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Pierre de Vilno reçoit l’ancien commissaire européen Thierry Breton dans #LeGrandRDV, en partenariat avec Europe 1 et Les Echos

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00:00Bonjour à tous et de très très joyeuses fêtes de Pâques à vous tous.
00:06Bonjour Thierry Breton, vous êtes ancien commissaire européen au marché intérieur,
00:09ancien ministre de l'économie. Vous suivez comme nous tous les changements de cap,
00:14j'allais dire, de la Maison Blanche, un coup bâbord, un coup tribord,
00:17et Donald Trump qui semble revenir sur des décisions radicales,
00:21sans doute contraint et forcé d'admettre qu'il risque de perdre plus
00:25qu'il n'a à gagner pour l'Amérique qu'il défend.
00:28On va en parler Trump à Washington avec Mélanie, mais Rubio à Paris avec Whitcoff.
00:34La France et plus largement l'Europe est-elle à la table des négociations avec l'Ukraine ?
00:38Nous vous interrogerons. En France, 40 milliards d'euros à trouver,
00:42mais que représentent ces 40 milliards ? N'est-ce pas un pansement sur une jambe de bois ?
00:46Et puis nous parlerons de Pâques, puisque même J.D. Vance fait l'actualité de Pâques
00:51en se rendant à Rome, et que vous aviez, Naguère, publié un thriller autour du Vatican.
00:56Et pour cela, chers auditeurs et téléspectateurs, il va falloir attendre jusqu'à la fin de l'émission.
01:00Quel suspense !
01:01Bonjour Stéphane Dupont.
01:03Bonjour.
01:03Pour m'accompagner ce matin, Stéphane Dupont, des échos.
01:06Bonjour Mathieu Bocoté.
01:07Bonjour.
01:07Également là, pour m'accompagner ce dimanche.
01:10Le commissaire européen en charge du commerce, Maros Sefcovic,
01:14se rend demain à Washington pour échanger avec l'administration Trump sur les droits de douane.
01:18Un déplacement après la mise, entre parenthèses, pour 90 jours des surtaxes américaines.
01:23Mais aussi, après cette très remarquée visite de Georgia Meloni en solo avec Donald Trump.
01:29Vous dites, Thierry Breton, depuis plusieurs jours, sur différents médias,
01:33qu'Ursula von der Leyen doit, sans plus tarder, aller à Washington.
01:37Alors, aujourd'hui, vous dites quoi ? Vous dites, c'est pas trop tôt ?
01:41Non, Ursula von der Leyen et Ursula von der Leyen, Georgia Meloni et Georgia Meloni.
01:47Mais là, c'est Maros Sefcovic qui, du coup, représente Ursula von der Leyen.
01:50Si je dis ça, c'est que, évidemment, les conséquences des décisions qui ont été prises par le président Donald Trump sont planétaires.
01:59On le voit. Elles nous impactent tous. Elles impactent aussi, du reste, beaucoup les États-Unis.
02:04Elles impactent, évidemment, la croissance. Elles impactent nos économies.
02:08Elles impactent le dollar. Elles impactent la capacité de se refinancer.
02:12Je pense en particulier aux États-Unis, avec ce qui s'est passé il y a quelques jours, sur les marchés.
02:17Donc, quand on a, je dirais, une décision avec une telle déflagration,
02:23oui, bien sûr, c'est à la présidente de la Commission elle-même,
02:26qui, je le rappelle, est non seulement la gardienne des traités,
02:30mais a également, dans ses prérogatives, exclusives,
02:33le fait de négocier pour les 27, pour les 27,
02:36sur toutes les conséquences du commerce extérieur.
02:39Et pourquoi dis-je que c'est sans doute elle qui doit le faire ?
02:43Parce qu'en fait, il n'y a pas une négociation du domaine.
02:46Il y en a trois.
02:47Et pour ça, une seconde, si vous le voulez bien,
02:49quels sont les objectifs annoncés ?
02:51Parce que Donald Trump ne dit pas que des bêtises.
02:54Donald Trump le dit avec son style souvent un peu abrupt.
02:57Il change, vous l'avez dit tout à l'heure, souvent du reste de décision.
03:01Mais Donald Trump...
03:02C'est-à-dire qu'il dit tout et son contraire, parfois.
03:04Il veut d'abord baisser les impôts, ce qui n'est pas mal en soi,
03:09surtout les impôts pour les entreprises.
03:11Alors, plutôt que de couper efficacement dans les dépenses,
03:14je dis efficacement parce qu'on voit qu'Elon Musk, finalement,
03:17ce n'est pas efficace,
03:18eh bien, il a décidé d'augmenter les droits de douane
03:20pour compenser la baisse des impôts.
03:23C'est pour ça qu'il nous met, à nous tous, la planète,
03:2510% de droits de douane.
03:26C'est une discussion politique, il faut l'amener politiquement.
03:28Est-ce qu'on doit l'accepter ? Bien sûr que non.
03:30Pas de façon unilatérale.
03:32Deuxième négociation de Donald Trump,
03:35il veut réindustrialiser.
03:36Ça peut se comprendre.
03:38Mais pour ça, il le fait avec un revolver sur la table.
03:40Il dit, je vous colle, pardon cette expression triviale,
03:43des droits de douane artificiels
03:45qui tombent du ciel de 25% par exemple sur l'automobile
03:48parce que je veux réindustrialiser l'automobile.
03:50De 25% sur l'esprit conducteur
03:52parce que je veux réindustrialiser l'esprit conducteur.
03:55De 25% sur la machine l'outil.
03:56Surtout que ça va prendre plusieurs années, la réindustrialisation.
03:59Et après ça, qu'est-ce qu'il fait ?
04:00Il dit, venez me voir et si vous créez une usine,
04:03je vous baisse ces droits de douane arbitraires.
04:04Et puis la troisième négociation,
04:06c'est qu'il veut baisser les déficits
04:09de la balance commerciale américaine
04:10dont on sait qu'il y a 1000 milliards de déficits.
04:12Donc vous voyez bien qu'il y a trois négociations à mener
04:14et c'est la raison pour laquelle je dis
04:16que c'est à Ursula von der Leyen elle-même de les mener.
04:18Et donc pas au commissaire européen en charge du commerce ?
04:20Lui, c'est pour le commerce.
04:21Vous voyez, pour l'industrie, ce serait plutôt Stéphane Séjourné.
04:24Pour le premier volet, c'est à dire 10%,
04:25c'est plutôt elle, c'est la politique.
04:27Donc ce que je dis, c'est qu'au stade où nous en sommes,
04:31il est absolument, me semble-t-il, indispensable
04:33que cette négociation soit pas dans la main de technocrates,
04:37comme disent certains chefs d'entreprise,
04:39mais vraiment dans la main des politiques
04:40et de ceux qui ont été désignés,
04:43elle a été désignée par le Parlement,
04:46par le Conseil européen.
04:47Oui, c'est à elle de mener ces négociations.
04:49Est-ce qu'on négocie en position de force
04:51vis-à-vis des États-Unis ?
04:52On a renoncé à des mesures de rétorsion.
04:55Quelle est la bonne technique avec Trump ?
04:57Il faut négocier ou il faut montrer les muscles
04:59comme le font les Chinois ?
05:00D'abord, une négociation, par définition,
05:03ça veut dire qu'on a quelque chose,
05:04un, à apporter à l'autre,
05:06mais deux, qu'on a les moyens de résister.
05:08Sans ça, on devient un vassal.
05:10On n'est pas en position de force.
05:10Sans ça, on devient un vassal.
05:12Et moi, personnellement,
05:14entre vassal et puissance,
05:16vous me trouverez toujours du côté de la puissance.
05:19L'Europe puissance, c'est un concept qu'on a développé,
05:22notamment au cours du dernier mandat.
05:23J'en étais quelque part,
05:25compte tenu de la taille de mon portefeuille,
05:27l'incarnation.
05:28Eh bien, cette Europe puissance,
05:29elle se traduit par beaucoup de choses.
05:31D'abord, le fait qu'on a
05:32le premier marché intérieur au monde
05:34et que les États-Unis en ont besoin.
05:36Donc, oui, bien sûr, on est ouvert.
05:37Mais à quelles conditions ?
05:40Bien entendu, on accueille
05:41les grands groupes numériques,
05:45mais il y a aussi des conditions.
05:46Donc, nous avons effectivement
05:47à mettre sur la table
05:48un certain nombre de conditions
05:50dans ce dialogue absolument
05:54artificiel et singulier
05:55qui a été voulu et créé
05:57par les États-Unis.
05:58Mathieu ?
05:59Vous dites qu'il faut envoyer
06:00non pas les technocrates,
06:01mais les politiques pour négocier
06:02aux États-Unis.
06:03Certains vous diraient
06:04que Georgia Meloni
06:05est infiniment plus politique
06:06que Mme von der Leyen,
06:07qui est infiniment technocrate.
06:08Et que Mme Meloni
06:09est peut-être plus représentative
06:10de ce qu'est l'Europe réelle
06:11que Mme von der Leyen.
06:13Alors ça, c'est dans
06:14l'Europe rêvée de certains.
06:17Je pense que c'est l'Europe
06:18qui négocie en ce moment
06:19aux États-Unis.
06:20C'est dans l'Europe rêvée de certains.
06:21C'est mon côté.
06:22Je ne désigne personne,
06:23bien entendu, vous m'avez compris.
06:24Vous ne désignez personne
06:26et tout le monde en même temps.
06:27Pourquoi dis-je ça ?
06:28Parce que l'Europe,
06:30c'est encore une fois,
06:32et notre fonctionnement commun
06:35en Europe,
06:36ça fonctionne sur une base
06:37démocratique, bicamérale.
