ne savait pas
17:10que c'était impossible,
17:12à replanter
17:13des arbres endémiques
17:14d'espèces différentes
17:15et complémentaires,
17:17à apporter du compost,
17:18à apporter du terreau
17:19d'une manière
17:20particulièrement massive.
17:21Et maintenant,
17:22cet homme vit
17:23au milieu
17:24d'une forêt,
17:24mais cette forêt
17:26a appris
17:27à être elle-même
17:28régénérative,
17:29c'est-à-dire
17:29à générer
17:30les propres ressources
17:32en humidité
17:32qui lui permettent
17:33d'être stabilisée
17:34et elle-même
17:35à être un refuge
17:37de biodiversité.
17:38Alors,
17:39c'est ça,
17:39renaturer ?
17:40De la même manière...
17:41Nicolas,
17:42Nicolas,
17:42soyez concret
17:43pour nos auditeurs,
17:44justement.
17:44C'est un bel exemple
17:45de renaturation.
17:46Est-ce que c'est ça,
17:47renaturer ?
17:48Alors,
17:49on sait
17:50et on peut
17:51le faire.
17:52On est parti
17:53dans la mauvaise direction
17:54pendant 50 ans
17:55et on a considéré
17:56qu'on allait faire
17:57des processus
17:58industrieux,
17:59mais aujourd'hui,
18:01renaturer,
18:02c'est une urgence
18:03à côté des cours d'eau
18:04et ça nous évitera
18:05tous les problèmes
18:06liés à l'artificialisation.
18:08Donc,
18:09oui,
18:09il faut maintenir
18:10le zéro artificialisation net
18:12et au contraire,
18:13rendre leur liberté
18:14aux cours d'eau.
18:15On voit dans la vallée
18:16de la Vésubie,
18:17on voit du côté
18:17de la Durance
18:18et du Rhône
18:19pourquoi c'est important.
18:21Réutiliser
18:21les zones humides
18:22comme des partenaires
18:23de l'agriculture,
18:24de la biodiversité
18:25et de la vie
18:27et en faisant ça,
18:29on limite
18:29les maladies
18:30et les invasifs.
18:32Ça veut dire
18:32qu'on limite
18:33le besoin
18:33de traiter
18:34pour l'agriculture,
18:35mais on limite
18:36aussi tous les problèmes
18:37pour les humains
18:38des maladies vectorielles,
18:40donc de générer
18:41les conditions favorables
18:42à un prochain Covid
18:43demain
18:44ou après-demain
18:45et on est capable
18:46d'avoir
18:47des barrières naturelles
18:48pour tous les effets
18:49du dérèglement climatique,
18:51des îlots de fraîcheur
18:52qui nous permettront
18:53que des îlots de chaleur,
18:55etc.
18:56Vous aviez parlé
18:56d'un troisième principe,
18:57vous parliez
18:58de l'aspect
18:59plus démocratique
19:00entre guillemets
19:01de cette gestion.
19:02Est-ce que ça ne l'est pas
19:03déjà
19:03à la campagne
19:05finalement
19:05on est démocrate
19:07parce qu'on est obligé
19:08de s'entendre
19:08les uns les autres ?
19:10Oui, enfin,
19:10quand on y arrive quand même.
19:12Quand on y arrive.
19:13Il y a trois millénaires,
19:15c'était en fait
19:16la démocratie
19:17et les tribunaux
19:18de l'eau
19:19qui ont permis
19:20à la Provence
19:20de se structurer,
19:22qui ont transformé
19:23une zone aride
19:23en un îlot de fertilité.
19:25J'explique un petit peu ça
19:26dans mon bouquin.
19:28Depuis,
19:29quand on regarde
19:30ce qui se passe,
19:32on est beaucoup plus
19:33dans un principe
19:34de polluer payeur
19:36que de pollueur payeur.
19:38Donc,
19:38la partie financière
19:40de la démocratie
19:42de l'eau
19:42marche sur la tête.
19:44et par ailleurs,
19:46effectivement,
19:47chacun a le droit
19:48en tant qu'usager
19:49de l'eau
19:50de se présenter
19:51à son comité
19:52de bassin
19:52et de jouer
19:53un rôle
19:53actif
19:54sur la gestion
19:56du bassin versant
19:57dans lequel il est.
19:58Très peu
19:58de particuliers
19:59l'utilisent
20:00et beaucoup
20:01de socioprofessionnels
20:02utilisent
20:03cette instance démocratique
20:05pour faire
20:05du lobbying.
20:06Ce que vous dites
20:07ce soir,
20:08Nicolas,
20:09ce que vous dites
20:09ce soir,
20:10c'est que chacun
20:11des citoyens
20:12que nous sommes
20:13pourrait finalement
20:15avoir voix au chapitre
20:16sur la gestion
20:17de l'eau,
20:17auprès de quelles
20:18instances exactement ?
20:20C'est absolument.
20:21Donc,
20:21il faut s'adresser
20:22au comité de bassin
20:24et à l'agence de l'eau
20:25dont on dépend
20:26et faire acte
20:27de candidature
20:28pour siéger
20:29dans les instances.
20:31Les renouvellements
20:32sont variables
20:32par comité de bassin
20:34mais en théorie,
20:35chacun a le droit
20:36de le faire
20:37et en pratique,
20:38on doit s'emparer
20:39et je pense
20:40que ça fait partie
20:41aussi de cette vision
20:42qui nous unit
20:42avec idéal citoyen
20:44de ce droit démocratique
20:46pour en faire
20:46un droit de l'action.
20:47Et ceux qui pensent
20:49que c'est...
20:49Et ceux qui pensent
20:50que c'est...
20:50Nicolas,
20:52justement,
20:53alors ça marche aussi
20:53pour les jeunes
20:54mais pour les citoyens.
20:55Mais ceux qui pensent
20:56que c'est peine perdue
20:56parce qu'il faut bien le dire,
20:58il y a des lobbies
20:59énormes
21:00de grosses entreprises
21:01qui gèrent l'eau
21:02et qui en général
21:03ponctionnent.
21:04On a l'impression
21:05qu'on n'y peut pas
21:06grand-chose.
21:07Vous vous dites
21:08qu'en s'inscrivant,
21:09on peut agir.
21:10Vous en êtes sûr ?
21:12Absolument.
21:13Et à tel point
21:14que, par exemple,
21:16des communes,
21:17des métropoles
21:18ont installé
21:19une tarification
21:20progressive de l'eau.
