Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
  • il y a 3 jours
MEDI1TV Afrique : LE GRAND JOURNAL MIDI - 16/04/2025

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Bonjour à tous, ravie de vous retrouver dans ce nouveau carrefour d'informations et tout de suite les titres.
00:17La crise diplomatique entre Paris et Alger repart de plus belle.
00:22La France a expulsé hier 12 agents consulaires algériens en réponse à une mesure similaire d'Alger.
00:33Accord historique à l'OMS sur la lutte contre les pandémies.
00:38Après plus de trois ans de négociations, un texte visant à mieux se préparer pour les futures pandémies a été adopté aujourd'hui.
00:47Au Soudan, les paramilitaires des forces de soutien rapide annoncent la création d'un gouvernement rival.
00:57Une annonce qui coïncide avec les deux ans de guerre civile dans le pays.
01:06Bonjour à tous, la crise diplomatique entre Paris et Alger repart de plus belle.
01:13L'Elysée a annoncé hier l'expulsion de 12 agents consulaires algériens et a rappelé l'ambassadeur français à Alger pour consultation.
01:23Une décision prise en riposte à des expulsions similaires annoncées par l'Algérie.
01:29La présidence française estime dans un communiqué que les autorités algériennes prennent la responsabilité d'une dégradation brutale des relations entre les deux parties.
01:43Et sur fond de tension entre Paris et Alger, le ministre français de l'Intérieur juge inadmissible que la France soit un terrain de jeu pour les services algériens.
01:57Bruno Rotaillot estime que la réponse de l'Elysée lui paraît totalement appropriée.
02:04L'Algérie en réalité est au pied du mur.
02:07Elle a deux choix, soit le choix de l'escalade, soit le choix du dialogue.
02:12Désormais, on va voir quelle sera la réponse de l'Algérie, a déclaré Bruno Rotaillot.
02:18Et poursuivons avec cet accord historique à l'OMS sur la lutte contre les pandémies.
02:29Après trois ans de négociations, les pays membres de l'organisation ont approuvé aujourd'hui un texte historique visant à mieux se préparer et lutter contre les futures pandémies.
02:41Les négociations ont essentiellement buté sur le transfert technologique pour la production de produits de santé liés aux pandémies et en particulier au profit des pays en développement.
02:54Finalement, un accord a été trouvé dans ce sens avec la création d'un système d'accès.
02:59Cinq ans après le Covid et ses millions de morts, l'accord doit permettre de mieux préparer le monde, loin d'être équipé pour affronter une autre pandémie, estime l'OMS.
03:11Et santé, toujours face aux différentes mutations du secteur de la santé dans le monde, le Maroc s'oriente progressivement vers l'adoption de nouvelles approches en matière de diagnostic et de traitement,
03:28basées sur les avancées scientifiques dans le domaine de la génétique et de la nutrition.
03:33Et c'est dans ce contexte que la Faculté des sciences et technologies de Tanger a accueilli le premier cours national de formation en pharmacogénomique et génomique nutritionnelle,
03:46ce qui constitue une étape qualitative vers l'intégration de la médecine prédictive dans les politiques nationales publiques de santé.
03:55Les détails avec Idriss Bousserhan et Dylan Merini.
03:58Dans une démarche pionnière d'intégration de la médecine prédictive dans le système de santé marocain,
04:06la Faculté des sciences et technologies de Tanger a lancé le premier atelier national de pharmacogénomique et de génomique nutritionnelle.
04:15Cette formation vise à comprendre l'impact des gènes et de la nutrition sur l'efficacité des médicaments et la réponse de chaque organisme au traitement.
04:24Nous sommes ici à la Faculté FSTT de Tanger.
04:31Nous venons de démarrer un programme en pharmacogénétique nutritionnelle qui a pour but de démontrer l'utilisation importante de ces facteurs,
04:43donc pharmacogénétique, pour non pas seulement voir les réactions adverses que peuvent accourir quand on prend des médicaments,
04:53mais aussi voir les insuffisances alimentaires que l'on peut développer ou qu'on pourrait développer.
05:00Ce cours a donc deux phases, une phase théorique, introduction, discussion,
05:07et puis une phase pratique, c'est-à-dire en laboratoire.
05:09Nous allons analyser du sang des participants pour voir s'il y a une prédisposition à développer la maladie celiaque,
05:23c'est-à-dire une insuffisance au gluten.
