Après les boulangers, les fleuristes réclament à leur tour de pouvoir ouvrir sans être entravés le 1er mai. Dans un communiqué, la Fédération française des Artisans fleuristes interpelle les pouvoirs publics pour pouvoir faire travailler leurs salariés le jour de la fête du Travail, ce que la loi interdit en théorie.
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00:00Stéphane Bellot, est-ce que vous êtes un délinquant ? Est-ce que vous ouvrez malgré le risque de sanctions ?
00:04Écoutez, on va déjà se renseigner au préalable pour voir s'il va y avoir peut-être des avancées sur le sujet,
00:11puisque moi, ça fait longtemps que je fais ce métier, et pour moi, ouvrir le 1er mai, c'est une évidence, quand on est fleuriste en tout cas.
00:17Oui, forcément, c'est la fête du Muguet. Alors on va voir justement précisément ce que dit la loi,
00:22mais en gros, ce que vous êtes en train de dire, ce que disent les fleuristes aujourd'hui,
00:25c'est que c'est finalement plus facile d'être vendeur à la sauvette de Muguet que d'être un fleuriste et d'ouvrir le 1er mai.
00:30Exactement.
00:32Parce qu'il faut bien qu'on comprenne quelque chose. Quand on parle de 1er mai, le 1er mai, c'est un jour férié avec un statut particulier,
00:38c'est un jour férié chômé. C'est quoi la nuance ?
00:40Tout à fait. C'est le seul jour férié où il est interdit de travailler, sauf pour certaines entreprises dans des secteurs particuliers,
00:48pour assurer une continuité. C'est-à-dire qu'il y a un article du Code du Travail qui indique que certaines entreprises,
00:54en raison de la nature de leur activité, peuvent continuer à travailler.
00:58Alors c'est le cas des hôpitaux, le cas des entreprises de sécurité, le cas des entreprises,
01:04certaines entreprises qui nécessitent, qui ne peuvent pas mettre leur ligne de production à l'arrêt.
01:09Mais c'est vraiment que dans ce cadre-là que le 1er mai peut être travaillé par certains salariés.
01:16Dans un cadre bien précis, mais en fait, vous, en tant qu'entrepreneur, vous pouvez ouvrir.
01:20Mais ce que vous ne pouvez pas faire, c'est avoir des salariés ce jour-là qui travaillent pour vous, c'est ça ?
01:26Écoutez, le problème, c'est que nous, on a un affût de clients conséquent, qu'on ne pourrait pas gérer tout seul, de toute façon.
01:32Puisque le 1er mai, ça concentre un volume important, puisqu'on va offrir du muguet à toute sa famille.
01:39Et en plus, ça demande quand même de la manutention, il faut les emballer, il faut les présenter.
01:48On arrive de bonne heure pour achalander le produit.
01:51Mais vous ouvrez, vous, chaque année ?
01:52À chaque année, et puis de toute façon, c'est une tradition, et puis ça fait partie de nos fêtes les plus importantes.
01:57Mais donc vous assumez le risque de sanctions, parce que c'est quoi les sanctions ? C'est amende, c'est ça ?
02:02Amende, c'est à 150 euros, exactement.
02:04Est-ce qu'il y a un risque administratif aussi, derrière ?
02:05Non, je ne pense pas, non, non, non, juste une amende par salarié, et c'est doublé si c'est un mineur.
02:11Et vous prenez le risque ?
02:12On verra, vous savez, nous on a besoin de travailler, on est des gens courageux, une corporation courageuse.
02:17On se lève très tôt le matin pour faire nos achats sur un gis.
02:20Le commerce, ce n'est pas évident, vous le voyez bien, vous promenez dans Paris,
02:24vous voyez tous les commerces qui sont à CD et qui ne trouvent pas de repreneur.
02:29Et nous, on s'acharne au travail, et on fait aussi beaucoup de bien,
02:33puisque les gens, ils ont besoin de célébrer toutes ces fêtes qui sont importantes.
02:37Je passe le 1er mai, mais il y a aussi la fête des mères, il y a aussi la Saint-Valentin,
02:41il y a la fête des grands-mères, enfin il y a tout un tas de fêtes
02:43qu'on a traditionnellement l'habitude de travailler,
02:47et on ne peut pas s'en passer aujourd'hui, puisque économiquement...
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