21:21C'est le cas aussi
21:22pour l'ensemble
21:23du Royaume du Maroc
21:24où il y a un problème
21:25de stress hydrique
21:26très important
21:27où, pour chaque personne,
21:29plus on consomme
21:30de l'eau,
21:31plus le prix du mètre cube
21:32à commencer
21:33du premier mètre cube
21:34est important.
21:35Avec un minimum
21:36garantie
21:37qui est un accès
21:38gratuit
21:38parce qu'il correspond
21:39aux droits humains,
21:41il faut rappeler
21:41que le droit
21:42à l'eau
21:43est un droit
21:44qui est inscrit
21:45en fait
21:45parmi les droits
21:46humains essentiels
21:47par la Charte
21:49de l'environnement
21:50à valeur constitutionnelle
21:51en France.
21:53Et donc,
21:53on peut faire valoir
21:54son droit
21:54à une eau de qualité
21:55à ne pas se laisser polluer
21:57et à ne pas se laisser
21:59piller la ressource
22:00par d'autres usages.
22:02Et j'attirerai
22:02votre attention
22:03sur autre chose.
22:04Et ce sera
22:04notre conclusion.
22:05C'est que souvent,
22:05comme des gros méchants,
22:07les multinationales
22:08qui mettent
22:09à disposition de l'eau,
22:10mais il y a
22:10beaucoup d'utilisateurs
22:12de l'eau
22:12qui ont un usage
22:13trop intensif
22:14alors qu'il pourrait
22:15être sombre.
22:16et en apprenant
22:17les bonnes pratiques
22:18tous ensemble,
22:19on peut aller de l'avant
22:20et c'est ça aussi
22:20repenser la planète
22:21avec un or.
22:22Nicolas Imbert,
22:23directeur exécutif
22:24de Green Cross
22:25France et Territoire.
22:27Vous saurez,
22:28évidemment Stéphane,
22:29je vais le dire,
22:30ne vous inquiétez pas,
22:30vous ne me faites pas confiance Stéphane.
22:32Voyez comment vous êtes.
22:33Je suis pourtant
22:34avec le pape de la radio
22:35ce soir,
22:36Frédéric Brindel.
22:37En ce 21 avril.
22:39On rappelle
22:39les enjeux écologiques
22:40du changement climatique
22:42qui se tiendront
22:43les 2 et 3 mai 2025
22:45à Saint-Sauveur.
22:46Gouverner dans la Drôme.
22:48Le parc naturel
22:49des Baronies,
22:50magnifique.
22:51On aura des agriculteurs
22:52de Veilne dans les Alpes,
22:54de Cré dans la Drôme,
22:55de Huchot.
22:56Tout à l'heure,
22:57on y va d'ailleurs
22:58rejoindre un agriculteur.
23:00On aura donc
23:00Nicolas Imbert,
23:01en effet,
23:01qui sera le modérateur
23:02de ces 2 journées
23:04et du débat
23:04qui se terminera
23:05dans la scène.
23:06Il n'est pas du genre
23:07à modérer,
23:07il y va à fond.
23:08Merci Nicolas.
23:10Évidemment Stéphane,
23:11vous nous avez alléché
23:13puisqu'on va parler
23:14agriculture.
23:14Et là cette fois-ci,
23:16c'est votre moment,
23:17le G500,
23:18les vraies voix citoyennes.
23:21On va rejoindre
23:21André Bernard.
23:23Vraiment,
23:23on y arrive,
23:24restez bien avec nous
23:25sur Sud Radio.
23:26Sud Radio,
23:28Sud Radio,
23:28les vraies voix
23:32qui font bouger
23:33la France,
23:3319h-20h,
23:35les vraies voix citoyennes,
23:36Aurélie Gros,
23:37Stéphane Pelé.
23:39Et comme nous sommes
23:40le lundi de Pâques,
23:40c'est avec Stéphane Pelé,
23:42mais pas avec Aurélie Gros,
23:44mais elle reviendra
23:45bien sûr lundi prochain.
23:46Des chocolats,
23:47moi.
23:47Ah,
23:48voilà,
23:48bah oui,
23:49des beaux chocolats
23:50que nous avons.
23:51Merci Frédéric.
23:52Je vous en prie,
23:53vous êtes tous les deux
23:54co-citoyens du G500
23:55à l'origine du mouvement
23:56idéal citoyen.
23:57Vous donnez la parole
23:58à ceux qu'on entend peu,
24:00mais qui agissent beaucoup
24:01et qui agissent déjà.
24:04Ce soir,
24:05vous souhaitiez,
24:06Stéphane Pelé,
24:07parler de ce qui nous relie tous,
24:09la terre,
24:10la terre que nous habitons,
24:12cultivons ou transformons.
24:13Et sachez que la France
24:15a perdu 100 000 exploitations
24:16agricoles en 10 ans,
24:18soit près d'un quart
24:19de ses fermes.
24:20Mais derrière ces chiffres,
24:21il y a des hommes,
24:21des femmes,
24:22des territoires,
24:23dont André Bernard.
24:24Notre invité
24:25qui porte cette voix
24:26sur le terrain,
24:27celle d'un agriculteur
24:28enraciné, lucide,
24:29qui a vu l'évolution
24:30de son métier.
24:32André Bernard,
24:32agriculteur à Huchot
24:34dans le Vaucluse.
24:35Bonsoir André Bernard.
24:37Bonsoir monsieur.
24:38Soyez le bienvenu.
24:39Soyez le bienvenu.
24:40On est en pleine forme
24:42et vous allez l'entendre,
24:43Stéphane Pelé aussi,
24:44qui a plein de questions
24:45à vous poser.
24:46Parce qu'André Bernard,
24:47il habite un beau département,
24:50le Vaucluse,
24:50même si tout à l'heure
24:51on parlera de la Drôme,
24:52du débat qui va se tenir
24:54et d'ailleurs auquel
24:55il participera
24:56d'une certaine manière
24:56puisqu'on visitera
24:57son exploitation.
24:59Mais André Bernard,
24:59il la connaît la terre,
25:00les saisons,
25:01les contraintes agricoles
25:02et puis aussi
25:03les grandes mutations.
25:04D'abord parce qu'il a été,
25:06donc il est toujours agriculteur,
25:07mais aussi il a été
25:08président de la
25:09chambre d'agriculture
25:10PACA, je crois.
25:11C'est ça, Provence-Alpes-Côte d'Azur.
25:14Et on a envie
25:14de vous demander,
25:15André Bernard,
25:16ce soir déjà
25:17pour démarrer,
25:18dites-nous d'ailleurs
25:19où vous êtes exactement,
25:21racontez-nous
25:22où est Huchot,
25:22même si moi je connais
25:23Huchot,
25:24le vin notamment,
25:25excellent.
