Hôpitaux privés lucratifs : "Vous faites de la politique" dénonce Céline Brulin

Public Sénat

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Transcript

00:00 Je ne doute évidemment pas de l'altruisme de tous nos interlocuteurs de ce matin, en particulier à titre individuel.

00:09 Mais en entendant qu'il n'y avait que des résultats nets négatifs, beaucoup de déficits, pas de dividendes versés,

00:19 on est un certain nombre ici à se poser la question "mais quel est donc l'objectif de votre activité ?"

00:24 parce qu'on pourrait tous tout à fait comprendre, y compris moi, que lorsque des capitaux privés sont investis,

00:33 il y a une attente de retour sur ces investissements. Et je le dis d'autant plus que dans cette situation que vous décrivez,

00:41 on voit que vous continuez les uns et les autres d'acquérir parfois des centres de santé, y compris qui sont dans des situations,

00:50 par exemple de redressement judiciaire, donc dans des situations économiques un peu compliquées,

00:56 ou que vous acquérez des cliniques. Donc quel est le but si cette activité, finalement, ne rapporte quasiment rien, voire rien ?

01:08 Première question un petit peu provocatrice, mais vous comprendrez que les propos que vous avez tenus nous conduisent forcément à ce genre de questions.

01:15 Et autre question un peu provocatrice, je trouve, et je le dis cash mais avec tout à fait respect, je trouve que vous faites de la politique,

01:25 au sens où vous avez une vision de l'organisation sociale, de l'organisation des soins, et que vous dites assez clairement

01:36 que vous comptez peser sur les décisions, les orientations, la vision qui est celle de notre pays en la matière.

01:45 Par exemple, vous dites qu'il faut moderniser l'hôpital. Alors bien sûr, dit sous cette forme, on pourrait tous être d'accord, évidemment.

01:54 Vous dites que le monopole, ce que vous considérez être aujourd'hui un monopole public, est à réinterroger.

02:02 Et donc, question, quelle est votre légitimité à vouloir peser et influer sur cette organisation de notre société ? Merci.

02:12 Je me permets peut-être de prendre la question.

02:30 Que nous n'ayons pas le même point de vue, monsieur, c'est plutôt sain. Mais ne me dites pas et ne dites à personne ici

02:48 que nous ne regardons pas la réalité en face parce que nous y sommes confrontés dans notre mandat d'élu au quotidien.

02:55 [Musique]

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