Dans son édito du 20/04/2025, Jules Torres revient sur les folles gabegies de l'Etat français, qui serait trop dépensier à en croire la Une du JDD.
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00:00Bienvenue dans le gouffre insondable de vos impôts engloutis.
00:03Accrochez-vous car dans les cinq prochaines minutes, on ne va pas parler des dépenses publiques,
00:08on va parler de dilapidation organisée et tenez-vous bien, tout cela se fait bien sûr avec votre argent.
00:14Alors cette semaine, ce dimanche, le gouvernement a promis 40 milliards d'économies.
00:19C'est bien, c'est même louable, mais après des années de laxisme judiciaire,
00:23budgétaire et judiciaire et migratoire d'ailleurs, on pourrait en parler.
00:27Il fallait bien que quelqu'un dise que nous ne produisons pas assez ou que nous ne travaillons pas assez.
00:33Eh bien, c'est tombé sur le Premier ministre, contraint de jouer les perles à rigueur.
00:37Et pendant ce temps, l'État continue de mener grands trains capables de se réformer
00:42en donnant de plus en plus l'impression qu'il préfère faire les poches du contribuable que couper dans son propre gras.
00:48Alors ce dimanche, on a décidé de braquer les projecteurs sur plusieurs gabegies bien françaises.
00:52Et commençons par les agences et les opérateurs publics.
00:55Au concours l'épine de la bureaucratie, la France décroche la médaille d'or.
00:59Dans la catégorie machin inutile, l'État français est imbattable.
01:03Tenez-vous bien, 103 agences, 434 opérateurs, 317 organismes consultatifs, 854 au total.
01:12Le Sénat tente de faire le tri dans ce cafarnum via une commission d'enquête.
01:15Bon courage à eux.
01:16Alors vous me donnez le tournis.
01:17Qui sont-ils ? A quoi servent-ils ? Et surtout, combien ça coûte ?
01:19Eh bien, combien ça coûte ?
01:20Entre 80 et 107 milliards d'euros par an.
01:24Pourquoi ? Pour faire tourner finalement un mini-État dans l'État,
01:27peuplé de plus de 400 000 agents.
01:29De quoi administrer un petit pays ?
01:31Mais pour quels résultats ?
01:32C'est là que ça pique, car au-delà de la gabegie financière,
01:35c'est l'inutilité de certains de ces organismes qui crèvent les yeux.
01:38Prenons par exemple le Conseil économique, social et environnemental.
01:41Plus de 40 millions d'euros par an pour une maison de retraite dorée
01:45pour des personnalités politiques en pré-retraite
01:47qui font des rapports que personne ne lit.
01:50Autre exemple, l'Agence nationale de la cohésion des territoires,
01:53un nom ronflant pour une usine à gaz bureaucratique
01:56où l'on produit plus de rapports que de résultats concrets.
01:59Idem pour l'ADEME, censé piloter la transition écologique.
02:02Résultat, des subventions qui arrosent à tout va
02:04via des projets plus douteux que durables.
02:07Et puis accrochez-vous, voici le grand vestiaire du comité Théodule.
02:10Ceux qu'on découvre en se demandant s'ils ne portent pas d'un sketch des inconnus.
02:15Il y a l'Observatoire de la qualité de l'alimentation,
02:18le Haut Conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes.
02:20Alors ça c'est très important, sauf qu'il y a déjà un ministère
02:23qui est consacré à cela.
02:24L'Observatoire national de l'activité physique et de la sédentarité,
02:29le Conseil supérieur de la prudomie,
02:32le Conseil national des opérations funéraires,
02:34la Commission nationale des titres restaurants,
02:37celle des professions foraines et circassiennes,
02:39le comité consultatif au musée national Fernand Léger,
02:42alors celui-là je ne sais vraiment pas à quoi il sert.
02:44Mais c'est l'uneur.
02:45La Commission nationale pour l'élimination des mines antipersonnelles,
02:48parce qu'on sait que c'est un vrai sujet d'importance publique.
02:51L'Observatoire des distorsions,
02:53oui c'est son vrai nom je vous promets,
02:54la Commission permanente d'oenologie,
02:56bon ça à la limite,
02:57bon, à consommer avec modération.
02:59Et puis, mon préféré, Anthony,
03:03le Conseil national du bruit.
03:04Voilà, un organisme payé pour réfléchir au bruit.
03:08Voilà, dont on n'entend jamais parler,
03:10qui fait assez peu de bruit.
03:12Voilà, où va vos impôts et votre argent.
03:15Alors, ces agences, Jules,
03:16ce n'est que la partie émergée de l'iceberg,
03:19il y a d'autres structures, d'autres dispositifs,
03:21tout aussi coûteux et tout aussi inefficaces.
03:23Oui, parce que ce que je viens de vous énumérer,
03:25ce n'est même pas vraiment le fond du problème,
03:27ça concerne quelques millions,
03:29mais c'est la partie visible de l'iceberg bureaucratique.
03:33Car derrière cette façade bien chargée,
03:35il y a des mastodontes.
03:36Des mastodontes, là, pour le coup,
03:38vous les connaissez,
03:40pas comme le Conseil national du bruit.
03:42Par exemple, France Travail,
03:43ex-Pôle emploi qui a changé de nom,
03:46mais il y a toujours des budgets en hausse,
03:48des recrutements à l'appel,
03:49mais toujours aussi peu d'efficacité.
03:51Offres illégales, recrutements bidons,
03:53accompagnements défaillants.
03:55Et pour couronner le tout,
03:56un rapport au vitriol de la Cour des comptes
03:58qui pointe son inefficacité
04:00à ramener les chômeurs vers l'emploi.
04:02Et pourtant, les moyens, ils sont là,
04:03ils sont présents.
04:047 milliards d'euros par an.
04:0656 000 agents, dont 37 000 censés accompagner
04:08les demandeurs d'emploi.
04:10Alors, se pose la question que tout le monde
04:12s'est déjà posé au moins une fois dans sa vie.
04:15Qui, franchement, a déjà trouvé un emploi
04:17grâce à France Travail ?
04:19Si vous avez la réponse, écrivez-nous.
04:21Je vous promets qu'on en fera une chronique
04:22et possiblement le week-end de prochain.
04:24Et puis, il y a l'autre éléphant dans la pièce,
04:27si je puis dire, celui dont personne n'ose jamais parler,
04:30le coût de l'immigration,
04:31jamais intégré dans les débats budgétaires,
04:33toujours relégué à la marge,
04:35alors qu'il représente des dizaines
04:36de milliards d'euros par an.
04:38Et l'exemple le plus absurde
04:39dans ce coût de l'immigration,
04:41c'est ce milliard d'euros par an
04:42accordé pour financer des associations
04:45qui sabotent notre propre politique migratoire.
04:48Voilà donc quelques pistes
04:49au cas où le gouvernement chercherait encore
04:51à faire des économies.
04:52Je crois que c'est le cas.
04:53Il serait temps de regarder du côté
04:55de ces dépenses inutiles,
04:56de ce budget de l'État mammouth,
04:59puisque à force d'attendre,
05:00la cocotte minute sociale va finir par exploser.
05:03Et cette fois, il ne suffira pas
05:04d'un slogan ou d'une conférence
05:06pour éteindre l'incendie.