25:26Oui,
25:27s'il y a du vin,
25:27vous connaissez Stéphane.
25:29Allez,
25:30parlons du Huchot,
25:30allez-y André Bernard.
25:31Dites-nous aussi,
25:32qu'est-ce que vous faites
25:33comme beau métier ?
25:35Alors,
25:36Huchot,
25:36c'est une commune
25:37qui est située
25:37dans le nord Vaucluse,
25:38au nord d'Orange,
25:40dans la proximité
25:41de la vallée du Rhône,
25:42qui est effectivement
25:43une commune
25:43très viticole,
25:44mais pas que,
25:45puisque moi j'ai la particularité
25:47de ne pas être viticulteur.
25:50Je n'ai jamais cultivé
25:51de vignes
25:52et j'arrive
25:53à la région de la retraite
25:53et je suis 67 ans,
25:54je viens de...
25:55mais je sors progressivement
25:57du métier d'agriculteur,
25:59même si je reste encore
26:00les pieds dans la terre
26:01et ça fait du bien
26:02de marcher dans la boue
26:03de temps en temps
26:04et je n'étais pas plus tard
26:05que ce matin
26:05dans une irrigation
26:07pour changer des vannes
26:08donc voilà,
26:08on continue quand même.
26:11J'ai 47 ans
26:12de responsabilité syndicale
26:13puisque j'ai commencé
26:14aux jeunes agriculteurs
26:15dans les années 75
26:15et que je viens de sortir
26:18de la présidence
26:19de la Chambre régionale
26:20qui est le dernier
26:21de mes mandats
26:22en responsabilité
26:23en même temps
26:23que je sois président,
26:25j'étais vice-président national
26:26des Chambres de Culture France.
26:28Et en tant qu'agriculteur,
26:29André Bernard,
26:30alors vous ne faisiez pas du vin,
26:32que faisiez-vous ?
26:34Alors moi,
26:34j'ai toujours produit
26:35des légumes,
26:37des céréales
26:38et des semences.
26:39Alors des légumes
26:40avec une particularité
26:42d'être producteur
26:42de tomates
26:43à destination de l'industrie,
26:45c'est-à-dire
26:45tout ce qui fait
26:46les sauces,
26:46les ketchup,
26:47les tomates cubetées,
26:49les tomates cerises
26:49qui ont un condo
26:50sur les paellas.
26:51C'est notre activité principale
26:53et il y a toujours eu
26:53de la tomate
26:54sur l'exploitation,
26:55il y a toujours eu
26:56quelques hectares
26:57de céréales
26:57avec des variantes
26:58plus ou moins fortes.
26:59C'est l'exploitation
27:00au fil des ans
27:01a effectivement évolué,
27:02la surface est plus importante
27:03aujourd'hui
27:03que ce qu'elle était
27:04quand j'ai démarré.
27:06Parce que j'ai démarré,
27:06j'ai démarré sur 6 hectares
27:08que j'ai repris moi
27:10en mes salants
27:10et avec mon père
27:12on avait 10 hectares
27:12donc c'était
27:13une petite exploitation.
27:15Aujourd'hui,
27:1650 ans plus tard,
27:17elle est 10 fois plus importante
27:18puisque le fait
27:18c'est à peu près
27:19150 hectares.
27:20Ah oui, quand même, oui.
27:20sur lequel on fait
27:22des tomates industrie,
27:24on fait des semences,
27:25on fait des plantes aromatiques,
27:27on fait de l'ail
27:29et on fait depuis maintenant
27:326 ans
27:33de la production
27:34sous serre photovoltaïque
27:35et du maraîchage,
27:37c'est-à-dire des légumes
27:38que nous vendons
27:39quasiment tout
27:40en circuit court
27:41puisque ma belle-fille
27:42a un camion au magasin,
27:43elle fait des tournées,
27:45elle fait sur des marchés
27:46de producteurs,
27:47elle organise des marchés
27:48à la ferme
27:49et pratiquement
27:49toute la production
27:50de légumes
27:50qui est faite
27:51Là, on est vraiment
27:52au plus près de la production
27:53avec le petit camion
27:55qui fait klaxon, Stéphane.
27:56Et à 19h36,
27:57en plus à 19h36,
27:59bon, ça donne un peu faim.
28:00Mais dites-nous,
28:02André Bernard,
28:02justement,
28:03vous avez évoqué
28:03quelque chose
28:03qui est essentiel.
28:04Vous avez dit,
28:05moi j'ai démarré
28:06avec quelques dizaines
28:07ou un peu plus d'hectares,
28:08là j'en suis à 150,
28:09c'est quand même un peu ça
28:10l'évolution qu'on voit,
28:11c'est que les exploitations
28:13ont grandi,
28:13le nombre d'exploitations,
28:15les terres sont restées
28:16quand même cultivées
28:17ou quel regard
28:18vous vous portez
28:19d'ailleurs sur l'évolution
28:20du métier d'agriculteur
28:21dans ces 20 dernières années ?
28:23Je dis 20,
28:23mais bon, 30.
28:25Il dit 20
28:26parce qu'il pense
28:26à quelque chose d'autre,
28:27c'est pour ça.
28:30Le métier d'agriculteur
28:32ne cesse d'évoluer,
28:34d'être bouleversé.
28:36Nous devons en permanence
28:37essayer de comprendre
28:39vers où va le marché,
28:41vers où nous amènent
28:42les réglementations,
28:44que nous impose
28:44le changement climatique,
28:45comment on rentre tout ça
28:47dans la moulinette,
28:48c'est le cas de dire,
28:49pour arriver à faire
28:50que nos exploitations
28:51doivent rester rentables
28:54pour être...
28:55Alors, attendez,
28:55quand Anthony a une exploitation,
28:56lui, j'ai mon fils
28:57et j'ai mon petit-fils derrière
28:59et on a des jeunes
29:00qui sont sur l'exploitation.
29:01Mais ça, c'est beau ça.
29:02Il n'y a pas qu'une personne.
29:05Justement,
29:06l'objectif de cette diversification
29:09et de ces cultures-là,
29:11c'est de permettre
29:12de faire travailler du monde
29:14et d'arriver à être présent
29:16sur plusieurs types de marchés,
29:17c'est-à-dire
29:18le marché de proximité
29:19avec des légumes vendus directement,
29:22le marché de la filière structurée
29:24que sont les semences
29:26et que sont les produits transformés
29:27avec des contrats,
29:29avec des industriels,
29:30en travaillant avec la loi EGalim
29:31pour les contrats,
29:33avec des organisations de producteurs
29:34pour être capables
29:35d'aller chercher
29:35les fonds européens
29:37qui se dégagent
29:38pour accompagner l'agriculture.
