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100% Sénat diffuse et décrypte les moments forts de l'examen des textes dans l'Hémicycle, ainsi que des auditions d'experts et de personnalités politiques entendues par les commissions du Sénat. Année de Production :

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00:00:00Le dispositif Orsan, qui est le socle de réponse et de préparation du système de santé, permet la mobilisation du système de santé en situation de crise.
00:00:21Alors mobilisation du système de santé dans toutes ses composantes.
00:00:24Bien évidemment, sous la coordination de l'Agence régionale de santé, qui va coordonner l'ensemble des acteurs, que ce soit les acteurs du monde des établissements de santé, quels que soient leurs statuts, publics ou privés, puisque tous ont les mêmes obligations de répondre aux crises.
00:00:41Le secteur de la médecine de ville, qui est extrêmement important, notamment en termes de détection, mais aussi de prise en charge de pathologies qui ne nécessitent pas une hospitalisation.
00:00:50Et puis le secteur du médico-social, alors peut-être un peu moins concerné dans ces circonstances-là, mais il n'en demeure pas moins que c'est un secteur extrêmement important.
00:00:58Alors ce dispositif Orsan, on l'a créé en 2014, il a évolué sur le plan législatif et réglementaire avec la publication d'un décret en début janvier qui renforce le cadre de préparation et de réponse du système de santé aux crises.
00:01:14Eh bien, il permet, il organise la montée en puissance du système de santé, il définit des parcours de soins cohérents pour les victimes en fonction des différentes typologies de victimes, que ce soit des blessés somatiques, des patients infectés par des maladies infectieuses ou exposés à des agents particuliers.
00:01:32Et donc, il est mis en oeuvre par le directeur général de l'agence régionale de santé en cas de SSE. Et puis, bien évidemment, il existe, on va dire, un renfort national qui est organisé au sein du centre de crise, c'est-à-dire que l'on peut mobiliser des moyens en appui de l'agence régionale de santé ou des agences régionales de santé qui sont concernées par l'événement.
00:01:54C'est une organisation que l'on a développée et que l'on a, bien évidemment, travaillée dans la perspective des Jeux olympiques et des grands événements qui sont en perspective maintenant de façon très rapprochée.
00:02:08Donc, c'est fait dans chaque région. Alors, en particulier, Madame la directrice générale adjointe en parlera sur l'île-de-France, bien évidemment, au Premier chef, mais aussi sur des régions comme Provence-Alpes-Haute-Côte-d'Azur où il y a des épreuves, mais toute autre région parce que l'on peut avoir, bien évidemment, tout événement.
00:02:26On aura certainement des manifestations, des fan zones avec des rassemblements qui font qu'il y a des risques partout et qu'il faut les prendre en compte là où ils se produiront, s'ils doivent se produire, ce que l'on n'espère pas du tout.
00:02:38Alors, notre objectif, c'est un triptyque. C'est un triptyque qui est basé sur la planification. Qu'est-ce que c'est la planification pour nous ? C'est la planification opérationnelle.
00:02:46C'est vraiment réfléchir et structurer ce que l'on va faire quand on est confronté à tel ou tel événement. L'objectif, c'est d'éviter de perdre du temps et de mettre en place toutes les actions nécessaires.
00:02:57Bien évidemment, tout ça, ça passe par de la formation et de la formation des différents acteurs du système de santé parce qu'on ne peut pas demander à un professionnel de santé d'aller s'occuper, on va dire, par exemple, d'un patient intoxiqué par tel ou tel agent alors qu'il n'en a pas forcément la connaissance du quotidien.
00:03:14Donc, tout ça nécessite une formation. On a développé le cadre de la formation. On l'a renforcé par l'ouverture d'une plateforme de formation en ligne sur le site de notre école, l'école des hautes études de santé publique à Rennes, qui permet de former massivement nos professionnels de santé.
00:03:31Ensuite, c'est des moyens. Il faut des moyens avec notamment des produits de santé que l'on n'utilise quasiment jamais au quotidien, des antidotes, des antitoxines, des produits que l'on va utiliser en cas de blessure par arme de guerre très hémorragique.
00:03:47Et tous ces moyens, il faut qu'on les gère. Ils sont prépositionnés dans les établissements de santé. Ils sont gérés par les établissements de santé. Ils sont financés au niveau national par la direction générale de la santé en lien avec la direction générale de l'offre de soins. Et ça permet d'avoir les moyens immédiatement disponibles pour pouvoir agir.
00:04:04Et tout ça, cette préparation, elle s'est faite en lien avec les organisateurs, avec Paris 2024 et bien évidemment dans une logique interministérielle puisque tous les ministères sont concernés et que tout ça doit s'articuler de façon parfaitement huilée pour une réponse qui soit la plus efficace possible.
00:04:23Alors on a trois axes de travail que l'on a particulièrement identifiés. C'est d'abord identifier et maîtriser les risques sanitaires. Les risques sanitaires, ils sont très nombreux. Ça va de la canicule en passant par des épidémies, en passant par malheureusement un risque intentionnel, attentat potentiellement. Ça peut être aussi un effondrement de tribunes. Tout peut arriver malheureusement sur ce type de choses, un mouvement de foule également. Et donc tout doit être prévu.
00:04:50Donc cette cartographie des risques a été faite largement en amont. Elle a permis d'identifier les menaces et surtout de faire des actions préventives bien évidemment. C'est-à-dire que face à des menaces, on essaie de trouver comment on peut les prévenir. Notamment c'est des messages de santé publique sur la vaccination par exemple.
00:05:08On parle de l'épidémie de coqueluche actuellement. Eh bien c'est une épidémie que l'on peut contrôler par une vaccination et donc d'inciter, de faire passer les bons messages aussi auprès des touristes qui vont venir. Et donc sur ce type de choses. C'est aussi de préparer le système de santé au SSE. On en a parlé. C'est vraiment toute la préparation autour du dispositif Orsan. Et puis c'est bien sûr de pouvoir renforcer nos moyens.
00:05:33Donc on a renforcé, actualisé nos moyens de réponse. On les a renforcés considérablement avec des moyens extrêmement innovants, notamment ce qu'on appelle des shelters. Ce sont des unités déployables qui permettent de disposer d'un espace d'accueil des patients en situation exceptionnelle.
00:05:53C'est d'ailleurs nos collègues toulousains qui ont mis en place ce concept et qui est remarquable, qui a été utilisé pendant la crise Covid et que l'on a nationalisé. De même que nos confrères du Samul 92 ont inventé un bus pour transporter 8 patients réanimatoires. Et ce bus, eh bien, donc on a acquis ce bus. Il va pouvoir rentrer en service là-dessus. Donc c'est vraiment ça.
00:06:15Et puis enfin, c'est se préparer à la préparation de la conduite opérationnelle. C'est comment on met en oeuvre toute la gouvernance, toute l'organisation des différentes strates, l'articulation entre les centres opérationnels pour permettre d'avoir cette fluidité de circulation de l'information, pouvoir détecter à tout moment un événement d'origine sanitaire.
00:06:35C'est tout le dispositif de surveillance dont pourra parler Cécile, si vous le souhaitez, Monsieur le Président. C'est vraiment tout ce dispositif qui nous permet très rapidement de repérer qu'il se passe quelque chose pour prendre toutes mesures adéquates pour contrôler.
00:06:48Alors ça peut être une émergence d'une épidémie. Ça peut être aussi une vague de chaleur, une canicule. Malheureusement, on n'est pas à l'abri, même si on a eu un peu froid jusqu'à présent. Il n'en demeure pas moins que ce sont des risques à prendre en conséquence. Voilà ce que je peux dire en préambule, Monsieur le Président.
00:07:02Très bien. Merci pour cette grande introduction, en tous les cas. Madame Poujon, peut-être, je vous donne la parole.
00:07:08Merci beaucoup, Monsieur le Président. Bonjour à tous. En complément de la préparation d'une situation sanitaire exceptionnelle dont on espère qu'elle ne se produira pas à l'occasion de cet événement, le ministère travaille depuis maintenant plus de deux ans à la préparation du système de santé à l'afflux potentiel de patients qui seraient liés à cet événement.
00:07:30Dans une période, vous l'avez rappelé, Monsieur le Président, en introduction, qui est par ailleurs une période de tension habituelle sur le système de santé et notamment sur les services d'urgence du fait de la période estivale et donc des congés pris notamment par les personnels qui peuvent conduire effectivement à des difficultés d'absorption de la masse de patients.
00:07:50Cette préparation, elle est passée par plusieurs éléments. Le premier, c'est d'abord de demander aux établissements d'anticiper plus que d'habitude la construction des plannings. Voilà, c'est des étapes très concrètes, mais en fait, avoir de la visibilité, je pense que la PHP pourra revenir dessus, mais avoir de la visibilité anticipée au maximum sur la construction des plannings, vérifier effectivement, notamment en Ile-de-France, là où vont se concentrer la majorité des tensions, vérifier qu'on a des personnels pour pouvoir faire face à la situation.
00:08:19Pouvoir faire face aux patients pendant la période estivale, c'est aussi apporter une réponse spécifique. Là aussi, je laisserai la directrice générale adjointe de l'ARS et la PHP revenir dessus, mais avoir une polyclinique qui est dédiée effectivement à la famille olympique au sens large pour pouvoir absorber les éventuels besoins de soins, notamment des athlètes et de la famille olympique.
00:08:42Et puis ensuite, de se doter d'outils exceptionnels. Alors, vous le savez, vous l'avez rappelé, ces tensions, elles sont plus marquées ces dernières années et donc quand même, on a travaillé à la mise en place de solutions qui sont maintenant entrées dans le droit commun et qui ont été exceptionnelles, notamment en 2022 et qui sont maintenant entrées dans le droit commun et qui permettent aux établissements d'avoir aujourd'hui des moyens de réponse pour gérer ces périodes estivales.
00:09:07Notre rôle est aussi de rappeler aux ARS et aux établissements l'ensemble de ces dispositifs, de rappeler que d'un point de vue ressources humaines, on a aussi à travers des dispositifs de droit commun des moyens de valoriser l'engagement des personnels sur ces périodes-là à travers du temps de travail additionnel, à travers des heures supplémentaires.
00:09:25Vous le savez, on a aussi revalorisé les nuits, ce qui permet aussi de détendre un petit peu la pression RH. Et puis la mise en place de dispositifs exceptionnels dont certains étaient portés par la loi olympique, notamment sur la possibilité d'abonder les CET plus largement qu'en temps normal.
00:09:41Essayer de se douter d'un ensemble d'outils qui permettent effectivement aux établissements en lien avec leurs ARS de se préparer à cette période. On pourra peut-être revenir à l'occasion des questions sur un certain nombre de ces dispositifs.
00:09:55Je laisserai le docteur avant-doré le cas échéant détailler. Mais l'objectif a vraiment été de vérifier que le système était prêt à faire face à cet événement exceptionnel dans un contexte de tension globale sur l'offre.
00:10:09Alors évidemment, beaucoup en Ile-de-France, mais pas que en Ile-de-France, avec l'ensemble des régions, avec aussi des systèmes de soutien interrégionaux. Et on pourra aussi revenir dessus pour que l'offre de soins en Ile-de-France puisse être assurée à la fois au bénéfice des Franciliens, des touristes habituels, mais aussi de l'afflux de population qui sera lié à l'événement.
00:10:33– Madame, vous en aurez peut-être un complément ?
00:10:35– Oui, en deux mots, juste un complément. D'un point de vue méthodologie, pour arriver à ce que Mme Poujon vous a décrit, les trois actes de travail, c'était vraiment la continuité du système de santé au sens large, la médicalisation des sites,
00:10:46et potentiellement les sites olympiques et la prise en compte d'une éventuelle situation sanitaire exceptionnelle. En fait, le travail a été collaboratif avec l'ensemble des régions.
00:10:56Bien évidemment, 90% des épreuves ont lieu en Ile-de-France, mais les groupes de travail ont associé l'ensemble des ARS accueillant au moins une épreuve, donc les 6 autres, que ce soit Haute-France, PACA, ARA, Nouvelle-Aquitaine, Centre-Val-de-Loire,
00:11:11qui a la double spécificité d'avoir également les Jeux paralympiques et Pays-de-Loire, également Tahiti, on reste en lien très fort avec les autorités de la Polynésie française, bien évidemment, pour suivre cette préparation,
00:11:28et donc également l'ensemble des autres ARS qui n'accueillaient pas d'épreuve, voir comment est-ce que des soutiens éventuels pouvaient se mettre entre les régions.
00:11:35Tout cela, vraiment, nous a amené à avoir ce travail et cette vision d'ensemble national, bien évidemment, avec la spécificité francilienne, mais je laisserai Mme Martineau prendre le relais dessus.