05:25L'importance de cette discipline réside dans le développement d'un système de santé plus précis et plus efficace,
05:32basé essentiellement sur la personnalisation des traitements,
05:35en fonction des caractéristiques génétiques de chaque individu.
05:39La pharmacogénomique et la génomique nutritionnelle contribuent à prévenir les maladies,
05:45à minimiser les effets secondaires de certains médicaments,
05:48ainsi qu'à améliorer la qualité de vie des patients,
05:51en particulier dans le contexte de la diversité génétique et nutritionnelle qui caractérise les sociétés africaines.
05:57Ce programme nous permet de s'orienter progressivement vers la médecine prédictive,
06:04qui repose sur l'idée de tester génétiquement les patients qui pourraient être allergiques à certains médicaments.
06:11Cette nouvelle technique nous permet de connaître le profil génétique de chaque individu,
06:15afin de lui prescrire un traitement adapté.
06:17L'atelier a également abordé des sujets théoriques et pratiques,
06:23notamment l'extraction et l'analyse de l'ADN des participants
06:27et l'identification des mutations génétiques associées à la sensibilité au gluten.
06:32Un symposium scientifique devrait être organisé à cet égard,
06:36avec la participation d'experts nationaux et internationaux,
06:40afin de discuter des défis de l'institutionnalisation de la médecine prédictive au Maroc et en Afrique en général.
06:48Direction Marrakech à présent avec notre dossier spécial consacré à la 3ème édition du JITEX Africa Morocco.
07:04Et les travaux se poursuivent pour une dernière journée à Marrakech au JITEX Africa.
07:12Dans cet événement, la Corée est bien représentée avec cette start-up.
07:18Notre envoyé spécial sur place, Pape Sherjouf, nous propose une immersion dans le stand consacré aux entreprises coréennes de la tech.
07:27Les start-up coréennes sont bien présentes ici au JITEX Africa.
07:34Elles s'activent dans différents domaines, tels que l'Agritech, l'EdTech, mais également le Smart Tourisme.
07:39D'ailleurs, je vais vous en présenter une.
07:41Il s'agit de Bodit, une start-up qui permet d'améliorer la santé du bétail.
07:46Et pour cela, je vais tout de suite à la rencontre d'Aya Bakawi, d'Impact Lab.
07:50Aya, bonjour.
07:51Bonjour.
07:52Alors, dites-nous, comment Impact Lab a facilité aujourd'hui la présence de ces start-up coréennes au JITEX Africa ?
07:59Alors, Impact Lab, en partenariat avec Pen Ventures et Korea Africa Foundation,
08:05accompagne cette start-up dans le cadre du programme 20-25 Africa Acceleration Programme
08:10pour faciliter l'accès à cette start-up, à l'accès au marché en Afrique à travers le Maroc.
08:17Alors, nous avons ici Bodit, la start-up, mais également sa solution, K.O.
08:24Qu'est-ce que c'est au juste et comment ça fonctionne ?
08:27Alors, Bodit, c'est une start-up agritech qui améliore la santé et le comportement du bétail à travers un gadget connecté.
08:36Ce gadget-là, il permet le suivi du bétail.
08:40Vous parlez de ce gadget qui est la forme d'une souris.
08:43Exactement, ça pourrait dire que c'est une montre connectée du bétail.
08:48Ça permet la surveillance du bétail, suivre son comportement et aussi le suivi de la santé du bétail,
08:57mais aussi le suivi des maladies précoces.
09:00Alors, aujourd'hui, quels sont les pays africains dans lesquels Bodit est présente ?
09:07Aujourd'hui, on est présents au Kenya, principalement.
09:11C'est là où on a la présence africaine, mais on espère une expansion africaine encore plus large très prochainement.
09:20Et pour le Maroc, vous êtes encore là ou pas encore, non ?
09:22Pas encore, mais on souhaite très prochainement.
09:25Merci pour toutes ces précisions. Merci d'avoir répondu à nos questions.
09:30Merci à vous.
09:31Voilà, je le disais, les start-up coréennes qui sont bien présentes ici au JITEX Africa.
09:37C'était Pape Cheikh Diouf et Hayat Ziani derrière la caméra pour Mediantef Afrique.
09:43Et toujours au JITEX, notre envoyée spéciale s'est entretenue avec la ministre de la Transition Technologique.
09:53Au micro de Pape Cheikh Diouf, Amal El-Flahs Roshni revient sur l'importance de cet événement pour le continent africain
10:01en termes de souveraineté numérique. Je vous propose de l'écouter.