29:40Donc, c'est vaste, Stéphane,
29:41quand même.
29:41André Bernard,
29:43vous vous rendez compte
29:43de tout ce que vous venez
29:44de décrire en quelques minutes ?
29:45Vous êtes un vrai chef d'entreprise,
29:47vous jonglez avec
29:48toutes ces réglementations.
29:49Est-ce que ça n'a pas quand même
29:50grandement fait changer
29:51le métier de paysan,
29:53comme aurait dit
29:54je ne sais plus quel humoriste
29:56qui parlait de pauvres paysans ?
29:58Alors, sous-entendu,
29:59ceux qui peuvent se développer
30:00et qui deviennent gros
30:01prospèrent
30:03et les autres ont du mal.
30:04C'est ça un peu
30:05derrière la question de Stéphane Pelé ?
30:06Nous restons
30:08une toute petite exploitation.
30:11Ce n'est pas la taille
30:12qui compte.
30:13Ce qu'il faut voir,
30:14c'est que
30:14dans le marché
30:16dans lequel nous sommes aujourd'hui,
30:18il y a plusieurs types
30:18d'exploitations.
30:19Effectivement,
30:19on peut avoir
30:20des petites exploitations
30:22et elles ont tout à fait
30:23leur place
30:23quand on est en ceinture verte
30:24avec 2-3 hectares
30:26de maraîchage
30:27avec quelques serfs
30:28sur la vente directe.
30:29Ça, c'est un type
30:30d'exploitation.
30:31Mais nous,
30:32nous sommes sur les deux
30:33créneaux.
30:34Il y a ce marché-là,
30:35mais nous sommes d'abord
30:36et avant tout
30:36une exploitation
30:37qui est tournée
30:38vers la souveraineté alimentaire
30:40de ce pays
30:40parce que tout ce que nous
30:41produisons,
30:42aujourd'hui,
30:43on l'importe
30:43à 90-95%.
30:45On importe 90%
30:47de nos tomates,
30:48on importe 95%
30:49de nos léguminants alimentaires,
30:51on importe 95%
30:53de nos plantes aromatiques,
30:55on importe notre céréale
30:56blé dur
30:57pour faire des pâtes.
30:58Voilà.
30:59Donc,
30:59le seul secteur
30:59où on est exportateur,
31:00c'est des semences
31:01parce que là,
31:02c'est de la technologie.
31:03Et puis,
31:03on a besoin
31:04sur des exploitations
31:05de notre taille
31:06de culture
31:07que je vais qualifier
31:08à haute technologie
31:09et à haute valeur ajoutée
31:11pour dégager des revenus.
31:13Ça fait vivre
31:14quand même
31:14pratiquement 10 personnes.
31:15l'entreprise.
31:15C'est ça,
31:16c'est une entreprise.
31:17Alors justement,
31:18tout à l'heure,
31:19vous disiez,
31:20ou même à l'instant,
31:20que pour toutes ces tomates,
31:22enfin toutes ces formes-là,
31:23on a beaucoup,
31:24beaucoup d'importations françaises.
31:26Vous pensez
31:26qu'on pourrait faire
31:27beaucoup mieux
31:27tout en respectant,
31:30on va dire,
31:30l'environnement,
31:31l'écologie,
31:32enfin bref,
31:32le respect
31:33d'une série de normes
31:34où on n'y arriverait pas
31:35tout simplement
31:35parce que ce n'est pas
31:36compatible
31:37avec ces normes-là ?
31:38Je pense,
31:39et c'est ce à quoi
31:40je travaille
31:40en tant que responsable,
31:42pour relocaliser,
31:43redévelopper
31:45un certain nombre
31:46de filières dites
31:46alimentaires
31:47de première nécessité,
31:49du blé dur,
31:50de la sauce tomate,
31:51des plantes aromatiques,
31:52des léguminaises,
31:53du légume
31:54produit de façon,
31:57je dirais,
31:57sur des surfaces importantes
31:58pour répondre
31:59au marché du frais
32:00ou au marché
32:01de la transformation.
32:02Parce que de plus en plus,
32:04nos produits,
32:04quand ils sortent du champ,
32:06passent par une étape
32:07d'alotissement
32:07d'alotissement
32:08et de transformation
32:10avant d'arriver
32:10chez le producteur.
32:11Il y a le circuit court.
32:12Écoutez,
32:12je ramasse ma cagette
32:13ce matin,
32:14je suis allé ramasser
32:15quelques fraises
32:15et on les a livrées à midi.
32:18Ça, c'est du circuit court.
32:19Mais quand je dois
32:20m'affronter,
32:21je dois aller
32:21vous toucher
32:22en tant que consommateur.
32:24Si vous êtes
32:25en région parisienne,
32:25je ne vais pas y aller
32:26avec mon plateau
32:26et ma voiture.
32:28Il faut que je passe
32:28par un circuit.
32:30Et de plus en plus,
32:31la production,
32:32elle est transformée,
32:34ce qui permet
32:35au consommateur
32:36de la trouver
32:37à un prix
32:38plus raisonnable
32:40que le produit frais
32:41et de façon
32:42plus économique
32:43à l'usage derrière.
32:44C'est-à-dire
32:46qu'on perd en qualité
32:46ou quoi,
32:47André Bernard ?
32:48C'est ce que vous nous dites,
32:48non ?
32:49Il faut arrêter
32:50de penser
32:50qu'un produit
32:51parce qu'il a été
32:52transformé
32:52perd de la qualité.
32:54C'est faux.
32:54C'est bien,
32:55déjà.
32:56Parce qu'un produit
32:57qui est transformé
32:57dans les heures
32:58qui suivent la récolte,
32:59qui a été cultivé
33:00au moment
33:01où la nature
33:03permet de le produire
33:04dans les meilleures conditions.
33:06Il y a deux solutions.
33:07Soit vous produisez
33:08en contre-saison,
33:09vous chauffez
33:09comme ça,
33:10soit vous produisez
33:12en plein champ
33:13sous les meilleures conditions
33:14possibles
33:14et à un moment donné,
33:15vous récoltez
33:16au stade optimum
33:16de maturité
33:17et vous surgelez
33:18ou vous transformez
33:19ou vous déshydratez.
33:20Et vous gardez
33:21la saveur des produits.
