Le sénateur LR François-Noël Buffet a réagi ce 12 juin à la décision du bureau politique des Républicains, qui a prononcé l'exclusion du président Eric Ciotti. Ce qu'a refusé ce dernier.
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00:00Tout le monde a bien compris dans cette affaire que Éric Ciotti avait mené la manœuvre pour se sauver lui-même dans sa circonscription de Nice.
00:08Ça ne trompe personne.
00:10Et par ailleurs, il espère constituer probablement un petit groupe charnière qui lui permettra de servir de supplétif au Rassemblement National
00:18et probablement, si le malheur arrivait, d'être mise de l'intérieur.
00:22– Je précise également que Éric Ciotti actuellement a réagi et continue de clamer qu'il est, qu'il reste président
00:29et donc s'accroche au fait qu'il reste président de l'AFP.
00:31– Il n'y a que dans les grandes dictatures qu'on a vu ça, franchement.
00:35Mais c'est après juste, je le redis, que si cet homme arrivait à ses fins et au gouvernement,
00:41voilà ce que serait, par qui serait occupé le gouvernement de la France.
00:44Il faut quand même avoir conscience de ça.
00:46On peut avoir des désaccords politiques, moi j'en ai, avec vous, j'en ai avec vous, j'en ai avec beaucoup de monde.
00:51Mais il y a des fondamentaux qui sont là tout de même.
00:55Donc il faut prendre conscience du risque dans lequel nous sommes.
00:59Alors après, qui a amené le risque et tout ça, on peut en discuter, mais nous en sommes là.
01:04Et qu'aujourd'hui, on a des décisions à prendre et des décisions fermes.
01:07Je salue la décision unanime du bureau politique DLR qui a pris ses responsabilités, fermement ses responsabilités.
01:15– Est-ce que vous pensez que tous vos collègues sont au diapason ?
01:18Par exemple, il y a eu un communiqué de l'ensemble du groupe LR au Sénat.
01:22– Oui.
01:23– Les sénateurs ont pris individuellement avant cette réunion.
01:26Certains étaient beaucoup plus tangents, beaucoup plus sensibles à ce qu'avait dit Éric Ciotti,
01:32avant que cette position soit déterminée en groupe.
01:35– Écoutez, ce qui est important, c'est la décision collective.
01:39Ceux qui à un moment se posaient peut-être des questions, je ne sais même pas de quelle nature,
01:43se sont ralliés à cette position collective.
01:45Maintenant, chacun doit assumer ses responsabilités.
01:48Moi, j'en ai assez de ces partis politiques qui, dans des raisons de tactique électorale pure,
01:54franchissent toutes les digues au motif qu'ils souhaitent se sauver eux-mêmes ou quelques autres.
02:00La politique, ça mérite autre chose.
02:03Moi, évidemment, on dira, vous êtes sénateur, vous risquez rien.
02:06Enfin, j'ai passé les élections avant, je ne suis pas arrivé là par hasard non plus.
02:09Donc, il y a un moment, il y a des principes à respecter.
02:12On s'assume et on le dit, et on dit aux Français, réveillez-vous.
02:16Tout ce qu'a fait M. Macron est loin d'être positif, on est d'accord.
02:20Mais il n'empêche qu'il reste démocrate et qu'il fait fonctionner le système.
02:27Il n'a pas fait de coup d'État, en tous les cas, je n'en vois pas pour l'instant.
02:30Donc, on va quand même faire attention à ce qu'on raconte.
02:32Tout n'a pas la même valeur.
02:34Il y a une échelle des valeurs et moi, je suis attaché à ce qu'on respecte les règles
02:38et les principes qui sont les nôtres.
02:40Les valeurs que moi, j'ai acquises sur le plan politique, auxquelles je tiens énormément
02:44et je ne veux pas, pour x ou y raison, me mettre dans des situations difficiles,
02:50y compris d'honnêteté tout court à l'égard de ceux qui, pendant des années,
02:54m'ont fait confiance sur le plan politique.
02:56Ça ne va pas bien.
02:58J'invite tout le monde à prendre conscience quand même.
03:00Mais imaginez un président d'un groupe politique bunkerisé,
03:04refusant les décisions mises en cause par l'unanimité de ses pairs.
03:08Mais qu'est-ce que ça veut dire ?
03:10Les militants. Faites appel aux militants, Monsieur.
03:12– Laurence Rossignol, votre regard sur cette situation.
03:14– Vous avez perdu la première étape, alors vous cherchez la deuxième,
03:16à vous rattraper, évidemment.
03:18– J'écoutais. – On comprend bien.
03:20– Vous venez de territoire, tous les sénateurs et l'air viennent de territoire.
03:22– Il n'y aura pas d'alliance d'appareil.
03:24– Vous êtes tout seul, Monsieur.
03:26– Mais je préfère être seul que mal accompagné.
03:28– Oui, vous l'avez déjà dit, mais ça ne marche pas cette punchline.
03:30– Moi, je n'aime pas.
03:32Mais ce n'est pas une punchline, c'est ma conviction personnelle.
03:34– Les Français veulent une alliance.
03:36– La manière dont votre mouvement s'exprime,
03:38la manière dont vous vous exprimez, je ne partage pas ça.
03:40Ce n'est pas mon ADN.
03:42– Pourquoi êtes-vous à 5% aujourd'hui ?
03:44– Vous êtes des manipulateurs.
03:46Et tout le monde sait que le Rassemblement National est un manipulateur.
03:48– Vous n'avez pas failli partir chez Macron ?
03:50– Non, je ne suis pas parti, la preuve que je suis là.
03:52Moi, parce que mon nom circule, que je suis parti.
03:54Vous êtes un parti de manipulateurs.
03:56Vous avez contesté, parlons de la loi immigration par exemple,
03:58vous avez contesté tout le long du processus,
04:00cette loi, elle était mauvaise, pourrie, abominable, affreuse.
04:02– On l'a votée.
04:04– Vous décidez de la voter et que vous tentiez de la récupérer.
04:06C'est ça, votre honnêteté intellectuelle ?
04:08– Elle n'existe pas.
04:10Vous avez voté la rente à 6 ans,
04:12vous avez promis aux Français la rente à 60 ans,
04:14vous ne la financerez jamais.
04:16Vous êtes responsable au programme,
04:18c'est 5 milliards de dépenses supplémentaires
04:20et vous vous exonérez de cette responsabilité.
04:22Vous n'avez pas de crédibilité.
04:24– Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org