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  • 13/04/2025
C'est le témoignage d'un homme courageux que l'on a pu entendre hier sur la plateau de l'émission "Quelle époque" sur France 2 avec les propos bouleversants du consultant sport à France Télévisions et ancien cycliste professionnel, Yoann Offredo: Le sportif avait annoncé lutter contre une maladie auto-immune qui lui fait perdre la vue.

Ancien cycliste professionnel entre 2008 et 2020, Yoann Offredo (38 ans) a révélé, lors du dernier Tour de France, souffrir d’une pathologie auto-immune, diagnostiquée en mai dernier et qui affecte notamment sa vision :

"Je suis en train de perdre un peu la vue, mais je me soigne. Je me suis remis à faire du sport de manière quotidienne pour ma santé», a-t-il confié à Cyclism’actu. «Il y a des fois où tu as envie de baisser les armes. (…) Souvent, je repense à des étapes du Tour de France où j’étais dernier et je me disais : "je vais abandonner. De toute façon, ça sert à quoi ?" Avec la maladie, parfois, c’est un peu ça. Tu te dis "à quoi bon ?"», a ajouté Yoann Offredo.

En juin 2024, il avait annoncé avoir découvert sa maladie : "Il y a six semaines ma vie a pris un autre virage. On m’a appris que j’étais atteint d’une maladie auto-immune touchant notamment mes yeux. J’ai passé du temps dans le milieu hospitalier, découvert les traitements lourds et surtout le combat contre la maladie », raconte-t-il.

Il s'était pourtant voulu rassurant sur son état de santé global. « Aujourd’hui je vais mieux, je me bats », a-t-il souligné.

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Transcription
00:005 ans, vous êtes consultant pour France Télé sur le Tour de France
00:02et vous êtes aussi consultant pour la télé belge.
00:05Vous nous avez tous bouleversés cette semaine
00:06avec votre témoignage très fort dans le journal L'Équipe
00:09où vous avez révélé avoir une maladie qui vous touche à 38 ans à peine
00:13et le courage qu'il faut pour la combattre.
00:16Tout commence il y a un an, Johan.
00:19Vous êtes en train de commenter une épreuve cycliste sur la télé belge
00:23et là vous voyez un point blanc.
00:25Ce qui est rigolo c'est que je n'ai pas été du tout un grand cours cycliste loin de là.
00:30Et j'étais un petit coureur.
00:33Professionnel.
00:33Professionnel mais j'étais un petit coureur et moi je n'ai pas du tout confiance en moi.
00:38Je n'ai jamais eu confiance en moi.
00:39Et ce qui est rigolo dans les différents parcours c'est le pourquoi.
00:42Le pourquoi tu fais ça et ça m'a touché, Louane,
00:45parce que moi je n'ai pas fait du vélo pour gagner,
00:48j'ai fait plus du vélo pour exister,
00:50pas exister aux yeux du public mais exister aux yeux de mon papa.
00:56Et ça c'est juste pour la petite parenthèse.
00:58Oui, effectivement c'était un 17 mai, je commentais le tour d'Italie
01:02et j'ai eu un point blanc devant l'œil.
01:05Et dans ma carrière j'ai quasiment tout cassé en tant que cycliste,
01:09j'ai cassé les deux clavicules, les côtes, le sternum,
01:13les maléoles internes, etc.
01:14Je ne vais pas tout faire mais j'ai cassé beaucoup de choses
01:16et d'un coup, d'un seul, j'ai eu ce point devant les yeux.
01:19Et j'ai compris qu'il fallait aller chez l'ophtalmo
01:23et rapidement en fait, l'ophtalmo a utilisé des onomatopées
01:26qui n'étaient pas très rassurantes.
01:29Comme quoi ?
01:30Quand même !
01:32Ce genre de petit truc qui moi, éternel angoissé,
01:37eh bien fait que...
01:39Ça vous a angoissé ?
01:39Ça m'a angoissé et je suis parti à un centre spécialisé à Montparnasse
01:45où là, j'ai rencontré des gens très sensibles et très empathiques
01:52et j'ai tout de suite compris qu'il y a quelque chose qui n'allait pas
01:54et du coup, j'ai été hospitalisé à l'hôpital Cochin.
01:57C'est-à-dire que vous allez aux urgences à Cochin
01:59et vous pensez y rester quelques heures ?
02:01Oui.
02:01Et ils vous gardent cinq semaines ?
02:03C'est long et court à la fois parce que tu passes par tous les états.
02:07Au début, tu te plains de l'attente, un peu des urgences
02:10et tu regardes autour de toi et tu vois qu'il y a des gens
02:12physiquement qui n'ont l'air plus blessés.
02:16Et en fait, ton rapport au temps et ton rapport aux choses
02:19changent très rapidement.
02:21Au début, tu as envie de rentrer chez toi
02:23parce que tu n'as pas envie de louper le dîner.
02:27Et puis après, tu sais que tu ne vas pas rentrer chez toi.
02:29Tu espères pouvoir travailler le lendemain.
02:31Et puis rapidement, tu comprends que non, ça ne va pas être ça
02:34et qu'il va falloir se dissocier des choses
02:36qui étaient importantes et celles qui ne l'étaient pas.
02:39Et même, il y a un moment où vous racontez dans l'équipe
02:41que vous devez rentrer dans la chambre
02:44et vous refusez de vous rester dehors dans le couloir
02:46parce qu'en fait, vous n'arrivez pas à vous considérer comme malade.
02:49Vous n'avez pas envie de ça.
02:50Non, parce que je ne suis pas malade physiquement.
02:52Je n'ai pas l'impression d'être malade.
02:55Ça allait.
02:57Ça allait bien.
02:57Et je rentre dans une chambre et il y a un monsieur qui est là,
03:00qui a un continent et qui a un lit pour les escarres.
03:05Et je dis, je ne peux pas.
03:07Mais en fait, je ne comprenais pas que...
03:11Il y a eu une parole assez dure pour moi du médecin
03:14qui dit, vous n'êtes pas à l'hôtel.
03:16Mais effectivement, je n'étais pas à l'hôtel.
03:17J'étais malade et...
03:19Et vous ne vouliez pas l'accepter.
03:20Non.
03:20Vous ne vouliez pas l'accepter, mais vous allez être obligé de l'accepter.
03:23Vous allez être diagnostiqué d'un sarcoïdose.
03:27C'est ça le terme ?
03:29J'attends la blague de Laurent.
03:31Non, là, il n'a pas envie de rire.
03:34Sarcoïdose avec atteinte pulmonaire, oculaire, donc aux yeux,
03:38et atteinte cérébrale.
03:38C'est quoi ?
03:39En fait, je n'en sais rien.
03:40Absolument rien.
03:41Et petit à petit, tu te rends compte que ça change ton corps.
03:44Mais surtout ton âme, comme si tu étais quelqu'un d'autre.
03:50Mais vous, déjà, qui êtes ultra sensible, avant ça...
03:53Là, vous êtes...
03:55Non, mais vous le dites, vous le dites dans l'équipe.
03:56Du coup, ça développe une empathie pour les autres,
03:59d'aller à l'essentiel, d'être dans une ultra sensibilité qui est...
04:04J'étais déjà hyper sensible pour diverses raisons.
04:08Mais oui, comme si d'un coup, tout prenait une autre saveur.
04:13Comme si les chansons que j'écoutais avant ne raisonnaient pas pareil.
04:17Comme si les couleurs, les gens, les regards, tout avait une autre saveur.
04:24Merci.
04:25Merci.
04:26Merci.
04:27Merci.
04:28Merci.
04:29Merci.

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