00:11:50On pourra revenir sur le détail, comme l'a dit Mme Poujon. En complément, également, sur les risques, je me permets aussi de dire que le risque cyber a été pris en compte.
00:11:59Alors, c'est beaucoup plus le haut fonctionnaire de défense et de sécurité, mais nous, on est bien évidemment associés aux travaux, notamment pour la partie établissement de santé, le suivi et également le sujet de la sécurisation des établissements de santé,
00:12:12pour lequel nous avons une attention forte, notamment eu égard à la montée de la posture Vigipirate depuis le mois de mai. Tout ceci a bien été rappelé à l'ensemble des établissements, qu'ils soient publics et privés.
00:12:23Sur l'offre de soins, je terminerai avant de laisser la pareuse. Bien évidemment, on pense à nos hôpitaux. Il y a également le système public, mais également privé et également tout ce qui est médecine libérale et acteurs libéraux au sens large,
00:12:36également les pharmaciens, l'ensemble des acteurs libéraux pour lesquels, bien évidemment, la mobilisation est attendue et on travaille avec.
00:12:45Ce qui fait la transition très vite pour l'Agence régionale de santé.
00:12:49Merci, M. le Président. Bonjour à tous. À J-30, effectivement, à peu près du début des Jeux olympiques, on est entrés dans une phase finale de mobilisation.
00:12:59Après, je dois le dire, un travail de longue haleine assez intense avec de très, très nombreux partenaires, notamment au premier rang desquels l'APHP et l'ensemble des établissements de santé,
00:13:09j'allais dire d'Ile-de-France, mais en tout cas pour la région Ile-de-France, puisqu'effectivement, ces Jeux olympiques et paralympiques représentent à la fois un événement un peu extraordinaire,
00:13:17mais aussi une charge de travail importante pour les professionnels. Alors on a vraiment travaillé avec une triple préoccupation.
00:13:24La première, c'est l'anticipation, comme l'a dit Mme Poujon. La deuxième, c'est vraiment d'avoir le dispositif le plus adapté possible.
00:13:33Qu'est-ce que ça veut dire ? Ça veut dire éviter la surmobilisation et éviter d'avoir un dispositif qui, par précaution, soit surdimensionné.
00:13:40Pourquoi ? Parce qu'en fait, les JO, c'est une vingtaine de jours, les Jeux paralympiques, c'est une quinzaine de jours, mais en fait, il faut aussi pouvoir soigner les franciliens avant, après et en septembre.
00:13:50Et en fait, on ne peut pas se permettre d'avoir des professionnels qui n'auraient pas pu prendre du tout, par exemple, de congé pendant l'été.
00:13:56Donc très clairement, une de nos préoccupations, ça a été de dimensionner le dispositif de manière la plus adéquate possible.
00:14:03Et puis enfin, troisième préoccupation, la communication, la transparence.
00:14:07Moi, je ne vous le cache pas, ma principale inquiétude, en fait, elle ne parle pas sur le système de santé, elle porte sur nos capacités de mobilité, de circulation en Ile-de-France pendant l'été.
00:14:17Et c'est à ça qu'on a sensibilisé les professionnels de santé, les établissements et l'ensemble des acteurs du système de santé à intégrer, à anticiper cette difficulté en termes de circulation.
00:14:32Donc au-delà de cette triple préoccupation, anticipation, dispositif adapté et communication, peut-être trois focus.
00:14:38Le premier, c'est concrètement qu'est-ce qu'on a fait sur la continuité des soins et des activités.
00:14:43La deuxième, redire un mot du risque cyber.
00:14:45C'est un risque qu'on prend extrêmement au sérieux et qui nous paraît important.
00:14:49Et peut-être vous donner quelques exemples en matière de communication, je dirais même de transparence sur les actions engagées pour donner confiance finalement à chaque acteur du système également.
00:15:00Très concrètement, on a pris en compte à la fois le contexte de l'été et des tensions finalement classiques, avec du coup l'idée qu'on avait besoin de renforcer de manière assez ciblée,
00:15:12notamment en intégrant les enseignements, le retour d'expérience des Jeux olympiques de Londres, puisque vous savez qu'au Japon, il n'y avait pas de public du fait du Covid.
00:15:23RIO, ça ne correspondait pas tout à fait au même système de santé.
00:15:26On a quand même plutôt repris des éléments et à partir de là, identifié un certain nombre de sujets prioritaires,
00:15:33notamment les services d'accueil d'urgence et les soins non programmés et du coup l'aval des urgences également.
00:15:39En fait, on a identifié ce besoin-là et on a fait le choix de renforcer 12 établissements de santé, ainsi que la PHP,
00:15:48qui par ailleurs, je laisserai Catherine Pogan le détailler, est aussi l'établissement de référence pour les athlètes, la famille olympique et l'ensemble des officiels,
00:15:57en fait des accrédités, avec en plus la polyclinique sur le village olympique.
00:16:02Et donc ces 12 établissements, ils ont été choisis non pas en fonction de leur statut, on a par exemple trois établissements privés et un privé non lucratif dedans,
00:16:09mais en fonction de leur proximité avec les épreuves.
00:16:12Donc dans ces 12 établissements, on leur a demandé d'aller au-delà du capacitaire habituel d'un été, j'allais dire normal, mais voilà, d'un été classique,
00:16:22et on a pu aussi obtenir des financements pour augmenter le nombre de lits disponibles et on est à peu près autour de 750 lits supplémentaires,
00:16:34je pense que vous avez pu entendre ce chiffre, dans des services identifiés.
00:16:41Au-delà des services hospitaliers, on a évidemment également réfléchi pour la ville.
00:16:52D'abord, on a la chance en Ile-de-France d'avoir huit services d'accès aux soins qui sont aujourd'hui pleinement opérationnels.
00:16:58Donc tous les départements d'Ile-de-France ont un service d'accès aux soins qui permet aussi d'orienter éventuellement de la demande de soins non programmés vers des professionnels.
00:17:09On a fait le choix de renforcer aussi nos capacités de régulation, donc les personnes qui répondent dans les centres E15,
00:17:17et puis renforcer aussi les maisons médicales de garde pour tout ce qui est soins non programmés, mais qui nécessitent pas forcément de recourir au service d'urgence.
00:17:25Sept centres de premier recours renforcés à Paris et en Seine-Saint-Denis, de la même façon, pour notamment identifier des sites un petit peu, pendant cette période un peu sensible des Jeux olympiques.
00:17:35Voilà, vous avez une demande de soins, il y a six centres identifiés sur Paris, un dans le 93.
00:17:40Le préhospitalier, très rapidement, lui aussi est mobilisé.
00:17:44Donc on est à 120% de mobilisation sur l'ensemble de la région Ile-de-France, avec des renforts extra-régionaux.
00:17:50Certaines équipes de SAMU hors Ile-de-France ont accepté d'envoyer une équipe qui vient épauler les équipes du SAMU zonale et de l'ensemble des SAMU d'Ile-de-France.
00:18:03On a ajouté un hélicoptère médicalisé pour pouvoir disposer de deux hélicoptères pendant cette période sensible.
00:18:09Et puis après, on a évidemment une attention particulière, notamment pour la cérémonie d'ouverture et puis pour les épreuves sur route qui ont des périmètres et des règles un tout petit peu particulières.
00:18:24Un mot sur le risque cyber, pour dire que c'est depuis deux ans qu'on a intensifié notre action sur le sujet.
00:18:31Vous le savez, j'imagine, mais deux établissements de la région Ile-de-France ont été victimes d'une cyberattaque, le centre hospitalier sud francilien et le centre hospitalier de Versailles.
00:18:43Et en fait, on a vraiment pu mesurer concrètement l'effet de désorganisation que ça implique.
00:18:48Je pense que du coup, ça nous a permis aussi de sensibiliser l'ensemble des acteurs.
00:18:52Et donc aujourd'hui, on a un niveau de maturité qui est bien meilleur qu'il y a deux ans.
00:18:56Alors de là à vous dire qu'on ne sera pas victime d'une cyberattaque, je ne m'y risquerai pas.
00:18:59En revanche, très clairement, pour nous, c'est une mise à niveau qui a été progressive, mais un effort assez substantiel.
00:19:06Et pour moi, c'est aussi quelque chose finalement dont on va hériter.
00:19:11Les JO nous ont permis aussi de focaliser sur un événement et du coup, de réaliser cet effort avec notamment un appui de l'établissement numérique qui assure l'appui numérique en Ile-de-France, le Cézanne, et puis des exercices dans chaque établissement.
00:19:29Enfin, et j'en terminerai là, un mot sur la communication.
00:19:33On a évidemment depuis deux ans intensifié le dialogue avec l'ensemble des acteurs en travaillant à la fois par territoire, notamment au niveau départemental, au niveau transversal, en organisant des réunions régionales d'information sur les Jeux olympiques et paralympiques.
00:19:47Pourquoi ? Parce que très souvent, en fait, on avait des questions sur nous, on fait ça, on se mobilise, mais qu'est-ce qui se passe côté ville, côté hôpital ?
00:19:54Et en fait, donner la vision globale, c'est aussi extrêmement important pour que chacun ait confiance dans chaque maillon du système.
00:19:59Là, on est vraiment dans la dernière ligne droite et on travaille maintenant filière par filière, notamment pour tout ce qui est pris en charge des pathologies chroniques.
00:20:06Donc, on a sensibilisé notamment tous les établissements de dialyse francilien ou tous les établissements qui prennent en charge des personnes qui sont en soins d'oncologie pour s'assurer qu'ils délivrent la bonne information à leurs patients et à leurs usagers.
00:20:19Et en fait, pour nous, c'est vraiment un des points essentiels, c'est que chacun puisse anticiper, y compris les patients.
00:20:26Et donc, du coup, pour ça, que les établissements soient en capacité de leur délivrer l'information pertinente.
00:20:31Je le redis ici, mais je suis sûre que vous l'avez bien dans le viseur, mais anticiperlesjeux.gouv.fr qui permet de savoir, en fonction de l'adresse où on veut se rendre, quelles sont les règles qui s'appliquent.
00:20:42Est-ce qu'on peut y aller en voiture ou pas ? Est-ce qu'on a besoin d'un QR code ou pas ?
00:20:45Voilà, c'est ça nos difficultés concrètes aujourd'hui.
00:20:49Et donc, effectivement, je le disais en introduction, mais vraiment la mobilité, c'est vraiment le sujet crucial, et notamment pour les épreuves sur route et la cérémonie d'ouverture.
00:20:59Et puis enfin, dernier élément, on a une campagne de communication nationale qui est déclinée en Ile-de-France pour pouvoir aussi appuyer les Franciliens pour répondre à la question où se soigner, comment se soigner cet été.
00:21:14Donc voilà, ça permet de donner des indications très précises.
00:21:18Sachez aussi qu'on a identifié un certain nombre d'outils de traduction, notamment pour la prise en charge des touristes internationaux.
00:21:25WeCare.com, qui est un outil qui a été développé par le CHU de Rennes et qui permet gratuitement de traduire, dans des situations de prise en charge sanitaire, les phrases les plus courantes, finalement.
00:21:38Voilà juste ce que je pouvais vous dire, mais à votre disposition, évidemment, pour répondre plus précisément sur certains points.
00:21:43Merci, madame. Madame Pogam.
00:21:46Merci, monsieur le Président, mesdames, messieurs.
00:21:49Effectivement, pour la PHP, au titre du CHU d'Ile-de-France, on a décliné tout ce que vous venez d'entendre jusque-là, avec peut-être une particularité.
00:22:01On est en charge de 3 dispositifs, ou de 4, plus exactement, dispositifs propres au JO, à savoir la fameuse polyclinique, qui est au sein du village olympique,
00:22:13qui assure des soins programmés, non programmés à la famille olympique, athlètes, mais également forces de travail volontaires sur place.
00:22:22C'est environ, attendu, 120 consultations par jour, 700 consultations par jour, 120 professionnels qui seront sur site environ par jour,
00:22:32et donc avec une offre de soins autour de la médecine générale, la médecine du sport, bien évidemment, mais aussi des petits soucis de médecine d'urgence,
00:22:40de traumatos, d'offres dentaires, et la possibilité de réaliser un certain nombre d'examens scanographiques ou IRM,
00:22:47avec par exemple, attendu, sur la base des jeux précédents, jusqu'à 100 IRM jours, puisque ça devient l'examen clé, notamment pour les sportifs.
00:22:57Donc cette offre qui est en place, les documents sont signés, l'arrêté a été signé tout frais de la semaine dernière,
00:23:07donc nos documents et notre règlement intérieur, notamment tout ce qui apparaissait dans la loi, à ce propos-là, tout est ouvert.
