• l’année dernière
Patrick Balkany a été incarcéré à la prison de Fleury-Mérogis en 2019 après sa condamnation pour fraude fiscale. Il est sorti de prison le 5 août 2022, après que la cour d'appel de Paris a accédé à sa demande d'aménagement de peine. Lors de sa libération, Patrick Balkany est apparu amaigri devant la presse dans son manoir de Giverny. Il s'est dit "soulagé" de quitter la détention où il a passé plusieurs mois à l'isolement sans croiser d'autres détenus. En février 2020, il avait déjà été brièvement libéré pour raisons de santé, avant d'être placé sous bracelet électronique en mars 2021. Mais son port du bracelet a été révoqué et il a été réincarcéré en février 2022 pour ne pas avoir respecté les obligations liées à celui-ci. Pendant son incarcération, son épouse Isabelle Balkany a elle-même été hospitalisée après une tentative de suicide présumée en février 2022, selon les dires de Patrick Balkany. Outre la fraude fiscale, les époux Balkany ont également été condamnés en 2021 pour blanchiment aggravé et prise illégale d'intérêts, avec un nouveau procès prévu en octobre 2022 sur le quantum de la peine. Patrick Balkany a donc évoqué son passage difficile en prison, marqué par l'isolement et les problèmes de santé, après avoir été condamné pour des délits financiers dans un vaste scandale judiciaire.

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00:00 [Musique]
00:08 Bonjour à tous chers amis, une chose est sûre, ce matin vous n'allez pas vous ennuyer.
00:15 Bon, je n'en sais rien, moi je ne suis pas du matin.
00:20 Bonjour Patrick.
00:22 Bonjour Jordan.
00:23 Vous allez bien ? Oh là là, il a vraiment la main d'un politique qui vient de me broyer les 5 doigts.
00:28 Je vais les recompter quand même, on ne sait jamais.
00:32 Tu as toujours ta bague, tu vois.
00:34 Hein ?
00:35 Tu as toujours ta bague.
00:36 Oui c'est vrai, vous ne l'avez pas réussi à me la prendre.
00:38 Vous aviez l'intention ?
00:39 Non.
00:40 Non Patrick, merci d'être là.
00:41 On ne vous présente plus.
00:43 Merci de m'avoir invité, surtout.
00:45 C'est parce que j'aime bien Jordan, voilà, je regarde le matin de temps en temps,
00:50 mais je préfère regarder au lit que de venir ici.
00:53 Ah bah oui c'est vrai, mais j'ai eu…
00:55 C'est un bonheur.
00:56 Vous avez eu votre femme il n'y a pas très longtemps.
00:58 Ah.
00:59 Elle va bien ?
01:01 Elle va bien, 2-3 heures par jour elle va bien.
01:04 Et pour moi elle va très bien encore quand elle dort, elle va très bien.
01:08 Isabelle Balkany évidemment.
01:10 Bon allez c'est parti, on commence avec Patrick Balkany, cette émission chez Jordan.
01:14 C'est parti, on va parler de tout.
01:15 On peut parler de tout ?
01:16 On peut parler de tout, moi je n'ai pas…
01:18 Attention, je ne vais pas vous louper.
01:19 Je n'ai pas de tabou.
01:21 Mais vous n'allez pas me louper non plus.
01:23 Vous avez de la répartie.
01:24 Sûrement, je ne sais pas, moi je suis un gentil garçon, je ne fais pas n'importe quoi dessus.
01:28 Oui, on va voir ça.
01:29 Allez portrait avec Patrick Balkany.
01:31 Patrick, est-ce que vous avez déjà été voir sur internet ce qu'on recherche sur vous ?
01:38 Suivant.
01:39 Alors je l'ai fait pour vous.
01:40 Ah bon ?
01:41 Donc je vais vous montrer.
01:42 Voici les points d'intérêt qu'ont les gens vous concernant, nos téléspectateurs.
01:45 Recherche Patrick Balkany 2024.
01:47 Alors il y a Patrick Balkany mort, je pense, il a dû y avoir une rumeur à un moment.