33:24Et aujourd'hui,
33:25il faut mener
33:26les deux.
33:27Il y a le marché
33:28pour les deux produits
33:29du stabilisé,
33:32du transformé
33:33qui va sur le grand marché,
33:35qui va dans la grande distribution,
33:38en étant passé
33:38par des étapes
33:39de transformation.
33:40Alors,
33:40il faut faire attention
33:41entre le produit
33:42transformé stabilisé,
33:43ce que nous faisons,
33:43et les produits
33:44ultra transformés
33:45qui sont un assemblage
33:46quelquefois
33:47dans lequel on retrouve
33:48du sucre,
33:48du sel et d'autres adjuvants
33:49qu'on n'a pas forcément
33:50besoin pour faire
33:51une alimentation.
33:52Alors,
33:52Stéphane Pelé,
33:53on va bien sûr
33:55dans une deuxième partie
33:56revenir à notre sujet
33:57parce que rappelons-le,
33:58c'est l'eau,
33:59c'est le réchauffement climatique.
34:00Mais c'était important
34:01avec André Bernard
34:02de parler
34:03de cette situation
34:05et de son activité.
34:06Qu'attendez-vous
34:07d'André Bernard
34:07à Stéphane Pelé,
34:08notamment pour les enjeux
34:09écologiques
34:10et du changement climatique ?
34:11On va revenir avec lui
34:12dans quelques minutes,
34:13mais tout de suite,
34:14dans cette première partie,
34:16André Bernard,
34:17si vous avez un message
34:18aux décideurs
34:19pour continuer
34:20à travailler
34:20comme vous le faites
34:21avec cette qualité,
34:22c'est quoi le mot d'ordre ?
34:24Je dirais qu'il faut
34:26que les politiques
34:27et les administrations
34:28fassent comme
34:30les vendeurs
34:33de quelque chose
34:34qui ont quelque chose à vendre.
34:36Les gens qui mettent
34:37sur le marché des produits,
34:38ils écoutent les clients.
34:39Que nos décideurs politiques
34:40et nos administrations
34:41écoutent les paysans
34:43qui parlent
34:43en connaissance de cause
34:44et qu'on se mette d'accord
34:46sur l'objectif
34:46qu'on veut atteindre
34:47mais qui nous accompagnent
34:49dans ce que nous demandons.
34:50Très souvent,
34:51on voit arriver des mesures
34:52qui ne sont pas adaptées.
34:53Exactement.
34:54Le dialogue.
34:56Le dialogue.
34:56Et on rappelle
34:57que vous êtes
34:57l'ancien président
34:58de la Chambre régionale
34:59d'agriculture
35:00de la région
35:01Provence-Alpes-Côte d'Azur.
35:03Provence-Sud,
35:04il y a plusieurs appellations.
35:05André Bernard,
35:06vous restez bien avec nous.
35:07On va vraiment avec vous
35:09rentrer dans le vif du sujet
35:10des conséquences
35:11autour de l'eau.
35:13L'eau dont vous,
35:13les agriculteurs,
35:14avez tellement besoin.
35:15Où en sommes-nous ?
35:17C'est le temps
35:18vraiment de se retrouver.
35:20Stéphane Pelé
35:20ne bouge pas.
35:21Il a affûté
35:22ses questions.
35:23On va tout de suite.
35:24Sud Radio,
35:25votre avis fait la différence.
35:27J'adore vos invités,
35:28la variété
35:29de vos émissions.
35:31Je suis bercée
35:32par le rythme
35:33de Sud Radio.
35:34Sud Radio,
35:35parlons vrai.
35:37Sud Radio,
35:38les vraies voix
35:38qui font bouger la France.
35:4019h-20h,
35:41les vraies voix citoyennes.
35:42Aurélie Gros,
35:43Stéphane Pelé.
35:44Un lundi particulier,
35:46bon retour de week-end de Pâques.
35:48Si vous nous écoutez
35:49sur Sud Radio,
35:50on prend le temps.
35:50Vous savez,
35:51avec les vraies voix citoyennes
35:52et puis les deux coprésidents
35:53du G500 citoyens,
35:55on parle de questions,
35:57mais concrètes.
35:58Alors,
35:58sans Aurélie Gros ce soir,
35:59mais avec Stéphane Pelé,
36:01qui ne fait jamais de repos,
36:03en fait,
36:03de longs week-ends.
36:04Je ne l'arrête pas.
36:06Un peu comme André Bernard,
36:08moi aussi,
36:09tout le temps sur le terrain.
36:10Alors,
36:10André Bernard,
36:11justement,
36:11il est notre invité,
36:12il est agriculteur à Huchot,
36:14dans le Vaucluse,
36:15ancien président
36:15de la Chambre régionale
36:16d'agriculture
36:17Provençal-Peux-Côte d'Azur.
36:19Et il nous éclaire
36:21parce que ce soir,
36:22la question,
36:23c'est le réchauffement climatique,
36:25c'est l'eau.
36:26La France a perdu
36:26100 000 exploitations agricoles
36:28en 10 ans,
36:29soit près d'un quart
36:29de ses fermes,
36:31parce qu'il y a
36:31ce réchauffement climatique,
36:32parce qu'il y a moins d'eau
36:34et puis parce qu'il y a
36:35tout un tas de facteurs
36:36dont Alain Bernard
36:37nous a parlé.
36:38Mais Alain Bernard,
36:39oui,
36:40dès qu'on parle d'eau,
36:42c'est le problème,
36:42c'est-à-dire que c'est quand même
36:43un champion olympique de natation,
36:44donc si on parle d'eau,
36:45moi,
36:45ce sera Alain Bernard.
36:46Voilà,
36:47c'est ce qu'on appelle
36:47du vrai lapsus révélateur.
36:49André Bernard,
36:51une question très concrète.
36:53Est-ce que vous,
36:54qui représentez le monde agricole,
36:57vous sentez les effets
36:58de ce réchauffement climatique ?
37:00Parce qu'on entend beaucoup
37:01ce message politique
37:03de ceux qui évidemment agissent
37:05et c'est heureux.
37:07Mais vous,
37:07les agriculteurs,
37:08vous le sentez ce réchauffement ?
37:09Vous le sentez
37:10cette carence d'eau ?
37:13Alors effectivement,
37:14les précipitations
37:15sont plus
37:16qu'elles étaient
37:16à une époque.
37:17Et encore que là,
37:18depuis 2024,
37:202025,
37:21on a des précipitations
37:22sur notre région
37:23qui sont redevenues
37:24quasi normales.