00:23:17Et on est effectivement maintenant dans la phase de, on finit de ranger les cartons, et on se prépare au lockdown le 4 juillet, et puis après, on ouvre après le week-end du 15.
00:23:30On a aussi donc trois hôpitaux référents qui seront en charge, en lien avec les équipes médicales de Paris 2024 et la Polyclinique,
00:23:38de prendre en charge une part les membres des médias, c'est l'hôpital d'Avicenne, d'autre part les athlètes, c'est l'hôpital Bichat,
00:23:47et d'autre part la famille olympique officielle, partenaire, sponsor, et qui eux sont pris en charge à l'HEGP.
00:23:54Là-dessus, basé toujours sur les expériences précédentes, on est sur des flux de patients à prendre en charge qui sont extrêmement faibles,
00:24:03qui en général se comptent sur moins que les doigts d'une main à la journée, voire sur plusieurs jours.
00:24:10Donc on n'est pas sur des flux attendus très élevés. Néanmoins, c'est un travail de ces trois sites qui a permis d'avoir des modalités de prise en charge
00:24:19et un parcours patient allant jusqu'à la facturation parfaitement défini. Donc c'était un travail interne.
00:24:26Et puis bien sûr, l'autre partie du travail, et comme ça a été déjà dit, on n'est pas loin des deux ans de préparation,
00:24:32j'étais en train de faire mon petit calcul dans ma tête, consiste à travailler sur notre offre de soins.
00:24:39Donc notre offre de soins en deux parties, la partie qui est le maintien de l'offre de soins estivale pour tous,
00:24:46et puis la prise en compte d'une possible surcharge liée à l'augmentation de la population au niveau de la région francilienne.
00:24:56Et donc on a fait ce travail un peu de calibrage, toujours entre et d'adaptation de quelle est la quantité d'offres de soins supplémentaires
00:25:07et dans quel secteur on doit travailler pour ouvrir plus qu'un été normal, pour faire simple.
00:25:13Et donc ça s'est traduit par le ciblage des secteurs qui sont très en lien avec l'aval des SAU, des services d'urgence,
00:25:20la prise en charge de l'orthopédie urgente, la prise en charge des problèmes médicaux urgents.
00:25:25Et donc ça se traduit en ouverture de lits, mais ça ne résume pas l'effort,
00:25:30vers 360 lits supplémentaires qui sont répartis en médecine, en chirurgie et en soins critiques, bien entendu.
00:25:39Pour cela, à côté de ça, on a aussi identifié des blocs d'urgence supplémentaires,
00:25:44donc vraiment quelque chose qu'on a calibré et adapté autour d'un flux supplémentaire, là aussi,
00:25:50sur la base d'échanges intéressants et assez fournis avec nos amis du King's Health Partner et du NL de Londres,
00:25:58qui était un peu notre équivalent CHU pour essayer de se challenger, voir un petit peu comment on calibrait tout ça.
00:26:06Et puis sur notre offre de base, on est dans une situation où, par ailleurs, il se trouve qu'on reprend un petit peu de poil de la bête
00:26:17et un petit peu de voilure en termes de capacitaires. Et en tout cas, effectivement, pour s'assurer qu'on serait au rendez-vous,
00:26:23des plannings qui sont finalisés depuis avril, c'est-à-dire pas que dans les services concernés, mais au périmètre global des choses.
00:26:32Donc sur l'aspect humain et ressources humaines, on est plutôt confiants de ce point de vue-là.
00:26:42Actuellement, on travaille essentiellement sur la mise en place des plans de contingence.
00:26:46C'est là qu'on rentre dans les détails. Ça a été évoqué. Ça veut dire que, site par site, les gens travaillent à
00:26:51« qu'est-ce qui va se passer tel jour à telle heure pour les patients, pour la logistique et pour les professionnels ? »
00:26:59Ce qui demande aussi un travail qui est d'affinage, sur lequel on est en train de finaliser.
00:27:06Et je reviendrai sur les enjeux de communication, qui sont absolument majeurs.
00:27:10Il y a cette communication régionale, une communication locale sur les sites, une communication pour nos professionnels,
00:27:16une communication pour nos patients, pour qu'en fonction des filières...
00:27:21Et là, on est aussi sur le travail des maternités. On a des grosses maternités de niveau 3.
00:27:25Et donc, d'être très au clair et d'informer les femmes sur ce qui peut se passer, comment elles peuvent venir,
00:27:32avec quel type de véhicule, qu'est-ce qui se passe, comment elles appellent le 15...
00:27:35Un gros travail de dentelle qui est en cours en ce moment, qui est en train de se terminer, de se finaliser.
00:27:42Et le dernier point, c'est le travail sur la prévention et le travail sur les SSE, avec la particularité que l'AP porte
00:27:51plusieurs missions d'établissements régionaux ou nationaux de référence sur plusieurs risques, le chimique, le radiologique,
00:28:00et comporte, par ailleurs, tous les risques, comme tout le monde.
00:28:04Donc, à la fois, une préparation en tant qu'ESR et une préparation de tous nos sites à ces risques.
00:28:09Et je finirai, moi aussi, probablement, par les aspects cyber, avec, là aussi, depuis plusieurs années,
00:28:17puisque cette année, cet été, c'était... La semaine dernière, c'était notre quatrième exercice cyber.
00:28:22Donc un parent à la grande échelle qui a été associé, cette année, à des exercices sur chacun de nos groupes hospitaliers.
00:28:30Donc on est à sept exercices qui ont mobilisé à la fois les chaînes de commandement jusqu'au service, jusqu'à chaque acteur,
00:28:37dans une pharmacie, qu'est-ce qui se passe si j'ai plus d'informatique, comment je travaille dans un service d'urgence.
00:28:44Et donc, c'est des services sur lesquels on a des professionnels qui se sont extrêmement mobilisés
00:28:49et qui ont été extrêmement utiles, avec, évidemment, des plans d'action.
00:28:54Et ceci s'associait avec des actions de sensibilisation, là aussi.
00:28:59Il se trouve que l'actualité et certains événements récents en matière cyber, la dernière attaque des hôpitaux de Londres, par exemple,
00:29:06on a, en termes de sensibilisation, des piqûres de rappel sur le risque qui sont, malheureusement, assez naturellement.
00:29:13Et puis, sécurisation des travails sur nos infrastructures particulières. Mais je ne rentre pas dans ce détail.
00:29:21Donc, en gros, déclinaison des plans. Je ne suis pas rentrée dans la partie où on est extrêmement mobilisés,
00:29:27qui est la partie de l'offre préhospitalière, puisque je laisserai la déjouée.
00:29:31Sur la partie Île-de-France à la maille, sous la responsabilité du SAMU zonale. Le SAMU zonale étant le SAMU 75.
00:29:38Et donc, on est effectivement particulièrement impliqués. Mais c'est un dispositif qui est à la maille zonale.
00:29:46Merci beaucoup. Madame Henri, peut-être, en complément d'intervention ? D'accord. Très bien.
00:29:53Avant de passer aux questions, est-ce que vous voulez rajouter un élément ? On a déjà fait un bon tour d'horizon. Voilà.
00:29:59Très bien. Alors, j'ai écouté. Je vais donner la parole aux différentes sénatrices et sénateurs qui m'ont souhaité.
00:30:04Je vais commencer par Florence Assarad. On va prendre plusieurs questions.
00:30:09Merci, monsieur le Président. Je voulais me pencher particulièrement sur l'offre de soins pour les athlètes.
00:30:14Vous l'avez bien détaillée. Il reste néanmoins des points, il me semble, à préciser.
00:30:21Est-ce que les autorisations et les adaptations réglementaires requises ont été bien délivrées par l'ARS
00:30:28lors du rapport ? On avait compris qu'il y avait besoin d'autorisations spécifiques.
00:30:33On sait que le calibrage des besoins a été affiné. J'avais bien retenu que ce qui était important également pour les athlètes,
00:30:41c'était le bilan dentaire et le bilan ophtalmo. On sait que tous les 4 ans, des athlètes qui n'ont pas chez eux forcément les soins.
00:30:51Mais il y avait malgré tout beaucoup de volontaires parmi les soignants. Est-ce que vous pourrez nous donner à peu près les chiffres
00:31:03pour savoir comment se répartissent salariés et volontaires ? Deuxièmement, les hôpitaux concernés, que ce soit Bichat pour les athlètes,
00:31:13Tavissène pour les médias et Georges Pompidou pour la famille olympique, sont prêts à recevoir.
00:31:20Ce qui m'avait intrigué lors du rapport, c'est de savoir comment est évaluée cette prise en charge supplémentaire,
00:31:26non seulement en nombre de patients, mais également en facturation. Qui paie quoi ? Est-ce que c'est le CIO qui rembourse les frais ?
00:31:37Comment est-ce que vous anticipez à l'heure actuelle le coût des soins ? C'est un problème sensible.
00:31:48Donc je voulais savoir comment vous envisagez de vous faire rembourser les soins.
00:31:52Et concernant les délégations olympiques et paralympiques, vous nous avez donné une idée du nombre de professionnels.
00:32:01Mais combien viennent de ces délégations, finalement, olympiques et paralympiques ? Est-ce que vous en avez une idée ?
00:32:09Et est-ce que les dérogations à l'exercice de la médecine et les réglementations spécifiques ont été bien cadrées et sont-elles suffisantes ?
00:32:20Voilà pour ma part.
00:32:22Merci beaucoup. Je donne la parole maintenant à Corinne Lambert.
00:32:25Merci, M. le Président. Merci, M. le Président. Merci, Mesdames, pour vos propos introductifs à cette audition.
00:32:32Alors j'aurais plusieurs questions, les unes concernant l'offre de soins franciliennes et les autres concernant les risques sanitaires.
00:32:40Tout d'abord, pour revenir sur la question de comment les hôpitaux franciliens ont-ils anticipé les besoins de santé de la région avec cet afflux majeur de touristes.
00:32:50On a bien compris l'anticipation des plannings, ce que vous avez exprimé tout à l'heure, plus de moyens pour valoriser les personnels.
00:32:57Mais est-ce que plus de moyens pour valoriser les personnels, ça fera plus de personnel ?
00:33:01Ça, c'est quand même un sujet majeur, alors que c'est une période en général où il y a moins de soins programmés,
00:33:06ce qui permet aux professionnels de santé de prendre un petit peu de vacances.
00:33:10Sur la question de la médecine de ville, j'ai bien entendu aussi tout à l'heure que 8 services d'accès aux soins ont été renforcés,
00:33:21notamment le renforcement des maisons médicales de garde. Est-ce que les URPS de la région ont été sollicitées ?
00:33:29La Caisse première d'assurance maladie a-t-elle prévu des organisations en particulier avec les médecins libéraux et les centres de santé aux structures d'exercices coordonnées ?
00:33:37Et en parlant de centres de santé, j'ai lu dans la presse professionnelle, pas plus tard qu'hier,
00:33:43que 7 centres de santé franciliens seraient menacés de fermeture avant fin juin pour des questions de graves difficultés financières.
00:33:53Est-ce qu'en fait, ces fermetures pour difficultés financières vont être repoussées à la rentrée ?
00:33:59Parce que ce sont à côté de ça des milliers de personnes, des milliers de patients qui risquent de se tourner vers les urgences hospitalières qui seront déjà peut-être un peu occupées.
00:34:08Donc cette nouvelle, en tout cas que j'ai lue hier seulement dans la presse professionnelle, pose question.
00:34:15J'ai bien entendu, et ça paraît complètement cohérent, que vous allez dimensionner le dispositif pour qu'il soit le plus adapté possible.
00:34:25Est-ce à dire que vous le réduirez au moment des Jeux olympiques, paralympiques ou pas ?
00:34:31Ensuite, sur les risques sanitaires, comment la Direction générale de la Santé a anticipé les risques sanitaires et notamment les risques épidémiques ?
00:34:40On a entendu la question de la communication, mais peut-être pas seulement.
00:34:44Et puis, et vous l'avez un peu abordé tout à l'heure, et on ne peut pas écarter la question du contexte de sécurité extrêmement tendu à l'occasion de ces Jeux olympiques,
00:34:55l'organisation des hôpitaux et services d'urgence franciliens, les plans blancs, a-t-elle été révisée et préparée aux risques de prise en charge simultanée d'un événement occasionnant de nombreuses victimes ?
00:35:09Évidemment, ce que ni les uns ni les autres ne souhaitons.
00:35:12Et enfin, dernière question, et je m'arrêterai là, est-ce que la région Ile-de-France, en termes d'approvisionnement de médicaments, sera privilégiée au détriment des autres régions ?