01:51 Non, il y en a qui veulent la voir mort, c'est pour ça.
01:54 Ils la souhaitent.
01:57 Patrick Balkany aujourd'hui.
01:58 Patrick Balkany santé.
02:00 Il y a eu Patrick Balkany malade cancer.
02:02 Alors peut-être que c'est une rumeur aussi qui a couru à un moment.
02:04 Jamais de cancer.
02:05 Patrick Balkany…
02:06 J'ai laissé ça à mon épouse, mais moi je ne l'ai pas eu.
02:08 Oui, mais Isabel qui a un cancer.
02:10 La fortune.
02:11 Je n'ai pas de fortune.
02:12 Oh Patrick !
02:13 Bah non !
02:15 Où est l'argent ?
02:16 Je ne parle pas d'argent.
02:17 Et Patrick Balkany…
02:18 C'est plus le gain.
02:19 Ah oui, c'est vrai.
02:20 Moi non plus, je déteste parler d'argent.
02:22 Je garde tout ça pour la fin de l'émission.
02:24 Bon allez, on va commencer évidemment avec Patrick Balkany, jeune.
02:28 Et je dois vous dire que j'ai été un petit peu aidé pour les photos.
02:31 C'est vrai ?
02:32 Oui.
02:33 Personne ne vous connaît bien.
02:35 Allez, on commence.
02:36 Jeune, c'est…
02:37 Oh, sur les planches à Deauville.
02:39 Vous avez quel âge là ?
02:41 Tout petit.
02:43 Je ne sais pas, trois ans, quatre ans, je ne me rends pas compte.
02:46 Vous êtes heureux à cette époque, Patrick ?
02:48 J'ai toujours été heureux.
02:49 J'ai été heureux…
02:50 Les neuf premières années de ma vie, j'étais fils unique.
02:53 Ah ! Et après, il y a eu des petits frères.
02:55 Et on me trimbalait absolument partout.
02:58 Partout, oui.
02:59 Voilà, les parents…
03:00 Et quand mon frère est arrivé, j'ai été heureux.
03:02 Mais j'étais déjà un peu… un peu bruyant, un peu…
03:09 Contestataire ?
03:10 On m'envoyait au collège, en pension.
03:13 Voilà.
03:14 Ça, c'était à partir de mes 9-10 ans.
03:17 Je suis resté en pension pendant le reste.
03:20 Un papa qui s'appelle…
03:23 Djula.
03:24 Djula, voilà, c'est ça.
03:25 Djula.
03:26 Ça, il faut faire attention.
03:27 En hongrois, c'est Djula.
03:28 Djula.
03:29 Il est hongrois, papa ?
03:30 Oui.
03:31 Immigré ?
03:32 Juif ?
03:33 Oui, oui.
03:34 Il est…
03:35 Il est arrivé…
03:38 Il a fui la Hongrie quand les Allemands ont envahi la Hongrie.
03:45 Et il a été en Belgique.
03:47 Il a été arrêté, c'est bien ça ?
03:49 Oui.
03:50 J'ai une partie de la famille qui vit en Belgique.
03:53 D'accord, ok.
03:54 Mes cousines sont belges, une fois.
03:56 Elles sont nées là-bas.
03:58 Et mon père était très ami avec le fils du consul général de Hongrie.
04:07 À Bruxelles, Hongrie.
04:10 Et donc, il est rentré en France dans la résistance.
04:14 Et il fournissait les faux papiers hongrois.
04:17 D'accord, ok.
04:18 Alors, du coup, les résistants, ils avaient tous des faux papiers hongrois, des faux passeports, etc.
04:24 C'était pratique.
04:25 Et puis, un jour, il a été arrêté à la gare de Lyon avec 14 passeports sur lui.
04:33 En blanc, sont les noms.
04:35 Alors, évidemment, là, on est à la Gestapo.
04:38 Où il est resté quand même 6 mois, à la Gestapo.
04:42 Il voulait absolument savoir pour qui c'était.
04:44 Mais il n'avait pas de mémoire, mon papa.
04:46 D'accord.
04:47 Et il ne s'est jamais souvenu pour qui c'était.