37:25mais l'eau,
37:27chez nous,
37:28en Provence,
37:29elle a toujours été
37:29difficile à avoir
37:31et elle a toujours été gérée.
37:33Nos anciens,
37:35les papes ont fait
37:36des canaux,
37:37malheureusement,
37:37le pape vient de décéder
37:38aujourd'hui,
37:39il y a son âme,
37:40mais les papes,
37:41quand ils sont venus à Avignon,
37:42ont creusé
37:42les premiers canaux
37:43d'irrigation.
37:44André Bernard,
37:44on rappelle,
37:45puisque vous nous faites
37:46la minute historique,
37:47pendant un siècle,
37:4913e,
37:5014e,
37:50les papes ont résidé
37:52à Avignon
37:52et non pas à Rome.
37:54D'où la cité des papes,
37:55continuée,
37:55cher André Bernard.
37:57Ils sont venus
37:57et avec leur culture
37:59de l'eau,
37:59qui est propre aux Italiens,
38:01aux pays méditerranéens,
38:02l'Espagne,
38:03le Maghreb,
38:04on sait domestiquer l'eau
38:05parce que cette eau,
38:07elle est là,
38:08elle tombe de façon
38:09abondante,
38:10mais pas forcément
38:11quand il faut
38:12et elle n'est pas là
38:13où il faut
38:13quand on en a besoin.
38:15Donc,
38:15les papes ont créé
38:16des canaux,
38:17Adam de Crapon
38:18a fait d'autres canaux,
38:19le Napoléon,
38:20a fait un certain nombre
38:21d'aménagements importants.
38:22Le canal de Carpentard,
38:23dont je suis le président,
38:25va fêter ses 170 ans
38:26dans deux ans
38:27et ça a permis
38:28d'irriguer le Vaucluse.
38:29C'est de l'eau
38:30qui est dans l'adurance
38:31que l'on transporte
38:31à l'intérieur des terres
38:32et nos grands-pères
38:34ont fait
38:35entre 1900 et 1950
38:37les grands aménagements
38:39de l'adurance
38:40que sont le Cerb-Ponçon
38:41et le Verdon
38:42qui met notre région
38:44à l'abri
38:45des événements
38:46de sécheresse
38:47importants
38:48puisque notre région
38:49est celle
38:50qui émarge
38:51le moins
38:52aux calamités agricoles
38:53pour la sécheresse.
38:54Ça c'est intéressant
38:55parce qu'il y a
38:56un savoir-faire justement.
38:58Oui,
38:58on sait stocker l'eau
39:00quand elle tombe.
39:01Elle est retenue.
39:03Avant,
39:04on avait plus de neige,
39:04aujourd'hui,
39:05on a moins de neige
39:05donc il faudra pouvoir
39:06sûrement en stocker plus
39:07que ce qu'on en a stocké
39:08ce que nos grands-pères
39:09ont fait.
39:10Je vous avais dit
39:11tout à l'heure
39:12que l'agriculture
39:12consommait beaucoup d'eau
39:13mais il faut voir une chose.
39:15Il tombe
39:15350 milliards
39:17de mètres cubes
39:18d'eau
39:18sur notre territoire
39:19national.
39:20Nous sommes capables
39:22d'en stocker 15
39:23et l'agriculture
39:24en consomme
39:253,5.
39:26C'est-à-dire
39:27l'agriculture
39:27consomme 1%
39:29des précipitations
39:30et on est capables
39:31d'en stocker
39:325%.
39:33Le véritable défi
39:35que nous avons
39:35devant nous,
39:36que nos politiques
39:37et toute l'opinion publique
39:39doit comprendre,
39:40parce que nous consommons
39:41de plus en plus d'eau.
39:42Vous buvez
39:433 litres d'eau par jour,
39:44vous en consommez
39:45150 litres
39:46à usage
39:47parce que la machine
39:47a lavé,
39:48le linge,
39:49la douche,
39:50la sauce sceptique
39:51et tout ça,
39:52vous en consommez
39:52150 litres.
39:53Vous en mangez
39:542 500
39:54parce que quand vous mangez
39:56une biscotte,
39:57avant d'être une biscotte,
39:58il y a eu de l'eau
39:58pour la faire pousser.
40:00Et vous en portez
40:002 000 à 2 500 par jour,
40:03c'est-à-dire
40:03vous en consommez
40:042 500 pour la nourriture
40:05et vous en consommez
40:072 000 à 2 500 litres
40:08pour tous les autres usages
40:10parce que nos habits,
40:12nos usages,
40:13nos refroidissements
40:13de nos serveurs
40:14et tout ce qui s'ensuit,
40:15c'est fait avec de l'eau
40:16et c'est de l'énergie.
40:18Donc nous consommons
40:19un peu plus
40:20de 5 000 litres d'eau
40:21par jour chacun.
40:22Nous sommes de plus en plus
40:23nombreux sur la planète.
40:25Le climat
40:25ne nous apporte pas l'eau
40:26de la façon
40:27comme il la faudrait
40:27tous les jours
40:28quand on en a besoin.
40:29Donc à nous
40:30de mener
40:30une véritable politique
40:31d'aménagement.
40:32Et de stockage notamment.
40:34Alors après,
40:35permettez-moi
40:36quand je vais vous dire aussi
40:36que sur 40 ans,
40:38moi j'ai commencé
40:39en 82,
40:42nous sommes passés
40:42à ce qui s'appelle
40:43l'irrigation localisée
40:45avec des tuyaux
40:46de goutte à goutte
40:47que nous mettons
40:47au pied des plantes
40:48pour apporter
40:49la quantité d'eau
40:50quand il faut
40:51et nous avons réussi
40:53à diminuer par 10
40:54le volume d'eau
40:55que j'utilisais
40:55quand j'avais 10 ans
40:56avec ma pelle
40:57par rapport
40:58à ce qu'on fait aujourd'hui.
40:58Mais justement,
41:00André Bernard,
41:01désolé,
41:01je vous coupe,
41:02ça ne se fait pas,
41:03mais est-ce que
41:05il n'y a pas aussi
41:07entre disciplines agricoles,
41:09il n'y a pas
41:10des choix à faire.
41:11Je vous donne un exemple
41:12qui est comme ça,
41:12qui n'est pas dans la Drôme
41:13ni dans le Vaucluse.
