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00:00Place à la revue de presse d'Europe 1, Olivier Delagarde, une question ce matin, où trouver 40 milliards ?
00:06Oui, la question sert même de gros titre aux Parisiens aujourd'hui en France, alors que François Bayrou convoque aujourd'hui une conférence sur les comptes publics
00:13et alors que l'on sait que pour tenir les déficits dans des proportions à peu près raisonnables, il va donc falloir trouver 40 milliards.
00:21Mais en fait, si on veut être parfaitement honnête, la question n'est pas où, mais comment dégager 40 milliards ?
00:27Parce que les déficits, on sait pertinemment où ils se trouvent, la chose est parfaitement documentée et depuis longtemps,
00:34la Cour des comptes pourrait même se vexer tant c'est mis en garde répétée de son guerre entendue, écrit Nicolas Charbonneau dans l'édito du Parisien.
00:41Hier encore, la Cour des comptes a effectivement identifié 20 milliards d'économies potentielles sur l'assurance maladie, confirment les échos en une.
00:48Tout cela est écrit noir sur blanc dans vos journaux.
00:51Mais alors qu'est-ce qui manque aujourd'hui ?
00:52Peut-être plus que de l'argent, du courage Dimitri.
00:56Et alors évidemment, la position de commentateur est plus confortable que celle de Premier ministre, surtout sans majorité.
01:01Néanmoins, personne n'a forcé François Bayrou à accepter le poste et on a même cru comprendre qu'il avait beaucoup insisté pour qu'on le lui confie.
01:09C'est donc à lui de montrer aujourd'hui que l'on n'a pas eu tort de lui confier les clés du camion,
01:14parce que du côté des commentateurs, on n'en peut plus.
01:17Témoins, c'était Dito, du patron de la rédaction de l'Opinion, qui a donc entendu que nous étions en état d'urgence budgétaire.
01:25La formule claque, écrit-il, met cette épreuve de ton pas du ciel, ni ne date du jour.
01:30Elle résulte des décennies de lâcheté, écrit-il l'ulcéré.
01:35Décennie de lâcheté, de négligence et d'aveuglement.
01:38Elle illustre une préférence française pour le laxisme et la médiocrité.
01:43La dépense publique est à un niveau historique et unique dans la zone euro.
01:47Les déficits sont ininterrompus depuis un demi-siècle.
01:51Voilà longtemps que nos dirigeants se paient de mots.
01:54Ils évoquent la pédagogie, mais préparent la démagogie.
01:59Ils convoquent le redressement pour mieux précipiter.
02:02Le déclassement, ils crient au langage de vérité et tombent dans le sabir du menteur.
02:08Mais Olivier, que peut faire concrètement le Premier ministre ?
02:11Eh bien, peut-être appliquer sa fameuse règle d'or, suggère Étienne Lefebvre à la une des échos.
02:15Oui, le moment est tout trouvé pour que le Premier ministre mette en application ses promesses de lutte contre la dette.
02:22Réitérée lors de son arrivée à Matignon, écrit-il,
02:25et de rappeler qu'il en avait fait son cheval de bataille dès la campagne présidentielle de 2007,
02:30proposant d'inscrire une règle d'or dans la Constitution
02:33qui interdirait tout financement des dépenses courantes par de la dette.
02:38Mais si le leader centriste a été clair sur les principes,
02:41il s'est rarement avancé sur les réformes ambitieuses qui permettraient de dégager les économies nécessaires, ajoute-t-il.
02:48Alors, peut-être, pour lui indiquer la bonne direction,
02:51le Parisien consacre deux papiers à deux femmes qui, elles, ont fait preuve de courage politique.
02:57La première, c'est Georgia Meloni.
02:59Quand elle est arrivée au pouvoir, le déficit italien s'élevait à 8,1% du PIB.
03:04Il s'établit aujourd'hui à 3,4%.
03:08Et puis, l'autre femme, c'est Christelle Morancet, présidente Horizon de la région Pays de la Loire.
03:14Face au déficit, elle a eu le courage, il y a quelques mois, de tailler dans les dépenses.
03:18Ça a été dur, elle a été traînée dans la boue par toute la presse de gauche, mais elle a tenu bon.
03:23Que dit-elle aujourd'hui ?
03:25Que le problème ne se résoudra pas en taillant dans les mauvaises herbes.
03:29Pour faire des économies, il faut une méthode claire, un calendrier de réforme.
03:33Il faut revoir l'ensemble des dépenses sociales, et cela sur trois niveaux, dit-elle.
