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00:00— Alors demain, le gouvernement présente son plan contre le narcotrafic. Il va même reprendre votre PPL que vous avez signé avec Étienne Blanc.
00:08Vous êtes à l'aise que Bruno Retailleau s'empare de votre texte ?
00:12— Moi, je suis très fier que ce soit le travail sénatorial, le travail des élus qui soit repris par le gouvernement.
00:18Ça veut dire qu'on a plutôt bien bossé. Et donc ça, c'est plutôt très favorable. Et puis je ne deviens pas retailliste,
00:24mais Retailleau vient sur nos positions. Finalement, il accepte de reprendre ce véhicule législatif.
00:29C'est une bonne nouvelle pour le Sénat et puis pour le travail parlementaire.
00:33— Alors vous avez rappelé que les sénateurs des Bouches-du-Rhône aussi avaient poussé pour un travail sur le sujet.
00:41Et globalement, votre idée, vous, collectivement, c'est de montrer que la gauche et le PS, du moins,
00:46s'emparent ces questions et assument un angle répressif.
00:51— Moi, je l'ai prouvé comme parlementaire socialiste ici. Je crois qu'on est avec Étienne Blanc à parité à la pointe du combat
00:59contre le narcotrafic. Donc les socialistes sont très à l'aise quand il s'agit de lutter contre la criminalité,
01:05d'assurer la sécurité des Français. On n'a aucune difficulté avec ça. Après, ce qui a été dit aujourd'hui,
01:09c'est que la dimension répressive, elle peut pas tenir lieu de politique globale et qu'il y a aussi une approche sanitaire,
01:14sociale, de prévention, de réduction des risques, de traitement des causes sociales, des racines sociales
01:19de la consommation de drogue. Et d'ailleurs, on ne confond pas la consommation de drogue et le narcotrafic.
01:24— Mais le sujet, par contre, fait encore peut-être débat à gauche, ce que vous dites.
01:27— Oui, mais les débats, il faudra qu'on les ait. Il faut bien que la société française, elle trouve un point d'équilibre
01:31sur ces questions qui sont d'une certaine manière encore un peu tabous, la drogue. C'est d'ailleurs pour ça que peut prospérer
01:38ce narcotrafic aussi facilement, parce qu'il n'y a pas d'espace de régulation, il n'y a pas de sentiment de culpabilité
01:45chez les consommateurs. Vous savez, un gendarme dans mon département, il me disait l'autre jour
01:49« Vous savez, ici, tout le monde fume, le chef d'entreprise, la mère de famille, l'étudiant ». Voilà.
01:53Donc il faut quand même qu'on se mette un peu d'accord sur ce qu'on veut dans la société sur ces sujets-là.
01:58— Il y a quelques mesures à faire dans votre texte. Donc pouvez-vous en rappeler peut-être les principales ?
02:03— La stratégie. Il faut qu'on ait une organisation stratégique avec des pilotes, des chefs de file.
02:08À une époque, quand François Mollins apparaissait à la télévision, tout le monde savait que c'était le patron,
02:12la lutte contre le terrorisme. Il faut la même chose sur le narcotrafic du côté judiciaire,
02:17avec un parquet national dédié, et du côté répressif, avec une structure qui puisse organiser
02:23les forces de l'ordre. Il faut travailler plus et mieux sur le blanchiment, sur les avoirs criminels.
02:30On est encore trop faible sur la question. Il faut s'occuper de la prison, parce que la prison est inquiétante,
02:34puisque c'est le lieu où on continue de faire prospérer les trafics et on peut commanditer des actes criminels.
02:41Voilà. Donc il y a beaucoup de sujets. Il y a des sujets de renseignement. Il y a des sujets d'entraide internationale.
02:46On peut progresser dans beaucoup de domaines. Et notre proposition de loi comporte tous ces sujets.
02:51— Et la corruption ? — La corruption, c'est un des mots les plus inquiétants.
02:55Les deux phénomènes, moi, qui m'inquiètent le plus dans cette criminalité liée au narcotrafic,
03:00c'est l'évolution des codes criminels avec ces gamins qui tuent sans peur pour eux-mêmes,
03:06sans conscience du mal qu'ils font, et puis la corruption qui gangrène, qui corrode certaines administrations.
03:15C'est pas massif. La majorité des fonctionnaires de ce pays sont dans la plus grande probabilité.
03:19Mais quand même, ces petits signaux faibles, là, il faut y prendre très attention.
03:23— Et dernier point. Vous serez attaché à ce que votre texte ne ressorte pas dénaturé à la fin de son examen ?
03:28— On a un texte qui est équilibré. Il a été voté ici à l'unanimité des groupes.
03:32Il y aura un travail parlementaire. La liberté d'amendement, elle, est imprescriptible.
03:36Donc chacun peut chercher à l'améliorer. Mais c'est vrai que nous pensons que le gouvernement a choisi,
03:42ce que j'ai compris, de respecter les grands équilibres de ce texte et de s'appuyer sur cet équilibre pour son travail législatif.
03:48— Et vous serez demain aux côtés de Bruno Retailleau et Didier Migou à Marseille ?
03:52— Oui, je les accompagne. J'ai été invité par le Premier ministre et les ministres concernés comme président de la commission d'enquête.
04:00Ça ne vaut pas soutien politique. En revanche, ça vaut signal que sur cette question, le PS, que je peux représenter en l'espèce, prendra toute sa part.