04:49 Il a eu peur précoce.
04:52 Voilà.
04:53 Et alors, du coup, au bout de 6 mois, ils en ont eu marre.
04:55 Il l'a envoyé à Auschwitz.
04:56 D'accord, ok.
04:57 Et il est resté 2 ans et 7 mois à Auschwitz jusqu'à la libération du camp d'Auschwitz.
05:01 Il sort.
05:02 Et il a été déporté comme résistant.
05:05 Ils ne se sont jamais posé la question sur sa judaïcité.
05:10 D'accord, ok.
05:11 Et donc, il a été hongrois.
05:14 Bon, il y avait un nom hongrois, un prénom hongrois.
05:18 Djula, c'est Jules en hongrois.
05:21 Ils ont eu beaucoup de...
05:23 Ses parents ne se sont pas cassés la tête.
05:26 Il est né le 12 avril.
05:28 Le 12 avril, c'est la Saint-Jules.
05:30 En hongrie, la Saint-Jula.
05:32 Heureusement qu'il n'est pas né la Sainte-Claire.
05:35 Bon, Gisèle, ses mamans ?
05:38 Gisèle, oui.
05:39 Alors, Gisèle, elle est née à Paris, Paris 1er.
05:43 D'accord.
05:44 Et son père venait de Kiev.
05:48 Et sa mère de Riga.
05:50 Et ils étaient installés 36 rue Bergère.
05:54 D'accord, très belles mamans.
05:55 Oui, ils sont arrivés en 1917, au moment de la révolution bolchevique.
06:00 Et mon grand-père était tailleur rue Bergère.
06:05 Et ma mère était très belle.
06:08 Elle avait une très jolie sœur, également.
06:11 Et un joli frère.
06:13 C'était un beau couple.
06:14 Ils étaient mignons, là.
06:16 Ils étaient tout petits.
06:17 Et le frère, c'est Laurent.
06:19 Laurent Balkany.
06:20 Alors, Laurent, lui, il est né 9 ans après moi.
06:24 Voilà.
06:25 Il est...
06:26 On se ressemble beaucoup, mais on a un caractère très différent.
06:31 On est très différents.
06:33 Il a plus le caractère de ma mère.
06:35 Ah ouais ? Plus doux ?
06:36 Oui.
06:37 Bah oui, ça peut être que plus doux.
06:39 C'est un gentil.
06:40 Il est très gentil.
06:41 Mais vous, je pense que vous êtes un gentil.
06:42 Oui.
06:43 Mais vous avez ça, le caractère.
06:44 J'ai du caractère.
06:46 Oui, un caractère de cochon.
06:47 Patrick.
06:50 De sanglier, plutôt.
06:51 Oui, bien sûr.
06:52 Comme votre femme, pareil.
06:54 Isabelle.
06:55 Ma femme est insupportable.
06:56 Non, elle est gentille.
06:58 C'est vous qui l'aime.
06:59 Oui, elle est gentille.
07:00 Elle vous adore.
07:01 Elle vous adore.
07:02 Moi, j'aime bien aussi Isabelle Balkany.
07:04 Demi-frère.
07:05 Demi-frère, c'est Julien.
07:07 Julien.
07:08 Oui, parce que mon père était un homme très fidèle.
07:12 Il était fidèle à toutes ses fiancées,
07:15 parce qu'ils avaient les unes après les autres.
07:18 Et la dernière, c'est la maman de Julien,
07:22 qui est tout à fait charmante, que je connais bien.
07:25 La maman de Julien.
07:27 Et Julien, je l'ai connu...
07:30 Voilà.
07:32 Petit, vous vous entendez bien avec vos frères ?
07:35 Je m'entends très bien avec mes frères.
07:37 On ne faisait pas de politique dans la famille.
07:40 Vous, en tout cas, vous en avez fait.
07:41 Et ça vous a même coûté votre santé.
07:43 C'est d'ailleurs le sujet qui est beaucoup recherché
07:45 par les téléspectateurs sur Internet.
07:48 Patrick Balkany, santé !
07:50 Ils veulent savoir comment vous allez.