41:14Dans l'Isère,
41:15vous savez,
41:15il y a l'exploitation
41:17des noyés,
41:19par exemple,
41:21et en fait,
41:22pour faire pousser
41:23ces grands arbres,
41:24ces noyés,
41:24il faut beaucoup d'eau
41:25et donc les paysans,
41:27enfin les agriculteurs
41:27entre eux,
41:28ils ont des conflits,
41:29c'est-à-dire qu'ils ne sont pas d'accord
41:30qu'on mette toute l'eau,
41:31par exemple,
41:32sur les noyés,
41:32mais qu'on préférerait
41:33les mettre comme vous,
41:34vous faites,
41:34avec du goutte-à-goutte
41:35et des choses comme ça.
41:36Comment on fait
41:37pour trancher ces différends
41:39d'une ressource
41:40qui, comme vous l'avez dit,
41:41quand même,
41:41reste difficile à stocker ?
41:44Premièrement,
41:47l'eau,
41:47pour moi,
41:48il y a trois mots
41:48majeurs.
41:51L'eau,
41:51il faut que je puisse
41:52l'économiser.
41:53Quel que soit mon usage,
41:55je dois d'abord
41:55l'économiser.
41:56Ça, c'est une démarche citoyenne.
41:57Bravo.
41:58C'est une démarche citoyenne
41:58à tous les niveaux.
42:00Mais l'agriculteur que je suis,
42:01je vais l'économiser
42:02par des pratiques
42:02de changement
42:04de pratiques agricoles
42:05avec des couverts végétaux
42:06qui vont permettre
42:06de stocker plus d'eau
42:07dans le sol,
42:08certaines rotations de culture
42:09qui vont améliorer les choses.
42:11Et l'irrigation,
42:14sophistiquée,
42:15localisée,
42:15avec des tuyaux
42:16et maintenant,
42:17avec des sondes
42:17qui permettent
42:18de déclencher une irrigation.
42:19Pour vous montrer
42:20un exemple,
42:22on arrose
42:22en moyenne
42:23quatre heures par jour
42:24les tomates
42:25en pleine saison.
42:26Avec des sondes
42:27de capacitive,
42:28je peux descendre
42:29à quatre fois
42:30une demi-heure.
42:32Mais quatre fois
42:32une demi-heure,
42:33c'est deux heures,
42:34c'est la moitié moins.
42:35Seulement ça,
42:36ça nécessite
42:36des investissements
42:38importants,
42:39que je sois sûr
42:40que l'eau est dans le réseau
42:41au moment où la sonde
42:42va biper.
42:44Parce que si quand la sonde
42:45ne bip,
42:45il n'y a pas l'eau dans le réseau,
42:46on va te la crèves.
42:47Il faut qu'elle soit sécurisée.
42:51Et quand je l'ai économisé,
42:52sécurisé,
42:53je peux la partager
42:54avec les autres usagers
42:55et mes collègues agriculteurs
42:56qui n'ont pas d'eau.
42:57Voilà,
42:58donc ça,
42:58c'est l'économie,
42:59c'est un des trois mots.
43:00Alors,
43:00le deuxième.
43:01Mais non,
43:02mais l'économie,
43:03je l'économise,
43:04je la sécurise
43:05et après,
43:06je peux la partager.
43:07D'accord.
43:08Après,
43:10en tant que responsable,
43:11parce que même si j'ai fini
43:12de causer en chambre régionale,
43:13j'ai passé un certain nombre
43:14d'étapes avant
43:14dans le département
43:15à la FDSOA
43:16et à la Chambre d'agriculture
43:17du Baucune.
43:18Et nous avons mis en place,
43:19il y a maintenant
43:20une quinzaine d'années,
43:21un OUGC,
43:22Organisme unique
43:23de gestion concertée de l'eau,
43:24c'est-à-dire que tous
43:25les agriculteurs
43:25déclarent leur fourrage,
43:28déclarent leur volume
43:29prévisionnel,
43:30bassin versant
43:32par bassin versant,
43:33en fonction de la ressource
43:34disponible.
43:35On considère que l'agriculteur
43:37peut accéder
43:37à ce qu'il demande
43:38ou éventuellement,
43:39il faut faire des répartitions.
43:41Et pour arriver
43:44à répondre
43:44aux changements
43:45climatiques
43:45que vous avez évoqués
43:46tout à l'heure,
43:47avec des coups de chaleur
43:48plus importants,
43:49avec des précipitations
43:50moins régulières,
43:51il faut des aménagements
43:52pour amener l'eau
43:53qui est dans l'adurance
43:55ou dans le Rhône.
43:56Le Rhône,
43:57pour prendre
43:57une ordre de grandeur,
43:59l'ensemble
44:00de tous les prélèvements
44:01agricoles
44:02sur le Rhône,
44:03c'est un jour
44:04de débit du Rhône.
44:05C'est-à-dire qu'à partir
44:05du 2 janvier,
44:06jusqu'au 31 décembre,
44:08on regarde passer l'eau.
44:09Eh oui, d'accord.
44:10Sous les plombées.
44:12Il faut dire que le Rhône
44:13est le plus gros
44:14fleuve français,
44:15le plus cumulculeux
44:16aussi, bien sûr.
44:17Stéphane Pelé,
44:18abordons les questions
44:19stratégiques.
44:21Oui, en tous les cas
44:21stratégiques,
44:22mais aussi qu'on débattra.
44:23Il faudra que vous nous
44:23donniez aussi,
44:24vous, votre avis
44:25de citoyen,
44:26n'est-ce pas,
44:26parce que vous serez
44:27au débat avec nous,
44:28mais si les jeunes,
44:30c'est ça qui est essentiel.
44:30Le débat des 2 et 3 mai,
44:31un Saint-Sauveur
44:32gouverné dans la Drôme.
44:33Dans la Drôme,
44:34pas loin de chez vous,
44:35donc voisine.
44:36Mais il y a une question
44:37essentielle,
44:37moi, j'en ai qu'une,
44:38finalement,
44:39cher Frédéric,
44:40c'est les jeunes,
44:41pour leur donner envie
44:42de s'installer,
44:43envie de reprendre
44:44et pas être simplement
44:45les successeurs déjà connus,
44:47qu'est-ce que vous leur diriez ?
44:48Ce serait quoi,
44:49votre message
44:49à des gens
44:50qui voudraient s'installer ?
44:51Je ne parle pas
44:52de vos propres enfants,
44:53bien sûr.
44:54Alors que,
44:55le métier d'indigateur,
44:57c'est un métier passionnant,
44:58passionnant,
45:00exaltant,
45:01mais qui n'est pas reconnu
45:02à sa juste valeur,
45:04d'abord par la rémunération
45:05et très souvent
45:06par les critiques
45:06qui sont portées
45:07au monde agricole.
