Emmanuel Petit n'a pas été rassuré par la prestation des Parisiens, battus 3-2 sur la pelouse d'Aston Villa ce mardi en quart de finale retour de la Ligue des champions. Le champion du monde 98 a vu de la peur chez les joueurs du PSG. Daniel Riolo n'est pas du même avis.
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00:00Moi j'ai vu de la peur quand même.
00:01Je ne vois pas où tu as vu de la peur.
00:03De la peur parce que quand tu as autant de maîtrise sur les 20 premières minutes de jeu
00:09et que tu mènes 5 à 1 sur les deux matchs,
00:11et que d'un seul coup tu commences à tomber dans la facilité et une certaine arrogance justement dans ton jeu,
00:16et que tu en oublies les principes qui ont fait ta force pendant tellement de semaines,
00:20et que en revenant au score, en réduisant le score juste avant la mi-temps,
00:24et en accentuant justement le score en deuxième période,
00:29j'ai vu des parisiens, la moitié de l'équipe se cacher.
00:32Regarde le nombre de fois qu'ils ont balancé derrière alors qu'avant,
00:35on prenait le ballon, on sortait même sous pression.
00:38Si vraiment ils n'avaient pas eu peur, ils auraient montré ce caractère-là, ils ne l'ont pas montré.
00:41L'adversaire a le droit d'exister, un nul, à dire que ça se fait mieux.
00:44Il n'y a pas de souci, Assondi-là a fait une super deuxième mi-temps.
00:47Il n'y a pas de souci là-dessus.
00:49Mais je te dis, j'ai vu des parisiens trembler.
00:52J'ai vu des parisiens avoir peur que les fantômes du passé revenaient progressivement sur le terrain.
00:59Il n'y a pas chez tout le monde.
01:01Mais bien sûr que oui, Daniel.
01:03C'était flagrant.
01:04Ils balançaient en permanence, ils n'essaient même plus de construire.
01:07Ils n'arrivaient même plus à sortir un ballon.
01:08Ils n'arrivaient même plus à contrer les vérités offensives.
01:13Ils flippaient les mecs.
01:14La preuve, tous les supporters parisiens flippaient également.
01:17Parce qu'ils ressentaient exactement la même chose.
01:21À aucun moment, ils n'ont vu les parisiens sur le terrain.
01:24Ils leur ont envoyé des signaux positifs en disant, quoi qu'il arrive, ça va passer.
01:27Il n'y aura pas de problème.
01:28On a tremblé jusqu'à la dernière minute, jusqu'à la reprise de volet qui a été sauvé.
01:31C'est la vienne du PSG, ce genre de choses-là.
01:34Mais oui, mais c'est des choses qu'on ne voyait plus.
01:36On ne pensait plus revoir du côté du Paris Saint-Germain.
01:38S'il n'avait pas corrigé certaines choses, justement, dans l'approche mentale,
01:43je pense qu'il le prenait, le quatrième but.
01:44S'il n'y a pas eu un Donnarumma, je pense qu'il repartait.
01:48Ok, Manu.
01:48Alors, tu mènes 5-1 au bout de 20 minutes de jeu.
01:51Ok, Manu, mais Donnarumma, qui a quand même, lui aussi, fait partie de la bande des losers
01:56à être défaillant dans les grands moments.
02:00Là, ce soir, le fait même qu'il soit à ce point sonide.
02:02Compte ça, rappelle-toi, compte ça, le petit franc, il rate.
02:05Je sais bien, mais le fait que Donnarumma fasse ses arrêts et affiche cette félicité,
02:09c'est un message plutôt positif.
02:12Tu peux également compter sur lui.
02:13Daniel, tu es le premier à dire que quand le gardien est le meilleur de ton équipe,
02:18c'est qu'il y a un problème quelque part.
02:19Je ne te dis pas qu'il n'y a pas de problème.
02:19Et là, on parle du Paris Saint-Germain, qui a écrasé Aston Villa dans le jeu,
02:23sur le match allé, et qui était largement favori, même à Aston Villa.
02:27Je ne te dis pas qu'il n'y a pas de problème.
02:28Je te dis, je conteste un peu la théorie de la peur.
02:32Ce n'est pas comme les autres années.
02:33Je pense que de ce côté-là, on va progresser.
02:33J'ai vu des joueurs flipper, moi.
02:36Défensivement, c'était du grand n'importe quoi.
02:38C'était à l'arraché, c'était made-ay, made-ay, on dégage quand le ballon arrive.
02:42Il n'y avait plus de maîtrise.
02:43Ça veut dire que tu balances parce que l'autre te presse.
02:45Il n'y avait plus de maîtrise, Daniel.
02:47Non, mais évidemment qu'il n'y avait plus de maîtrise,
02:48mais tu ne vas pas tout maîtriser dans un quart final recours.
02:50Mais c'est ce que je te dis.
02:51Il sentait possiblement que les démons du passé revenaient, tu vois.