00:35:22En clair, nous avons des ruptures de médicaments partout sur le territoire national.
00:35:26Est-ce qu'aujourd'hui, vous allez orienter la distribution de certains médicaments vers la région Ile-de-France ? Je vous remercie.
00:35:34— Très bien. Je vous propose qu'on réponde déjà à ces premières séries de questions. Je vais continuer le même ordre.
00:35:39Voilà. À vous de choisir un peu la question sur laquelle vous voulez être l'intervenant. On évite de répondre deux fois. Voilà. On commence par M. Philippe.
00:35:47— Oui, madame la sénatrice, sur la partie des risques sanitaires. Et donc je laisserai aussi ma collègue Cécile Henry compléter.
00:35:58Effectivement, comme je le disais en propos liminaire, nous avons fait une cartographie des risques sanitaires. Alors ils sont très nombreux.
00:36:04Ça va par exemple sur le risque infectieux au risque des arbovirus, par exemple. Vous savez que notre territoire a été envahi par l'Aedes albopictus,
00:36:12qui a la fâcheuse tendance à piquer tout le temps et à transmettre des maladies extrêmement ennuyeuses, alors que l'on connaît particulièrement...
00:36:19Nos collègues d'ultramarins connaissent malheureusement des épidémies qui ont été provoquées comme le chikungunya ou le zika.
00:36:29Et puis il y a d'autres vecteurs, comme le culex, que l'on connaît aussi et qui transmet le West Nile virus et d'autres choses.
00:36:36On a des tiques aussi dans le sud de la France qui transmettent, et notamment un tiquialloma, qui transmet une fièvre hémorragique dite de Crimé-Congo et qui est particulièrement redoutable.
00:36:46Donc toutes ces émergences sont en permanence surveillées. On surveille aussi le virus de la grippe.
00:36:52Il ne nous aura pas échappé que ce virus aviaire qui circule abondamment, et notamment aux États-Unis, avec un clade particulier qui commence un petit peu à acquérir la capacité de contaminer des mammifères et l'homme,
00:37:08puisqu'on a eu des cas humains. Alors pas de transmission interhumaine à l'heure actuelle. Et puis des tas d'autres risques, hormis les risques infectieux.
00:37:17Le risque de canicule en est un vraisemblablement possible, même probable. Pendant la période, ces dernières années nous ont montré que l'on a ce type de choses.
00:37:28Et donc l'ensemble de ces risques sanitaires sont évalués en fonction d'une certaine criticité.
00:37:34Et donc ce que l'on fait, c'est qu'on va surveiller. Peut-être, Monsieur le Président, si vous permettez que je passe la parole à Madame Henri, qui va expliquer un petit peu toute l'organisation autour de ces risques.
00:37:44Oui, merci beaucoup, Jean-Marc. Bonjour à tous. Alors en effet, on a identifié une dizaine de risques ou catégories de risques infectieux prioritaires qui ont été hiérarchisés en fonction de leur probabilité d'occurrence et de gravité sur le système de santé.
00:38:00Et ensuite, sur la base de ces risques, on a recensé l'ensemble des dispositifs de veille et de surveillance existants, avec évidemment comme objectif de détecter le plus tôt possible les signaux faibles pour pouvoir agir rapidement.
00:38:16Et donc ce renforcement des dispositifs de surveillance, qui est notamment assuré par Santé publique France, a concerné à la fois la surveillance biologique des pathogènes, qui est réalisée en grande partie par nos réseaux de laboratoire et laboratoire avec des techniques innovantes,
00:38:38notamment de repérage d'agents pathogènes dans les eaux usées, comme cela se fait d'ailleurs dans d'autres pays. On a également renforcé la surveillance des maladies spécifiques, en particulier celles que l'on a cartographiées et sur lesquelles on a évidemment fait un focus plus spécifique.
00:39:00Et donc ce renforcement de la surveillance qui est assuré par les médecins et qui nous est remonté notamment via le dispositif de maladies à déclaration obligatoire.
00:39:14Donc les médecins font remonter aux autorités les cas avérés pour justement anticiper le développement de clusters. On a également des réseaux de surveillance de professionnels qui ont été renforcés dans la perspective des jeux.
00:39:32On a également une surveillance non spécifique qui consiste à surveiller la demande de soins, le recours aux soins, surveiller évidemment l'offre de soins en regard, qui constitue évidemment également un bon indicateur.
00:39:48Donc on s'est vraiment appuyé sur nos dispositifs de surveillance existants que l'on a renforcés spécifiquement pour la période des jeux. Donc ça, c'est pour la partie de surveillance. Après, on a pour chaque risque identifié les mesures de gestion adaptées.
00:40:02Donc là, on est sur toute la planification sanitaire, toutes les stratégies de réponse face aux différents risques. Le docteur Philippe en a parlé juste avant. Le dispositif s'appuie notamment sur ORSAN, l'organisation de la réponse du système de santé en situation sanitaire exceptionnelle,
00:40:24qui définit les parcours de prise en charge des patients pour chaque type de risque et en particulier sur le risque infectieux. Donc on a un volet spécifique qui est le volet EPICLIM, qui est donc à la main des ARS.
00:40:38Les ARS sont chargés d'organiser ces stratégies de réponse pour les risques infectieux et ces parcours de prise en charge, notamment dans les hôpitaux de référence qui ont été évoqués juste avant.
00:40:50On a également renforcé les moyens de réponse. Sur les risques infectieux, on a sécurisé les filières d'approvisionnement aux vaccins. On a pareil pour l'ensemble des traitements pour les risques qui ont été identifiés.
00:41:06On a également développé, pas seulement au niveau national, mais l'ensemble des acteurs territoriaux, rediffusé des messages de bonne pratique, des conduits à tenir, notamment en matière de prise en charge et en matière de vaccination.
00:41:26On est vraiment sur les axes renforcement de la surveillance, renforcement de la planification sanitaire et consolidation de nos capacités de réponse, développement de l'axe prévention et tout un tas d'actions de communication.
00:41:42On a aussi beaucoup communiqué auprès de nos professionnels de santé sur les épidémies en cours, justement pour leur rappeler ces bonnes pratiques. On le fera évidemment tout au long de l'événement, mais comme on le fait de toute façon au quotidien.
00:41:57Mais là, on a une vigilance particulière. On fait également le lien avec l'organisateur pour que ces messages soient également relayés aux délégations étrangères. On a une harmonisation des messages sur l'ensemble de ces risques.
00:42:13– Merci beaucoup, Madame Poujon. – Oui, merci beaucoup. Peut-être pour répondre à mesdames les signatrices. Sur l'intervention des professionnels de santé, on a plusieurs dispositifs.
00:42:25On a d'abord les délégations, le comité olympique, etc., qui peuvent avoir des professionnels de santé en leur sein, mais qui ne vont intervenir qu'au profit de ces délégations, des sportifs, des membres des comités.
00:42:38La loi olympique a permis que ces professionnels étrangers puissent exercer en France dans le cadre des Jeux olympiques, mais au profit des délégations auxquelles ils appartiennent.
00:42:47C'est un 1er niveau de réponse aux besoins potentiels de soins, notamment pour ce qu'on appelle plus précisément la famille olympique.
00:42:53Vous avez un 2e niveau de réponse qui est organisé par Paris 2024, notamment sur les sites des épreuves olympiques, sur lesquels ils ont fait appel à des professionnels de santé salariés pour partie volontaire.
00:43:06C'est ce qu'on appelle le programme bénévole volontaire de Paris 2024, où là, ils ont fait appel à un certain nombre de professionnels qui vont essentiellement exercer sur les sites pour parer aux besoins de soins immédiats sur site.
00:43:17Ensuite, vous avez l'organisation qu'on vous a décrite, qui est la réponse du système de santé « français » aux besoins de soins, à la fois de la population habituelle, qui a toujours besoin de se faire soigner pendant les JO,
00:43:28et puis à l'afflux potentiel de patients supplémentaires, qui peuvent être les touristes, notamment, qui viennent assister aux épreuves.
00:43:37Donc il y a ces 3 niveaux de réponse qui existent pendant les JO. Les textes que vous évoquez ont été pris en application de la loi olympique pour permettre aux délégations de venir avec leurs professionnels,
00:43:49de pouvoir venir aussi avec un certain nombre de traitements ou de prescrire sur le territoire un certain nombre de traitements. Donc ça, ces textes ont été pris.
00:43:55Vous avez la vérification qui est faite des professionnels étrangers qui vont venir travailler, notamment au sein de la polyclinique. La vérification des diplômes, qui est aussi procédée en lien avec l'ARS, les ordres et la PHP, où ces professionnels vont être amenés à exercer.
00:44:13Ensuite, vous nous posez la question de l'augmentation du nombre de professionnels. Effectivement, par rapport à un été habituel, il y a une présence supplémentaire de professionnels, avec une ouverture de lit supplémentaire par rapport aux étés classiques,
00:44:27qui viennent, entre guillemets, pour renforcer l'offre de soins, notamment franciliennes, principalement franciliennes, pendant la période. Donc les dispositifs qui ont été mis en place conduisent bien à avoir,
00:44:37toutes choses égales par ailleurs, plus de lits ouverts et donc un peu plus de professionnels présents pendant la période estivale. Ça, c'est pour répondre à une première partie de vos questions.
00:44:47Alors évidemment, des moyens ont été délégués à l'ARS Ile-de-France notamment, qui pourra financer la PHP pour ses professionnels volontaires, mais aussi les autres sites franciliens mobilisés, comme l'évoquait Sophie Martinon dans son intervention.
00:45:05Vous nous avez posé la question de la prise en charge des soins. Donc comme vous le savez, l'engagement qui a été pris, effectivement, c'est de permettre une prise en charge des soins des athlètes et de la famille olympique.
00:45:15Donc pour ça, Paris 2024 a travaillé avec des assureurs, donc a souscrit deux contrats d'assurance. Un contrat pour les personnes de la famille olympique qui ne sont pas assurées sociaux en France,
00:45:28et puis un contrat pour les personnes de la famille olympique au sens très large qui sont assurées sociaux en France, mais qui va jouer le rôle de surcomplémentaires.
00:45:36Et donc on a travaillé ensuite, et on est d'ailleurs en train de finaliser avec les assureurs, le circuit de facturation pour être sûr que les hôpitaux soient payés des soins qu'ils délivrent,
00:45:45et essayer de faire en sorte au maximum des cas que ce soit fait, entre guillemets, de manière transparente pour les patients, pour que l'assureur puisse intervenir en tir payant direct.
00:45:53Et que le patient n'ait pas à faire l'avance des frais, mais que l'hôpital puisse être garanti de sa créance de soins.
00:45:59Donc ça, ces travaux ont été menés maintenant que les contrats d'assurance ont été signés par Paris 2024.
00:46:07Et ensuite, je crois que j'ai répondu. Alors dites-moi s'il y a des questions.
00:46:14Est-ce qu'il y a d'autres interventions, peut-être ? Par vos questions ?
00:46:18Je garde la question sur les médicaments, mais je la garde à la fin.
00:46:22Peut-être sur les centres de santé. Donc vous évoquez le cas des centres de santé Croix-Rouge, dont la Croix-Rouge a annoncé qu'elle avait pris la décision de les fermer,
00:46:35puisque le modèle économique ne permet pas à la Croix-Rouge de continuer à exploiter ces centres dans des conditions économiques qu'elle juge satisfaisantes.
00:46:44Je crois, mais là peut-être que l'IRS et la France pourront nous apporter des précisions.
00:46:47Il y a des potentiels repreneurs qui se sont manifestés.
00:46:50Évidemment, tout ça est une décision qui appartient à la Croix-Rouge.
00:46:54C'est elle qui décide de fermer.
00:46:57Le sujet est de voir aujourd'hui si on a des repreneurs qui se positionnent sur ces centres pour permettre une continuité d'activité et de prise en charge des patients,
00:47:04et sinon de regarder comment on peut orienter les patients vers de nouveaux offreurs de soins,
00:47:11notamment pour ceux qui ont des soins continus, pour éviter les ruptures de prise en charge.
00:47:17Juste pour rebondir sur ce sujet et peut-être compléter, on suit avec attention la situation des centres de santé parisiens.
00:47:26Comme l'indiquait Mme Poujon, un administrateur judiciaire qui conduit la procédure jusqu'à son terme.
00:47:33On est de notre côté extrêmement attentifs à la possibilité qu'il y ait un repreneur, on l'espère,
00:47:39et par ailleurs à la continuité des soins et notamment à l'accès pour les patients à leur dossier médical.
