Yan Chantrel, sénateur PS représentant les Français établis hors de France
Pour suivre toute l'actualité politique et parlementaire, abonnez-vous à notre chaîne YouTube : https://www.youtube.com/user/publicsenat?sub_confirmation=1
Notre site internet : http://www.publicsenat.fr
▶️ Découvrez l'ensemble de nos replays : https://www.publicsenat.fr/replay
Abonnez-vous à notre newsletter : https://bit.ly/NewslettersPublicSenat
Suivez-nous sur les réseaux sociaux :
Facebook : https://www.facebook.com/publicsenat
X : https://twitter.com/publicsenat
Instagram : https://instagram.com/publicsenat
LinkedIn : https://www.linkedin.com/company/2996809/
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00Les partis de gauche ont annoncé la constitution d'un nouveau front populaire pour ces législatives.
00:04Est-ce que pour vous ce rassemblement c'est une bonne chose ?
00:08Oui c'est une bonne chose parce qu'il faut être à la hauteur du moment historique que nous vivons
00:12où l'extrême droite est aux portes du pouvoir.
00:14Et donc si la gauche ne se rassemble pas, nous faciliterons cette accession au pouvoir.
00:18Donc je pense que j'appelle à la responsabilité de tous les partenaires de la gauche.
00:23C'est ce que nous avons fait. Nous sommes en train de travailler justement sur un projet
00:26avec des lignes claires que nous défendons depuis le début,
00:29avec un rééquilibrage suite aux élections européennes,
00:32pour permettre justement de donner une alternance,
00:37pour proposer une réelle alternance à nos compatriotes pour le 30 juin et le 7 juillet,
00:42à la politique qui a été menée par le président de la République notamment,
00:44qui a fait que l'extrême droite est à ce niveau-là.
00:47Donc ce qu'il faut c'est permettre justement une véritable alternance de gauche, écologiste et sociale,
00:50et c'est à quoi nous travaillons actuellement justement à proposer à nos compatriotes.
00:54Vous parlez d'un rééquilibrage au niveau européen.
00:56Là dimanche, c'est Raphaël Glucksmann qui est arrivé en tête des parties de gauche.
01:00Est-ce que ça veut dire que ce sont les socialistes qui doivent avoir le lead dans ce rassemblement,
01:03alors qu'au précédent de législative, c'était plutôt les insoumis ?
01:07Alors automatiquement, nous ne sommes pas dans la même situation qu'en 2022.
01:10Les choses ont évolué. Donc il y a un rapport des forces qui a changé
01:14et qu'il faut qu'il soit pris en compte. C'est le cas actuellement.
01:16Donc de toute façon, nous discutons de manière très ouverte
01:19pour permettre justement ce rééquilibrage par rapport aux circonscriptions, par rapport au projet,
01:24parce que ce qui compte pour nos compatriotes, ce n'est pas la tambouille par rapport à des circonscriptions,
01:27c'est surtout le projet que nous allons proposer à nos compatriotes.
01:31Ce sera quelques lignes directrices claires, fortes, pour changer le pays,
01:35pour gouverner les trois prochaines années.
01:37Ce matin, Casse-Neuve tweete que la gauche de gouvernement ne peut pas s'allier avec LFI.
01:41Je ne sais pas comment vous vous positionnez par rapport à ça.
01:43Et est-ce que vous pensez que c'est le bon moment,
01:46alors que la gauche essaye de se rassembler pour tweeter ce genre de choses ?
01:49Alors il faut savoir que justement, c'est un rassemblement beaucoup plus large.
01:52Ça ne se limite déjà pas aux partis politiques.
01:54Les syndicats soutiennent aussi le moment Front Populaire.
01:57La société civile, c'est un mouvement beaucoup plus large.
01:59Ce n'est pas le mouvement autour d'un parti politique.
02:01C'est un mouvement beaucoup plus large que nous sommes en train de créer.
02:04Dans la population, justement, vous voyez les rassemblements qui ont lieu tous les soirs.
02:08C'est une attente, c'est une demande du peuple de gauche.
02:11Il faut être à la hauteur du moment historique.
02:13Quand on a eu des grandes responsabilités, je pense qu'il faut être responsable.
02:17Je pense que l'obligation pour nous, c'est de proposer un projet alternatif
02:21pour ne pas que l'extrême droite arrive au pouvoir dans ce pays.
02:24Vous pensez que la situation fait que tous ces socialistes qu'on a vus très critiques vis-à-vis de l'ANU-PS,
02:31je pense par exemple à M. Rossignol, à Carole Delga,
02:35aujourd'hui devraient être plus silencieux sur leurs critiques ?
02:39Et on fait tous front commun, c'est ça l'idée ?
02:42L'idée, justement, c'est de faire Front Populaire.
02:44Donc on est dans une autre dimension, quelque part.
02:48Et nous ne sommes pas dans la même situation qu'en 2022.
02:51Je vous rappelle qu'en 2022, tout le monde avait été surpris par la percée
02:54justement du Rassemblement national et du monde de parlementaires après les élections.
02:58Maintenant, nous ne pourrons plus dire, nous ne savons pas, suite aux résultats.
03:02Donc je pense que la situation politique dans laquelle nous sommes nous oblige à nous unir.
03:06Actuellement, il y a de toute façon trois blocs.
03:09Le bloc qui s'est effondré lors de cette élection, c'est le bloc libéraux,
03:13l'extrême centre porté par Emmanuel Macron.
03:16Donc nous avons une forte responsabilité puisque l'alternative désormais, c'est la gauche.
03:20A nous d'être à la hauteur et c'est ce en quoi nous travaillons justement actuellement
03:24pour offrir le plus rapidement possible des candidates et des candidats
03:27partout en France autour de ce rassemblement.
03:30On attend des éléments de programme.
03:32Est-ce que vous avez des lignes rouges ?
03:34Je pense notamment à la question du conflit israélo-palestinien
03:36qui a beaucoup clivé à gauche ces derniers mois.
03:39Alors après, vous avez vu, on a chacun fait nos communiqués
03:42pour pouvoir défendre justement nos lignes.
03:44Bien évidemment, il y aura un socle de toute façon en commun que nous défendons.
03:50Et puis, il y a des lignes rouges.
03:51Bien évidemment, on est contre justement la Russie.
03:55Mais ça, il n'y a aucun problème sur ces sujets-là.
03:57Finalement, il y a eu des différences de température.
04:02Et les campagnes électorales, malheureusement,
04:03ne sont pas toujours les meilleurs moments des fois pour rassembler.
04:06Et là, on a la conscience que nous sommes dans un moment historique
04:12où nous devons aller au-delà justement d'une configuration
04:14qui était très particulière,
04:16puisque c'était une élection à un tour à la proportionnelle.
04:19Et moi, je fais partie, comme beaucoup de gens de gauche,
04:21à défendre l'élection proportionnelle
04:23pour qu'on puisse avoir une représentation diverse
04:25justement des différentes sensibilités.
04:27Et là, nous sommes obligés finalement de mettre en place
04:30déjà nous-mêmes en notre sein quelque chose de proportionnel
04:33puisque nous ne sommes pas dans ce régime-là.
04:35Nous souhaitons changer ça.
04:36Donc ça va le permettre justement d'avoir finalement une représentation
04:40de la diversité du peuple de gauche
04:42pour permettre justement une coalition gouvernementale.