06:39Nous avons le Conseil européen,
06:40où il y avait les 27 chefs d'État,
06:42et nous avons le Parlement.
06:42Vous traitez l'Europe
06:43comme une fédération ?
06:44Non, non, madame,
06:45je ne travaille absolument pas
06:46l'Europe comme une fédération.
06:48L'Europe n'est pas une fédération.
06:49L'Europe, c'est une instance démocratique
06:51qui a son système démocratique,
06:52qui est le sien.
06:53Si je dis ça,
06:54c'est parce qu'évidemment,
06:55ce n'est pas,
06:56encore une fois,
06:56les chefs d'État et de gouvernement,
06:58ils sont libres.
06:58Vous savez comme moi,
07:00que tout ce qui concerne la défense
07:02et tout ce qui concerne
07:02les affaires étrangères,
07:04c'est à la main exclusive
07:04des États souverains.
07:05Et c'est bien comme ça,
07:06ça doit le rester.
07:07Mais, madame Mélanie,
07:08comme tous les chefs d'État européens,
07:10elle a évidemment parfaitement le droit
07:12d'aller voir qui elle veut
07:14et évidemment,
07:15le président Donald Trump.
07:16Par parenthèse,
07:17à titre personnel,
07:18plus on le voit,
07:19je pense,
07:19meilleur c'est.
07:20Mais elle ne peut en aucun cas
07:21y aller au nom des 27.
07:23Et pourtant,
07:23elle l'a fait.
07:24Non, elle ne l'a pas fait.
07:25J'ai assisté comme vous à l'entretien.
07:27Vous avez vu que sur 33 minutes
07:28de conférence de presse,
07:29elle a parlé 2 minutes.
07:30Mais elle était présentée
07:31comme représentante d'Eau préal.
07:32Je ne sais pas
07:33s'il a été représenté.
07:34En tout état de cause,
07:34elle était là
07:35comme première ministre.
07:36Elle a dérangé.
07:37Elle a dérangé.
07:38Elle a dérangé surtout les Européens,
07:39Thierry Breton.
07:40Mais la question de Mathieu,
07:42c'est est-ce qu'elle représente
07:44aujourd'hui l'Europe ?
07:44Et s'il ne représente pas l'Europe,
07:47bon sang de bonsoir,
07:48qu'est-ce que fait Ursula Vandalaire ?
07:49Pourquoi est-ce qu'elle n'y va pas ?
07:50Pourquoi est-ce qu'elle n'y va pas ?
07:51Pierre de Villeneau,
07:52la réponse est dans votre question.
07:54Non,
07:54elle ne représente pas l'Europe.
07:56C'est très bien qu'elle y aille.
07:57Mais vous ne répondez pas à ma question.
07:58Pourquoi est-ce que Mme Vandalaire
07:59n'est toujours pas
08:00dans le bureau Oval avec M. Trump ?
08:03Non seulement je réponds à votre question,
08:08mais oui,
08:08parce que je ne suis plus...
08:09Mais vous étiez dans les rouages,
08:11vous connaissez Bruxelles,
08:12vous savez comment ça marche,
08:13et vous connaissez Mme Vandalaire.
08:15Pourquoi est-ce qu'elle n'y va pas ?
08:16Elle a la trouille ?
08:17Eh bien peut-être
08:17parce que M. Donald Trump
08:20veut choisir ses interlocuteurs,
08:23mais il faut que nous,
08:24quand on parle d'Europe puissance,
08:26il faut que nous puissions dire
08:27de façon très claire
08:28que nous avons désigné,
08:29alors ça peut plaire à certains,
08:30pas plaire à d'autres,
08:31c'est la démocratie,
08:32mais désormais c'est elle qui est légitime,
08:34elle a été désignée
08:35par le Conseil européen.
08:35Mais ça on a compris.
08:36Oui, mais vous dites
08:38qu'il n'a pas désigné,
08:38ça veut dire qu'il faut
08:39qu'elle ait le blanc-seing
08:40de Donald Trump
08:41pour pouvoir venir le voir
08:42à Washington.
08:42Encore une fois,
08:43il faut être deux
08:44pour danser le tango,
08:45Pierre de Villeneuve,
08:46et donc il faut effectivement
08:48lui dire,
08:48voilà, c'est notre interlocutrice.
08:50Et puis voyez-vous,
08:51je vais aller un tout petit peu plus loin,
08:52à partir du moment
08:53où j'ai essayé de vous dire
08:56qu'il y avait en fait,
08:57pour se mettre un peu
08:57dans les objectifs de Donald Trump,
09:00il y avait trois négociations en une,
09:02rien ne l'empêche évidemment
09:03de venir à Washington,
09:05par exemple,
09:06avec les trois
09:07qui vont représenter
09:08ces trois négociations,
09:10elle peut-être du reste
09:11assistée ou pas
09:12aux réunions directes,
09:13mais c'est important,
09:14c'est important,
09:15je le redis que désormais,
09:17on n'intermédie pas,
09:19pardon de le dire comme ça,
09:20on n'intermédie pas
09:21la fonction de président
09:22de la Commission européenne
09:24à autrui.
09:25Est-ce qu'il n'y a pas
09:25un moment de vérité
09:26par rapport, par exemple,
09:26avec la menace russe ?
09:27La France dit,
09:28nous serons puissants,
09:29on laisse de compter finalement
09:31l'Europe technostructure,
09:32et la France va porter
09:33l'effort de défense européen,
09:34va pousser les autres
09:35vers cet effort de défense.
09:36Par rapport aux États-Unis,
09:37Mme Méloni dit,
09:38dans les circonstances,
09:38je me présente
09:39comme la représentante
09:40de l'Europe.
09:40Donc d'une certaine manière,
09:41est-ce que ce n'est pas
09:42le retour même
09:42des nations européennes
09:44sur la scène internationale
09:45plutôt que l'Europe technocratique
09:47à laquelle vous prêtez
09:48les vertus démocratiques ?
09:49Alors, je vous laisse ces propos
09:51qui ne me surprennent pas
09:52de votre part,
09:53mais je vous les laisse
09:54si vous le voulez bien,
09:55et je vais peut-être élargir
09:56la première partie
09:57de votre question,
09:58car elle est intéressante.
10:00Vous signalez effectivement
10:01que désormais,
10:03pour répondre
10:03à l'agression russe
10:06qui a été voulue
10:07par Vladimir Poutine
10:08contre un pays souverain,
10:10il y a désormais
10:11une coalition
10:12des bonnes volontés,
10:13comme on dit en bon anglais,
10:14a coalition of the willings.
10:15Cette coalition de bonne volonté,
10:18elle élargit évidemment
10:19les 27,
10:20et c'est normal,
10:21car ça ne vous a pas échappé
10:22qu'elle intégrerait
10:23M. Bocoté,
10:25le Canada,
10:27la Grande-Bretagne,
10:29même l'Australie,
10:30bien sûr la Norvège,
10:32donc cette coalition,
10:33elle intègre maintenant
10:34plus de 30 pays,
10:35et donc elle est dirigée
10:36par qui ?
10:37Par deux pays
10:38qui ont été désignés
10:39du reste par ces 30,
10:40c'est la France
10:41et c'est la Grande-Bretagne,
10:42par parenthèse.
10:43Pourquoi ?
10:44Ce sont les deux seuls
10:45puissances dotées,
10:46les deux seules puissances nucléaires.
10:48Donc vous voyez bien
10:48qu'on élargit,
10:50il y a effectivement
10:50notre Europe à 27,
10:52qui a ses prérogatives,
10:53mais dans ce qui se passe
10:54aujourd'hui sur notre continent,
10:56et j'allais dire dans le monde,
10:57eh bien on élargit de beaucoup
10:58cette confrontation
11:00que nous devons accompagner,
11:03cette architecture de sécurité
11:04que nous devons commencer
11:05à bâtir.
11:06Mais c'est une coopération
11:08sur le monde européen.
11:09Bien sûr,
11:10mais encore une fois,
11:10je le répète
11:11et je vous le redis
11:12très clairement
11:12et très tranquillement
11:13ce matin à votre micro,
11:15les aspects de défense,
11:16M. Bocoté,
11:17ne sont pas à la main
11:18de la Commission européenne,
11:20c'est à la main des États.
11:21Et je vous le redis,
11:22moi qui étais le commissaire
11:23aux industries de défense,
11:24car oui,
11:25les industries de défense,
11:26on peut effectivement
11:27les aider,
11:28mais non,
11:29jamais,
11:30et je pense que
11:31de notre vivant,
11:33si je peux me permettre,
11:34vous verrez sans doute
11:34une armée européenne
11:37qui puisse être activée
11:38par la présidente
11:40ou le président de la Commission.
11:41jamais.
11:42Thierry Breton
11:42est notre invité
11:43au Grand Rendez-vous.
11:44On se retrouve dans un instant,
11:45on parlera du rôle de la Chine
11:46puisque maintenant,
11:47les Américains disent
11:48que finalement,
11:48il y aura peut-être
11:49un grand accord
11:50avec la Chine,
11:51comment ça se fait,
11:52et puis également
11:53de la guerre en Ukraine.
11:54Est-ce qu'on va pouvoir
11:55y mettre fin ?
11:56A tout de suite
11:56pour le Grand Rendez-vous.
12:00Suite du Grand Rendez-vous
12:01avec Thierry Breton,
12:02ancien commissaire européen
12:04pour le Grand Rendez-vous,
12:05lorsque vous entendez
12:06Bernard Arnault dire
12:08« si cela continue,
12:09on va devoir produire davantage
12:11aux Etats-Unis »
12:12tout en critiquant
12:13très fermement,
12:13et vous en avez fait allusion
12:14dans la première partie
12:15de l'émission,
12:16la bureaucratie de Bruxelles.
12:18Qu'est-ce que vous lui répondez
12:19à Bernard Arnault ?
