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  • il y a 4 jours

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00:01Europe 1 Soir, Pierre de Villeneuve.
00:03Toujours avec Louis O'Salter, Nathan Devers, Catherine Ney et notre invité, le député Modem Philippe Vigier, député Modem d'Eure-et-Loire.
00:12La reprise de la crise entre Paris et Alger. Écoutez Sylvain Maillard, député EPR de Paris. Il était l'invité de Johan Uzaï ce matin sur CNews Europe 1.
00:22Il faut répondre à chaque fois. C'est-à-dire que quand on expulse des diplomates français d'Alger, il faut expulser des diplomates.
00:27C'est ce qui a été fait. Mais est-ce qu'il faut aller plus loin et fermer par exemple des consulats algériens qui sont en France ? Il y en a une vingtaine, il y en a avant.
00:34Il ne faut jamais oublier quel est notre objectif. Notre objectif c'est évidemment d'avoir une relation avec l'Algérie, mais c'est le fait qu'ils reprennent nos OQTF.
00:40N'oublions pas ça. Le but c'est pas de fermer des consulats, le but c'est qu'ils reprennent nos OQTF.
00:44S'il faut fermer les consulats, faisons-le et de faire en sorte que ceux qui n'ont pas vocation à être en France, des Algériens repartent en Algérie.
00:50Philippe Vigier sur le dossier algérien, c'est le retour de la méthode forte, on oublie la méthode Barreau-Macron ?
00:57Non, on n'oublie pas la méthode Barreau-Macron. Ils ont essayé de faire par la voie diplomatique tout ce qu'on pouvait faire.
01:02Jean-Noël Barreau est allé voir les dirigeants algériens.
01:03En mettant entre parenthèses la méthode forte de M. Retailleau ?
01:06Non, non, non, il ne l'a pas mis entre parenthèses. On reprend l'histoire, vous la connaissez tout aussi bien que moi.
01:12Les OQTF, l'obligation de qui j'ai été avec en français, comment vous allez repartir en Algérie ?
01:16Petite exaspération, là, j'aime bien.
01:17Non, mais pas du tout. Parce que comme vous faites une présentation écourtée, je me permets de remettre tout ça dans l'ambiance.
01:22Elle n'est pas tellement écourtée, on va voir si on est d'accord.
01:25Non, mais on va voir si on est d'accord. Simplement, les OQTF leur demandent de les reprendre, ils ne veulent pas les reprendre.
01:29On n'essaie pas la voie diplomatique, parce qu'il y a ce sujet-là, puis n'oubliez pas que c'est l'écrivain qui est toujours détenu en Algérie dans des conditions absolument inadmissibles et catastrophiques et qui est malade en plus.
01:38Donc, on a fait tout ce qu'on pouvait sur le plan diplomatique.
01:41Qu'est-ce qui s'est passé ensuite ? L'élément déclencheur, c'est quoi ?
01:44C'est qu'il y a, a priori, un membre de l'équipe algérienne qui est à Paris, qui est arrêté suite à une enquête lancée par le parquet national antiterroriste pour enlèvement d'un opposant.
01:57Il est normal que la justice fasse son boulot, l'autorité judiciaire est indépendante.
02:01Donc, qu'est-ce qui se passe ? Réaction des Algériens, on met 12 Français dehors.
02:04Eh bien, nous, on leur dit, on met 12 Algériens dehors.
02:06Donc, on peut faire les deux, vous voyez, on peut montrer qu'il faut parler à ce grand peuple algérien.
02:10En attendant, on n'a toujours pas Boilem Sansal à Paris avec nous.
02:12Non plus, je regrette comme vous qu'on n'ait pas Boilem Sansal qu'il soit rentré, mais on n'allait pas se faire prendre une deuxième claque sur la figure.
02:18Là, franchement, Bruno Retailleau est dans son rôle, Jean-Noël Barraud est également dans son rôle.
02:22Et puis, le président de la République, c'est lui qui est le patron de la diplomatie, on le sait, c'est des fonctions qui ont été données au président de la République par la Constitution française.
02:29Il a dit maintenant, je rappelle mon ambassadeur et j'expile ces deux Algériens.
02:32Le problème, c'est que rien ne marche avec l'Algérie, en fait.
02:36La méthode douce n'a pas marché, la méthode forte, elle les braque forcément, elle braque les Algériens.
02:41Donc, à minima, c'est une glaciation qui veut durer plusieurs semaines, voire plusieurs mois.
02:46Si rien ne marche, qu'est-ce qu'on fait ? Qu'est-ce qu'on fait pour les OQTF ?