00:47:44Et donc qu'on puisse s'assurer qu'il y ait ensuite une continuité des soins qui s'effectue dans de bonnes conditions.
00:47:49Par ailleurs, vous aviez posé plusieurs questions.
00:47:54La première, c'est plus de moyens pour valoriser les personnels. Est-ce que ça fera plus de personnels ?
00:47:59A priori, oui, en termes de volume horaire disponible, c'est-à-dire qu'on aura plus de personnes présentes pendant cette période-là.
00:48:08En revanche, ça ne fait pas forcément une présence de plus de professionnels différents, soyons honnêtes.
00:48:15On demande quand même aux professionnels habituels, ou en tout cas ceux qui exercent déjà en Ile-de-France,
00:48:22d'accepter de décaler un peu leur congé ou alors de recourir aux heures supplémentaires.
00:48:29On a effectivement travaillé avec la médecine de ville.
00:48:32On a eu plusieurs types d'échanges avec l'URPS Médecins, mais aussi avec les autres URPS.
00:48:37J'évoquais le travail par secteur, finalement.
00:48:40En revanche, pour le renforcement de l'offre de soins en ville, on a plutôt travaillé de manière territoriale,
00:48:46en travaillant notamment avec les communautés professionnelles de territoire en santé et avec les maisons pluriprofessionnelles,
00:48:54les MSP, exactement, et puis quelques centres de santé qui sont renforcés.
00:49:03Vous avez tout à fait raison, vous m'avez posé la question sur les Paralympiques.
00:49:06Comment avez-vous dimensionné l'offre de soins pendant les Paralympiques ?
00:49:09Effectivement, on a pris en compte le fait qu'il y aura un peu moins de spectateurs, il y aura un peu moins d'épreuves.
00:49:13On a considéré que, par ailleurs, on ne serait plus dans une période de tension estivale,
00:49:19puisque ce sera la rentrée, on sera en septembre pour une large part de la période paralympique.
00:49:25On considère qu'on est à un niveau « normal », on est à 100%.
00:49:31On a demandé aux établissements d'être à 100% de leur planning habituel.
00:49:36En revanche, par exemple, en ville, on a identifié un centre de santé qui permettra d'offrir des consultations destinées aux personnes en situation de handicap.
00:49:44On sait qu'on a la billette tripopulaire qui va permettre à des personnes handicapées de profiter de cet événement.
00:49:50On aura aussi une offre adaptée à leur proposer pour une prise en charge en ville et éviter que, dans certains cas, ils se retrouvent aux urgences.
00:49:59Il reste la question des médicaments.
00:50:05Il y a deux questions. D'abord, pour rassurer Mme la Sénatrice sur les autorisations.
00:50:11A priori, toutes les autorisations nécessaires ont été prises et signées.
00:50:14La dernière a été celle de la polyclinique, qui a été publiée la semaine dernière.
00:50:18On a effectivement travaillé au plan blanc, qui est la déclinaison du dispositif Orsan,
00:50:24qui a évoqué Dr Philippe Polat-Dégesse, avec le travail sur les risques simultanés,
00:50:32qui est un facteur d'inquiétude pour nous.
00:50:34Pas forcément l'événement majeur, mais des événements de moyenne ampleur à plusieurs endroits différents,
00:50:39ça peut être effectivement pas évident.
00:50:43Il y a eu aussi un travail de remise à niveau de formation et de formalisation, si j'ose dire,
00:50:49à la fois de la planification, mais aussi de la formation des équipes,
00:50:53avec beaucoup d'exercices sur les six derniers mois.
00:50:57Sur les médicaments, on n'a pas prévu de privilégier l'Île-de-France, à ma connaissance.
00:51:03À ce stade, on est attentifs au suivi des difficultés d'accès à des médicaments,
00:51:11notamment pour certaines pathologies,
00:51:14mais on n'a pas de dispositif particulier qui viserait à privilégier la région de l'Île-de-France.
00:51:20Merci beaucoup. Je donne maintenant la parole à Bernard Jomier.
00:51:24Merci Monsieur le Président, merci aux uns et aux autres pour vos présentations.
00:51:30Lorsque nous avions débattu de la loi relative aux Jeux Olympiques et Paralympiques en avril 2023,
00:51:37il avait été annoncé qu'une mission IGAS était en cours afin de s'assurer de la capacité du système de santé francilien
00:51:44à s'organiser face à probablement un surcroît d'activités.
00:51:47On attend quand même 15 millions de personnes à l'occasion de ces Jeux en Île-de-France.
00:51:54Un rapport avait été annoncé.
00:51:58D'ailleurs, notre rapporteur était Florence Lassarade et elle avait rappelé que ce rapport était attendu,
00:52:04que l'Agence régionale de santé Île-de-France et que la DGOS travaillaient sur ce point.
00:52:09Le rapport a été publié en début d'année. J'en ai demandé communication au mois de mars à l'IGAS.
00:52:14Et cette communication m'a été refusée, Monsieur le Président.
00:52:17Donc je vous remercie d'avoir convoqué notre commission dans le cadre de sa mission de contrôle,
00:52:22mais il est compliqué d'effectuer une mission de contrôle lorsque l'IGAS refuse communication à un parlementaire,
00:52:28en plus francilien, de Paris.
00:52:30Mes autres collègues étaient tous aussi fondés à réclamer ce rapport.
00:52:34C'est un rapport qui ne me paraît pas avoir été classé secret défense.
00:52:37Alors c'est un refus de communication à date.
00:52:39Donc peut-être je le revois au mois d'octobre. On ne sait jamais.
00:52:42Pour information, en tant que Président, j'ai fait la demande aussi suite au refus.
00:52:46J'ai relayé et j'ai fait la demande officielle. Pour l'instant, je n'ai pas de retour.
00:52:49Vous n'avez pas reçu. Donc oui, on est très heureux de vous accueillir et de vous entendre.
00:52:53Mais tout un ensemble de questions nombreuses et précises de mes collègues rapporteurs,
00:52:58d'ailleurs, n'ont pas eu de réponse tout à fait précise, pas par défaut,
00:53:01parce que ces éléments sont sans doute dans ce rapport et qu'on aurait gagné du temps.
00:53:05Mais je trouve que sur un plan en principe, c'est totalement inacceptable.
00:53:09Cela dit, j'avais deux questions complémentaires.
00:53:12La première est sur le nombre de lits d'hospitalisation, puisque je n'ai trouvé,
00:53:17n'est à notre disposition que six pages de présentation du dispositif,
00:53:22avec deux chiffres différents, 750 lits sur un périmètre, 1300 sur un autre périmètre.
00:53:27Nous n'avons évidemment aucune idée de ce qui est nécessaire.
00:53:30Mais par contre, vous avez un peu, il me semble, abordé la question
00:53:34de comment cette évaluation a été faite. Pour moi, la question,
00:53:37ce n'est pas de savoir s'il y en a 750 ou 1300, mais combien en fallait-il ?
00:53:41Et est-ce qu'on a pu, est-ce qu'on est en capacité d'ouvrir les lits nécessaires
00:53:47du fait de l'évaluation des besoins supplémentaires estimés ?
00:53:51C'est ma première question.
00:53:53Et deuxièmement, je partage la question, je crois que c'était de Corinne Imbert,
00:53:57sur la faiblesse quand même du dispositif de ville.
00:54:01Corinne Imbert disait, les maisons médicales de garde ont été sollicitées,
00:54:06c'est-à-dire ce qui est mis dans ce rapport de six pages.
00:54:08Donc moi, j'ai interrogé les responsables de la principale maison médicale de garde
00:54:12de Paris, qui me disent, oui, on a eu des échanges avec l'ARS,
00:54:16mais l'ARS a refusé de financer, alors c'est peut-être un choix territorial,
00:54:22c'est possible, peut-être mal localisé.
00:54:24Et donc, on a décidé, sur la base de volontariat, de doubler les lignes de garde.
00:54:29Voilà.
00:54:30Est-ce que, parce que dans tous vos exposés, il y a quand même un tropisme.
00:54:36On sait le rôle de l'APHP sur notre territoire.
00:54:39L'APHP écrase un peu l'offre de soins.
00:54:41On va avoir une demande de soins non programmée, une demande de soins courant,
00:54:44avec ces 15 millions de personnes.
00:54:46On peut espérer que, voilà, ce ne sera pas de la demande de soins hospitaliers majoritairement,
00:54:51une demande de soins courant, à une époque où, je le rappelle,
00:54:55les médecins de ville partent en vacances aussi, de façon importante.
00:55:00Donc, pourquoi cette sous-association ?
00:55:03Parce qu'encore une fois, quand la principale maison médicale de garde
00:55:06se voit refuser un financement supplémentaire, est-ce que c'est les autres ?
00:55:10Il n'y a pas tant de maisons médicales de garde de ça, je dis ça à mes collègues à Paris.
00:55:14Il y en a, je ne sais plus, 7 ou 8, je crois, je ne sais plus le chiffre exact,
00:55:17vous le connaissez certainement.
00:55:19Et donc, pourquoi ce refus de financement supplémentaire vers la ville ?
00:55:23Merci beaucoup. La parole à Frédérique Puissant.
00:55:26Oui, merci, Monsieur le Président.
00:55:28Merci, Mesdames et Messieurs, de vos interventions.
00:55:30Nous savons qu'il y a des risques et des enjeux de santé
00:55:33liés à l'organisation des Jeux olympiques et de tous les grands événements.
00:55:36Et c'est vrai que nous avions déjà interpellé en la matière le gouvernement,
00:55:40puisque moi, le 13 mars 2023, je posais une QAG au ministre
00:55:44sur ce sujet en particulier des Jeux olympiques.
00:55:47Mais à l'époque, il y avait un ministre qui était en plein exercice
00:55:51et qui, effectivement, m'avait répondu, évoquant effectivement
00:55:54ces enjeux de planification que vous avez fort bien détaillés dans vos interventions.
00:55:57Nous rentrons quand même dans une période politique qui est un peu incertaine,
00:56:01avec des Jeux olympiques qui arrivent très, très rapidement.
00:56:05Est-ce que vous considérez, même si j'ai bien entendu que tous les décrets
00:56:08avaient été pris, que la loi avait été votée, etc.
00:56:10Est-ce que vous considérez qu'il y a néanmoins,
00:56:13compte tenu du contexte politique incertain que nous vivons,
00:56:17un risque en cas de difficultés majeures liées à la santé ?
00:56:21Et qu'est-ce qu'il est possible de faire sur ce sujet-là ?
00:56:24Ça, c'est la première question.
00:56:25La deuxième question, qui est liée plutôt au droit du travail,
00:56:29on l'a vu sur un certain nombre de secteurs publics en particulier.
00:56:32Il y a eu des négociations assez intenses avec les représentants syndicaux
00:56:36pour, effectivement, que le personnel puisse être présent
00:56:39à l'occasion des Jeux olympiques.
00:56:40Est-ce que ça a été le cas dans le secteur public en matière de santé ?
00:56:43Et est-ce que ceci a été chiffré ? Et à quelle hauteur ?
00:56:48Merci beaucoup.
00:56:49Marie-Hélène Schliemann.
00:56:52Merci, Monsieur le Président.
00:56:53Merci, Mesdames, Messieurs, pour vos éclairages.
00:56:55Deux séries de questions.
00:56:57Tout d'abord, on peut s'attendre à ce qu'il y ait un non-recours aux soins,
00:57:02évident, provoqué par les difficultés liées à la mobilité,
00:57:08particulièrement restreinte pendant la période qui va arriver.
00:57:12Est-ce que vous sauriez l'évaluer ?
00:57:14Et est-ce que vous avez déjà imaginé comment ensuite reboucler
00:57:18avec les patients, avec l'aide des professionnels de santé,
00:57:21pour éviter des ruptures de prise en charge trop importantes
00:57:25qui aboutiraient à la dégradation de la santé des personnes concernées ?
00:57:29Ensuite, ça ne concerne pas vraiment les capacités hospitalières
00:57:32ou de médecine de ville, mais ma question concerne quand même
00:57:35la prise en charge des personnes souffrant de maladies chroniques
00:57:39ou en oncologie et qui nécessite effectivement une mobilité particulière
00:57:46avec les restrictions que j'ai indiquées tout à l'heure,
00:57:49et puis aussi toutes les personnes qui sont suivies à domicile.
00:57:53Je pense notamment aux infirmières, aux assistants et aux cilières de vie.
00:57:57Toute une catégorie de personnes âgées qui peuvent être particulièrement fragilisées,
00:58:03le beau temps est à peu près en train de revenir,
00:58:06mais on ne sait pas si on ne peut pas être confronté à une situation de canicule.