12:20Non, il dit deux choses,
12:21si vous permettez.
12:22La première,
12:23c'est qu'il répond effectivement
12:24à cette injonction comminatoire
12:26qui a lancé Donald Trump
12:30au monde entier
12:31en disant
12:32« soit vous venez produire
12:33chez moi,
12:34soit vous avez 25%
12:36de droits de douane
12:36industrielles
12:37dans certains secteurs. »
12:38Et en plus,
12:38ça vient de l'avantage fiscal
12:39si vous produisez aux Etats-Unis.
12:40Et que dit-il ?
12:41Il dit
12:42« il faut maintenant
12:43négocier,
12:45discuter. »
12:46Et il dit
12:46quelque part
12:47ce que nous venons de dire
12:48si vous le permettez
12:49au cours de la première partie
12:50de cette émission,
12:51c'est-à-dire qu'il faut
12:52évidemment
12:53se donner les moyens
12:54de négocier
12:55et du reste,
12:57je vois que…
12:58Cette déclaration
12:58vous en surprit ?
12:59Non,
13:00parce que je le connais bien,
13:01comme vous le savez peut-être,
13:02je le connais très bien,
13:03donc elles ne m'ont pas
13:03du tout surpris.
13:04Il y a clairement
13:04Bruxelles
13:05et la Commission européenne
13:06dont vous faisiez partie.
13:08Oui,
13:08mais enfin,
13:08vous avez noté comme moi,
13:10un petit trait d'humour,
13:11mais enfin,
13:12qu'il n'avait pas tenu
13:13ses propos
13:13jusqu'à il y a encore
13:14six mois.
13:16Il n'a pas dit expressément
13:18que ça n'était pas
13:19la bureaucratie
13:20du temps de Thierry Breton,
13:21ça l'est maintenant,
13:22pardonnez-moi,
13:23avec tout le respect
13:23que je vous dois.
13:24C'est vous qui le dites,
13:25Pierre-Déminot.
13:25C'est vous qui le dites.
13:28Je pense que si on réinterroge
13:29Bernard Arnault,
13:30il dira que la bureaucratie
13:31à Bruxelles
13:32dure depuis quand même longtemps,
13:33sans vous viser personnellement.
13:34Interrogez-le.
13:35Je constate qu'il ne l'a pas dit.
13:38En revanche,
13:38qu'est-ce qu'il a dit ?
13:40Il a dit qu'effectivement,
13:43il y a une négociation
13:44qu'il va falloir la mener
13:45de façon sérieuse
13:47et avec plutôt des politiques
13:50que des bureaucrates
13:51et évidemment,
13:52je le soutiens.
13:53Parce que quand on vous met,
13:55je dirais,
13:56ces 25% de façon arbitraire
13:57de la loi de douane
13:58et que derrière,
13:59on vous dit,
13:59venez et on va les baisser,
14:01d'abord,
14:02là aussi,
14:02il y a eu...
14:03des industriels
14:03qui ont l'air séduits
14:04par ces propositions.
14:04Oui, non, mais attendez,
14:05attendez.
14:06Il y a d'abord,
14:06pour aller investir
14:07et pour aller investir
14:08dans un pays
14:09qui n'est pas son pays d'origine,
14:11ça prend du temps.
14:12Il se trouve qu'il y a
14:12beaucoup de projets
14:13aujourd'hui européens
14:16qui ont des entreprises européennes
14:18et c'est leur droit
14:18le plus strict.
14:19Il ne faut pas du reste
14:20interférer dans ce droit-là,
14:22j'espère que personne ne le fait,
14:24d'aller investir
14:24où ça leur semble bon.
14:26Beaucoup ont décidé déjà
14:27depuis plusieurs années,
14:29par parenthèse,
14:29y compris depuis l'IRA,
14:31l'Inflation Reduction Act,
14:32de Joe Biden,
14:34qui a largement financé
14:36les investissements
14:37industriels
14:38non américains
14:39sur le sol
14:40des Etats-Unis.
14:41Donc,
14:41beaucoup ont préparé.
14:42Qu'est-ce qu'on dit
14:44dans ces cas-là ?
14:45On dit que, par exemple,
14:45quand vous prenez
14:46le secteur automobile,
14:46je connais beaucoup
14:47de constructeurs
14:47qui ont décidé
14:48d'aller ouvrir
14:48des usines aux Etats-Unis.
14:49Eh bien,
14:50venons grouper,
14:51venons grouper
14:52pour peser précisément
14:53dans ces négociations
14:54plutôt qu'y aller séparément.
14:56Bien sûr,
14:57Donald Trump,
14:58il souhaite,
14:59évidemment,
15:00diviser l'Europe,
15:00discuter pays par pays
15:02et, si possible,
15:03entreprise par entreprise.
15:05À charge pour nous,
15:06le président de la République
15:06l'a dit du reste
15:07avec ses mots,
15:07mais c'est ça
15:08ce qu'il a voulu dire.
15:09Venons grouper,
15:10venons grouper
15:11dans le secteur
15:11de la pharmacie,
15:12venons grouper
15:13dans le secteur
15:13de la machine outil
15:14parce qu'il y a des projets,
15:16on les met ensemble
15:17et on pèsera davantage
15:18pour ça.
15:19Il faut avoir
15:19un leader politique
15:20qui mène
15:21ces négociations
15:22parce qu'elles seront difficiles
15:23compte tenu,
15:24évidemment,
15:25des personnalités
15:25que nous avons en face.
15:26Mais elles ne sont pas possibles
15:27du tout.
15:28Le ministre de l'économie,
15:29M. Lombard,
15:30dans la tribune dimanche
15:31aujourd'hui,
15:31appelle les entreprises
15:33à être patriotes.
15:34Pour vous,
15:34les entreprises
15:35qui vont investir
15:35aux Etats-Unis
15:36ne sont pas patriotes ?
15:37Pas du tout,
15:38je dis l'inverse.
15:38Je dis qu'elles font
15:41ce qu'elles estiment
15:42devoir faire
15:42et qu'elles le font
15:44et que, généralement,
15:45du reste,
15:45elles prennent
15:45ces décisions
15:46pas à la légère.
15:48Je ne sais pas
15:49ce que ça veut dire
15:49que les entreprises
15:50patriotes, etc.,
15:51en tout état de cause.
15:53Ce que je sais,
15:54c'est que dans la négociation
15:56dans laquelle nous sommes engagés,
15:58on sera évidemment
15:59plus forts ensemble.
16:01On n'intervient pas.
16:02Alors ?
16:02Je le dis très clairement
16:03et très clairement
16:04et très précisément.
16:05On n'intervient pas
16:06dans les décisions
16:07ou non
16:07de choix d'investissement
16:09d'une entreprise.
16:10En revanche,
16:11si cette décision est prise,
16:12ben venons ensemble,
16:13on pèsera plus.
16:14On parle de l'Union européenne,
16:15on parle de la Chine aussi.
16:16Il y a 48 heures,
16:17Donald Trump disait
16:17que les surtaxes
16:18sur la Chine
16:19qui avaient grimpé
16:19jusqu'à 145%
16:21pourraient se terminer.
16:22donc on parlait effectivement
16:24du chaud et du froid
16:24de Donald Trump.
16:25Là, c'est précisément
16:26le président américain
16:27qui a même lâché
16:28cette phrase
16:29« À la fin,
16:29quand ça devient trop cher,
16:30les gens ne l'achètent plus ».
16:31Bon, ça,
16:32c'est du bon sens
16:33de l'art du deal
16:33de Donald Trump.
16:35Hier matin,
16:35la Chine disait
16:36que ses droits de douane
16:37étaient une farce
16:38et hier après-midi,
16:40patatras,
16:41le secrétaire américain
16:42au trésor Scott Besson
16:43dit quoi ?
16:43Il dit qu'il y a
16:43un grand accord
16:45à réaliser avec la Chine.
16:46Donc finalement,
16:47là où il y avait
16:48la guerre avec la Chine,
16:49le lendemain
16:50où le surlendemain
16:51il n'y a plus de guerre,
16:52à cause de quoi ?
16:53Parce qu'on sait
16:53que dans la dette américaine
16:54il y a aussi
16:55des capitaux chinois ?
16:56Alors,
16:56il y a plusieurs éléments
16:58dans votre question.
17:00D'abord,
17:00est-ce que les États-Unis
17:01sont capables
17:02de mener cette guerre
17:04qu'ils ont clairement engagée ?
17:06Un,
17:06contre le monde entier
17:07et deux,
17:08contre la Chine ?
17:10Bon,
17:10la réponse est non
17:11parce qu'ils se sont rendus compte
17:12que mener la guerre
17:13contre le monde entier
17:14et contre la Chine,
17:15ce n'était pas possible,
17:16y compris,
17:17pour répondre
17:18à la dernière question,
17:18d'un dernier élément
17:20de votre question,
17:21y compris parce que
17:22les États-Unis d'Amérique,
17:23c'est 35 000 milliards
17:25de dollars de dette,
17:27c'est-à-dire 10 fois
17:27la dette de la France.
17:2835 000 milliards.
17:30Et que 25% de cette dette,
17:32elle est détenue
17:33par des opérateurs étrangers.
17:35Le premier d'entre eux,
17:36c'est le Japon,
17:37c'était la Chine
17:38pendant longtemps,
17:38maintenant c'est le Japon,
17:39le second c'est la Chine,
17:41la Grande-Bretagne,
17:41on détient aussi beaucoup,
17:43en Europe,
17:44l'Allemagne également,
17:4425% est à la main,
17:47encore une fois,
17:48et ce sont donc des obligations.
17:50Des obligations qui permettent quoi ?
