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AmusantTranscription
00:00Alors déjà, j'ai dit bonjour déjà à Didier, mais déjà je veux le remercier parce qu'il a joué avec brio, il a été ton remplaçant.
00:09Ah c'est vrai ?
00:09C'était un plaisir.
00:10Oui c'est vrai.
00:11Ça t'est pas trop monté à la tête du coup toute cette pression médiatique après ?
00:15Ah bah si tu peux pas, surtout depuis que j'ai mon badge.
00:17Ah bah j'ai montré à tout le monde, à toute la famille, maintenant je suis respecté.
00:21Non mais c'est normal parce que moi tu vois j'ai l'habitude de remplacer des artistes, c'est un peu mon boulot, tu vois, imitateur c'est l'art de briller dans la peau d'un autre.
00:28Donc depuis 40 ans je suis habitué à prendre la place des plus grands.
00:33Mais c'est surtout qu'en 40 ans, des remplacements, il y a des remplacements qui ont mal tourné, tu vois, j'en ai vu des dizaines.
00:39Bonjour Madame Damido.
00:41Oh Monsieur Chirac, vous êtes revenu ?
00:43Tout à fait, je suis un revenant.
00:45Je suis revenu pour botter le cul de tous ces petits blancs becs qui salissent l'exercice politique.
00:52C'est une honte Madame Damido, une honte !
00:55Quel spectacle pitoyable !
00:57Quand je vois Naboléon avec son bracelet électronique là, eh ben la Corona me monte au nez !
01:04Sans parler des diniers royaux du duc de la région Ronalpe payé par les Français et les Françaises !
01:12Alors non, non, non, non, je vais vous le dire, lui, si les cons dansaient, il serait dans ce rétoile à l'opéra !
01:18Ah bah oui, c'est sûr, moi je suis d'accord avec vous, Monsieur le Président.
01:21Non, la malhonnêteté de la classe politique, ça écœure !
01:25Ouais, pas du tout.
01:27Non, non, ça m'écœure pas, c'est leur bêtise Madame Valérie.
01:31Regardez-moi, 60 ans de vie politique et pas un jour de prison.
01:36Et pourtant, les HLM, les emplois fictifs, les époux Tibéry à la mairie de Paris, j'ai tout esquivé, ou presque.
01:42En matière de remplacement, vous voyez, aucun n'est à ma hauteur.
01:47Mais comment vous avez fait, vous ?
01:48La triche !
01:50Ah bah oui, c'est tout un art, surtout celui de ne pas se faire prendre, hein.
01:55N'est-ce pas, Nicolas ?
01:57Écoutez, je me trouve un petit peu dur, Jacques, j'ai quand même réussi à éviter pas mal de condamnations, moi.
02:03Voilà, c'est ça. Arrête de me suivre, tu fais sonner tous les portiques.
02:07Écoutez, n'est-ce pas, il est temps que je le dise aussi, qu'il est temps que, c'est le grand remplacement, n'est-ce pas ?
02:15Ah bah non, non, non, pas vous, qu'est-ce que vous faites là ?
02:17Ah ouais.
02:18Écoutez, puisque Chirac est revenu, moi aussi, j'en reviens, bottier le cul de la gamine.
02:24Des décennies qu'on est tournées tranquilles sans se faire prendre, je casse ma pipe et bam, elle se prend les pieds dans le tapis perçant.
02:33Alors, d'abord, elle a voulu remplacer, n'est-ce pas, le nom du parti, comme si efface le front, ça nous donnait un nouveau visage.
02:42Ensuite, elle a voulu me remplacer, et voilà le résultat.
02:45Dans quelques mois, elle aussi, elle aura peut-être son bracelet à la cheville comme une Fatma au soupe de barbesse.
02:52Et alors, qui va la remplacer ? Sa nièce qui louche ou le bodybuildé qui a mécaloupé son brevet des colères ?
03:00Non, ils sont énervés, les vieux de droite, là.
03:03Bonjour, madame Damidot.
03:05Ah, mais c'est cauchemar à la chaîne, là.
03:08À gauche aussi, ça va pas, monsieur Mitterrand ? Qu'est-ce qu'il y a ?
03:10À gauche ? Mais quelle gauche ?
03:12Oui, c'est vrai.
03:13Celle qui hurle et vocifère, comme Panola Poissonnière, ou celle qui parle fort, comme Olivier.
03:19Vous voyez la vanne ?
03:20Ah oui.
03:20Elle est bien cachée.
03:22L'avantage, avec le PS, c'est que, surtout avec le PS d'aujourd'hui, c'est qu'ils ne peuvent pas avoir de casserole, parce qu'il y a bien trop longtemps qu'il n'y a plus personne en cuisine.
03:31Ah bah, quand même, moi, j'ai été président.
03:35Mais oui, mais oui, mais oui, finis ton croissant, François.
03:38On ne parle pas la bouche pleine.
03:39Je l'avais oublié, celui-là.
03:41Vous voyez, madame Damidot, j'ai eu une double vie.
03:44Un enfant caché, une maîtresse entretenue par l'État.
03:47Qui l'a su ? Personne ?
03:49Personne ne m'a pas parasé à 7h du matin chez Paul en train d'acheter des croissants.
03:54Vous voyez ?
03:54Je peux peut-être donner mon opinion.
03:56Écoutez, quand je voudrais connaître votre opinion, je vous la donnerai.
04:00Quel manque de finesse.
04:01Ils ont raison, les deux radoteurs de droite.
04:03Nos remplaçants sont à chier.
04:05On va vous remercier, monsieur.
04:07Merci, monsieur Vitterrand.
04:07Mais il est temps de rentrer, là, nous, on a une émission à faire.
04:09Ah oui, désolé, je suis désolé, les gars, parce que je vais les remonter au paradis.
04:13Pardon, Valérie, ils n'ont pas dit trop de conneries.
04:15Un peu.
04:16Oui, parce qu'en fait, on se voit là un peu quand même.
04:18Parce que quand j'étais petit, ma mère me disait que n'importe qui pouvait devenir président.
04:22J'ai l'impression qu'elle avait raison.
04:23Et je terminerai en disant le show business.
04:26Non, non, non, la politique, c'est le show business des moches.