07:52 Aujourd'hui, vous êtes un homme de 75, printemps.
07:55 Oui, mais c'est jeune, quoi.
07:59 J'adore, j'en étais sûr !
08:01 À Levallois, il n'y a que des centenaires.
08:03 Il n'y a que des centenaires.
08:04 Vous avez fait des petites choses, ou pas ?
08:05 Cherché esthétique, rien du tout ?
08:07 Ah non.
08:08 Rien ?
08:09 Vous y avez pensé à un moment ?
08:11 Non, il y en a d'autres qui ont pensé pour moi.
08:13 Qui, votre femme ?
08:14 Non.
08:15 Qui ?
08:16 Un jour, il y a Johnny qui m'appelle,
08:17 il me dit au téléphone,
08:19 "tu sais, j'ai déjeuné avec un type,
08:23 il voudrait te faire t'opérer les yeux,
08:26 il en a marre de te voir avec des lunettes."
08:28 Je lui dis, "mets-tu les lunettes, Johnny ?
08:31 C'est très pratique, ça cache les poches,
08:34 on ne voit pas les rides."
08:36 "Eh, ne t'en fais pas, il te fera les poches aussi."
08:39 (rires)
08:42 Johnny a l'idée.
08:43 C'était drôle parce qu'il m'appelle,
08:46 et une demi-heure après,
08:48 il y a Drucker qui m'appelle pour me dire la même chose,
08:50 ils avaient déjeuné ensemble avec le même type.
08:52 Ah, c'est drôle !
08:53 Eh bien, vous voyez, je résiste.
08:54 Vous résistez, vous avez bien raison.
08:56 Je résiste, je n'ai pas fait du tout de cherché esthétique.
09:00 Bon, Patrick, évidemment, il y a eu ce moment compliqué dans votre vie,
09:03 ce passage en prison avec ce bracelet électronique,
09:06 ça fait tellement parler,
09:08 et vous avez failli y rester, quand même, dans cette histoire.
09:11 Alors, le bracelet électronique,
09:14 ce n'est pas ça qui m'a rendu malade.
09:17 Non, bien sûr.
09:18 Mais la prison, vous êtes resté combien de temps ?
09:20 Je suis rentré à la santé à un moment où j'étais malade.
09:26 Ah, vous étiez déjà malade ?
09:27 J'étais pas bien.
09:29 J'avais déjà été opéré du dos,
09:31 on m'avait coupé une vertèbre en deux, etc.
09:33 Je souffrais beaucoup.
09:35 Et puis, j'ai fait un infarctus de l'intestin en prison.
09:40 C'est pas un truc courant,
09:42 et c'est un truc...
09:43 Les médecins s'en aperçoivent pas, etc.
09:46 Et donc, j'ai été transporté à Cochin,
09:51 au bout de cinq mois, en prison.
09:55 Et la prison, pour des gens connus,
10:01 c'est très dur parce qu'on est à l'isolement.
10:04 Pour nous protéger,
10:06 on est d'abord seul dans une cellule,
10:08 on sort pas, on bouge pas.
10:10 Et pourquoi ils voulaient pas vous faire sortir ?
10:12 Vous avez pas le droit au récré, comme tout le monde ?
10:15 Alors, à la santé, il y a une cour spéciale.
10:17 D'accord, juste pour vous ?
10:19 Pas pour nous, pour le quatrième.
10:22 D'accord.
10:24 Mais moi, je suis sorti 20 minutes.
10:26 D'abord parce qu'il y a rien pour s'asseoir et que je souffrais trop.
10:29 Et les gardiens m'ont dit
10:32 "M. Balkany, vous devriez pas sortir."
10:35 Je dis "Pourquoi ?"
10:36 Ils m'ont dit "Vous allez vous faire photographier,
10:38 vous allez avoir votre photo dans tous les magazines."
10:41 Je me dis "Mais photographier par qui ?"
10:43 "Moi, ils me disent qu'ils ont tous des smartphones."
10:46 Je me dis "Pas moi, en tout cas."
10:49 Je me dis "Mais comment ils ont des smartphones ?"
