Politologue, Arnaud Benedetti a évoqué Boualem Sansal, toujours détenu en Algérie : «Il fait les frais de notre naïveté».
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00:00J'entends la nécessité de négocier, j'entends la nécessité d'utiliser et d'user la voie diplomatique, ça tout le monde peut l'entendre.
00:05La réalité c'est que, en ce qui concerne Boilem Sansal, pour l'instant, ça n'a donné strictement aucun résultat depuis 5 mois.
00:12C'est la réalité, et la seule réalité qui est tangible, on reconnaît un arbre à ses fruits en l'occurrence.
00:16Je rappelle, il faut toujours le rappeler, Maître Zimré n'a pas son visa, Boilem Sansal a le droit en principe à la protection consulaire, il ne l'a pas.
00:24Il a eu un procès, qui est un procès que l'on peut qualifier quand même de procès soviétique, en la matière, en 25 minutes, son cas a été réglé.
00:32Donc on est vraiment dans une situation où, in fine, la retenue des autorités françaises depuis le 16 novembre n'a donné strictement aucun résultat.
00:42Et moi, ce qui me surprend beaucoup, c'est que, si vous voulez, en effet, c'est que je pense qu'on est très naïfs vis-à-vis des Algériens.
00:47On est extrêmement naïfs vis-à-vis des Algériens, parce qu'on imagine qu'ils pensent exactement comme nous pensons, nous.
00:55C'est-à-dire qu'ils ont les mêmes modes, si vous voulez, de raisonnement que les noms. Pas du tout.
00:59Et tous ceux qui connaissent bien l'Algérie, tous ceux qui connaissent la société politique algérienne,
01:03vous diront qu'il y a un élément essentiel pour comprendre, finalement, la façon dont les hiérarches algériens fonctionnent.
01:09C'est qu'ils ont été formés à l'école du KGB, formés à l'école du soviétisme,
01:13et qu'ils ne connaissent vraisemblablement que le rapport de force et que le jeu de poker menteur.
01:17Et donc, dans cette difficulté, je trouve qu'on est un peu naïfs.
01:20Et, in fine, manifestement, Bohème sans salle, on fait aussi les frais.
01:24Il n'est pas le seul.
01:24Il n'est pas le seul.
01:29Il n'est pas le seul.
01:30Il n'est pas le seul.