10:05Alors, on peut dire qu'aujourd'hui, Marrakech reçoit la tech, les représentants de la tech mondiale.
10:13À travers JITEX Africa.
10:15Donc, nous avons une très forte présence des pays africains, mais aussi des pays européens et autres continents.
10:23Comme l'avait dit Sa Majesté le Roi Mohamed VI, que Dieu l'assiste,
10:28l'Afrique est en train de devenir vraiment un laboratoire d'innovation dans le domaine de l'intelligence artificielle
10:35et de la technologie numérique.
10:38Et c'est dans ce sens que JITEX Africa vient pour montrer toutes les innovations
10:44et les innovations dans le domaine du numérique, de l'intelligence artificielle.
10:49Comme vous le savez, cette année, 40% des exposants exposent des innovations dans le domaine de l'intelligence artificielle.
10:58Il est donc très important que le Maroc, à son accoutumé, soit porteur de la voie africaine en termes d'innovation et de technologie.
11:09Et pour le ministère de la Transition numérique, la formation des jeunes pour créer leur propre start-up en tech,
11:17c'est l'une des priorités pour les futures années.
11:20Écoutons à nouveau Amal Srejouchne qui nous parle de sa vision à l'horizon 2030.
11:26Notre ministère se préoccupe de la formation et l'insertion professionnelle des jeunes et aussi des moins jeunes.
11:36Donc nous travaillons également sur des cursus de upscaling et de reskaling dans le domaine du numérique.
11:43À horizon 2030, ce que nous souhaitons mettre en place, c'est un programme de formation plus embauche
11:49pour un million de personnes dans le domaine du numérique.
11:53Alors évidemment, ça fait beaucoup, mais ça ne fait pas beaucoup quand on pense que le numérique est transverse.
12:01C'est un programme, ça doit être un programme national, gouvernemental,
12:06qui porte le numérique au cœur de toutes les administrations marocaines.
12:10Il n'y a pas que la transition numérique qui est concernée.
12:13Alors nous avons beaucoup de cursus et nous avons également signé hier avec la Fédération royale du football
12:22pour former 200 000 jeunes footballeurs, futurs footballeurs au numérique.
12:28Ce qui veut dire qu'aujourd'hui, nous nous adressons aussi à une population très différente
12:34de la population classique du monde du numérique.
12:38Direction à présent le Soudan, où les paramilitaires des forces de soutien rapide
12:51annoncent la création d'un gouvernement rival.
12:55Une annonce faite hier par le chef des paramilitaires, Mohamed Hamdan Daglo,
13:01à l'occasion du deuxième anniversaire de la guerre civile
13:04qui a éclaté le 15 avril 2023, faisant des dizaines de milliers de morts
13:10et plongeant le pays dans la famine et dans l'une des crises humanitaires les plus importantes.
13:17Réunis à Londres des responsables d'une quinzaine de pays,
13:20dont l'Arabie Saoudite et les Etats-Unis,
13:23mais également quelques heures après le G7,
13:25ils ont tous appelé à un cessez-le-feu immédiat et permanent
13:28afin d'éviter une nouvelle partition du Soudan.
13:34Nous restons dans le continent et direction la Côte d'Ivoire.
13:40Civisme et sécurité routière, c'est le thème de la 17e édition
13:44du Festival des musiques urbaines d'Anou Mabo, le FEMUA.
13:50Le coup d'envoi a été donné en présence du vice-président de la République de Côte d'Ivoire
13:55pour une semaine de concerts, d'échanges et d'engagements citoyens.
14:00Une édition qui mêle musique, culture et sensibilisation.
14:04C'est un reportage de Zineb Dosso et Hermann Dogou.
14:07C'est reparti pour cinq jours de festivité, de découverte et de sensibilisation
14:15autour de la musique et des enjeux de société.
14:18Depuis 17 ans que le Festival des musiques urbaines d'Anou Mabo
14:22rayonne bien au-delà des frontières ivoiriennes.
14:26Cette année encore, des artistes de renon porteront au lait couleur
14:30de la 17e édition du FEMUA.
14:32L'innovation de cette année, c'est que la République de Guinée
14:40est le pays invité d'honneur.
14:42Le pays a mobilisé une délégation de 300 personnes
14:45pour un échange culturel dans le cadre de sa collaboration avec la Côte d'Ivoire.
14:50Nous sommes la somme de nos expériences.
14:53La désignation de la Guinée comme pays invité d'honneur n'est pas un geste anodin.