17:52Qui permettent tout simplement
17:52au reste du monde
17:53de financer
17:54les États-Unis d'Amérique,
17:56leur économie,
17:57leur croissance,
17:59leur appareil industriel,
18:00leur armée,
18:01ça c'est nous qui finançons.
18:03Quelque part,
18:04le monde vient de le découvrir.
18:06Ceux qui détiennent
18:07ces obligations
18:08le savent.
18:09Et donc,
18:09c'est ce qui a fait reculer,
18:10évidemment,
18:10le président Trump.
18:13Deuxième élément,
18:14deuxième reculade,
18:15si je puis dire,
18:16de la semaine,
18:17c'est 145%
18:18de droits de douane,
18:19et puis,
18:20ah mais non,
18:21parce qu'un petit coup de fil
18:21de Michael Dell,
18:24qui est le président
18:25de Dell Computer,
18:26qui fait les plus grands serveurs
18:28au monde,
18:29aux États-Unis.
18:30Un petit coup de fil
18:31de Tim Cook,
18:32qui est le président d'Apple,
18:33qui rappelle tout simplement
18:34à Donald Trump,
18:35ah oui,
18:35mais nous,
18:36tout est fait en Chine,
18:37donc ça veut dire
18:38qu'il n'y a plus d'iPhone
18:39aux États-Unis,
18:40et il n'y a plus
18:40d'ordinateur.
18:42Patatras,
18:43retour en arrière,
18:44on retire du coup
18:45les droits de douane,
18:47en parenthèse,
18:47ce qui compte pour 20%,
18:48c'est-à-dire ces secteurs.
18:50Donc vous voyez,
18:50ça donne quand même
18:51un peu le sentiment...
18:51Mais c'est un échec
18:52pour Donald Trump
18:53et pour sa promesse électorale.
18:54Alors d'abord,
18:55deux choses.
18:56Un, pour nous,
18:57ça donne un peu
18:58le sentiment
18:59d'une politique de gribouille,
19:00mais pour lui,
19:00voyez-vous,
19:01moi qui le connais
19:02un peu,
19:04même pas mal pratiqué,
19:06il retombera toujours
19:07sur ses pieds,
19:09et il vous dira toujours
19:09du reste,
19:10regardez sa porte-parole,
19:11qui dit,
19:12mais vous n'avez rien compris
19:13vous les journalistes.
19:14C'est tout simplement
19:14the heart of the deal.
19:16Vous voyez,
19:16il tire très loin
19:17et il revient derrière.
19:18Même les reculades
19:20sont vues comme de la tactique.
19:22Donc oui,
19:22il va reculer.
19:23Bien sûr qu'il va reculer.
19:24Il a déréglé les marchés mondiaux
19:25et ça a provoqué la bagarre
19:27et ça fait perdre de l'argent
19:28à beaucoup de monde.
19:29Et bien entendu,
19:30et en particulier
19:30sur les marchés boursiers,
19:32bien entendu,
19:33mais pas que,
19:33parce que derrière,
19:34ça crée de l'instabilité.
19:36On le voit aussi
19:37quand on voit la position
19:38de la Fed,
19:40c'est-à-dire
19:40la réserve fédérale américaine
19:44avec Jérôme Powell
19:45qui est devenu maintenant,
19:46je dirais,
19:47l'ennemi numéro un
19:49vu de Donald Trump
19:51alors que c'est lui
19:51qui l'a nommé
19:52parce qu'il refuse
19:53de baisser les taux d'intérêt.
19:54Pourquoi refuse-t-il
19:54de baisser les taux d'intérêt ?
19:55D'abord,
19:56il est indépendant
19:57et il faut espérer
19:58qu'il le reste
19:59parce que si jamais
19:59il ne l'était plus
20:01à ce moment-là,
20:01les États-Unis
20:02ne seraient vraiment plus
20:03vus comme un pays de droit.
20:05Et pourquoi ne veut-il pas les baisser ?
20:07Parce que ces politiques
20:08vont créer évidemment
20:10de l'inflation.
20:11Et l'inflation,
20:11ça veut dire quoi ?
20:12Des coûts supérieurs
20:13pour les consommateurs.
20:15Est-ce que vous prenez au sérieux
20:16par ailleurs l'hypothèse
20:17que Trump a une forme
20:18de stratégie ?
20:19On l'a vu avec le Canada d'abord.
20:20Ce qu'il fait avec le reste du monde,
20:21il l'a fait d'abord avec le Canada.
20:23Donc le jour 1,
20:23il annonce des droits très élevés.
20:25Le jour 2,
20:25il les retire.
20:26Le jour 3,
20:26il les remet.
20:28Il y a une forme de...
20:28Mais à travers cela,
20:29est-ce qu'il y a une stratégie
20:30selon vous
20:30ou il y a simplement
20:31une politique à tâton ?
20:32C'est un bon négociateur
20:35pour vous,
20:35Trump ?
20:36D'abord,
20:38il part sur des intuitions
20:40qui ne sont pas
20:40du reste toutes fausses.
20:42Quand il dit
20:43qu'il faut réindustrialiser,
20:44moi je le comprends.
20:45Quand il dit
20:45qu'aujourd'hui,
20:47quelque part,
20:48depuis qu'on a fait rentrer
20:49la Chine
20:50dans l'Organisation mondiale
20:51du commerce,
20:52c'est-à-dire au début
20:53des années 2000,
20:54la Chine maintenant
20:54est devenue
20:55l'usine du monde
20:56avec plus d'un tiers
20:57de la base manufacturière
20:59installée désormais
21:00en Chine,
21:01dans le détroit
21:01de la rivière des Perles,
21:02en montant un peu plus haut.
21:04C'est aujourd'hui
21:05l'usine du monde
21:06avec évidemment des usines
21:08mais aussi
21:08toutes les chaînes de valeur,
21:09tous les sous-traitants.
21:11Et quand il dit
21:11il faut peut-être maintenant
21:12se défaire de ça,
21:13il n'a pas non plus de temps.
21:14Même lorsqu'il dit
21:14qu'un mondialisateur
21:15davantage servit la Chine
21:16que les Etats-Unis.
21:16Mais le problème
21:18c'est qu'en s'y prenant
21:19comme ça évidemment,
21:20il montre aussi
21:21la très grande faiblesse
21:22des Etats-Unis
21:22et il va revenir en arrière.
21:24Mais pour répondre
21:24à votre question,
21:26je vous l'ai dit,
21:27à la fin,
21:28il retombera toujours
21:29sur ses pieds
21:30si je puis dire.
21:30Il n'a rien obtenu ?
21:31Pour l'instant,
21:31strictement rien.
21:32C'est ça.
21:33Mais on est bien
21:34justement dans cette phase.
21:34C'est important
21:35de le remarquer.
21:35Pour l'instant,
21:36strictement rien
21:36y compris sur l'Ukraine.
21:39On va en parler
21:39dans un peu de l'art
21:40Udile,
21:40on ne voit pas trop là.
21:41Pour l'instant,
21:41strictement rien.
21:43Mais sauf que,
21:44strictement rien,
21:46on a aujourd'hui
21:4710% de droits de douane.
21:48Ça, ils sont là.
21:49On a 25% de droits de douane
21:50sur l'automobile.
21:51Ça, ils sont là.
21:52On a 25% de droits de douane
21:53sur l'acier et l'aluminium.
21:55Ça, ils sont là.
21:56Il faut reconnaître
21:57que nous, pour l'instant,
21:58on n'a rien fait en face.
21:59Il ne reviendra pas en arrière ?
22:00Sur les 10%,
22:00je pense que ça sera très difficile.
22:02Mais il faut négocier avec lui.
22:03Ce sera très difficile
22:04parce qu'encore une fois,
22:05c'était sa promesse politique.
22:07On en a parlé tout à l'heure
22:07au début de l'émission
22:08pour pouvoir baisser,
22:09avoir les moyens
22:10de baisser l'impôt
22:11sur les sociétés
22:11aux Etats-Unis.
22:13Donc, il tire très loin
22:15et derrière, il revient.
22:16Mais voyez-vous,
22:17en face,
22:18il faut donc avoir,
22:19et pour revenir
22:19à ce que disait,
22:20par exemple,
22:21Bernard Arnault,
22:22certainement pas des technocrates
22:23mais des politiques aguerris
22:24comme lui.
22:25Alors, vous parliez
22:26de l'Ukraine
22:26et ça a été flagrant,
22:28justement,
22:29encore une fois,
22:29une volte-face
22:31de la part des Américains.
22:33Marco Rubio
22:33avec Steve Witkoff
22:34qui sont allés rencontrer
22:35Emmanuel Macron à l'Élysée.
22:36Et cette phrase
22:37de Marco Rubio
22:38ce vendredi,
22:39nous devons passer
22:39à autre chose.
22:40Les Etats-Unis
22:41ont d'autres priorités.
22:42C'est-à-dire qu'en gros,
22:43on voit bien que ça coince
22:44ni l'un ni l'autre
22:45des acteurs,
22:47ce qui a conduit
22:48d'ailleurs Vladimir Poutine
22:49à faire une trêve.
22:51Trêve qui,
22:52on l'a vu la nuit dernière,
22:53s'est soldée par,
22:53à nouveau,
22:54des tirs de mortier
22:54et des tirs d'obus.
22:55Donc, la trêve ne tient pas.
22:57Et donc,
22:57est-ce que vous pensez
22:59que Donald Trump
23:00est capable de,
23:01entre guillemets,
23:01lâcher l'affaire ?
23:04Il faut bien se dire
23:04que Donald Trump,
23:05il est capable de tout.
23:07et c'est la raison
23:08pour laquelle,
23:09j'ouvre une parenthèse,
23:10pour nous, Européens.
23:12Bien sûr,
23:12on doit continuer
23:13à discuter.