10:52 Le gars m'a dit tout de suite
10:54 "Mais c'est pas compliqué, on en pique 10 par jour,
10:57 ils en rendent 20 par jour."
10:59 Mais comment il rend ses téléphones dans les prisons ?
11:01 Par les...
11:02 Ah, il se les lance ?
11:03 Dans des paquets comme ça, à la cour de récré.
11:08 Après, ils doivent pas être très fouillés.
11:10 Ah oui, c'est ça aussi.
11:11 J'en donne peut-être un au passage.
11:13 Le parloir, c'est comment ? C'est dur ?
11:15 Le parloir, c'est deux fois trois quarts d'heure la semaine.
11:23 Non, parce qu'on est seul.
11:30 Il y a une porte vitrée d'un côté, une porte vitrée de l'autre.
11:34 Qui est venu vous voir ?
11:35 Est-ce que le président Nicolas Sarkozy est venu vous voir ?
11:37 Non.
11:39 Il y a des personnalités qui sont venues vous voir ?
11:41 C'est pas sa place.
11:43 Non, bien sûr, mais en tout cas, il a très bien parlé de vous.
11:46 On reviendra sur cette amitié, mais quand vous êtes partis en prison,
11:50 il a été très élégant concernant vous.
11:53 Je sais pas si vous avez vu les images.
11:54 Quand je suis sorti, le téléphone a sonné dans ma voiture.
11:57 C'était lui.
11:59 C'est un des premiers qui vous a appelés ?
12:00 C'est pas un des premiers, c'est le premier.
12:03 Il vous a dit quoi, Nicolas Sarkozy ?
12:04 Qu'il était content.
12:06 Vous sortiez ?
12:07 Oui.
12:10 Bon, tout ça, ça c'était la santé.
12:14 Ça c'est quand vous sortez de la santé quand même.
12:16 On se rend compte quand même.
12:17 Non, ça c'est après Fleury.
12:20 Oui, après Fleury, mais Rochis, vous avez eu la perte de poids qui est hallucinante.
12:24 Oui, après Fleury.
12:27 Je suis vraiment pas beau à voir, vous pouvez l'enlever, cette photo.
12:29 On l'enlève, bien sûr.
12:34 Je reste à l'hôpital pendant 15 jours.
12:37 Là, le médecin me dit, vous restiez 24 heures de plus,
12:41 on vous sortait dans le sac noir.
12:44 Ah ouais ?
12:45 Ça vous fait drôle.
12:47 Et ensuite, on m'a mis à la prison-hôpital.
12:52 Quand on n'avait plus besoin de moi à l'hôpital,
12:54 on m'a mis à la prison-hôpital.
12:56 Je crois que ça existait un truc pareil.
12:57 Oui, c'est, je ne sais plus dans quel hôpital.
13:02 D'accord.
13:03 Une vraie prison avec des vrais gardiens de prison et médecins.
13:08 Alors, c'est vraiment pas agréable, parce que là, il n'y a pas du tout de sortie,
13:12 vous ne pouvez pas ouvrir la fenêtre.
13:14 Ouais.
13:15 Oui, c'est pas bien du tout.
13:18 D'ailleurs, j'ai été pressé de retourner à la santé.
13:20 Et je suis retourné à la santé.
13:23 Là, mes avocats ont demandé, pour raison de santé,
13:29 à ce que je sois libéré de prison.
13:33 Et là, les magistrats m'ont mis un marché en main.
13:38 Vous savez, les magistrats, ça ne fait pas de politique.
13:41 Ils ont dit à mes avocats, "Est-ce que vous voulez que votre client sorte ?"
13:46 Bien sûr, sinon vous ne ferez pas la demande.
13:48 Alors qu'il faut qu'il s'engage à ne pas se présenter aux prochaines élections à Levallois.
13:52 Ça, ça a été dur pour vous ?
13:55 C'était le choix, c'était où je restais en prison.
13:59 J'aurais fait les élections, c'est pas grave, je me serais fait élire, même en prison.
14:04 C'est vrai ? Vous pensez ? Vous êtes sûr de ça ?
