En juin 1991, à Mougins, Ghislaine Marchal est retrouvée morte à son domicile à côté d'une inscription qu'elle a visiblement écrite avec son sang : "Omar m'a tuer". Omar Raddad est le jardinier de la victime. Il est aussitôt arrêté et incarcéré dans la maison d'arrêt de Grasse. Omar, qui comprend mal le français et qui a bonne réputation, est le coupable idéal. En 1994, en apprenant la condamnation d'Omar Raddad, lequel a toujours clamé son innocence, un écrivain, Pierre-Emmanuel Vaugrenard, se rend à Nice pour mener une contre-enquête et écrire un livre sur l'affaire. Les résultats de l'autopsie pourraient disculper le jardinier, mais le corps a déjà été incinéré...
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00:00Le verdict vient de tomber. La cour s'est prononcée en faveur de la culpabilité de Maradage.
00:12Votre enquête doit nous servir. J'ai besoin d'aidement de vous pour monter un dossier de demande en révision.
00:16Une victime cultivée qui, en pleine abonnie, utilise ses dernières forces à faire une invraisemblable faute d'orthographe.
00:21Qu'est-ce qui lui prend à lui passer du Figaro littéraire à l'humanité ?
00:23Neuf orifices de deux centimètres, plus les trois coups de chevron sur le crâne.
00:29Vous donneriez votre main à couper comme un rat innocent ? Tout de suite.
00:40C'est un travail d'assassin, pas de jardinier marocain.
00:43Connaissez-vous ce proverbe arabe ? Qui ne sait ni lire ni écrire doit cacher sa tête dans un trou.
00:49J'espère que votre livre va arranger les choses. Je ne peux rien vous promettre, Latifa.
00:52L'ADN masculin trouvé sur les lieux du crime n'est pas celui de Maradage.
00:58C'est un homme qui nous a mis en colère dans notre pays.
01:00Son règne, même s'il n'est pas un homme qui ne fait rien.
01:06Je suis heureux de vous voir.
01:09Vous ne pouvez pas condamner quelqu'un sur rien.
01:12La cour condamne Omar Maradage à la peine de dix-huit ans de réclusion criminelle.
01:29Si tu étais à ma place, tu le laisserais comme ça en prison ?
01:32Il y a cent ans, on condamnait un jalopissier qui avait le temps d'être juif.
01:39Aujourd'hui, on condamne un jardinier parce qu'il a le temps d'être maghrébin.