45:08Arrêtons de critiquer
45:09les paysans
45:09et reconnaissons
45:11à sa juste valeur
45:12le travail des paysans
45:13dans le produit
45:14qu'on achète.
45:15La critique est souvent
45:16justement sur les questions
45:17écologiques,
45:17d'ailleurs c'est ça qui est fou
45:18parce que quand on vous entend
45:19parler,
45:19vous êtes terriblement concerné
45:21par l'écologie.
45:22Il est très écolo.
45:23Mais il y a des gens,
45:24vous savez,
45:25il y a ceux qui parlent
45:25et ceux qui font.
45:27Moi, je ne parle pas
45:28de l'écologie
45:28mais je fais de l'environnement.
45:30C'est ça.
45:30C'est tout.
45:31Voilà.
45:32J'ai produit de l'énergie,
45:33j'économise de l'eau,
45:34je revois mon système
45:35de culture
45:36pour avoir
45:36des assolements
45:37plus raisonnés.
45:38On va développer
45:39l'agriculture régénérative
45:41sur notre secteur
45:41pour qu'effectivement
45:43nous puissions répondre
45:44à la demande alimentaire
45:46de notre pays
45:46et de notre planète
45:48parce que c'est bien gentil
45:49de réduire
45:50la capacité de production
45:51par des règles absurdes
45:53et de se tourner
45:54vers l'importation
45:55de pays
45:55qui ont moins de potentiel
45:56que nous,
45:57moins de ressources
45:58que nous.
45:58André Bernard,
45:59votre message en fait
46:00aux jeunes,
46:01c'est tout simplement
46:01si vous aimez la terre,
46:03si vous aimez
46:04l'environnement
46:04et l'écologie,
46:05devenez agriculteur
46:07finalement d'une certaine façon.
46:08Oui, mais il faut que nos politiques,
46:10il faut que la société,
46:12que le consommateur
46:12consente à mettre
46:13les bouts de centimes d'euros
46:15qu'il faut en plus
46:16sur un produit
46:17quand il achète
46:18en tant qu'un consommateur
46:19et que la chaîne de la valeur
46:20permette de la faire
46:21redescendre aux paysans.
46:23Aujourd'hui,
46:23la valeur,
46:24le produit agricole,
46:26c'est 3 à 4%
46:27dans la dépense
46:27des Français.
46:28Merci beaucoup André Bernard,
46:32agriculteur à Puchot
46:33dans le Vaucluse 84.
46:37Merci Stéphane Pelé.
46:38C'est le moment
46:38où nous allons accueillir
46:40l'excellent en soi.
46:40Non, non, mais ça,
46:40ne vous inquiétez pas,
46:41je vais m'en occuper,
46:42mais rappelez-nous.
46:43Je vous rappelle.
46:44Donc, c'est l'enjeu écologique.
46:46Allez-y.
46:46Le 3 mai, le 2,
46:47on visite beaucoup
46:48d'exploitations agricoles,
46:49dont celle d'André Bernard,
46:51mais aussi la maison Boutarin
46:52avec Stéphane et Fanny Boutarin
46:54qui sont à Cré dans la Drôme,
46:57qui sont membres
46:58de l'association Agri-Demain.
46:59On voit aussi Marc-Antoine Forconi
47:01et vous aussi,
47:01vous l'êtes, d'accord ?
47:03Agriculteur permacole,
47:04référent écosystème
47:06et puis tout ça
47:06fait une belle caravane
47:08qui arrivera jusqu'à
47:09la petite mairie
47:10de Saint-Sauveur-Gouverné,
47:12toute petite commune,
47:13400 habitants.
47:14Le 2 et le 3 mai.
47:14Est-ce que vous voyez
47:15que pour 400 habitants,
47:16il y a déjà 250 inscrits
47:18pour le débat du samedi soir ?
47:20On multiplie par deux.
47:21Alors, on multiplie les pains,
47:24on multiplie l'eau
47:25et on multiplie les essais.
47:27François Triot.
47:27Bonsoir.
47:28François, François Grondel.
47:29Quel bonheur.
47:29Mais oui, c'est incroyable.
47:31Vous n'avez pas changé.
47:32Vous non plus.
47:33On peut le dire,
47:35on a un souvenir tous les deux
47:36au jeu de Pékin
47:37où on finit complètement nu
47:39au milieu des handballers
47:40et ça nous reste à vie.
47:41À chaque fois qu'on se retrouve,
47:42c'est comme ça.
47:43François,
47:44que de belles choses
47:45où il y a des vidéos.
47:47Que de belles choses
47:48en top 14 encore.
47:49Il y a eu le classico.
47:50On a vécu effectivement
47:51un beau week-end.
47:52On va en reparler bien sûr
47:53avec nos consultants
47:54Johan Huger et Philippe Spanguero,
47:56bien évidemment.
47:57Puis on va parler aussi
47:57de rugby féminin
47:58puisque c'est la finale
48:00qui se profite
48:01du tournoi des 6 nations.
48:02Contre les Anglaises.
48:03Contre les Anglaises
48:04avec le co-sélectionneur
48:05du 15 de France,
48:06David Ortiz,
48:07qui sera avec nous.
48:07Et puis on aura également
48:08un focus sur Lucien Mias,
48:11légende du rugby français.
48:13Il y a une biographie qui est sortie
48:14et Gilles Navarro,
48:15son auteur,
48:16sera avec nous
48:16parce que c'est vrai
48:17que c'est bien aussi
48:18de perpétuer
48:19cette histoire
48:20de ces légendes du rugby.
48:21Dr. Pac,
48:22on l'a appelé.
48:23On va mieux comprendre pourquoi.
48:24Et voilà, c'est ça.
48:25On apprend des choses.
48:27On est déjà prêts.
48:27On est déjà prêts.
48:29Mon cher François Triot.
48:31Allez, il y a toute l'équipe.
48:32Je vois Philippe Swanguero.
48:33Il est toujours aussi beau ce garçon.
48:34Il est énervant.
48:36Merci Maxime Sénat,
48:37notre réalisateur.
48:39Je vous laisse bien sûr
48:40demain retrouver
48:41Philippe David.
48:43C'était un plaisir de passer
48:44alors ce jour,
48:45lundi de Pâques,
48:46si particulier,
48:47mais on y était.
48:48Merci.
48:49Allez, tout de suite,
48:49le rugby.
48:50Sud Radio.
48:51Sud Radio.
48:52Parlons vrai.
48:53Parlons vrai.
48:53Sud Radio.
48:54Parlons vrai.