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00:00Est-ce que cela nous a empêchés d'agir
00:03utilement pour le pays
00:05et de mener les transformations nécessaires ?
00:08Non.
00:10Et je veux ici rendre hommage au gouvernement successif,
00:14à nos parlementaires,
00:15qui ont mené un travail remarquable
00:17dans des conditions souvent difficiles.
00:20Mais beaucoup de choses ont été faites,
00:22des décisions prises, des tests passés,
00:24utiles au pays.
00:26Toutefois, soyons lucides,
00:28cette situation a rendu l'action moins lisible
00:33et ne nous a pas permis, hélas,
00:35de bâtir des coalitions durables,
00:38malgré tous les efforts déployés et que je veux saluer.
00:42À cela s'est ajoutée l'attitude en particulier
00:46de certains députés de la France insoumise,
00:48qui a créé un désordre,
00:51parfois constant, dans le Parlement,
00:54à l'Assemblée,
00:56inquiétant pour les Français,
00:58qui, très souvent, d'ailleurs,
01:00ne se retrouvaient plus dans nos institutions.
01:03Enfin, l'équation parlementaire,
01:05là aussi, nous devons être lucides,
01:07devenait difficilement tenable,
01:09les oppositions ayant dit plusieurs fois leur volonté
01:11de voter une motion de censure à l'automne.
01:14J'ai donc pris acte d'un blocage qui conduisait inéluctablement
01:17à empêcher le gouvernement d'agir,
01:19ce qui devenait dangereux pour la France.
01:22Ensuite, il y a le vote de dimanche,
01:27et donc le vote aux élections européennes de dimanche soir,
01:29qui a été clair.
01:30Alors, c'est un vote sur l'Europe, et je l'ai toujours dit.
01:32La conclusion est d'abord sur l'Europe.
01:35Mais les suffrages exprimés
01:38ont placé les forces d'extrême-droite à près de 40%,
01:41et les extrêmes à près de 50%.
01:46C'est un fait politique qu'on ne saurait ignorer.
01:50Nos compatriotes ont exprimé par là
01:54leurs inquiétudes sur les questions de sécurité,
01:57d'immigration, de pouvoir d'achat.
02:01Ils ont dit l'émotion ressentie face aux drames
02:05qui ont émaillé l'actualité,
02:06la difficulté à s'en sortir, même quand on travaille,
02:09et donc des difficultés très quotidiennes,
02:12une colère, parfois un ressentiment.
02:14Dans les villes moyennes et les campagnes,
02:16ils ont clairement dit leur sentiment aussi
02:17de ne pas être écoutés, respectés,
02:20leurs difficultés à avoir accès à des services de base.
02:24A tous ces messages,
02:25nous ne pouvons rester indifférents aux sourds,
02:28et nous devons apporter une réponse démocratique.
02:31C'est pourquoi la réponse, à mes yeux,
02:33ne pouvait pas procéder par des changements de gouvernement
02:37ou des coalitions, d'ailleurs,
02:39qui n'étaient pas possibles au Parlement,
02:41et les derniers jours l'ont très clairement montré,
02:45mais elle imposait une dissolution
02:49qui permet seule la clarification des choses,
02:54parce que nous sommes à un moment
02:55où notre pays doit relever nombre de défis
02:58et ne saurait être bloqué par les extrêmes,
03:01et parce que c'est un acte de confiance dans notre peuple,
03:06dans la démocratie, dans l'esprit républicain,
03:08dans notre bon sens national.
03:09Et donc le retour au peuple souverain
03:12est, à mes yeux, dans ce contexte,
03:14la seule décision républicaine.
03:18Ce moment est celui de la clarification,
03:21et à mes yeux, un moment historique pour notre pays.
03:26Dimanche, j'ai en effet souligné que les élections législatives
03:29devaient se tenir dans la clarté des choix proposés,
03:33et nous y sommes.
03:36Depuis dimanche soir, les masques tombent,
03:42et la bataille des valeurs éclate au grand jour.
03:46C'est aussi, je dirais, une épreuve de vérité
03:50entre ceux qui choisissent de faire prospérer leur boutique
03:53et ceux qui veulent faire prospérer la France.
03:57Ce que nous avons vu ces derniers jours est clair.
04:02La droite républicaine, tout au moins celui qui en a la charge,
04:06vient de faire pour la première fois
04:08alliance avec l'extrême-droite.
04:10Et je dis bien l'extrême-droite
04:12en parlant du Rassemblement national,
04:14car ses dirigeants continuent de dire
04:16qu'il y a des vrais et des faux Français,
04:19continuent d'envisager de réduire la liberté de la presse
04:22ou de rejeter l'Etat de droit.
04:24La droite, donc, et tous ceux qui ont suivi
04:26le président des Républicains, M. Sciotti,
04:29tournent ainsi le dos, en quelques heures,
04:32à l'héritage du général de Gaulle, de Jacques Chirac
04:36et de Nicolas Sarkozy.
04:40Du côté de la gauche,
04:41la gauche républicaine et ses dirigeants,
04:45qui avaient exprimé, semblaient-ils,
04:46des choix clairs durant cette campagne européenne
04:51sur la social-démocratie, l'économie sociale de marché,
04:55l'Europe, vient de s'allier avec l'extrême-gauche,
05:00qui s'est, durant la même campagne,
05:02rendu coupable d'antisémitisme, de communautarisme,
05:05d'antiparlementarisme et, au fond, de rupture de fait
05:07avec beaucoup, là aussi, de valeurs de la République.
05:12Les choses sont donc simples, aujourd'hui.
05:16Nous avons des alliances contre-nature aux deux extrêmes
05:20qui ne sont d'accord à peu près sur rien,
05:23sinon les postes à partager,
05:26et qui ne seront pas en capacité d'appliquer quelconque programme.