02:55Oui, mais tu ne vas pas tout le temps maîtriser.
02:57Les démons, tu vois.
02:59Je ne sais pas, je ne sais pas.
03:00Je ne sais pas, je veux croire que pas mal de choses ont quand même été fait.
03:03En tout cas, que ça leur serve de leçon.
03:05Parce qu'à 20 minutes de jeu, quand ils menaient 5-1 et 2-0,
03:09qu'il n'y avait qu'une seule équipe sur le terrain,
03:10ils ont arrêté de jouer et ils sont tombés dans l'arrogance.
03:13On ne pensait pas justement, cette équipe dégage de l'humilité un travail collectif.
03:16C'est dur là, ils sont qualifiés.
03:18Arrogants, peureux.
03:20Sur ce match-là, j'ai vu de l'arrogance sur des gestes défensifs,
03:23des replacements défensifs aléatoires,
03:26des talonnades dans ta propre surface de réparation.
03:29Tu voulais qu'ils se baladent complètement pour dégager de la…
03:31Daniel, tu peux me rappeler les 20 premières minutes ?
03:34Mais d'accord.
03:34Ils les ont mystifiés.
03:36Même le public n'était plus là.
03:39Laisse-les exister.
03:40L'adversaire a été bon.
03:41Mais je ne dis pas le contraire.
03:43D'ailleurs, on l'a dit en avant-match.
03:44Aston Villa, moi qui suis la première ligue depuis 16 années,
03:47et je vois Aston Villa maltraiter à chaque fois les grands d'Angleterre
03:50et certaines grandes équipes d'Europe, cette année à domicile.
03:53Je savais que ce ne serait pas un match facile.
03:55J'avais pronostiqué un 2-2.
03:57Mais je ne pensais pas avoir une telle dégringolade
04:00après avoir mené 2-0.
04:01Moi, je pense que ceux qui sont le plus critiquables sur le match,
04:04après, on trouvera des choses à redire à la prestat du PSG
04:07qui, sur la deuxième mi-temps, s'est vraiment fait marcher dessus.
04:09Mais moi, si je suis staff Aston Villa, supporter d'Aston Villa,
04:14journaliste anglais, moi, je les regarde,
04:15je dis la merde de match que vous avez voulu faire au match allé
04:18en étant tous derrière.
04:18C'était une tactique, ils l'ont dit, même à l'dessus du match.
04:20Elle est complètement foireuse.
04:22Et ce soir, à l'approche de la rencontre,
04:24où vous n'avez pas tout de suite été taquet,
04:27il suffisait que tu fasses, sur les 180 minutes,
04:31complètement la moitié, tu rivalisais beaucoup plus avec le PSG.
04:35Eux, ils ont fait 40%.
04:37À 50%, je pense qu'ils rendaient le match du PSG encore plus dur
04:41avec l'énergie qu'ils sont capables de mettre,
04:44surtout sur un match retour.
04:46Moi, je dis qu'Aston Villa, ils doivent s'en prendre qu'à eux-mêmes,
04:49les joueurs Paris.
04:50Bon, que ce soir, ils connaissent ce qu'ils ont peu connu,
04:54finalement, cette année.
04:55Même dans la première phase, ils n'ont pas été bouclés comme ça.
04:56Tu veux me dire, en fait, que c'est grâce aux qualités d'Aston Villa
04:59qu'on a tremblé jusqu'à la fin du match ?
05:01Oui, je pense, sur la deuxième mi-temps, oui.
05:03D'accord.
05:03Donc, tu ne remets pas en question le fait que Paris Saint-Germain,
05:06menant 2-0 après 20 minutes de jeu,
05:07en ayant 5-1 sur les deux matchs,
05:09ils n'ont pas lâché le match ?
05:10Mais ils n'ont pas lâché le match.
05:11Ils ont été…
05:12Il y a un adversaire qui a fait…
05:14Rappelle-moi ce qui s'est passé à Anfield, quand même, au match retour,
05:17où sur la première période,
05:18il y a eu je ne sais pas combien d'occasion de but de Liverpool.
05:21Heureusement, il y a eu toujours un défenseur ou un gardien de but.
05:24Mais tu ne vas pas te balader dans les mains.
05:25Mais c'est ce que je te dis, Daniel.
05:27Tu ne vas pas te promener.
05:27C'est ce que je te dis.
05:28Au contraire, c'est ça.
05:28Ils n'ont pas gagné 2-0 à Anfield au bout de 20 minutes de jeu.
05:30Qu'ils se qualifient de cette façon en souffrant,
05:33ils ne l'avaient pas encore fait, ils l'ont fait.
05:34Je ne sais pas, on pose la question au public
05:36pour savoir s'ils n'ont pas tremblé jusqu'à la fin.
05:37Mais eux, ils ont tremblé.
05:39Mais je prends-toi de ça, moi.
05:40Tout le monde a tremblé, mais pas les joueurs sur le terrain.