02:48Est-ce que tout l'appareil d'État est, du coup, paralysé face à cette question ?
02:51A chaque heure suffit à peine, on a essayé la méthode douce, on a essayé la méthode forte.
02:57Il n'en humeur pas moins que, de toute façon, il faudrait bien que, à un moment ou à un autre, la température redescendra.
03:03Il y a des liens historiques très anciens.
03:04On essaye le temps, maintenant, c'est ça ? On laisse le temps...
03:06Non, mais écoutez, je pense que...
03:07Non, mais ça marche aussi.
03:08Le président Théboune, il va réfléchir un peu.
03:10Il ne peut pas, d'un côté, raconter aux ministères des Affaires étrangères, bon, on va essayer d'établir de nouveaux liens entre nous.
03:15Ils n'ont pas supporté qu'un des leurs, évidemment, il est arrêté, je ne suis pour rien.
03:19S'il est arrêté, c'est quelque part, s'il a commis des exactions, c'est Algérien, sur le territoire français.
03:23S'il a participé à un enlèvement d'un opposant, enfin, pardonnez-moi, c'est la base de la démocratie.
03:29Donc, non, il ne faut pas lâcher.
03:30Je pense que le gouvernement a bien fait de dire c'est le ton, et il faut continuer.
03:34Et puis, on fermera des consulats s'il le faut, et on montrera encore s'il le faut en température.
03:38Voilà, tout simplement.
03:39Nathan Devers.
03:39Je me demande s'il n'y a pas eu quand même, dans la réaction française, vous dites, on a essayé à la fois la diplomatie un peu correcte, cordiale,
03:49et en même temps, parfois, des solutions de force.
03:51Je me demande si là, ce « et » en même temps n'a pas été vraiment contre-productif,
03:56dans la mesure où le régime algérien, on ne parle pas de l'Algérie, on ne parle pas du peuple algérien,
04:00on parle d'une toute petite oligarchie militaire, quelques industriels, et puis la classe politique,
04:06qui n'est pas vraiment une classe politique, puisqu'elle est tenue par le complexe militaire.
04:09Le régime algérien entretient volontairement, délibérément, rationnellement, la haine contre la France.
04:15Il me semble qu'il y a un seul truc qui a marché depuis le début, c'est qu'on a expulsé,
04:18on a refusé de faire entrer des diplomates ou des femmes de diplomates algériens sur le territoire français,
04:23parce qu'on a montré leur hypocrisie.
04:25Ça veut dire que les Algériens, quand ils découvrent ça dans le journal,
04:27ils découvrent que l'oligarchie du régime algérien passe son temps à insulter la France,
04:30et qu'il passe son temps à partir en vacances en France, et qu'il a de l'argent en France,
04:33qu'il a du bien en France, etc.
04:34Je partage votre analyse, moi je distingue le peuple algérien,
04:37qui en son immense majorité est ami de la France, et ça se passe très bien,
04:41de quelques autocrates qui, avec le problème d'argent,
04:45enfin ceux-là, prennent des libertés inacceptables.
04:48Non, il ne faut pas dire qu'on a fait en même temps, pardonnez-moi,
04:49mais l'histoire n'est plus ancienne que ça.
04:51Gérald Darmanin, lorsqu'il était ministre de l'Intérieur,
04:53il n'a pas essayé de passer des accords ?
04:55Il en a pris à chaque fois des claques dans la figure, disons les choses.
04:58L'événement n'est pas nouveau.
04:59Bruno Retailleau continue, il veut aller plus loin, et il a raison de le faire.
05:02Enfin, les Français nous devront le faire.
05:03On se souvient aussi du voyage de Mme Borne, qui est allée en Algérie,
05:06qui est venue Bredouille.
05:08Oui, mais ça c'est, je veux dire, depuis dix ans,
05:12depuis que le Président, lorsqu'il était candidat,
05:16a dit que la colonisation est un crime contre l'humanité,
05:20je ne sais pas ce qu'ont espéré de lui les Algériens,
05:23en tous les cas qu'ils répondent à tous leurs voeux,
05:26et il a commencé.
05:27Il a ouvert, il ouvre les archives,
05:31il a fait des courbettes,
05:32et puis tout d'un coup,
05:34l'Algérie s'est fâchée,
05:37parce qu'elle n'était pas contente,
05:39parce que justement,
05:40les Français voulaient
05:42envoyer leur occupte,
05:45et que ça ne marchait pas.
