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00:00Je vois que c'est Dushka Esposito, donc ça va être intéressant de l'interroger parce
00:12que moi je l'ai connu, ah bonjour monsieur Fabien Lecoeuvre, vous allez bien ? Bonjour,
00:18comment allez-vous ? Ça me fait plaisir de vous voir, vous arrivez dans une journée
00:24quand même qui est un petit peu particulière, j'espère qu'on ne vous choque pas parce qu'il
00:28y a des strings pour hommes qui ne sont pas du tout liés au goût. J'offre le string
00:32éléphant à Fabien Lecoeuvre, il a l'air intéressé. Et puis il y a cette petite machine
00:36à laver, portative, s'il vous plaît monsieur Lecoeuvre, je veux dire, vous pensez, on est
00:43dans une émission sérieuse. Il est 12h27, Dushka est là, on va lui présenter ce nouveau
00:51disque de Dushka, Dushka Esposito, c'est ce que je vois, donc vous êtes désormais
00:55madame Esposito. Eh oui, j'ai grandi, mon cher Pascal. Et ça me fait plaisir de vous voir,
01:00à tout de suite. Et si vous voulez interroger Dushka, notre invité, n'hésitez pas,
01:04018203921. Et on peut remporter l'objet, pardon, j'ai rien dit, excusez-moi. Si vous voulez aussi
01:09remporter cette machine à laver portative, 018203921, ou alors le string. Oui, l'éléphant
01:15et le léopard sont à gagner également. Si, tout à fait. Ah bon, avec ? Oui, bien sûr. Alors,
01:20si vous voulez tout ça, ce beau package, 018203921. A tout de suite sur Europe 1.
01:26Dushka est avec nous à l'heure du déjeuner, et j'en remercie Fabien Lecoeuvre d'être là aussi,
01:39parce qu'il y aura une surprise dans quelques instants. Mais avant cela, c'est vrai que je
01:44disais tout à l'heure quand vous êtes arrivé, maintenant on vous connaît sous le nom de Dushka
01:48Esposito, et dans les années 80, je crois que ça doit dater de 84, si on entend là ? Jévrier 84.
01:53Voilà, vous apparaissiez à l'écran sous le nom de Dushka. Mais il y a des noms qui restent parfois
01:59dans la mémoire collective, même si leur carrière n'a pas été aussi longue qu'imaginée. Et votre
02:04père, Gianni Esposito, était assez présent dans les années 60-70, avec un physique si radieux,
02:11et puis un comédien, un acteur, qui était un acteur qui tournait avec les plus grands,
02:17Bunuel Renoir, un acteur intellectuel, si j'ose dire. En tout cas, je peux parler de Samy Frey,
02:22dans cet emploi-là, de ces acteurs qui ont marqué d'une certaine manière une certaine tendance du
02:27cinéma français. Et ce nom, Gianni Esposito, je sais qu'il résonne encore, je l'espère en tout
02:34cas, dans quelques souvenirs de cinéphiles. Bien sûr, bien sûr, mais aussi un acteur populaire,
02:40parce que, enfin, pas évidemment comme des Belmondo, des Delon et tout ça, évidemment. Mais,
02:45comme vous le dites si bien, c'est vrai que Gianni a tourné beaucoup de films d'auteurs,
02:50mais il y a quand même, il a participé, eu des grands rôles dans des films comme Les Misérables,
02:54comme French Can Can, où il y avait des Gabin, des Edith Piaf. Donc, c'était quand même un acteur
03:00avec une carrière assez large, qui était présent aussi à la télévision, dans Gerfaut, etc. Mais,
03:09curieusement, il était plus poète, auteur, chanteur, compositeur, dans son cœur, qu'acteur,
03:18il l'a dit un jour. C'était plus un métier qu'il a fait, qu'il a appris, mais ce n'était pas une
03:26véritable vocation. Alors, en tout cas, si ça ne l'était pas, je trouve qu'il était quand même,
03:29qu'il crevait l'écran et qu'il avait une présence incroyable. Parce que vous êtes une enfant de la
03:34balle, si j'ose dire, puisque vous êtes la fille de Gianni Esposito et de cette histoire d'amour
03:39avec votre mère, qui est Pascale Petit, que le grand public connaît aujourd'hui, depuis toujours.