23:14Et bien sûr,
23:14on est très contents
23:15quand on y va,
23:15y compris Mme Mélanie.
23:16Bien sûr.
23:17Mais pour nous,
23:18la priorité des priorités,
23:20c'est d'être encore plus
23:21forts ensemble,
23:23de représenter
23:24ce que nous représentons,
23:25de représenter
23:26l'Europe puissante
23:27que nous sommes.
23:28Parce que nous sommes
23:28450 millions de concitoyens.
23:31Parce que nous sommes
23:31le premier marché
23:33numérique mondial,
23:34le deuxième marché
23:35derrière les Etats-Unis
23:36en ce qui concerne
23:37la consommation
23:38de biens et de produits.
23:39Donc oui,
23:40il faut que nous soyons,
23:41nous,
23:41qu'on continue
23:42à accroître
23:43notre autonomie stratégique,
23:46bien sûr.
23:47Mais pour répondre
23:48à votre question,
23:49aujourd'hui,
23:51100 jours après,
23:52on voit qu'on n'est nulle part
23:54aujourd'hui dans les négociations
23:55en Ukraine.
23:57Et il commence peut-être
23:58à s'énerver un petit peu.
24:00Je conclurai en disant
24:01que quand on met
24:02M. Lavrov,
24:03le ministre des Affaires étrangères
24:05russe,
24:06qui est ministre des Affaires étrangères
24:07depuis maintenant des décennies,
24:08M. Poutine,
24:09et qu'en face,
24:10on met,
24:11disons,
24:12quelqu'un qui est très bien,
24:15mais qui découvre...
24:15Non, je ne dis pas des amateurs,
24:17ce sont des spécialistes
24:17de l'immobilier.
24:19Voilà.
24:20Et il y a peut-être
24:21une inégalité
24:22de négociation.
24:23En tout cas,
24:24avec ce qui se passe
24:25aujourd'hui en Ukraine,
24:26on s'en rend compte.
24:26Et on va en parler
24:27dans un instant.
24:28Sur Europe 1 et sur CNews.
24:32Toujours avec Thierry Breton,
24:34ancien commissaire européen,
24:36au grand rendez-vous
24:36Europe 1, CNews,
24:37les échos,
24:37Thierry Breton,
24:38est-ce que Vladimir Poutine
24:39veut vraiment la paix ?
24:42C'est une question
24:43très importante
24:44et au fond,
24:46on voit
24:47qu'aujourd'hui,
24:48non seulement
24:49il tient son pouvoir
24:50dans la guerre,
24:51il tient son économie
24:52aussi dans la guerre,
24:54il tient ses alliances aussi,
24:55en particulier avec la Chine,
24:57mais aussi
24:57un nombre important
24:58d'autres pays,
24:59en particulier les BRICS,
25:01dans la guerre.
25:01Donc cette question,
25:03il faut la poser.
25:05Parce que...
25:06Vous n'avez pas la réponse,
25:07visiblement.
25:08On aimerait vous répondre
25:09oui, évidemment.
25:10On aimerait vous répondre
25:11oui.
25:12Mais tout ce qui...
25:13Son comportement,
25:14son comportement,
25:15laisse à penser
25:16que cette situation,
25:19que c'est bien comme ça.
25:19finalement,
25:20le satisfait davantage
25:21que tous les autres
25:25parties prenantes.
25:25Alors pour la question plus concrètement,
25:26il y a le clé,
25:27imagine que vous êtes balte,
25:28vous êtes polonais,
25:29vous avez l'impression
25:29que dans les cinq années à venir,
25:31les chars de l'armée russe
25:32peuvent rentrer chez vous ?
25:33Vous savez,
25:33quand vous allez à Vénus,
25:35quand vous allez à Riga,
25:36quand vous allez à Tallinn,
25:37ou quand vous allez à Varsovie,
25:39bien sûr que tout ceci est présent,
25:41même à Budapest.
25:42Donc bien sûr que tout ceci est présent
25:44dans les mémoires.
25:45Donc évidemment,
25:47quand vous avez 600 kilomètres
25:48de frontières avec l'Estonie,
25:49quand vous avez 1340 kilomètres
25:50de frontières avec la Finlande,
25:52bien entendu,
25:53avec la Russie,
25:53bien entendu,
25:54bien entendu que ceci est présent.
25:57Le pays,
25:57on parlait,
25:57le pays qui est aujourd'hui
25:58le mieux préparé à la guerre,
26:01le mieux préparé,
26:02non,
26:02c'est la Finlande.
26:03La Finlande,
26:04qui a moins de 6 millions d'habitants,
26:06a une armée de 800 000,
26:07vous m'entendez bien,
26:08800 000 hommes et femmes
26:09en armes,
26:10évidemment des réservistes.
26:11La Finlande,
26:12évidemment,
26:12sait qui est son voisin.
26:14Donc la réponse à votre question,
26:15c'est évidemment qu'ils savent
26:16qu'aujourd'hui,
26:18comment fait Vladimir Poutine ?
26:19Qu'est-ce qu'il a fait ?
26:20On est instruit quand même
26:21de ce qui se passe
26:21depuis maintenant 2014.
26:24Il va commencer à déstabiliser
26:28les anciennes républiques soviétiques.
26:30Du reste,
26:31dont il dit que le fait
26:32qu'elles aient quitté
26:33l'Union soviétique
26:33était la plus grande tragédie
26:35qu'ait connue la Russie
26:36au XXe siècle.
26:37Il va s'attaquer aux frontières,
26:40il y a très souvent
26:40des populations russophones.
26:42Il va déstabiliser
26:43avec des moyens hybrides
26:44en particulier
26:45des réseaux d'information
26:47donc ses populations,
26:48créer des tensions,
26:50voire des soulèvements.
26:51Il l'a fait en Géorgie,
26:52il l'a fait en Moldavie,
26:54il l'a fait évidemment
26:54dans le Donbass,
26:56en Ukraine.
26:56Il le fait,
26:57ne vous détrompez pas,
26:59également en Estonie
27:00et en Lituanie.
27:02Donc c'est comme ça
27:02qu'il procède.
27:03Et ensuite,
27:04il va grappiller,
27:06si je puis dire,
27:07les 20,
27:07les 30% de territoire.
27:09C'est ce qui s'est passé.
27:09On est instruit quand même
27:10de ce qui s'est passé.
27:12Donc oui,
27:12nous ne pouvons absolument pas
27:14rester ni naïfs,
27:15ni les bras ballants.
27:16Stéphane Dupont.
27:16Le désengagement des Etats-Unis
27:17dont on parlait,
27:18que Donald Trump,
27:19comme il n'y arrive pas,
27:20il veut tout laisser tomber,
27:21il a coupé l'aide à l'Ukraine.
27:24Est-ce que ça rend pas
27:24la situation des pays
27:26dont vous venez de parler
27:26de plus en plus difficile ?
27:27Mais c'est bien la raison
27:28pour laquelle,
27:29lorsque j'étais commissaire,
27:30je me suis battu
27:31en tant que responsable
27:33des industries de défense
27:34pour augmenter
27:35la capacité de défense
27:36de production massivement.
27:40On sait tout faire
27:41en Europe
27:42en matière de défense.
27:43Il faut maintenant
27:43qu'on augmente.
27:45Il y a un mot
27:45qui va devenir très important
27:47pour l'Europe,
27:48pour nous,
27:49pour le monde,
27:50c'est la disponibilité.
27:51Il faut que désormais,
27:52non seulement ce que nous fabriquons,
27:55il faut le faire vite,
27:55il faut qu'on soit disponible,
27:57le cas échéant.
27:58C'est la dissuasion
27:59dans laquelle on va rentrer.
28:00Évidemment,
28:00je mets la dissuasion nucléaire
28:01de notre côté,
28:02on pourra en reparler
28:03si vous le souhaitez.
28:04Vous avez vu que du reste,
28:05le futur chancelier
28:06Friedrich Merz,
28:07allemand,
28:08a fait un appel du pied
28:10assez marqué
28:10et à la France
28:11et à la Grande-Bretagne
28:12pour désormais
28:13pouvoir discuter
28:15de la couverture
28:16de cette dissuasion
28:17aussi parce que
28:18les Européens
28:18peuvent remplacer
28:20les Etats-Unis.
28:21Évidemment que
28:21c'est une question
28:22qui est aujourd'hui
28:24assez difficile.
28:25ce n'est pas impossible,
28:26c'est difficile,
28:27je le dis clairement,
28:29mais ce n'est pas impossible.
28:30En tout cas pour nous,
28:31il n'y a pas le choix,
28:32il faut accélérer.
28:32La route est longue.
28:34En tout cas,
28:35nous sommes avec Thierry Breton
28:36toujours dans le Grand Rendez-vous,
28:37cherche 40 milliards
28:38désespérément.
28:39C'est peut-être une petite annonce
28:40que pourrait poster
28:41M. Lombard,
28:43Eric Lombard,
28:44le ministre de l'Économie
28:44dans les journaux.
28:4540 milliards,
28:47ça semble peu,
28:48alors qu'on est déjà
28:49à 50 milliards
28:51d'intérêts de la dette
28:52de remboursement
28:53chaque année.
28:54Un sondage CSA
28:55pour le JDD,
28:56pour CNews
28:56et pour Europe 1
28:57montre que 56%
28:58des Français
28:58sont pour la diminution
29:00des aides sociales
29:02pour lutter contre
29:03le déficit budgétaire
29:04en France.
29:04Est-ce que c'est une piste ?
29:06C'est une question
29:07qui, hélas,
29:09devient pour nous,
29:09pour notre pays,
29:11un serpent de mer.
29:15Je n'ai pas été le dernier
29:17à tirer la sonnette d'alarme
29:18sur les risques
29:20du surendettement
29:21de la France.
29:22François Béroud
29:22le fait également.