14:58Elle est hautement symbolique et vient témoigner de l'amitié indéfectible,
15:01des liens séculaires et de la fraternité culturelle entre nos deux nations.
15:06Elle vient aussi consacrer les efforts soutenus et les choix stratégiques opérés
15:10sous l'impulsion du président de la République, le général Mamadi Numbouya.
15:14Ces actions sont à l'image de ce que notre pays a toujours été,
15:19à savoir un carrefour de rencontres et surtout un tremplin pour les nombreux artistes
15:25dont Salif Keïta, Kassav ou non regrettés Manoudi Bango, Mori Kanté,
15:33Suleymane Kohli du mythique groupe Côté Bas.
15:37Selon les initiateurs Asalfo du groupe Magic System et son équipe,
15:42le FEMUA, ce n'est pas juste un festival, c'est un catalyseur de développement social.
15:47Et cette année encore, le thème interpelle.
15:50Il nous interpelle tous sur un enjeu crucial, la préservation des vies humaines sur nos routes.
15:58Mesdames et messieurs, les statistiques provenant du ministère des Transports
16:02et de l'Organisation mondiale de la santé nous rappellent une réalité préoccupante.
16:09Des milliers d'accidents de la route en deuil de famille blessent des milliers de nos concitoyens
16:14et entravent dans notre développement.
16:17Les festivités du FEMUA 2025 dépassent les limites d'Anoumabo, d'Aloa.
16:23La cité des Antilopes va accueillir le concert final,
16:26car le festival se veut encore plus proche des populations.
16:33Depuis 2008, date de sa mise en œuvre,
16:36le FEMUA enregistre plus de 150 artistes chaque année.
16:40À ce jour, ce sont 500 emplois créés,
16:4314 écoles construites et des milliers de visiteurs conquis.
16:50C'est l'heure de l'invité du Grand Journal.
16:54Nous célébrons aujourd'hui, le 16 avril, la journée mondiale de l'hémophilie,
17:00placée cette année sous le signe « Accès pour tous, les femmes et les filles saignent aussi ».
17:07L'occasion pour le Maroc de joindre sa voie à l'appel mondial en faveur d'un accès équitable aux diagnostics et aux soins portés notamment par la société civile.
17:18Pour en parler, nous sommes en direct de la Raïche avec le Dr Tayyip Hamdi, médecin et chercheur en politique et système de santé.
17:29Monsieur Tayyip Hamdi, bonjour et merci d'avoir accepté notre invitation.
17:34Merci pour votre invitation.
17:36Alors, vu que c'est une journée aussi pour sensibiliser sur ce que c'est l'hémophilie,
17:43justement, ma première question serait, pour commencer, c'est quoi l'hémophilie et quels sont ses symptômes ?
17:51Effectivement, c'est important de faire connaître la maladie à la population puisque l'hémophilie, c'est une maladie rare.
17:57Par définition, ça touche un garçon sur 5000 naissances pour l'hémophilie A, un garçon sur 25 000 naissances sur l'hémophilie B.
18:11Donc, c'est une maladie rare.
18:12Au Maroc, on estime qu'il y a 3000 hémophilies comme Europe.
18:17Donc, c'est une maladie qu'on ne va pas rencontrer tous les jours.
18:20Pourtant, c'est une maladie importante puisqu'elle est due à un déficit dans le sang de la personne hémophilie, d'une protéine,
18:29ce qui fait que la coagulation ne se passe pas correctement.
18:33Donc, quand on a un enfant hémophilie, il a un déficit en facteur 8 ou 9 et quand il est blessé, quand il a un traumatisme,
18:41l'hémorragie ne s'arrête pas facilement.
18:44Ça prend du temps.
18:45Et là, c'est l'hémophilie, c'est un problème de coagulation,
18:48c'est un problème de l'hémorragie qui ne s'arrête pas facilement et donc, ça donne des complications.
18:54Et de là, il faut que les familles fassent attention à ces petits symptômes qui font penser à l'hémophilie.
19:02Monsieur Taïb Hamdi, quand vous avez parlé de cette maladie, vous avez parlé d'enfants.
19:08Vous avez dit un cas, par exemple, sur 25 000 naissances ou sur 50 000 naissances.
19:14C'est-à-dire que c'est une maladie qu'on a dès la naissance.
19:17Est-ce qu'il est génétique ?
19:20Effectivement, c'est une maladie qui est génétique, c'est une maladie qui est héréditaire,
19:26qui touche essentiellement les garçons, rarement, rarement, mais vraiment rarement, les filles.
