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  • il y a 3 jours
Lors de l'Heure des Pros du 18/04/2025, Alessandro de Franciscis, médecin permanent du bureau des constatations médicales de Lourdes, était en direct avec le plateau. Il est revenu sur le 72ème miracle reconnu par l’Eglise à Lourdes. 

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Transcription
00:00J'ai connu Mme Racco l'année suivante, l'année 2010, lorsqu'elle est venue déclarer librement sa guélison,
00:08pour nous, à Lourdes, dans la tradition d'un siècle et demi désormais, une guélison supposée, pas prouvée.
00:15Donc je l'ai rencontrée, j'ai appris son histoire, mais surtout j'ai commencé à ramasser toute la documentation médicale.
00:21Il faut dire que la personne a collaboré activement.
00:24Elle a été suivie déjà depuis cinq ans par le Centre universitaire de neurologie à l'Université de Turin,
00:30parce qu'elle souffrait des problèmes de mauvais maux de tête, céphalées très graves.
00:37Et c'est là que donc, par des gens qui sont très experts dans les maladies nérodégénératives, elle a été posée le diagnostic.
00:43Dans la première année de sclérose latérale amyotrophique douteuse, ce qu'en France nous appelons maladie de Charcot,
00:50mais depuis un an presque, très très clair, il s'agissait du seul premier neurone moteur,
00:56c'est-à-dire une maladie qu'on appelle sclérose latérale primaire ou primitive.
01:00En tout cas, une maladie nérodégénérative est très grave.
01:04On l'a suivie pendant toutes les années et on a reconnu,
01:08dans la réunion annuelle du Comité médical international de Lourdes, le mois de novembre passé,
01:14sa guélison, parce que nous avons des critères très stricts à Lourdes,
01:18sous l'expérience désormais d'un siècle et demi.
01:21Et parmi eux, il y a le critère aussi de la guélison durable dans le temps.
01:26Donc, on avait défini le diagnostic, on était sûr et certain qu'il allait bien,
01:30mais on ne pouvait pas évidemment risquer d'arriver à une conclusion
01:34si on était pendant une période qu'on appelle une période de rémission temporaire des symptômes.
01:40Mais franchement, au but de 15 ans, on était sûr et certain qu'elle était malade,
01:44effectivement de sclose latérale primitive et qu'elle était effectivement guérie
01:49en manière inexpliquée pour nos connaissances.
01:52Voilà.
01:52Et cette dame aujourd'hui ?
01:55J'étais avec elle avant-hier, elle va très bien.
01:58Elle était toute contente lorsque son évêque a déclaré formellement,
02:03par décret, sa guélison être miraculeuse.
02:07Ce que nous avons à Lourdes, et je vous le dis parce que vous, vous êtes français,
02:10moi, un Italien, un immigré, mais c'est quelque chose à laquelle dans l'église,
02:14nous sommes très fiers, c'est cette distinction rigoureuse
02:16entre le récit, que peut-être plein d'anges et tout ce que vous voulez,
02:20et par contre, la dure réalité médicale.
02:23On est devant une guélison vraie et réelle,
02:26et en médecine, on connaît le phénomène des rémissions spontanées de maladies graves.
02:30Donc, le phénomène d'une maladie même gravissime,
02:33comme un cancer ou une maladie neurodégénérative,
02:36peut être décrite en médecine.
02:38Le problème est de le prouver en manière irréfusable,
02:42la chose qu'on a faite, et la personne est ravie, évidemment.
02:45Oui, alors vous dites irréfutable, mais vous avez dit c'est supposé tout à l'heure,
02:48vous n'avez pas dit c'est avéré.
02:49Vous avez fait une petite distinction,
02:52comme s'il y avait quand même une petite réticence,
02:54ou encore une question qu'il pouvait se poser.
02:57Non, supposé, c'est…
02:59Je faisais référence à sa déclaration de guélison.
03:03Quand quelqu'un vient chez moi, comme chez mes prédécesseurs et mon successeur un jour,
03:08et ils viennent et nous disent des choses merveilleuses,
03:10pour nous c'est supposé.
03:11D'accord.
03:12Aujourd'hui, pas de doute, elle a été expertisée par l'université.
03:15Sous-titrage Société Radio-Canada

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