29:24Du reste,
29:24on a commencé à le faire ensemble.
29:25C'est en 2007.
29:26Vous vous en souvenez
29:27sans doute.
29:29La France,
29:29aujourd'hui,
29:29est dans une situation
29:30qui est une situation
29:31intenable.
29:32Et ça traduit quoi ?
29:33Ça traduit aujourd'hui
29:34un déséquilibre
29:34qui est un déséquilibre
29:36systémique
29:37de la façon
29:38dont la France
29:39finalement fonctionne.
29:40Mais tout le monde
29:40ça va tirer la sonnette d'alarme.
29:42Depuis les années,
29:43tout le monde
29:43ça va tirer la sonnette d'alarme
29:44et la dette continue
29:45d'augmenter.
29:46Sauf peut-être
29:48entre 2005,
29:492006,
29:492007.
29:49La tendance lourde.
29:51François Fillon disait
29:52je suis à la tête.
29:52Quand vous étiez
29:52ministre de l'économie.
29:54En tout cas,
29:54c'est une réalité
29:55puisque c'était ma politique.
29:56Alors, qu'est-ce que vous avez fait
29:57à l'époque ?
29:58Parce que tout le monde
29:58y va de sa petite procède.
29:59On le voit sur les plateaux
30:00de télévision.
30:01D'abord,
30:02c'est plus la même époque
30:03mais deux choses
30:04d'abord très importantes
30:04de la pédagogie.
30:06Et vous vous souvenez
30:06qu'on avait confié
30:06à Michel Pébrault
30:07le soin
30:08avec ce fameux rapport Pébrault
30:09le fameux rapport Pébrault
30:11le soin
30:11d'expliquer aux Français
30:13pourquoi c'était
30:14et ce qu'on allait faire.
30:15Donc la pédagogie
30:15c'est très important.
30:16Je vois du reste
30:17que le Premier ministre
30:18est en train de faire
30:18de la pédagogie finalement
30:19avec le conclave
30:20et avec ses réunions.
30:21Vous avez vu
30:22ce qu'il reste du conclave.
30:22Oui, mais c'est très important.
30:24Mais ce n'est pas le courage
30:24qui manque son temps.
30:25Et puis deuxièmement
30:26effectivement
30:26s'attaquer aux mille sentiers
30:29mille chantiers
30:30qui sont aujourd'hui devant nous.
30:32Par exemple
30:32je voulais vous donner
30:33des exemples très concrets.
30:37On a, on la voit du reste
30:38un nombre très important d'agences
30:39certainement beaucoup trop du reste
30:41qui s'estiment être
30:42de plus en plus indépendantes
30:43de l'État
30:44et donc finalement
30:44elles ont leur budget
30:45elles demandent à l'État
30:47immédiatement d'avoir
30:47le fonds de roulement
30:49de fonctionnement
30:50en janvier
30:51pour pouvoir ensuite
30:52être libre
30:52de faire ce qu'elles veulent.
30:53Et bien ça vous voyez
30:54moi j'avais dit
30:54c'est fini ça.
30:56Donc toutes les agences
30:57de l'État
30:57Il y a 20 ans
30:57tous les ministères
30:58C'est moi qui avais contrôlé
31:00ça s'appelait
31:00le besoin en fonds de roulement
31:01et on a réussi
31:03tout simplement
31:04en disant
31:04maintenant si vous avez besoin
31:05et vous en avez besoin
31:06vous allez me demander
31:07et bien sûr
31:08vous avez le budget
31:08mais c'est moi qui
31:10Serre la vis
31:11Non non
31:12qui desserre le robinet
31:13Oui
31:14Et bien on a réussi
31:16comme ça
31:16à baisser
31:17de dizaines de milliards d'euros
31:19la dette de la France.
31:20Je vous donne cet exemple
31:21et bien évidemment
31:22qu'il faut le refaire
31:23mais au-delà de ça
31:24si vous le permettez
31:24je voudrais peut-être
31:25deux minutes
31:25parce que le problème
31:26est tellement important
31:28Au fond
31:29qu'est-ce que ça veut dire ?
31:30Ça veut dire que
31:30notre système
31:31pour nos téléspectateurs
31:33la France
31:33c'est en gros
31:341550-1600 milliards
31:36de dépenses
31:37Voilà
31:37c'est la machine France
31:39notre pays
31:39ça fonctionne avec
31:411600 milliards
31:41de dépenses
31:42entre 1500 et 1600
31:44Là-dessus
31:45vous avez le très très gros
31:47entre 900 et 1000 milliards
31:48c'est les dépenses
31:50sociales
31:50et les dépenses
31:51de retraite
31:52Oui
31:52On va les voir
31:53affichés à l'écran
31:54pour les téléspectateurs
31:55de CNews
31:55C'est Lee Frapp
31:56qui a dressé ce tableau
31:57C'est extrêmement important
31:58parce qu'évidemment
31:59ensuite
31:59le budget de l'Etat
32:00ça n'est que
32:01330 à 350 milliards
32:03le budget des collectivités légales
32:05c'est 270 milliards
32:06Qu'est-ce que je veux dire
32:07par cela ?
32:08Ça veut dire qu'évidemment
32:08on parle de 40 milliards
32:1040 milliards sur
32:121600 milliards
32:13Excusez-moi
32:14mais c'est quand même pas
32:15une marche d'escalier
32:17gigantesquissime
32:18on doit quand même
32:19pouvoir le faire
32:20Évidemment
32:21vous le disiez
32:21Et pourtant
32:22tout cela juge
32:22il malayesse
32:23Oui mais
32:23attendez
32:24mais donc
32:24ça veut donc dire
32:25qu'il y a un sujet
32:26sans doute
32:27qu'il faut discuter
32:28maintenant
32:29Je l'ai essayé
32:30de l'aborder
32:30à plusieurs reprises
32:31et la lecture de la dette
32:33est toujours quelque chose
32:34de très important
32:34L'invention de la dette
32:36pour financer
32:37un modèle social
32:39insoutenable finalement
32:40parce que c'est bien
32:41de ça dont on parle
32:41Pierre de Villeneau
32:42c'est depuis
32:4481
32:45quand François Mitterrand
32:46arrive au pouvoir
32:47la dette de la France
32:48est de 20%
32:48quand il va quitter
32:4914 ans plus tard
32:50le pouvoir
32:51la dette de la France
32:51est d'à 53%
32:53il va inventer la dette
32:54pour pouvoir financer
32:56vous savez
32:56cette exception française
32:58cette troisième voie
32:59le fait qu'on avait trouvé
33:00une autre solution
33:01travailler moins
33:03gagner plus
33:04les 35 heures
33:05ramener la retraite
33:07de 65 à 60 ans
33:09Les 35 heures
33:09c'est après Mitterrand
33:10Oui
33:10non mais attendez
33:11c'était déjà
33:12c'était dans les fuyaux
33:14mais bien entendu
33:15ramener
33:16ramener
33:16ramener
33:17la durée
33:19de travail
33:20l'âge de départ
33:21à la retraite
33:22sur la vie
33:23professionnelle
33:24à 60 ans
33:25c'était effectivement
33:26c'est la réforme
33:28également
33:29des collectivités locales
33:30je voudrais juste vous dire
33:31que ça
33:32évidemment
33:33on n'avait pas
33:34les moyens
33:34d'augmenter
33:36et on n'avait pas
33:36les moyens
33:37de créer
33:38la compétitivité
33:39la productivité
33:40pour financer ça
33:41donc on l'a financé
33:42par la dette
33:42et si on remonte
33:43un tout petit peu
33:44parce qu'il faut se poser
33:44ces questions
33:45aujourd'hui
33:47la principale dépense
33:48c'est les retraites
33:49qu'est-ce qu'il faut faire
33:50sur les retraites
33:51les désindoncer
33:52ou supprimer
33:53alors les retraites
33:54et là c'est là
33:54où je voulais en venir
33:55ça date évidemment
33:56parce qu'il faut remonter
33:56à ça
33:57il expliquait aux français
33:58ça date du conseil
33:59national
34:00de la résistance
34:01donc
34:02ça a été
34:07la promesse
34:08de la France
34:08à ce moment
34:09juste après la guerre
34:10où nous étions
34:11rentrés dans une période
34:12de très forte croissance
34:13où la démographie
34:14était très dynamique
34:15et ça a été de dire
34:16finalement aux français
34:17et bien écoutez
34:18pour la retraite
34:19c'est l'état
34:20qui va s'en occuper
34:21c'est le fameux principe
34:22de retraite
34:22par répartition
34:23et donc
34:24vous inquiétez pas
34:26c'est l'état
34:26qui va tout faire
34:27ça ça marche
34:28tant qu'on a
34:29une croissance dynamique
34:31on était à l'époque
34:32entre 3-4-5%
34:33ça marche quand on a
34:34une démographie dynamique
34:35aujourd'hui la croissance
34:36de la France
34:37elle est à tonne
34:38la démographie
34:39hélas
34:40est à tonne
34:40donc ce système là
34:42il faut en parler
34:43est-ce qu'il est encore
34:44adapté
34:45est-ce qu'il faut le faire
34:46évoluer
34:46est-ce qu'il faut en garder
34:47tout ou partie
34:48il y a un point
34:49et je voudrais vraiment
34:50revenir là-dessus
34:51il faut vraiment
34:53avoir en tête
34:54que pour les années
34:55qui viennent
34:56la responsabilité
34:57la responsabilité
34:58des individus
34:59va devenir
35:00un élément
35:01absolument clé
35:01y compris
35:02d'organiser sa retraite
35:03et ne plus dépendre
35:04uniquement de l'état
35:05il va falloir se poser
35:06cette question
35:07bien entendu
35:08et la disponibilité
35:10c'est le deuxième mot
35:11il faut que l'état
35:12son travail
35:13j'en ai vraiment
35:15assez comme beaucoup
35:15d'entendre
35:16de dire
35:17il faut que les français
35:18fassent des efforts
35:18non c'est à l'état
35:20à faire des efforts
35:20c'est à nous
35:21collectivement
35:22à faire l'effort
35:23de rediscuter
35:24notre modèle
35:26et ce qu'on fait
35:27de ces
35:281600 milliards
35:29on va en parler
35:30dans un instant
35:30avec Thierry Breton
35:31sur CNews
35:32et sur Europe 1
35:33dernière partie
35:37du grand rendez-vous
35:38en ce dimanche de Pâques
35:39avec Thierry Breton
35:41on parlait tout à l'heure
35:41des dépenses sociales
35:43de la France
35:44l'IFRAP
35:45dirigé par
35:46Agnès Verdier Molinier
35:47d'après les chiffres
35:48de l'adresse
35:49a calculé
35:51les aides sociales
35:51en France
35:52en 2022
35:53c'était
35:53849 milliards
35:56d'euros
35:56c'est 32,2%
35:58du PIB
35:59on voit le tableau
36:00dans le détail
36:02à l'écran
36:03pour ceux qui sont
36:03avec nous sur CNews
36:04Thierry Breton
36:05oui c'est ce que je vous disais
36:06tout à l'heure
36:07donc il faut évidemment
36:08préserver notre modèle social
36:09c'est une évidence
36:10mais il faut maintenant
36:11mais qu'est-ce que ça veut dire ça
36:13si je peux me permettre
36:13vous nous avez expliqué
36:14qu'est-ce qu'on préserve
36:15dans les 1850 ?
