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00:00Oui, j'ai envie de dire plus largement, sur le printemps, Milan-Saint-Raymond, deuxième du Tour des Flandres et vainqueur à Paris-Roubaix, il a été exceptionnel à nouveau.
00:10Donc voilà, impressionnant, comme on le dit, de maîtrise et de force.
00:15Un triplé, un triplé consécutif, ça c'est quand même historique.
00:20Ils sont trois à l'avoir réalisé, donc avec Mathieu Van Der Poel, il y avait aussi Octave Lapiz et Francesco Moser qui avaient réalisé pareille réussite.
00:30Stéphane, ça a été une très très belle journée de vélo avec, comme concurrent pour un Mathieu Van Der Poel, un Tadej Pogacar qui a répondu présent.
00:40Oui, j'ajouterais Mats Pedersen qui, malgré un ennui mécanique, vient faire troisième.
00:45Donc on a de nouveau un podium de champions du monde, donc il n'y avait vraiment pas de place pour, entre guillemets, l'outsider ou les outsiders dans cette course.
00:53On regrettera évidemment la chute de Pogacar, on aurait aimé avoir le duel jusqu'au bout, au carrefour de l'arbre et peut-être sur le vélo de Rome.
01:02Maintenant, l'erreur, elle l'est de Tadej à 100%, il l'a d'ailleurs reconnu.
01:06Mais voilà, Mathieu Van Der Poel, il a la connaissance des lieux, des trajectoires, son expérience du cyclocross, tout ça l'a aidé pour s'imposer dimanche.
01:15Philippe, vous avez remporté Paris-Roubaix.
01:17Je vais aller dire à sa décharge, c'est un des virages les plus piégeux de Paris-Roubaix, parce qu'on arrive sur ce secteur et la route continue, elle est comme ça.
01:27Et on ne se rend pas compte avec le public qui est, et c'est vrai qu'on arrive toujours très très vite.
01:32Et moi, dans une de mes premières reconnaissances, j'ai failli partir à la faute au même endroit.
01:37Et c'est vrai qu'à chaque fois que je suis passé là en course, il y a des coureurs qui partaient à la faute.
01:41Mais évidemment, ici, c'était en tête, il y avait la caméra là, et on s'en est encore plus rendu compte.
01:46Mais c'est un des pièges de Paris-Roubaix.
01:48Oui, Tadej Pogacar, qui a découvert Paris-Roubaix cette année, et qui goûte pour la première fois aussi à la malchance.
01:55C'est vrai, la malchance, même s'il y a une petite erreur de trajectoire.
01:58C'est le prix à payer aussi sur une course pareille, et c'est aussi une manière de mettre en avant la performance qui est quand même historique de Mathieu Van Der Poel,
02:06de pouvoir aller chercher la victoire trois années de suite.
02:09Ça veut dire que pendant trois années de suite, on passe au-dessus de tous ces problèmes liés à Paris-Roubaix.
02:13Oui, mais après, c'est comme je l'avais déjà expliqué dans un épisode précédent, Van Der Poel a une capacité de pilotage qui est extrême.
02:24Il pousse ses adversaires chaque fois à la limite.
02:26Et on a vu que Pogacar se prenait au jeu.
02:29Avant ça, les virages se prenaient chaque fois à la limite.
02:32Même Pogacar sortait un peu large à chaque virage.
02:35Et on voyait qu'ils étaient à la limite parce que physiquement, ils n'arrivaient pas à faire la différence.
02:38Donc ils se sont dit, on va se pousser à la faute.
02:40C'est ce qui se passe souvent dans le final d'une course.
02:43Nibali était un spécialiste, il faisait des descentes à fond.
02:46Remco en a fait un jour les frais au Giro.
02:49Il y a des coureurs qui essayent de pousser leurs adversaires à la faute dans les parties techniques.
02:54Et c'est ce que Van Der Poel fait.
02:55Mais lui, c'est tellement naturel pour lui de passer vite dans les virages qu'il ne s'en rend même plus compte.
03:00Mais quand on est à fond derrière lui, on est obligé de compenser.
03:04Et avec un peu de fatigue, on part facilement à la faute.
03:09Et avec un truc de la faute.
03:20earnings