00:58:09Donc il peut y avoir une dégradation brutale de la météo,
00:58:12mais aussi de la situation d'isolement, notamment des personnes âgées.
00:58:16Et donc on sait très bien que, je sais bien qu'il y a ce site santé graphie,
00:58:22il y a anticiponslesjeux.fr, mais pour les personnes âgées d'une part
00:58:27et les personnes qui souffrent de la fracture numérique d'autre part,
00:58:31l'accès à ces plateformes peut être particulièrement difficile.
00:58:35Est-ce que vous avez imaginé une possibilité de délivrer ces passe-jeux de façon plus proche ?
00:58:43Je pense notamment à des mairies, à des centres communaux d'action sociale,
00:58:47enfin à des acteurs de proximité qui pourraient permettre de faire le lien
00:58:52avec les personnes moins à l'aise avec le numérique. Merci.
00:58:56Très bien. Alors je laisse répondre. Qui commence ?
00:58:59Allez, madame Martineau.
00:59:00Monsieur le sénateur, vous nous interrogez sur les deux chiffres qui circulent,
00:59:04750 lits, 1300 lits. 750 lits, c'est vraiment l'effort supplémentaire
00:59:09sur les 12 établissements de première ligne pour les Jeux olympiques et paralympiques.
00:59:13Et d'ailleurs, c'est essentiellement la période olympique qui est concernée.
00:59:17Et en revanche, 1300 lits, c'est ce qu'on constate,
00:59:21suite à une enquête déclarative de tous les établissements de santé d'Ile-de-France,
00:59:26entre l'été 2023 et l'été 2024, une amélioration en termes de ressources humaines,
00:59:33donc de disponibilité des professionnels de santé et donc de capacité à réouvrir les lits.
00:59:38En fait, ce qui est intéressant dans ces deux chiffres,
00:59:40il y en a un qui est très ciblé, qui mesure l'effort qu'on fait, c'est les 750.
00:59:43Le 1300 lits, il est en fait plutôt une photo de notre système de santé francilien.
00:59:49Et on voit que depuis 2022, qui a été vraiment une année difficile en post-Covid
00:59:54en termes d'ouverture de lits, on est plutôt sur une amélioration,
00:59:58sachant que 1300 lits, ça peut paraître beaucoup,
01:00:01mais en fait, rapporté à l'ensemble des lits installés en Ile-de-France,
01:00:04ça représente 3, 3,5%.
01:00:06Donc, en fait, en 2024, on a une amélioration, je dirais, structurelle d'une certaine façon
01:00:12qui nous permet de dire qu'au global, mais c'est vraiment extrêmement large,
01:00:18on prend tous les secteurs médecine, chirurgie, obstétrique,
01:00:21mais aussi SSR et psychiatrie.
01:00:24Donc, on est vraiment sur un champ très large.
01:00:26Et donc, on a en moyenne, chaque semaine, entre l'été 24 et l'été 23,
01:00:311300 lits ouverts supplémentaires.
01:00:33Ça intègre l'effort fait pour les Jeux olympiques spécifiquement.
01:00:37Donc, ça intègre les 750 lits qui ne sont que sur la période olympique.
01:00:40Je ne sais pas si j'ai été claire.
01:00:42En tout cas, voilà, c'est ça la différence.
01:00:45Et par ailleurs, vous nous posiez la question de comment est-ce que vous êtes arrivés
01:00:48à cet effort supplémentaire ciblé sur la période olympique.
01:00:52Finalement, est-ce que c'est le bon nombre de lits qui a été ouvert
01:00:55ou, en tout cas, le nombre de lits nécessaire
01:00:57et comment on détermine le nombre de lits nécessaire ?
01:00:59Je vais dire les choses concrètement.
01:01:02On a fait le choix, parce qu'il y a quand même une part aussi, j'allais dire, paramétrique,
01:01:12de considérer qu'un été classique, on est à peu près autour de 80% de lits ouverts.
01:01:18Donc, en 2023, quand on regarde l'été 2023, on avait grosso modo,
01:01:22tous secteurs confondus, à peu près 80% de lits ouverts par rapport au mois de mars.
01:01:28On a considéré que le bon étiage pendant la période olympique,
01:01:32donc pendant les trois semaines des Jeux olympiques,
01:01:35deux semaines et demie, c'était 100%.
01:01:38Donc, en fait, on a demandé aux établissements,
01:01:40dans les 12 établissements de première ligne,
01:01:44de monter leur capacitaire sur les spécialités identifiées,
01:01:55de passer leur capacitaire à 100%.
01:01:57Et c'est ça qui nous permet de dire que ça fait à peu près 750 lits.
01:02:00Et donc, vous voyez, sur les 750 lits, on a à peu près la moitié à la PHP.
01:02:03Donc, Catherine Pogam pourra vous détailler un peu par spécialité,
01:02:06si vous vous êtes intéressés.
01:02:07Mais, en gros, grosso modo, c'est ça, la méthode qu'on a utilisée.
01:02:14Concernant la maison médicale de garde,
01:02:18je comprends, du coup, suite à l'interrogation que vous aviez,
01:02:23qu'il y a eu effectivement peut-être, je ne sais pas, en tout cas,
01:02:26un déficit de liens avec eux.
01:02:28Honnêtement, on essaye vraiment de travailler de manière rapprochée.
01:02:32Mais s'il y a deux lignes de garde supplémentaires,
01:02:34c'est qu'elles seront financées.
01:02:35Donc, il y a bien un financement supplémentaire lié à ces deux lignes de garde.
01:02:39Bon, on va creuser. Je prends votre point.
01:02:42Des actes majoritaires, en fait, c'est la règle de la maison médicale de garde.
01:02:51Elle repose par définition sur leur financement traditionnel,
01:02:56qui est lié à leur volume.
01:02:58Encore une fois, on est dans de la médecine libérale.
01:03:01Ça ne procède pas du tout de l'engagement de l'ARS.
01:03:05Sur les autres questions, qui souhaitent intervenir.
01:03:08Allez-y, M. Philippe.
01:03:09Peut-être sur la question de Mme la Sénatrice
01:03:11concernant la problématique de la continuité de l'Etat.
01:03:15La continuité de l'Etat, elle s'exerce,
01:03:17et notamment en situation exceptionnelle,
01:03:20par l'organisation des différents centres de commandement.
01:03:23On a un centre de commandement stratégique,
01:03:27national stratégique, qui détermine,
01:03:30en interministériel, toute la réponse de l'Etat
01:03:32face à toute situation.
01:03:34C'est-à-dire qu'en permanence, tout est analysé,
01:03:36tout est géré, et les décisions sont prises.
01:03:40Bien évidemment, dans la chaîne santé,
01:03:42c'est le centre de crise sanitaire qui va activer
01:03:45les différentes leviers de la chaîne santé,
01:03:48et notamment en lien avec les agences régionales de santé,
01:03:51donc Île-de-France, mais aussi toutes celles
01:03:53qui sont concernées, pour pouvoir mobiliser
01:03:55tous moyens sanitaires, et notamment,
01:03:57la solidarité que l'on pourrait organiser
01:03:59avec une région impactée,
01:04:01en mobilisant les ressources des autres régions,
01:04:03puisque nous avons, dans le cadre du décret
01:04:05que j'ai évoqué en propos liminaire,
01:04:07la possibilité de faire de la mise à disposition
01:04:09d'urgences de professionnels de santé.
01:04:11Ça peut être la projection d'équipes chirurgicales,
01:04:13d'équipes médicales, ce que j'appelle
01:04:15des corps constitués, comme des SMUR,
01:04:17des cellules d'urgence médico-psychologiques.
01:04:19Tout ça fait l'objet, donc, d'une préparation
01:04:21et d'une organisation qui serait à l'origine
01:04:23de l'Etat.
01:04:25Donc, d'une préparation et d'une organisation
01:04:27qui seraient activées, je dirais,
01:04:29naturellement par les centres opérationnels
01:04:31qui sont mis en place.
01:04:33Et bien évidemment, si un événement
01:04:35majeur devait se produire en France,
01:04:37on pourrait imaginer
01:04:39que l'on ait une catastrophe liée à des
01:04:41intempéries, comme on a pu le voir
01:04:43malheureusement ces derniers temps,
01:04:45en même temps que les Jeux olympiques.
01:04:47On a des dispositifs parallèles
01:04:49qui permettent de gérer une crise,
01:04:51on va dire, en dehors de la problématique
01:04:53géo, avec des activations
01:04:55de centres comme la CIC,
01:04:57la cellule interministérielle de crise.
01:05:01Peut-être pour répondre
01:05:03sur le travail
01:05:05qui a été fait avec
01:05:07les personnels des établissements
01:05:09et leurs représentants, peut-être pour préciser
01:05:11dans le secteur de la santé,
01:05:13on n'a pas demandé
01:05:15aux personnels de renoncer
01:05:17à des congés, on leur a demandé
01:05:19d'organiser leurs congés différemment
01:05:21pour pouvoir être présents,
01:05:23mais ils n'ont pas perdu le droit à congé,
01:05:25c'est-à-dire qu'ils vont prendre leur congé,
01:05:27on leur a juste demandé pour certains
01:05:29de ne pas prendre trois semaines consécutives l'été
01:05:31pour pouvoir assurer
01:05:33une présence plus forte sur cette période
01:05:35de tension. Donc c'est peut-être
01:05:37une différence avec certains autres
01:05:39secteurs et ces mobilisations exceptionnelles
01:05:41seront par ailleurs
01:05:43valorisées pour les professionnels
01:05:45concernés, des services
01:05:47qui sont désignés
01:05:49comme étant effectivement les services
01:05:51de recours au sein des établissements
01:05:53franciliens.
01:05:57Après sur la mobilité,
01:05:59ça renvoie à ce que Sophie Martinon
01:06:01vous disait dans son introduction,
01:06:03on a effectivement un point de vigilance
01:06:05sur la capacité des patients
01:06:07à accéder à leur lieu de soins
01:06:09pendant cette période où la mobilité
01:06:11francilienne va être particulièrement compliquée
01:06:13et la possibilité pour les professionnels
01:06:15de santé qui font du déplacement à domicile
01:06:17de pouvoir assurer leur visite
01:06:19à domicile pendant cette période.
01:06:21Donc tout ça a été travaillé, alors là
01:06:23vous imaginez bien, notamment avec
01:06:25le ministère de l'Intérieur sur ses capacités
01:06:27de circulation, donc l'ARS a été
01:06:29en lien très étroit d'abord pour désigner
01:06:31ce qu'on appelait effectivement les professions
01:06:33prioritaires sur les déplacements,
01:06:35celles qui doivent pouvoir se déplacer
01:06:37quoi qu'il arrive. On a
01:06:39des associations de patients qui aujourd'hui
01:06:41sont inquiètes de cette capacité
01:06:43à maintenir les soins. Alors il faut quand même savoir
01:06:45que c'est aussi une période où il y a un tout petit peu de moins
01:06:47de programmation de soins du fait
01:06:49du ralentissement de l'activité hospitalière et des
01:06:51vacances des gens. Donc ça nous aide un tout petit peu
01:06:53en Ile-de-France mais quand même, il y a une vigilance
01:06:55particulière et c'est ce que vous expliquez
01:06:57Sophie Martinon en introduction, il y a une
01:06:59sensibilisation des établissements
01:07:01pour qu'eux-mêmes sensibilisent leurs patients
01:07:03sur comment vous pouvez accéder
01:07:05à nos locaux
01:07:07pendant cette période, anticiper
01:07:09au maximum et puis effectivement
01:07:11un travail qui est fait auprès des professionnels.
01:07:13Après, il est clair qu'une infirmière
01:07:15qui fait sa tournée, elle va faire sa tournée moins vite
01:07:17donc il faut qu'elle aussi anticipe
01:07:19le fait qu'effectivement ces déplacements
01:07:21vont être plus longs et un peu compliqués
01:07:23et donc qu'elle organise ces déplacements
01:07:25pour tenir compte de ce temps supplémentaire
01:07:27entre les différents patients qu'elle va
01:07:29aller visiter à domicile
01:07:31mais tous ces professionnels auront bien de les laisser passer
01:07:33pour leur permettre de continuer à circuler
01:07:35pour aller vers leur patientèle.
01:07:37Merci beaucoup
01:07:39Peut-être deux éléments,
01:07:41deux compléments si vous me le permettez.