36:16on n'avait pas les moyens
36:17de ce modèle
36:17que finalement
36:18en fait nous poussait
36:20presque vers la faillite
36:20et à la fin vous dites
36:21qu'il faut le préserver
36:22néanmoins
36:22qu'est-ce que ça veut dire ?
36:23préserver évidemment
36:24les objectifs
36:25et les objectifs
36:25c'est de donner à chacun
36:26la possibilité évidemment
36:28de vivre dignement
36:29tout au long de sa vie
36:31ça veut dire quoi dignement ?
36:31dignement
36:32c'est peut-être très général
36:33mais c'est comme ça
36:34c'est quand même
36:34ça c'est le fondement
36:35c'est le lien social
36:36préserver le modèle social
36:41les chiffres sont là
36:42donc ça veut dire effectivement
36:44maintenant il faut mettre
36:45ces chiffres sur la table
36:45je vous donne un exemple
36:46est-ce qu'il faut
36:47vous l'avez abordé tout à l'heure
36:48bien sûr qu'il faut préserver
36:50la retraite
36:51pour chacune
36:52et chacun d'entre nous
36:53est-ce qu'il faut
36:54pour ceci
36:55faire en sorte
36:56que ce soit l'État
36:57qui s'occupe de tout
36:58on voit qu'aujourd'hui
36:59il n'est plus capable
36:59puisqu'il faut faire du déficit
37:01ou est-ce qu'il faut donner
37:02une partie
37:03de cette responsabilité
37:05à chacune et chacun d'entre nous
37:06en diminuant
37:08les charges sociales
37:09les charges
37:10que vont payer
37:11et les particuliers
37:12et les entreprises
37:14leur donner
37:15une partie
37:16de la responsabilité
37:17avec les fonds
37:18qui vont bien
37:19et on voit bien
37:19que c'est ce qui nous manque
37:20d'organiser aussi
37:21leur retraite
37:22comme ils le veulent
37:23de façon
37:24à ce qu'on ait
37:25ce principe
37:26de responsabilité
37:27qui aujourd'hui
37:28je le dis sincèrement
37:29fait défaut en France
37:31ce principe
37:32de responsabilité
37:33où on a le sentiment
37:34qu'on dépend
37:35uniquement de l'État
37:36pour des choses
37:37aussi essentielles
37:38et bien ça crée quoi ?
37:39ça crée le fait
37:39que finalement
37:40quand on a le sentiment
37:41que c'est l'État
37:42qui fait tout
37:42et qu'on veut avoir
37:43des avancées sociales
37:44et bien on fait du Mitterrand
37:46et on dit
37:46c'était 65 ans
37:47ben je vais vous faire
37:48une avancée sociale
37:49on va faire 60
37:50pour l'âge de la retraite
37:52la question de l'immigration
37:53ne se pose pas aussi un peu
37:54l'immigration coûte cher
37:54à la fin
37:55mais bien entendu
37:55la question de l'immigration
37:56se pose pour une raison
37:58très claire
38:00d'abord c'est
38:01se vivre ensemble
38:02et je le dis tout à l'heure
38:04la responsabilité
38:05monsieur Bob Côté
38:05c'est la responsabilité
38:06pour tous ceux
38:07qui ont la chance
38:09de vivre en France
38:10et d'être français
38:11c'est pas uniquement
38:13des cadeaux qu'on reçoit
38:15on doit aussi avoir
38:16la responsabilité
38:17chacune et chacun d'entre nous
38:19de ce que ça représente
38:21que d'être en France
38:21il faut mettre confiance
38:22à François Bayrou
38:23pour mener ce grand chantier
38:24parce que depuis
38:25le Premier ministre
38:26il parle beaucoup
38:26mais pour cela
38:28il faut
38:28je le disais tout à l'heure
38:29si vous le permettez
38:30parce que vous êtes
38:30plutôt proche de lui
38:31il faut de la pédagogie
38:33et puis il faut aussi
38:34on sait où on en est
38:35non non
38:35c'est pas où on est
38:36parce que je ne suis pas sûr
38:37que tout le monde
38:38sache que
38:39ce que vient de rappeler
38:40monsieur Pierre de Villeneau
38:41qu'on est à 900 milliards
38:44de dépenses sociales
38:44alors que le budget de l'Etat
38:46alors que le budget de l'Etat
38:48n'est que de 350 milliards
38:49c'est à dire à peu près un tiers
38:50c'est pour faire fonctionner
38:52tous les ministères
38:52je ne suis pas sûr
38:53que les français
38:54aient ces chiffres en tête
38:55c'est très important
38:56de le remettre
38:56supposons qu'il les a
38:57ce qu'est-ce qui manque
38:58c'est pas plutôt le courage
38:58la courage des dirigeants
39:00d'imposer des réponses
39:01et donc pour répondre
39:02pour répondre à votre question
39:03la politique
39:04c'est évidemment
39:04du temps
39:06du temps court
39:06mais c'est du temps
39:07et derrière le courant
39:08et bien ça veut donc dire
39:09que ce débat
39:10doit être un débat
39:10qui doit être tranché
39:11pour la prochaine
39:12pour les prochaines
39:14séances présidentielles
39:15il va falloir attendre
39:16oui mais il faut le préparer
39:18et il faut le préparer
39:19avec encore une fois
39:20une très grande pédagogie
39:21de façon à ce que
39:22chacun comprenne
39:24ce qui se passe
39:24que personne ne soit laissé
39:26sur le bord de la route
39:27et que encore une fois
39:28cette équation budgétaire
39:30dont on voit
39:31qu'elle est aujourd'hui
39:32plus tenable
39:33on est le seul pays
39:34d'Europe
39:34à tourner aujourd'hui
39:36pardon de le dire comme ça
39:37à 6% de déficit
39:38parce que c'est quand même ça
39:39dont il s'agit
39:39même si on va le réduire
39:40à 5-4
39:41on verra
39:42je sais pas
39:43j'espère qu'on atteindra
39:43les propositions de monsieur Lombard
39:44qu'est-ce que vous en pensez ?
39:46je vais vous les citer
39:47c'est plus tenable
39:47et bien il faut en parler
39:48Thierry Breton
39:50on va faire un quiz
39:50les propositions de monsieur Lombard
39:52supprimer 10%
39:54l'abattement fiscal
39:54pour les retraités
39:55dans le prochain budget
39:56oui ou non ?
39:57non mais attendez
39:58pardon mais je rentrerai pas
39:59dans ce jeu là
40:00pourquoi ?
40:00parce que encore une fois
40:01je le dis sincèrement
40:02je le dis sincèrement
40:04bon il est là
40:06c'est concret
40:06oui ou non ?