05:46Et donc, il y a eu un moment où
05:48c'est le Président qui a vu
05:50que les Algériens le provoquaient,
05:52le français n'était plus la deuxième langue,
05:56c'était des refusés à l'armée de survoler son territoire,
06:01on a supprimé,
06:03on a baissé le nombre des visas.
06:07Et là, il y a eu un moment de glaciation,
06:10mais de quelques mois,
06:11avec le Président,
06:12qui a été réélu,
06:13et là, à peine réélu,
06:14il a été invité par les Algériens,
06:16qui lui ont fait la fête en grande pompe,
06:18on l'a vu avec Théboune,
06:19les bras dans les bras,
06:20c'était marié au premier regard,
06:21et alors, on allait repartir,
06:22on a signé des choses,
06:24et alors, surtout,
06:25ce qui intéressait quand même
06:26les Algériens,
06:28qui parlaient de terres rares,
06:29de métaux précieux,
06:30tout ce qu'on allait faire avec l'Algérie,
06:31mais ils parlaient surtout d'une mobilité,
06:33je ne me souviens plus exactement l'adjectif,
06:35ça veut dire qu'ils voulaient des visas,
06:36et que le Président leur a donné
06:38tout de suite des visas.
06:39Donc, voilà, c'est ce que veut le Président.
06:41Et donc, il a parlé de crimes contre l'humanité,
06:43mais après, il a parlé de la rente mémoriale,
06:45donc il ne fallait pas se servir.
06:46Oui, il a parlé aussi de la rente mémoriale,
06:47mais je voulais,
06:48je voulais,
06:49oui, mais parce qu'à force de voir
06:51que les autorités algériennes,
06:53après le traité...
06:54Le menaient en bateau.
06:55Oui, mais comme ils ont toujours mené
06:57en bateau la France,
06:58d'une certaine manière,
06:59voilà.
07:00Et donc, et puis là,
07:01il faut bien dire que le péché mortel du Président,
07:03c'est d'avoir reconnu la marocanité
07:04du Sahara occidental.
07:06Comme ça, en voyant une lettre,
07:07ce n'était pas prévu,
07:08et donc, ils sont assez mal disposés à son égard.
07:13Non, l'histoire avec l'Algérie,
07:15elle est très compliquée depuis longtemps.
07:17On ne va pas se raconter l'histoire
07:17avec Catherine Ney,
07:18qui suit la vie politique
07:19depuis beaucoup d'années,
07:21le sait parfaitement.
07:22Là, Macron,
07:23le Président de la République,
07:24a essayé,
07:25c'est vrai,
07:25dans un premier temps,
07:26de voir comment on pouvait
07:27peut-être plus se normaliser.
07:28Mais vous savez tous
07:29que le nombre de visas,
07:30le premier pays au monde...
07:32C'est l'Algérie.
07:34...que reçoit des visas
07:34pour venir en France.
07:35C'est l'Algérie.
07:36Donc, je pense qu'on les a vraiment
07:37très bien traités.
07:38Donc là,
07:38de refaire de la diplomatie,
07:39parce qu'il y a quand même
07:40Bois-Lens-Salle
07:41qui est aussi quelque part
07:42dans la focale
07:43et qu'il faut absolument
07:44faire revenir.
07:45Enfin, pardonnez-moi.
07:46Alors, écoutez,
07:47j'espère,
07:48moi je forme de vœux
07:48comme tout un chacun,
07:49que cette escalade s'arrêtera
07:52et si elle ne s'arrête pas,
07:53je crois qu'il faudra
07:53continuer d'être un peu plus ferme.
07:54Il y en a d'autres moyens
07:55de rétorsion.
07:56Ce que vous avez dit,
07:56Catherine,
07:57est complètement plus.
07:58C'est évidemment
07:59la reconnaissance
07:59du Sahara occidental
08:01et ça,
08:01c'était une attente
08:02qui a été formulée
08:03par les Marocains
08:03depuis longtemps.
08:05Et c'était,
08:05oui, moi je trouve
08:06que c'est une belle initiative
08:07mais c'est de nature
08:08à cristalliser
08:09le débat
08:09entre la France
08:10et l'Algérie.
08:11Philippe Vigier
08:11est notre invité
08:12député modem
08:13de Railward.
08:13Nous sommes avec Catherine
08:14et avec Louis Osalter
08:15et Nathan Devers
08:16ont remarqué une pause
08:17et dans un instant
08:18on va parler
08:18de ces fameux
08:1940 milliards
08:20à trouver.
08:21Est-ce qu'on va finir
08:22par les trouver ?
08:23A tout de suite.

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