03:44Et vous avez donc imaginé Gianni Esposito, 50e anniversaire, puisque votre père est mort en
03:501974, très jeune, il avait une quarantaine d'années. C'est ça, le 1er janvier, oui, il est
03:55parti vraiment en quelques jours. Voilà, et ça a été un choc total. Vous aviez 11 ans,
04:02c'est toujours un âge particulièrement douloureux, tous les âges sont douloureux, bien sûr, pour
04:06perdre son père, mais à 11 ans, la petite fille que vous étiez, évidemment, c'est quelque chose
04:11qui a été, dans votre vie, déterminant. Oui, j'ai eu comme le sentiment à l'époque, parce que je ne
04:16sais pas si on réalise bien ce départ et la mort quand on est enfant. Enfin, moi, j'étais un peu
04:21une enfant rêveuse, un peu artiste comme ça déjà. Je vivais cette poésie avec mon père lorsqu'il
04:31venait et qu'il chantait au piano ces jolies chansons que j'ai reprises, d'ailleurs, dans cet
04:36album Hommage à Gianni Esposito. Mais pour moi, c'était comme s'il était parti en voyage. C'est
04:43bien après que le manque s'est installé du père, puisqu'à l'époque, je ne vivais pas avec ma
04:49maman, je vivais chez ma tante dans une très très belle demeure, puisque Francesca était mariée
04:54avec le président de Pathé Cinéma, nous étions dans une belle demeure, etc. Et voilà, donc j'ai
05:01retrouvé par cette fatalité malheureuse, on va dire, ma maman, que j'aimais profondément. C'est
05:11après que j'ai voulu retrouver, après mes années Disney, tout ça, j'ai voulu me trouver déjà comme
05:17artiste et j'ai retrouvé mon père au travers de cette recherche et de l'écriture et de la poésie.
05:23Et c'est cet album. Alors, est-ce qu'on peut écouter quelques notes peut-être de cet album ? Je vois
05:29Indivisible, Paris le Désert, Le Clunard, tout ça ce sont des titres qui ont été composés, écrits par
05:34Gianni Esposito. Alors, Indivisible, c'est un poème à moi que j'ai écrit en sa mémoire en 2020. On se
05:43reverra dans l'invisible, on touchera l'inaccessible aspiré par les hurlements de nos vies échouées sur
05:48le pont de l'indivisible. Parce que j'ai eu ce sentiment au fil du temps que mon père et moi,
05:53nous étions indivisibles. Et puis dans cet album, effectivement, c'est un florilège des chansons
05:58que j'aimais, petite, que je chantais avec lui au piano et que j'ai voulu réinterpréter. Et ça a
06:06été comme ça et finalement c'est cette voix que j'ai reprise pour retrouver cette identité, la poésie.
06:13Et voilà, il y a aussi un autre poème à la fin et j'ai eu l'immense chance d'avoir Roland Romanelli,
06:20cet immense musicien qui m'a accompagné également sur mes poèmes et Pascal Petit, ma maman, qui a
06:27prêté sa voix sur des chansons de Gianni, comme La réponse en mariage, qui est merveilleuse. Et
06:35voilà, cette voix de comédienne magnifique. Et voilà, donc c'est une histoire de famille cet
06:40album. C'est une histoire de chœur. Alors là, on peut écouter quelques notes, Sabri Serafite,
06:45d'un des titres. Ça c'est Gianni. Ça c'est la chanson que j'ai composée pour lui. Oui,
06:56c'était important. J'ai un joli clip aussi que j'ai tourné sur les côtes varoises. Voilà,
07:02c'est vraiment retrouver mon enfance, finalement continuer de faire exister mon papa et puis faire
07:10redécouvrir ces chansons auprès du grand public. Évidemment, on peut retrouver ces chansons sur les
07:16plateformes et si les gens ont envie d'aller sur... Écoutez, c'est une histoire, je sais bien que
07:23c'est bien loin de mon image de chanteuse pour enfants, mais ça fait partie aussi de ma vie.
07:28Voilà. C'est vrai que depuis, vous avez fait beaucoup de choses. En 2024, il y avait la
07:32sortie de cet album et la sortie également d'un livre, Vita Poetica, en 1996-2024. Régulièrement,
07:43effectivement, on peut vous voir, je crois, dans l'émission The Voice, il y a quelque temps.