01:07:43Le premier, effectivement, sur le non-recours aux soins
01:07:45on n'a pas d'estimation en tant que telle, en revanche
01:07:47on a été attentifs
01:07:49aussi au recours aux soins
01:07:51des plus précaires et donc notamment
01:07:53de s'assurer que les permanences d'accès aux soins
01:07:55dans les établissements de santé
01:07:57puissent rester ouvertes, parfois en réorganisant
01:07:59l'activité et puis d'autre part
01:08:01on a mobilisé nos opérateurs
01:08:03notamment les équipes mobiles santé-précarité
01:08:05et les équipes mobiles psychiatrie-précarité
01:08:07pour permettre
01:08:09d'avoir une action d'aller vers
01:08:11qui ne s'interrompt pas pendant l'été
01:08:13puisque c'est vrai que c'est une période
01:08:15où il y a moins d'activité habituellement
01:08:17mais on s'est assuré que
01:08:19ces équipes seraient mobilisées
01:08:21évidemment on a
01:08:23travaillé avec la préfecture de police de Paris
01:08:25pour s'assurer que les professionnels de santé
01:08:27l'ensemble des professionnels
01:08:29donc tous ceux qui intervenaient au domicile
01:08:31que ce soit l'hospitalisation à domicile mais aussi
01:08:33les prestataires de soins à domicile mais aussi les infirmiers libéraux
01:08:35mais aussi les services
01:08:37de soins infirmiers à domicile puissent intervenir
01:08:39soient bien identifiés par la préfecture de police
01:08:41puissent obtenir un QR code s'ils intervenaient
01:08:43en zone rouge
01:08:45tout ça c'est acté, il y a vraiment eu un travail
01:08:47de bonne qualité
01:08:49de très bonne qualité je dirais
01:08:51avec la préfecture de police
01:08:53de la même façon côté
01:08:55logistique urbaine on a des travaux
01:08:57menés cette fois-ci par la préfecture de région
01:08:59pour tout ce qui concerne les livraisons et les fournisseurs
01:09:01puisque en fait c'est aussi un énorme sujet
01:09:03on organise régulièrement
01:09:05alors à notre demande
01:09:07la préfecture de police et
01:09:09la préfecture de région ont accepté de faire
01:09:11un séminaire dédié aux professionnels de santé
01:09:13qui est un webinaire
01:09:15qui a eu lieu la semaine dernière
01:09:17il y en a plusieurs encore
01:09:19notamment
01:09:21à l'initiative de la préfecture
01:09:23de région qui permettent
01:09:25de répondre aux questions comme
01:09:27est-ce que je pourrais me garer, comment faire ma livraison
01:09:29etc etc et donc ça c'est
01:09:31des questions très pratico-pratiques
01:09:33sur lesquelles les professionnels ont besoin
01:09:35d'informations donc voilà on a fait cette
01:09:37mise en relation
01:09:39et on a facilité effectivement
01:09:41la réponse à ces questions
01:09:43ce qui est
01:09:45extrêmement important
01:09:47dernier point vous évoquiez les personnes
01:09:49souffrant de
01:09:51les aidants, la possibilité
01:09:53qu'il puisse y avoir une canicule donc il y a effectivement
01:09:55un risque bien identifié
01:09:59en termes de probabilité
01:10:01notamment la question d'appuyer les personnes
01:10:03qui pourraient être en zone rouge à pouvoir accéder
01:10:05aux informations
01:10:07et puis si nécessaire à un QR code
01:10:09on a un certain nombre de mairies
01:10:11qui ont pris l'initiative
01:10:13effectivement et
01:10:15accompagnent les personnes
01:10:17j'indiquais, moi j'ai moi-même
01:10:19participé à un webinaire avec France Asso Santé
01:10:21voilà l'objectif il est bien là c'est que
01:10:23chacun puisse anticiper
01:10:25ses soins pendant cet été
01:10:27que ce soit des aidants, que ce soit des patients
01:10:29que ce soit
01:10:31des personnes en EHPAD ou des professionnels
01:10:33Merci bien, la parole
01:10:35à Khalifa Khalifa
01:10:37Merci beaucoup Monsieur le Président, merci Mesdames et Messieurs
01:10:39pour cette présentation
01:10:41beaucoup de choses ont été dites
01:10:43je vais me concentrer
01:10:45trois secondes sur trois points
01:10:47le premier concerne
01:10:49l'autorité administrative
01:10:51vis-à-vis des médecins
01:10:53le contrat que
01:10:55l'Etat va signer
01:10:57signé avec qui
01:10:59avec l'APHP
01:11:01les médecins
01:11:03qui vont venir d'ailleurs aider
01:11:05seront sous quelle autorité
01:11:07deuxième question
01:11:09troisième question
01:11:11plus large
01:11:13plus large
01:11:15est-ce que ce dispositif
01:11:17que vous faites est habituel
01:11:19on a les JO régulièrement
01:11:21est-ce que l'effet Covid
01:11:23vous a incité à faire quelque chose
01:11:25de différent cette année
01:11:27une petite question
01:11:29subsidiaire, est-ce que vous avez prévu
01:11:31les masques, puisque vous avez beaucoup parlé
01:11:33de maladies infectieuses ou autres
01:11:35est-ce que vous avez prévu du masque
01:11:37pas pour les athlètes bien sûr mais au moins pour
01:11:39les spectateurs, merci
01:11:41Merci, Annie Leroux maintenant
01:11:43Merci Monsieur le Président
01:11:45merci Mesdames et Messieurs
01:11:47pour ces éléments que vous nous avez
01:11:49déjà apportés, moi je vais vous demander
01:11:51des compléments d'information
01:11:53notamment sur l'anticipation
01:11:55des plannings et sur les ressources
01:11:57humaines mobilisables
01:11:59et qui seront mobilisées
01:12:01vous avez parlé de valorisation
01:12:03de certaines
01:12:05activités ou à gens qui
01:12:07pourraient faire des heures supplémentaires
01:12:09de nuit ou les CET
01:12:11mais moi
01:12:13j'ai tendance à penser, ce que j'entends des professionnels
01:12:15de santé, c'est que les CET sont déjà
01:12:17au taquet et que de toute façon
01:12:19ils sont déjà
01:12:21dépassés
01:12:23c'est un apport de valorisation
01:12:25qui pourrait être inopérant
01:12:27vous avez parlé
01:12:29de bénévoles volontaires
01:12:31moi c'est une terminologie que je ne connais pas
01:12:33donc qui sont ces bénévoles
01:12:35volontaires, quels profils,
01:12:37quelles sont leurs conditions d'accès
01:12:39vous avez aussi parlé
01:12:41de soutiens inter régionaux
01:12:43alors moi je viens des Côtes d'Armor
01:12:45nos urgences sont déjà fermées
01:12:47la nuit, donc je vois pas
01:12:49quel soutien inter régional
01:12:51on va pouvoir vous apporter
01:12:53puisque déjà
01:12:55les liens sont
01:12:57enfin le service
01:12:59d'accès aux soins d'urgence
01:13:01n'est pas assuré
01:13:03donc j'aurais souhaité que vous nous précisiez ça
01:13:05et je n'ai pas entendu parler
01:13:07de solidarité européenne
01:13:09on aurait pu penser qu'il puisse y avoir
01:13:11aussi, au delà du soutien
01:13:13inter régional, un soutien
01:13:15inter européen
01:13:17donc voilà
01:13:19sur la sur
01:13:21pardon, sur la sur
01:13:23la sur-crise, donc la question
01:13:25a été posée par madame Puissame
01:13:27mais je reste un peu insatisfaite de votre réponse
01:13:29quelle est votre marge
01:13:31de manoeuvre en cas d'attentat
01:13:33ou de risque
01:13:35particulier au delà de la canicule
01:13:37et une question
01:13:39concernant les actions d'éducation
01:13:41ou de prévention en matière de
01:13:43santé, d'alimentation, de promotion
01:13:45du sport, est-ce que c'est prévu
01:13:47et je pense particulièrement à la
01:13:49prostitution et aux violences sexuelles
01:13:51on sait que
01:13:53les grands rassemblements
01:13:55peuvent être et sont d'ailleurs
01:13:57puisque quand vous allez sur internet vous avez
01:13:59des appels à proposition
01:14:01déjà de prostitution
01:14:03donc comment est-ce que
01:14:05vous abordez cette question
01:14:07de prévention en matière de santé
01:14:09en particulier sur les violences sexuelles, merci
01:14:11Merci, pour terminer
01:14:13Mme Nance Miller-Brown
01:14:15Merci monsieur le Président
01:14:17merci mesdames et messieurs
01:14:19pour les informations que vous nous avez
01:14:21déjà apportées, alors moi j'avais
01:14:23je revenais sur le budget
01:14:25on n'a pas de chiffres
01:14:27vraiment détaillés, quel est le budget
01:14:29estimé et affecté
01:14:31aux soins des Jeux Olympiques
01:14:33en sachant qu'il y a eu
01:14:35un coût en termes de personnel
01:14:37et l'absence d'accord avec
01:14:39le CIO de prise en charge
01:14:41vous avez certainement un budget estimé
01:14:43ensuite
01:14:45comment avez-vous abordé
01:14:47les questions d'intoxication
01:14:49alimentaire
01:14:51puisque là aussi
01:14:53les personnes doivent être isolées
01:14:55confinement, éviter
01:14:57je sais pas, pouvez-vous nous dire
01:14:59il y a beaucoup de vendeurs
01:15:01ambulants pendant cette période
01:15:03qui sont difficilement contrôlables
01:15:05comment vous allez faire
01:15:07et puis vous nous avez parlé d'une comparaison
01:15:09avec Londres tout à l'heure
01:15:11qui vous a inspiré
01:15:13donc à ce stade, comment nous situons-nous
01:15:15par rapport à ce qui s'est passé
01:15:17à Londres, par rapport au budget
01:15:19par rapport à la prise en charge des soins
01:15:21là-bas, qu'est-ce que ça a pu, est-ce qu'on s'en rapproche
01:15:23évidemment
01:15:25il n'y avait pas les problèmes politiques
01:15:27que nous avons nous depuis quelques jours
01:15:29merci beaucoup
01:15:31alors qui prend
01:15:33l'initiative
01:15:35Madame Avandore
01:15:37donc pour répondre sur les leviers
01:15:39un petit peu et la mobilisation du système
01:15:41de santé à l'été, comme je vous l'ai dit, on a fait
01:15:43beaucoup de groupes de travail
01:15:45afin de poser les hypothèses
01:15:47de mobilisation du système
01:15:49de santé et voir notamment
01:15:51quelles étaient les possibilités d'appui
01:15:53interrégional et voir comment est-ce qu'on allait mobiliser
01:15:55donc ces groupes de travail
01:15:57sont arrivés
01:15:59à la conclusion que malgré tout
01:16:01et comme vous l'avez dit, les tensions structurelles
01:16:03notamment de nos structures d'urgence
01:16:05rendaient difficile
01:16:07en fait une mobilisation interrégionale
01:16:09et notamment à destination
01:16:11de l'île de France
01:16:13donc basé sur cela
01:16:15on a mis en oeuvre
01:16:17donc plusieurs types de leviers
01:16:19donc tout d'abord les leviers qui sont nationaux
01:16:21ceux-ci, comme l'a dit Mme Poujon
01:16:23donc déjà tout ce qui est droit commun
01:16:25on l'a évoqué tout à l'heure
01:16:27je ne vais pas revenir dessus, que ce soit les heures supples
01:16:29le temps de travail additionnel
01:16:31la valorisation
01:16:33de la permanence de soins
01:16:35en établissement de santé la nuit
01:16:37mais également donc
01:16:39une élévation du plafond des CET de 10 jours
01:16:41pour l'ensemble des professionnels
01:16:43de santé
01:16:45et ensuite
01:16:47concernant l'île de France
01:16:49eu égard justement à ces renforts
01:16:51qui allaient être difficiles, on a fait le choix
01:16:53de porter la création
01:16:55d'une identité compensatoire
01:16:57qui vient compenser
01:16:59comme on l'a dit tout à l'heure, le fait de renoncer
01:17:01au principe des 3 semaines de congés consécutifs
01:17:03donc vraiment dans la santé
01:17:05on n'a pas voulu être
01:17:07on va dire
01:17:09empêcher les professionnels de prendre des congés
01:17:11mais être incitatif en les incitant
01:17:13à fractionner leurs congés en dehors
01:17:15de la période des Jeux Olympiques
01:17:17c'est-à-dire que pour toutes les personnes
01:17:19qui ne prendront pas
01:17:213 semaines de congés consécutifs
01:17:23entre le 1er juillet et le 31 août
01:17:25et qui travailleront quand même
01:17:27une période équivalente à leur obligation de service
01:17:29sur la période des Jeux Olympiques
01:17:3122 juillet et 11 août
01:17:33ceux-ci en fait dans les établissements
01:17:35de santé, les services
01:17:37donc reconnus par la direction générale
01:17:39de l'ARS JOP
01:17:41qu'on a appelé Essampillé JOP
01:17:43ceux-ci se verront donc
01:17:45reverser en fait une
01:17:47compensation en fait
01:17:49au principe de renoncement de cette non-prise
01:17:51de 3 semaines de congés consécutifs
01:17:53donc en fait pour tout ceci
01:17:55ils ne feront pas forcément non plus des heures sub-TTA
01:17:57on décale en fait le travail
01:17:59mais si jamais ils venaient à faire
01:18:01un temps de travail supplémentaire, le CET
01:18:03le plafond du CET a été élevé
01:18:05donc ça c'est un premier élément de réponse
01:18:07concernant la solidarité
01:18:09interrégionale
01:18:11oui, je finis juste sur la solidarité
01:18:13interrégionale parce que vous nous posiez
01:18:15l'exemple madame la signatrice de votre
01:18:17région
01:18:19eu égard au fait qu'elle disait
01:18:21qu'elle ne pouvait pas se mettre en oeuvre
01:18:23a malgré tout été décidée
01:18:25pour pouvoir monter sur
01:18:27le renfort pré-hospitalier
01:18:29en fait les équipes SMUR
01:18:31afin de pouvoir le monter de 100% à
01:18:33120% en Ile-de-France
01:18:35en fait 10 équipes SMUR au total
01:18:37donc on entend ambulances de réanimation
01:18:39médecins, infirmiers, ambulanciers
01:18:41donc à hauteur de
01:18:4310 équipes SMUR donc
01:18:45interrégionales donc des autres régions vont
01:18:47venir renforcer l'Ile-de-France
01:18:49bien évidemment sur la base du volontariat
01:18:51après que l'ensemble des professionnels
01:18:53de santé ait établi leur
01:18:55obligation en fait de service
01:18:57dans les établissements
01:18:59après accord des chefferies de service, direction
01:19:01d'établissement, direction générale de l'ARS
01:19:03justement pour prévenir le fait
01:19:05que dans certaines régions
01:19:07il y a des grandes difficultés et que
01:19:09ces renforts ne peuvent ne pas
01:19:11se faire et donc
01:19:13les 10 équipes
01:19:15sont bien mobilisées
01:19:17il y a bien eu des volontaires
01:19:19du coup dessus mais qui eux
01:19:21sont rémunérés
01:19:23non mais pas en Bretagne
01:19:25mais voilà
01:19:27mais malgré tout on a réussi à trouver
01:19:29la région
01:19:31le programme bénévole volontaire c'est un programme qui appartient
01:19:33au CIO qui est propre au CIO sur lequel
01:19:35nous on n'a pas de
01:19:37qui est connu de toutes les Olympiades
01:19:39qui en fait est un programme
01:19:41pour mobiliser donc il y a 45 000 bénévoles
01:19:43volontaires au total qui seront mobilisés
01:19:45dont 3000 professionnels
01:19:47de santé
01:19:49et qui seront dedans 400 médecins
01:19:51urgentistes donc c'est pas du tout spécifique
01:19:53à l'édition on va dire parisienne
01:19:55c'est en fait un peu
01:19:57la magie des jeux enfin voilà
01:19:59et donc c'est un programme qui
01:20:01fonctionnait jusque là
01:20:03et donc qui est vraiment CIO
01:20:05et qui voilà mobilise
01:20:07donc des bénévoles volontaires
01:20:09c'est un programme propre au CIO
01:20:11sur lequel
01:20:13voilà pour ces premiers éléments
01:20:15Très bien, qui continue sur les questions ?
