• le mois dernier
L’ancien président de l’Association des maires de France, et actuel maire de Troyes, François Baroin a alerté sur les conséquences de l’effort demandé aux collectivités dans le budget 2025.

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Transcription
00:00Il y a une dimension politique dans le fait de renvoyer la pâte à choux à d'autres l'État qui dit que c'est les collectivités locales qui sont responsables des déficits.
00:07On ne le vit pas bien parce que c'est injuste, c'est faux, c'est un mensonge et on ne peut pas laisser répéter un mensonge comme une vérité parce que derrière c'est nous qui portons vis-à-vis des habitants des difficultés de la tâche.
00:16Le déficit est important, la dette a augmenté, chacun sait qu'aujourd'hui plus de 80% de cette dette c'est la responsabilité de l'État, moins de 5% c'est les communes et les intercommunalités.
00:24On nous demande un effort disproportionné et l'expérience que je tire effectivement lorsque j'étais ministre des finances et président de l'AMF c'est qu'il faut faire très attention dans la longueur de la matraque fiscale qu'on propose au grand public
00:37et dans la manière dont on demande à d'autres acteurs qui portent l'investissement, donc la dynamique de l'économie, sur les réductions proposées parce que ça aura un impact récessif.
00:46C'est ma crainte et c'est pour ça que j'attends que le gouvernement entende ce message qu'on porte tous, les maires de France, un peu partout, quelle que soit la couleur politique.
00:54D'ailleurs attention aux dangers, le danger c'est moins d'argent pour les services publics et il y a un besoin de proximité, de solidarité.
01:01Le danger c'est moins d'investissement public, il n'y a plus que les collectivités locales qui en font, l'État en fait de moins en moins.
01:07Le danger c'est ne pas souvenir ou avoir la mémoire d'un poisson rouge dans un local.
01:11Les gilets jaunes c'est parti sur quelque chose comme ça.
01:14Il y a eu une taxe mais auparavant il y a eu des réductions d'argent pour financer les services publics et pour financer le développement des territoires.
01:21Donc si on n'a pas cette mémoire on court un grand risque d'avoir des tensions sociales.
01:24Donc nous servons d'alerte, nous sommes des lanceurs d'alerte auprès de l'État et je pense qu'il serait précieux pour lui de nous entendre.
01:31Pourtant Michel Barnier vient de votre famille politique comme Bruno Le Maire.
01:35Plus longtemps avant vous avez été élu aussi et Michel Barnier il a été élu local.
01:40Donc vous n'avez pas l'impression d'être face à une impasse, face à quelqu'un qui devrait mieux vous comprendre ?
01:45Non je pense que la question n'est pas Michel Barnier qui est un homme remarquable, qui a une très solide expérience et dont on souhaite le succès.
01:51Il a 15 jours pour préparer un budget et c'est l'ancien ministre du budget qui vous le dit.
01:55On a récupéré que le musée des horreurs proposé par certains qui n'ont jamais accepté la décentralisation.
02:01Le problème sur ce débat qui revient, que ce soit la droite, la gauche ou le gouvernement, c'est que ce sont des lectures administratives et c'est un problème culturel.
02:08Et nous avons des hauts fonctionnaires qui n'ont jamais accepté la libre administration des collectivités locales.
02:12Et donc il faut avoir une option, comme on dit, girondine, délocalisée, décentralisée.
02:18J'ai moi-même évolué dans mon parcours politique sur ma comptation de ce qui était efficace et donc c'est culturel.
02:23On a un budget à traiter donc on porte le message en augmentant un peu le volume sonore.
02:28Je ne doute pas que Michel Barnier va entendre, je ne doute pas que les membres de ce gouvernement portent cette parole.
02:33Mais ils ne peuvent pas porter la parole de Bercy pour réduire les déficits dans des proportions que je trouve trop élevées et dans un rythme et un calendrier qui risque d'avoir un impact récessif.
02:42Donc c'est quand même un peu l'alerte rouge que nous lançons.
02:45Vous avez l'impression que le Sénat est un allié des communes ? On voit les déclarations que vous faites dans l'archive.
02:50Le Sénat est évidemment un porte-parole de nos intérêts.
02:53D'abord parce que les sénateurs ont souvent été maires par le passé, même s'il n'y a plus de cumul aujourd'hui.
02:57Leur rôle, c'est quand même de défendre et de porter les intérêts des collectivités locales.
03:00Les collectivités locales, ce ne sont pas des entités asexuées qui se promènent et on ne sait pas qui fait quoi, de quelle manière.
03:06Ce sont des élus, ce ne sont pas des fonctionnaires.
03:08Ils ont un mandat, ils ont des comptes à régler et à rendre, d'une certaine manière, à régler sur le plan des factures imposées par l'État, à rendre vis-à-vis de leurs administrés.
03:16Le Sénat nous aide.
03:17Si les propos de Gérard Larcher sont vrais, mais qu'ils doivent être confirmés par le Premier ministre, ça ira dans la bonne direction.
03:24Un effort de 10 milliards de réduction de contributions sur un exercice budgétaire, moi je vous le dis par expérience, ce sera récessif.
03:32Le peu de croissance qu'on aura l'année prochaine, à raison de ce qui est imposé aux collectivités locales, si ça ne bouge pas, aura un impact sur la croissance,
03:39sur l'investissement, sur l'emploi, sur les tensions sociales dans le pays. Nous n'en avons pas besoin.
03:47– Sous-titrage Société Radio-Canada

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