07:48Oui, alors ça, c'était comme ça, une envie, une lubie, on va dire. Ils m'ont appelé, j'ai dit
07:55pourquoi pas, je tente l'aventure. Je ne sais pas si j'avais vraiment ma place parce que je pense
07:59qu'il faut être jeune et puis pas forcément, d'ailleurs, il y a tout âge puisqu'on vient
08:05de voir une femme de 90 ans, merveilleuse d'ailleurs, participer. Mais voilà, j'ai tenté
08:13l'aventure qui a tourné très vite court, d'ailleurs, mais comme quoi on peut avoir du
08:19succès et puis voilà. On peut avoir du succès à tout âge, ça c'est sûr. Chère Géraldine,
08:25paraît-il que vous devez nous faire gagner quelque chose. Exactement, vous savez que cette
08:32semaine, Europe 1 vous offre un iPhone 16 et vous venez d'entendre le top départ pour envoyer votre
08:38SMS. Attention, vous n'avez que 15 minutes pour l'envoyer et tenter de gagner ce nouvel iPhone 16
08:43que vous offre Europe 1. Envoyez Europe 1, justement, par SMS au 73921. Europe 1 au 73921,
08:50c'est trois fois 75 centimes plus coût du SMS. Bonne chance. Et toujours avec notre invité Pascal,
09:00Dushka Esposito et Fabien Lecoeuvre. Fabien Lecoeuvre est avec nous. Aujourd'hui, vous allez
09:09donner un disque d'or et paraît-il que ce disque d'or n'a jamais été donné à Dushka. C'est un
09:16disque d'or qu'il y a quelques années. Oui, vous connaissez mon parcours. Mon parcours est lié
09:20étroitement à Dushka, évidemment, parce que j'étais son premier attaché de presse. Je pensais
09:23que vous étiez un des danseurs. Non, j'ai pas ce talent. Par contre, j'ai remplacé sur la séance
09:34de photo, on peut faire la parenthèse, parce que c'est le premier disque de Dushka. Il y a une
09:39cadillac qui avait été louée. Dushka est dans la cadillac. Les danseurs ne viennent jamais ce jour-là
09:43à la séance de photo. Il nous restait 15 minutes de location. Bernard Leloup, photographe, dit à la
09:47maman de Dushka, Pascal Petit, de se mettre dans Mickey et moi dans Donald. Et c'est nous deux sur
09:52la pochette. Vous étiez attaché de presse en 84 ? Absolument. J'ai commencé fin 78. J'ai eu mon
10:04bac à 15 ans et demi, je vous le rappelle. J'ai fait mon diplôme de la chambre de commerce de
10:07Paris pendant deux ans et j'ai dû rentrer en stage en maison de disque. Grâce à mes méhi-bacs,
10:11je le précise. J'en parlais lorsque Dushka est arrivé, qui est un personnage qu'on peut saluer,
10:17un personnage tellement agréable. Qui a été pionnier dans beaucoup de carrières de beaucoup
10:21d'artistes. Qui est tellement sympathique et attachante. Il produisait des émissions de
10:29variété qui font à chaque fois un tabac. Donc on l'embrasse. Ce disque d'or ne lui avait jamais
10:38été remis. Je suis venu avec parce que Dushka a vendu entre 7 et 8 millions de disques rien
10:44qu'en France. Et on lui remettait régulièrement ses disques d'or, que ce soit les 45 tours,
10:49à l'époque vinyle, que ce soit le 33 tours, le premier avec les deux premiers succès. Et celui
10:54de décembre 1985, c'est-à-dire Taram et les Chaudrons Magiques, ne lui a jamais été remis.
11:03C'est une chanson Disney ? Vous avez choisi ? Oui, c'est ça. C'est-à-dire qu'avant moi,
11:11il y avait Henri Salvador et Chantal Goya. Et personne n'avait voulu. Ça a été un destin comme
11:18ça. Et moi, j'ai été choisie après un casting pour devenir légérie. Je suis devenue ambassadrice.
11:25Je ne savais pas que Chantal Goya l'avait été. Je me souviens très bien d'Henri Salvador qui
11:29chantait effectivement les chansons de Noël à l'époque. Et là, Walt Disney de l'époque,
11:36Walt Disney France et Europe, avaient plus de succès financier et international que les Etats-Unis,
11:45parce que les parcs n'existaient pas. Et que les Américains étaient dans une logique de promotion
11:53de films au cinéma uniquement. Et les Français avaient déjà le journal de Mickey, ils avaient
11:58déjà le merchandising, etc. Et quand je suis arrivée, j'ai fait danser Mickey. C'était une
12:05idée formidable de mon producteur, Mémé Hibach, de faire danser Mickey et Donald autour de moi.