19:35C'est parce que c'est une maladie qui est liée à un chromosome X.
19:39Donc, quand on a la fille, elle peut être, on appelle ça, conductrice de la maladie, c'est-à-dire la fille, la femme, elle est en bonne santé,
19:51mais elle porte en elle un gène qui va transmettre à ses enfants.
19:55Alors que chez les garçons, la maladie peut se manifester et donc les garçons, ils deviennent hémophiliques.
20:01Donc, c'est une maladie génétique qu'on a dès la naissance, qu'on a quand on est curé de notre maman,
20:10mais aussi qu'on va porter pendant toute notre vie et qu'on va transmettre à nos enfants selon les proportions.
20:17Alors, justement, à l'occasion de cette journée mondiale de l'hémophilie, le choix pour le thème s'est porté sur l'accès pour tous.
20:26Les femmes et les filles saignent aussi.
20:28Pourquoi il est important aujourd'hui de parler des femmes et des filles alors que, justement,
20:33elles ne représentent que très peu dans cette maladie ?
20:38Effectivement, à l'échelle mondiale, il y a des avancées sur la présence de charge du sujet.
20:44Au Maroc, on estime qu'il y a à peu près 3 000 personnes hémophiliques dont 1 300 sont diagnostiquées.
20:52Parmi 1 300, il y a 1 000 qui sont suivies dans cette référence.
20:56Donc, on a beaucoup de personnes qui ne sont pas, qui sont hémophiliques et qui ne sont pas suivies.
21:01Le fait que c'est une maladie qui touche essentiellement les garçons,
21:06qui touche essentiellement, ça veut dire qu'elle se manifeste chez les garçons.
21:10Pourtant, les femmes aussi, elles sont porteuses.
21:12Les femmes, quelques femmes sont porteuses du gène de la maladie,
21:17mais puisque les femmes, elles sont XX, et donc, c'est-à-dire leurs gènes sont XX,
21:22donc un homme qui est sain, il va faire fonctionner le sang correctement
21:28et il va compenser le déficit alors que chez les garçons, les symptômes sont là.
21:35Donc, ça veut dire que c'est essentiellement les garçons, mais également,
21:39il faut penser que des fois, on ignore ça, et malheureusement, ce sont les filles,
21:45les femmes, les rares femmes qui souffrent de l'hémophilie symptomatique,
21:49qui paient le prix, et donc, il faut que ça s'arrête, il faut que ça stoppe,
21:54et donc, il faut penser même à ces cas d'hémophilie chez ces rares, vraiment rares filles,
21:59mais qui ont droit, bien sûr, à un traitement, qui ont droit à un suivi, qui ont droit à un diagnostic également.
22:06Alors, justement, vous nous avez fait un état des lieux de la maladie au Maroc,
22:12avec les chiffres qu'on dispose.
22:14On voudrait savoir, quelles sont les personnes les plus à risque ?
22:19Alors, c'est une maladie génétique héréditaire,
22:22ça veut dire que ça touche des enfants qui sont nés de parents,
22:29soit un parent, c'est généralement la mère qui est conductrice,
22:36c'est-à-dire une mère qui est en bonne santé,
22:38mais qui porte le gène de la maladie,
22:41et la maman ne souffre d'aucun symptôme,
22:44mais elle va transmettre la maladie à sa fille,
22:47et à ses filles dans une proportion.
22:49Quand le papa, c'est le papa qui a la maladie,
22:52très, très, très, très, il ne transmet pas la maladie à ses garçons,
22:59mais il peut transmettre la maladie à ses filles.
23:01Donc, les personnes qui sont à risque,
23:03ce sont les personnes qui sont issues de parents,
23:06dont l'un des parents, surtout la femme qui est conductrice,
23:09et des fois, un père qui est malade.
23:12Alors, justement, vu l'absence des symptômes chez la maman,
23:17comment se fait le dépistage et le diagnostic de cette maladie ?
23:25Alors, généralement, c'est une maladie héréditaire,
23:27c'est pas généralement qu'on a dans une famille,
23:31on connaît qu'il y a, on sait qu'il y a des cas d'hémophilie,
23:35et dans ce cas, il faut faire un diagnostic,
23:38il faut faire le dépistage.
23:39Dans la famille, on a un garçon qui est hémophilique,
23:43un garçon, c'est généralement,
23:46mais il faut dire qu'hémophilique, il y a trois grades.