03:39L'assurance chômage, la santé, les retraites.
03:41Aujourd'hui, pour conserver notre modèle social, il faut le réformer en profondeur.
03:48Voilà, en attendant le signal de Figaro, la réunion de ce mardi ne devrait pas prêter le flanc à trop de critiques.
03:53Le Premier ministre a déjà fait savoir qu'il n'annoncerait rien de concret en matière d'économie.
04:00On passe à une autre colère qui s'exprime dans les journaux ce matin.
04:03Oui, celle du Figaro, qui consacre son plus gros titre de l'une et les trois pages suivantes aux relations franco-algériennes.
04:09Tout cela, bien sûr, au lendemain de l'annonce de l'expulsion de 12 fonctionnaires français par Alger.
04:14Et là, trop, c'est trop pour Yves Tréard, pour survivre.
04:18Le pouvoir algérien a besoin d'entretenir la haine vis-à-vis de l'ancienne puissance coloniale, écrit-il.
04:23Face à l'arbitraire, pas de concession, il fallait être bien naïf pour se dire confiant comme Emmanuel Macron dans la libération de Boilhem sans salle.
04:32Quant aux amabilités faites à Jean-Noël Barraud récemment à Alger, elles avaient tout de l'hypocrisie diplomatique.
04:40Elle est quoi d'autre dans les journaux ce matin ?
04:42Dans le même Figaro, une enquête très intéressante sur le grand déclassement des Bac plus 5.
04:47« Parce qu'aujourd'hui, être bardé de diplômes n'est plus suffisant pour accéder à un poste intéressant et correctement payé », signale Renan Planchon.
04:55Un chiffre résume tout.
04:57En 1970, la situation était simple.
05:006% des Français occupaient un poste de cadre et 6% des gens avaient suivi des études supérieures.
05:06Aujourd'hui, les cadres sont 18%, mais 36% de la population détient un diplôme du supérieur.
05:13Un mot également pour vous signaler ce beau reportage dans La Croix, signé.
05:17Marguerite de Laza et Youna Rivalin, les convertis de Notre-Dame.
05:22Il y a 6 ans, jour pour jour, personne ne l'a oublié.
05:25Un incendie dévastait la cathédrale de Paris.
05:29On sait tout de sa reconstruction, de sa réouverture.
05:31Mais ce que nous révèle le journal, c'est que cette catastrophe est à l'origine d'un élan de foi incroyable.
05:3716% des catéchumènes qui ont choisi de se faire baptiser durant la prochaine nuit de Pâques déclarent que cet incendie a constitué un événement marquant dans leur parcours de foi.
05:49Inès, par exemple, le 15 avril 2019, elle assiste devant sa télé à l'événement.
05:55Elle voit aussi les fidèles en prière aux abords de la cathédrale.
05:58Elle n'est pas baptisée, elle n'a jamais eu d'éducation religieuse.
06:02« Mais j'étais submergée », raconte elle, « et j'ai senti que je devais prier pour eux ».
06:06Alors évidemment, on pense à la conversion de Claudel à Notre-Dame le jour de Noël 1886, qu'il raconta ainsi
06:15« En un instant, mon cœur fut touché et je crus, je crus d'une telle force d'adhésion, d'un tel soulèvement de tout mon être,
06:23d'une conviction si puissante, d'une telle certitude ne laissant place à aucune espèce de doute
06:29que depuis tous les livres, tous les raisonnements, tous les hasards d'une vie agitée
06:33n'ont pu ébranler ma foi, ni à vrai dire la toucher.
06:37Mais, après les voix impénétrables du Seigneur, on va terminer beaucoup plus modestement
06:43avec les voix d'Europe 1 qui pénètrent, elles, de plus en plus.
06:47Alors évidemment, je ne résiste pas au plaisir, mon cher Dimitri, de cette bonne nouvelle du jour pour Europe 1.
06:54La presse salue les audiences de notre, de votre radio.
06:59Europe 1 poursuit sa remontada portée par les bons résultats de la matinée
07:04de Dimitri Pavlenko à Pascal Praud, ou encore Cyril Hanouna, écrit Kevin Boucher, rappé du Parisien.
07:10Les bonnes performances de la radio du groupe Lagardère s'expliquent par une durée d'écoute en hausse,
07:15notre flore en verre et des échos.
07:17Bref, plus de monde qui nous écoute plus longtemps.
07:19Ça nous fait très plaisir.
07:20Merci, merci pour votre revue de presse, Olivier Delagarde.