12:12Et on a commencé avec 1, 2, 3. Et les personnages de Mickey et Donald, qui sont promenés dans toute
12:23la France, l'Afrique et ailleurs. Pourquoi ça s'est arrêté ? Parce que vous en aviez assez
12:28d'endosser ce rôle-là ? La difficulté quand on est aussi étiqueté que cela, c'est de chanter
12:35sans doute de registres, et que le public vous accepte dans quelque chose de différent, j'imagine.
12:42Disons que peut-être j'ai été une trop bonne élève à l'école américaine du musical, parce que
12:46si on fait référence à Hollywood, au départ les comédiens c'étaient des acteurs, des chanteurs,
12:51des présentateurs, des comiques. Et moi j'ai eu cette espèce de velléité de vouloir être libre
13:00artistiquement. J'ai voulu commencer à écrire, je n'étais qu'une interprète quand même au départ.
13:04On était une génération d'interprètes. Comme Vanessa Paradis ou Elsa, qui ont commencé avec
13:10des équipes qui étaient déjà constituées au départ. Et donc après j'ai eu envie de me trouver
13:14artistiquement, donc je suis devenue maman, j'ai eu mes trois petits castors juniors à moi. Et puis
13:19j'ai eu une révélation par l'écriture, ça a été un petit peu un point de départ de la création,
13:25jusqu'à ce livre Vita Poetica qui rassemble ma vie. Et les enfants ils prouvent, parce que quand
13:31on a une grand-mère qui s'appelle Pascal Petit, un grand-père qui était un artiste, quand on a
13:39une mère qui était un artiste, les trois enfants, est-ce que la filière artistique est prolongée ?
13:45Oui, j'en ai un sur les trois qui écrit du slam et je pense qu'il fera carrière aussi. En fait
13:52ils sont tous les trois très artistes, même s'ils n'ont pas encore des carrières révélées,
13:57mais je pense qu'ils ont un sens artistique inné et que de toute façon être artiste, on est tous
14:02des artistes tant qu'on imagine et qu'on crée. Après on ne fait pas tous carrière dans l'artistique,
14:07mais je pense que l'être humain a quand même cette capacité. La première chose que je vous
14:10ai demandé quand vous êtes entrée dans le studio, c'est comment va votre mère Pascal Petit ? Est-ce
14:15qu'elle va bien ? Elle pète la forme maman, elle est incroyable, on lui donne 20 ans de moins.
14:20Elle nous écoute là peut-être ? Oui, oui, oui. Est-ce qu'on peut lui dire bonjour ? Est-ce qu'on
14:24peut la saluer ? Ah oui, elle est formidable et puis elle est tellement talentueuse, elle sait tout
14:30faire maman, des confitures à la mosaïque, à la peinture, au dessin. C'est une comédienne
14:37extraordinaire, je l'adore. Alors maman je t'aime, je ne te l'ai jamais dit en direct, mais je t'aime
14:44et tu es une maman merveilleuse. Rita Poetica, c'est pas facile d'écrire de la poésie et vous
14:51avez tenté « Ma vie je redevienne, un bal d'été à Vienne, d'une valse Chopin au tintan du clavecin,
14:58ma vie je redevienne, les plumes et les jupons qui défroissent les cœurs, à l'abri des tonnelles,
15:05douceur ritournelle, mon regard se pose à l'instant furtif quand l'amoureux lui sourit,
15:11à la vie qui l'honore, à ce moi qui redore. » Et bien je trouve ça drôlement bien. Merci beaucoup Pascal.
15:18Je ne connaissais pas Rita Poetica et d'ailleurs c'est tout ça pour être mis en musique, je pense.
15:26Et j'ai vu que vous aviez beaucoup écrit avec Barbelivie, elle a beaucoup travaillé avec vous.
15:29Exactement, oui j'aime beaucoup Didier aussi. Et bien ça ne m'étonne pas, ça ne m'étonne pas.
15:34J'espère qu'il y aura une suite à tout ça parce que c'est vrai que j'ai travaillé un petit peu dans
15:37l'ombre mais avec Fabien on a des projets aussi et puis grâce à Mémé Hibach que je voudrais
15:44remercier du fond du cœur parce que c'est vrai que les artistes, on veut sortir de l'étiquette
15:51parce que parfois on a envie d'évoluer. Même les comédiens ils vous diront « on en a eu marre
15:58à un moment donné ». Même Romy Schneider, elle était énorme dans « Sissi » et à un moment donné
16:03elle a dit « basta cozy » et elle est partie. Et oui, même parfois des journalistes de sport,
16:07ils ont envie de faire autre chose parce qu'il est 19h49, il est 12h49, à tout de suite.

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