23:48Il y a l'hémophilie qui est sévère, dans 50% des cas,
23:51il y a l'hémophilie qui est mineure, avec des petits symptômes,
23:55il y a l'hémophilie qui est mineure.
23:57Donc, le diagnostic se fait parce qu'on a quelqu'un dans la famille
24:02qui est hémophilique, donc on pense à ça,
24:05il faut penser à ça, et il y a des moyens de diagnostic pour ça.
24:08Généralement, c'est une maladie héréditaire,
24:10donc déjà les parents, mais des fois,
24:13on a des mutations qui se passent même pendant la grossesse.
24:16Donc, des fois, on a des enfants qui sont issus d'une famille
24:18qui n'ont jamais connaît d'hémophilie,
24:20mais là, c'est le cas.
24:22Alors, pour penser sur le plan symptôme,
24:24c'est un enfant qui commence à marcher,
24:26et qui fait des hématomes, des échymoses,
24:28il y a des bleus sur sa peau,
24:30à chaque fois qu'il fait un tout petit traumatisme,
24:33ou des fois, c'est des éléments qui sont plus sérieux, malheureusement.
24:36Et si on ne prend pas en charge ça,
24:38malheureusement, il y aura des hémorragies plus sérieuses
24:40au niveau des articulations qui vont compromettre,
24:43ils vont handicaper l'enfant,
24:44des hémorragies mortelles, cérébrales par exemple,
24:47des hémorragies au niveau du cou qui vont asphyxier l'enfant.
24:51Donc, il y a des hémorragies qui sont mortelles,
24:53il y a des hémorragies qui sont graves,
24:54il y a des hémorragies qui sont handicapantes,
24:56et donc, il faut faire attention à ces signes,
24:58même si on n'a pas d'histoire de maladies d'hémophilie dans la famille.
25:02Si on a des petites hémorragies gingivales de la bouche
25:07sans aucune raison,
25:09ça veut dire qu'avec des petits traumatismes,
25:13il faut penser à la maladie,
25:15il faut faire un diagnostic,
25:16il faut consulter un médecin pour faire un diagnostic nécessaire.
25:20Ce sont donc de grands risques sur la santé de ces enfants
25:22qui portent cette maladie.
25:24Ça nous renvoie justement à notre dernière question.
25:27Comment se passe aujourd'hui la prise en charge
25:28de ces patients au Maroc ?
25:31Normalement, c'est une prise en charge
25:34dans un centre de référence spécialisé.
25:38Donc, on dit qu'il y a environ 1 000 hémophilies
25:43qui sont suivies dans un centre de référence.
25:44Il y a 17 centres,
25:47dont 6 centres de référence,
25:496 centres de référence,
25:5011 centres de proximité.
25:53Ça commence avec le diagnostic,
25:55la prise en charge,
25:56c'est avec les dérivés de sang,
25:57on donne à ces enfants,
25:58on leur transfuse des dérivés de sang
26:00dont ils ont besoin.
26:01Mais également,
26:02il y a des médicaments
26:03qui ne sont pas dérivés de sang,
26:05qui sont fabriqués par gilet génétique,
26:06dont le prix est tant onéreux,
26:09mais qui peuvent rendre service.
26:10Donc, on donne un traitement curatif,
26:12c'est-à-dire que l'hémorragie est là,
26:13on donne le traitement pour arrêter.
26:15Mais également,
26:16il y a des traitements qui sont préventifs.
26:17Ça coûte cher,
26:17c'est-à-dire que ça coûte cher,
26:18mais il existe des traitements préventifs
26:20pour que la personne hémophilique
26:23continue de vivre normalement,
26:26sans handicap,
26:27sans lésions fatales,
26:28sans compromettre sa vie sociale
26:31et sa vie professionnelle.
26:32Les enfants,
26:33les personnes hémophiliques
26:34peuvent vivre normalement
26:35avec une qualité de vie
26:36qui est excellente
26:38si la prise en charge est précoce,
26:40s'il y a un traitement curatif,
26:42s'il y a un traitement préventif,
26:43si l'accès est facilité pour ces personnes.
26:46Taïb Hamdi,
26:48je rappelle que vous êtes médecin
26:50et chercheur en politique
26:51et système de santé.
26:53Merci de nous avoir parlé
26:54de cette maladie aujourd'hui,
26:56de nous avoir éclairé.
27:02Et nous arrivons ainsi
27:03à la fin de cette édition.
27:05Merci de l'avoir suivi.
27:07L'information,
27:08c'est ton continue sur Média TV.
27:16Sous-titrage Société Radio-Canada