40:07on n'a plus une majorité
40:08aujourd'hui
40:08on est obligé de travailler
40:09à la marge
40:10on voit bien qu'on travaille
40:11à la marge
40:11pardon mais
40:12quand on fait un budget
40:13Michel Barnier
40:14c'était 1,2% de croissance
40:15le budget 2025
40:16monsieur Lombard arrive
40:18ensuite il dit
40:19c'est 0,9
40:20après ça on dit
40:20ah bah non ça va être 0,7
40:21maintenant on a
40:23la banque de France
40:24et les institutions financières
40:26qui nous disent
40:27ça risque plutôt d'être 0,5
40:28et madame de Montchalin
40:29qui supprime les niches fiscales
40:30oui mais ça les niches fiscales
40:31enfin écoutez
40:31derrière les niches fiscales
40:33il y a un qui mort
40:34oui ça c'est Alain Madelin
40:34mais on connaît nos classiques
40:36mais c'est surtout
40:37derrière chaque niche fiscale
40:38c'est les députés
40:39qui les ont votées
40:40c'est donc que quelque part
40:41ça apportait quelque chose
40:42on a l'impression
40:43que c'est vraiment des choses
40:44ce sont des éléments
40:45que certains utilisent
40:47pour frauder
40:48non
40:48c'est encore une fois
40:49les députés de la nation
40:50qui ont voté ça
40:51donc pourquoi pas supprimer les niches
40:53mais ça veut dire
40:53augmenter les impôts
40:54alors on peut pas dire à la fois
40:55je veux pas augmenter les impôts
40:57parce que
40:57oui je voulais vous le dire également
40:59dans tout ça
40:59il est hors de question
41:01d'augmenter les impôts des français
41:02ça ils le disent
41:02mais hors de question
41:03oui mais tous les impôts des français
41:04parce que trop c'est trop
41:06et après on a un processus ricardien
41:08il est plus riche
41:09je voulais dire
41:10mais non mais trop c'est trop
41:10on est vraiment au maximum
41:12alors je sais bien
41:14que c'est un marqueur
41:15et je le comprends
41:16encore une fois
41:16et je le respecte
41:17c'est un marqueur
41:17par exemple pour la gauche
41:19etc
41:19mais je crois sincèrement
41:21que dans l'état
41:22où nous sommes aujourd'hui
41:23et par rapport aux autres pays
41:24d'Europe et du monde
41:26je crois vraiment
41:26qu'il faut se mettre sur la table
41:27et j'espère vraiment
41:29je souhaite vivement
41:31que cette période
41:32qui est devant nous maintenant
41:34et qui nous sépare de l'échéance présidentielle
41:37sera utilisée
41:38pour préparer précisément
41:40le prochain quinquennat
41:41qui doit être celui
41:42qui adresse enfin ce sujet
41:44oui le courage
41:455 ans c'est faisable
41:47mais il faut évidemment
41:48que les français
41:49que les français
41:49oui mais on peut
41:51vous savez en 2 ans
41:52je vous le disais tout à l'heure
41:52moi lorsque j'ai été ministre
41:54j'ai eu 2 ans et demi
41:55et pourtant on est passé
41:56de 66 ou 67% d'endettement
41:59à 62
41:59donc on peut faire des choses aussi
42:01et pour autant
42:02on n'a pas besoin
42:03de mettre la France
42:04à feu et à sang
42:05en attendant
42:06et Mathieu Beaucoté
42:07le précisait tout à l'heure
42:07il y a certains partis politiques
42:08qui disent
42:09il faut couper
42:10dans l'argent
42:11qui est consacré
42:12à l'immigration
42:13regardez ce sondage CSA
42:14pour le JDD
42:15CNews et Europe 1
42:1561% des français
42:16estiment que la France
42:17doit restreindre
42:18le droit d'asile
42:19économiquement
42:20est-ce qu'il peut y avoir
42:21un effet ?
42:22alors on a un problème
42:23de démographie en France
42:25on le sait
42:25on a un problème
42:26on a un problème
42:27de capacité
42:29au travail
42:30donc il faut
42:32et voilà
42:33on travaille
42:34il faut dire les choses
42:35comme elles sont
42:35on travaille en gros
42:36100 heures de moins par an
42:38que nos voisins
42:39100 heures de moins par an
42:40c'est-à-dire 2 heures
42:41à peu près par semaine
42:42c'est ce qu'a démontré
42:42monsieur Lombard
42:43l'autre jour en conférence
42:44oui mais c'est la réalité
42:44donc ça veut dire
42:47comment on fait
42:47comment on fait
42:48pour compenser
42:49ce manque de travail
42:51moi personnellement
42:52je suis de ceux
42:53qui disent
42:53qu'il faut évidemment
42:54qu'on a besoin
42:55de maintenir une immigration
42:57cette immigration
42:57doit être une immigration
42:59évidemment choisie
43:01comme on dit
43:01et que derrière
43:02le vrai sujet
43:03donc choisie
43:04veut dire ce que ça veut dire
43:05le vrai sujet
43:06ça veut dire quoi ?
43:07le vrai sujet
43:08c'est évidemment
43:09ça veut dire quoi ?
43:10ça veut dire ce que ça veut dire
43:11une immigration choisie ?
43:12le vrai sujet
43:13si vous permettez
43:14je vais finir ma phrase
43:15le vrai sujet
43:16c'est évidemment
43:17l'intégration
43:17lorsqu'on est en France
43:20pardon de le dire
43:21c'est une chance formidable
43:23et donc
43:24on doit chacun
43:26être conscience
43:27de cette chance
43:27et de la responsabilité
43:28peut-être
43:29est-ce que l'intégration
43:30ne dépend pas directement
43:31des masses
43:32c'est-à-dire
43:33plus vous recevez de gens
43:34et plus leur culture
43:35est différente
43:35moins l'intégration
43:36est facile ?
43:37bien oui
43:37mais c'est ce qui fait
43:38effectivement
43:40la difficulté
43:41de la tâche
43:41de la tâche
43:42des hommes politiques
43:43mais voilà
43:44mais même dans ce contexte
43:45où ça continue
43:46à ne pas s'intégrer
43:46il faut ni en moins
43:47ouvrir les marques
43:47mais y compris
43:48aux Etats-Unis d'Amérique
43:49monsieur Bocoté
43:50y compris aux Etats-Unis d'Amérique
43:51et oui
43:52et voilà
43:52voilà
43:54mais donc c'est un sujet
43:55c'est un sujet
43:56les données sont plutôt simples
43:57il y a beaucoup d'immigration
43:58elle ne s'intègre pas
43:59vous en souhaitez néanmoins
44:00davantage pour le marché du travail
44:01mais peut-être à la fin
44:02ils doivent s'intégrer
44:03encore une fois
44:04il faut parler de l'immigration illégale
44:05évidemment
44:06non non
44:06moi je parle de l'immigration légale
44:07moi je parle de l'immigration
44:08l'immigration illégale
44:09vous connaissez les chiffres
44:10comme moi
44:10330 000 à peu près
44:11dans un gouvernement médial
44:12c'est une immigration illégale
44:13ça c'est un tout autre sujet
44:15effectivement
44:16et qu'il faut aussi aborder
44:17ça fait partie
44:18de toutes les questions
44:19qu'il faut aborder
44:20pour pouvoir
44:21précisément
44:21pour pouvoir
44:23traiter le problème
44:24de la France
44:24selon l'équation
44:26on a mis ces chiffres
44:27tout à l'heure
44:27qui est désormais
44:28la nôtre
44:29collectivement
44:30je l'espère
44:30parlons un instant
44:31de Pâques
44:31nous sommes dimanche
44:32de Pâques
44:32ça ne vous a pas échappé
44:33l'institut CSA
44:35pour le GDD Européen
44:36et CNews révèlent
44:37que 77% des Français
44:39plus des trois quarts
44:40estiment que la France
44:41est un pays de culture
44:42et de tradition catholique
44:45la laïcité c'est une chose
44:46mais ce que pensent
44:46les Français
44:47c'est important
44:47spécialement en ce jour
44:48de Pâques
44:49Thierry Breton
44:50est-ce que pour vous
44:51la religion
44:51c'est le fondement
44:52d'une civilisation ?
44:53ça en fait partie
44:54évidemment
44:54c'est un creuset
44:54c'est une évidence
44:55lorsque j'étais jeune
44:58j'ai écrit
44:59un certain nombre
45:00de livres
45:01pour essayer
45:02d'imaginer
45:03dans Vatican III
45:04mais ça c'était
45:04un thriller
45:05oui mais c'était
45:06c'était pour imaginer
45:06effectivement
45:07ce que les technologies
45:08de l'information
45:09pouvaient apporter
45:10comme bouleversement
45:11y compris par rapport
45:12à ce qui a fondé
45:13notre
45:131985
45:15voilà
45:15on voit l'image
45:16de l'écran
45:16et dans ce livre
45:17Vatican III
45:18chez Robert Laffont
45:18j'ai essayé de me projeter
45:19sur précisément
45:20l'émergence de ces communautés
45:21de ces communautés
45:22virtuelles
45:23informationnelles
45:24dont évidemment
45:25qui sont reliées
45:27par des partages communs
45:29des passions communes
45:30des croyances communes
45:31des cultures communes
45:32et tout le sujet
45:33aujourd'hui
45:33des hommes politiques
45:34c'est de faire vivre
45:35ces différentes cultures
45:37ces différentes traditions
45:38sur les mêmes territoires
45:39en les respectant
45:40les uns et les autres
45:40et en se respectant
45:41et c'est vrai
45:42que dans
45:43le territoire
45:44j'ai dit events à Rome
45:45j'ai dit events à Rome
45:46mais d'abord
45:47il découvre
45:48il découvre
45:48je crois qu'il est converti
45:50de fraîche date
45:51donc
45:51il découvre
45:54sa religion
45:55et il va à Rome
45:57je dirais
45:58à ce qualité
45:58de récent converti
46:00mais vous dites
46:00en respectant
46:01les différentes confessions
46:02bien sûr
46:03en se respectant
46:03est-ce que ça implique
46:04par exemple
46:05pour les musulmans
46:05qui arrivent en France
46:06de reconnaître
46:06que la France
46:06est d'abord
46:07un pays culturellement catholique
46:08c'est un pays laïque
46:09mais encore une fois
46:13avec la culture
46:14qui est la sienne
46:15bien sûr
46:15mais la France
46:16c'est un pays laïque
46:17et dans le pays laïque
46:19on se respecte
46:20on n'impose pas
46:21à autrui
46:22ses croyances
46:23et le voile
46:23par exemple
46:24dans les compétitions sportives
46:25c'est respecter
46:26les croyances de la France
46:27ou c'est respecter
46:27la culture de la France
46:28c'est bon côté
46:29vous n'en avez plus
46:30que 7 secondes
46:31et vous posez
46:33une question
46:36qui vous est chère
46:37elle est très simple
46:39qui vous est chère
46:40on le sait
46:40je m'étonnais
46:41que vous ne l'ayez pas posée
46:43elle ne vous est pas chère
46:44merci beaucoup
46:45Thierry Breton
46:46et très bon dimanche de Pâques
46:48à vous tous
46:49sur nos deux antennes

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