01:20:17Oui juste peut-être madame la sénatrice
01:20:19sur le sujet que vous avez abordé qui est la
01:20:21mobilisation en situation
01:20:23exceptionnelle c'est à dire l'échelon
01:20:25d'après là on est vraiment sur
01:20:27un événement grave donc là on est sur
01:20:29les dispositifs de mobilisation des professionnels
01:20:31de santé qui existent dans leurs lieux
01:20:33d'exercice que ce soit dans les
01:20:35établissements de santé à travers le plan de gestion
01:20:37des tensions hospitalières et des situations sanitaires
01:20:39exceptionnelles qui permet de mobiliser des professionnels
01:20:41de toutes les structures
01:20:43qui peuvent être mobilisées donc à
01:20:45l'échelon national en renfort d'un territoire
01:20:47qui est potentiellement
01:20:49concerné donc on est vraiment sur
01:20:51des dispositifs
01:20:53assez conséquents qui permettent
01:20:55donc d'organiser la projection
01:20:57potentiellement d'équipes comme on a pu le faire
01:20:59par exemple le soir des attentats du 13 novembre
01:21:012015 sur Paris ou des
01:21:03renforts sont venus
01:21:05d'autres régions pour apporter
01:21:07et notamment ou à Nice par exemple
01:21:09où on a projeté plus de
01:21:11150 professionnels de l'urgence
01:21:13médico-psychologique en appui des équipes locales
01:21:15donc ça se fait régulièrement
01:21:17et c'est quelque chose qui fonctionne, en général on n'a pas
01:21:19de difficultés dans telles circonstances
01:21:21à trouver des professionnels qui se mobilisent
01:21:23tant sur les professionnels de l'hôpital
01:21:25que les professionnels de ville qui sont
01:21:27pour la plupart spontanément
01:21:29volontaires pour contribuer
01:21:31si besoin on peut recourir aux moyens de l'Europe
01:21:33on a des dispositions
01:21:35européennes dans lesquelles des mécanismes
01:21:37d'entraide européens qui peuvent être mobilisés
01:21:39c'est à la fois des équipes, alors on a
01:21:41des hôpitaux de campagne européens qui peuvent être mobilisés
01:21:43mais également du matériel
01:21:45la France est d'ailleurs stock
01:21:47des matériels, des produits de santé
01:21:49des dispositifs médicaux
01:21:51des médicaments sur son territoire pour le
01:21:53compte de l'Europe, on en a aussi pour le compte
01:21:55national mais on a
01:21:57tous ces dispositifs qui peuvent être activés en tant
01:21:59que de besoin si cela était nécessaire
01:22:01très bien
01:22:03madame Martineau ou madame Poujon
01:22:05oui alors peut-être
01:22:07pour répondre à monsieur le sénateur
01:22:09donc plusieurs dispositifs
01:22:11sur ce qui concerne
01:22:13les établissements de soins et la mobilisation
01:22:15des établissements de soins on est dans le cadre classique
01:22:17de la mobilisation des établissements
01:22:19donc l'ARS a demandé à l'APHP
01:22:21d'organiser donc sur certains
01:22:23sites ou d'ailleurs dans d'autres établissements franciliens
01:22:25d'organiser une mobilisation exceptionnelle
01:22:27les établissements étant considérés comme établissements recours
01:22:29dans le cadre de la prise en charge de la patientelle
01:22:31JO
01:22:33ça, ça se passe dans le cadre des discussions
01:22:35ARS établissements et ensuite c'est bien
01:22:37les personnels des établissements qui sont mobilisés
01:22:39dans leur cadre de travail habituel
01:22:41j'ai envie de dire pour exercer
01:22:43vous avez ensuite effectivement
01:22:45la médecine de ville qui prend le relais mais là aussi
01:22:47dans son cadre habituel de fonctionnement
01:22:49et puis vous avez le dispositif
01:22:51Paris 2024 où là
01:22:53effectivement vous avez des bénévoles volontaires
01:22:55mais qui sont placés sous l'autorité
01:22:57de l'organisation Paris 2024
01:22:59et qui sont donc assurés
01:23:01en cas de risque pour eux-mêmes
01:23:03ils sont assurés par Paris 2024
01:23:05donc s'ils avaient besoin de soins
01:23:07ils seront pris en charge
01:23:09par les établissements de santé, le système de santé
01:23:11français mais avec une prise en charge
01:23:13des frais financiers assurés
01:23:15par les assureurs. Sur le coût
01:23:17du dispositif
01:23:19alors il y a une partie de la question à laquelle on ne peut pas répondre
01:23:21parce qu'une partie de ce coût est assumée
01:23:23par Paris 2024, notamment via
01:23:25les contrats d'assurance
01:23:27nous ce qu'on peut vous dire c'est qu'on a débloqué
01:23:2920 millions d'euros pour le
01:23:31soutien en fait exceptionnel
01:23:33au titre des renforts RH
01:23:35sur la période des Jeux
01:23:37donc pour permettre effectivement de soutenir
01:23:39les établissements qui vont avoir des dépenses de personnel
01:23:41supplémentaires à celles qu'elles
01:23:43auraient eu en l'absence des Jeux Olympiques
01:23:45et donc pour permettre de faire face
01:23:47en partie aux coûts qui sont liés
01:23:49au temps de travail additionnel
01:23:51aux heures sup, aux primes
01:23:53qui seront versées à ces professionnels de santé
01:23:55et pour financer ce qu'on a évoqué
01:23:57donc les renforts
01:23:59ce qu'on appelle les renforts prêts hospitaliers
01:24:01qui vont venir d'autres régions
01:24:03renforcer la prise en charge
01:24:05pré-hospitalière en Ile-de-France
01:24:0920 millions c'est pour l'ensemble des dispositifs
01:24:11également le risque cyber, les lice-murs
01:24:13enfin tout ce qui a été évoqué par l'ARS Ile-de-France
01:24:15en plus de la mobilisation RH
01:24:19Peut-être quelques éléments
01:24:21vous m'aviez interrogé sur
01:24:23deux choses, enfin en tout cas vous aviez une question sur
01:24:25c'était vous madame
01:24:27la sénatrice, sur
01:24:29la prévention des violences
01:24:31sexistes et sexuelles
01:24:33et puis
01:24:35sur la promotion de l'activité physique
01:24:37donc oui on a
01:24:39fait le choix de renforcer nos actions de prévention
01:24:41notamment autour des fan zones
01:24:43ou auprès des associations
01:24:45qui interviennent auprès
01:24:47des publics que vous évoquiez
01:24:49notamment travailleurs du sexe
01:24:51travailleuses du sexe
01:24:53avec du coup
01:24:55des financements complémentaires
01:24:57spécifiquement tournés vers des actions
01:24:59ciblées pendant les Jeux Olympiques et Paralympiques
01:25:01et puis en revanche sur l'action
01:25:03plutôt comment est-ce qu'on
01:25:05s'appuie sur les Jeux Olympiques
01:25:07pour enclencher une dynamique
01:25:09et développer l'activité physique
01:25:11on est sur une action de beaucoup plus long terme
01:25:13qui a débuté beaucoup plus en amont
01:25:15avec un travail auprès
01:25:17des structures médico-sociales notamment
01:25:19pour les personnes en situation de handicap ou les personnes âgées
01:25:21avec l'idée de pouvoir
01:25:23à terme assurer 30 minutes
01:25:25d'activité par jour
01:25:27d'activité physique adaptée pour ces publics là
01:25:29donc on a travaillé par exemple sur des
01:25:31outils à la main des professionnels
01:25:33en EHPAD ou en
01:25:35établissements médico-sociaux
01:25:37avec par exemple la ligue
01:25:39paralympique, la ligue de sport paralympique
01:25:41on a
01:25:43des conventions
01:25:45par exemple qui permettent de mettre
01:25:47en relation des clubs paralympiques avec
01:25:49des établissements médico-sociaux pour enclencher
01:25:51aussi une dynamique
01:25:53qui est liée
01:25:55au développement
01:25:57de l'activité physique pour des publics qui en sont
01:25:59habituellement éloignés
01:26:01c'est deux exemples d'actions mais en fait il y en a beaucoup d'autres
01:26:03l'idée c'est vraiment d'avoir des passerelles
01:26:05entre le monde du sport
01:26:07et le monde
01:26:09la prise en charge des usagers
01:26:11ou des personnes avec des maladies chroniques
01:26:13par exemple
01:26:15merci madame Henri
01:26:17si c'est pour vous
01:26:21peut être pour dire en fait on a un
01:26:23programme large en lien ministère de la santé
01:26:25ministère des sports qui s'appelle héritage
01:26:27et qui vise justement à capitaliser sur
01:26:29le mouvement enclenché par les
01:26:31eaux olympiques pour remettre le sport
01:26:33entre guillemets dans le paysage
01:26:35quotidien des français
01:26:37et des patients
01:26:39et donc on a un programme qui
01:26:41a commencé il y a déjà quelques temps et qui va
01:26:43se continuer d'ailleurs après les JO
01:26:45qui vise à promouvoir le sport
01:26:47dans tous les aspects de la vie quotidienne
01:26:49avec plusieurs actions
01:26:51qui sont labérisées héritage JO

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