14:07 Oui.
14:08 Et je suis sorti.
14:11 Pourquoi ? Parce que la cour d'appel n'était pas encore passée.
14:18 Et la cour d'appel, contre d'ailleurs toutes les décisions d'avant,
14:24 a décidé que non seulement on mettait une légibilité,
14:28 mais elle était applicable immédiatement.
14:30 Et on n'attendait pas la cour de casse.
14:32 Parce que normalement, on attend la cour de casse.
14:34 Bien sûr, bien sûr.
14:35 Et donc, j'étais sorti.
14:38 Et là, trois jours après, il y a le préfet qui m'a dit, "Vous sortez de..."
14:45 Et vous rentrez chez vous, avec un bracelet électronique.
14:48 Et là, le temps que je vois le juge l'application des prêtes, qu'on mette l'installation,
14:55 on met un bracelet.
14:57 Et je demande évidemment au juge, puisqu'on a un grand jardin,
15:01 et que la portaille, il est loin de l'entrée.
15:04 Et je lui dis, "Eh ben non, ils me mettent le bracelet."
15:12 Et après, j'ai marché dans la maison.
15:15 Je ne pouvais pas aller dans le jardin.
15:17 Et je ne pouvais pas aller aux portailles.
15:19 Et ça, ils l'ont très bien compris.
15:23 Les gars ne m'appelaient pas.
15:27 Ils savaient que ça durait deux minutes, vous allez aux portailles, vous revenez.
15:31 Je n'étais pas parti de chez moi.
15:33 Et puis, je ne sais pas pourquoi, mais un mois avant ma libération,
15:39 c'est-à-dire à la fin du bracelet, la proc qui m'avait emmené
15:45 décide que j'avais eu trop d'infractions,
15:49 que j'avais respecté, que j'avais mes heures de sortie, mes heures de rentrée.
15:55 – Elle décide que vous avez eu une infraction.
15:57 – Elle profite de ça.
15:59 Et puis, elle dit que j'avais mal parlé au SPIP.
16:03 Et elle me renvoie à Fleury-Mérogis, où je passe là six mois.
16:08 Fleury-Mérogis, ce n'est pas la santé.
16:12 J'étais à côté d'Abdeslam.
16:16 D'abord, on est au secret total.
16:22 C'est-à-dire que vous ne croisez aucun détenu.
16:26 Moi, je ne croisais aucun détenu.
16:28 Même les oxys, c'est-à-dire les auxiliaires, ceux qui font la bouffe.
16:32 – D'accord, donc rien du tout, zéro.
16:33 – Ceux-là, on ne les voit pas.
16:35 La promenade, le premier jour, on me dit promenade.
16:38 Je suis content, je sors pour aller à la promenade.
16:41 Et là, je fais 30 mètres dans l'étage, on m'ouvre une cellule.
16:47 Et là, il y avait une cellule grillagée avec balcon,
16:51 je viens pour s'asseoir, etc.
16:53 Je suis resté 20 minutes, j'ai tapé pour rentrer dans ma cellule,
16:57 parce que j'ai dit, je suis quand même mieux dans ma cellule,
17:00 je peux m'asseoir, voir la télé, que de rester deux heures
17:03 dans un truc qui sent la pisse.
17:05 – Bien sûr, bien sûr.
17:07 – Et voilà, donc j'ai passé six mois dans ma cellule.
17:11 Et le seul moment où je sortais, c'était le matin,
17:16 pour aller prendre ma tension et me peser à l'infirmerie.
17:20 Et là, c'est pareil, on me descendait en ascenseur
17:23 pour pas que je croise des détenus dans les escaliers.
17:27 – C'est quoi le risque que vous croisiez des détenus dans les escaliers ?
17:29 – Je n'en sais rien.
17:30 – D'accord, vous n'avez jamais su.
17:31 – Je n'en sais rien, c'est pour vous protéger.
17:34 – Et après, vous êtes tombé malade ?
17:36 – Non, non, non.
17:38 – Vous n'avez pas eu après ? Est-ce qu'il y avait une perte de poids exceptionnelle ?
17:40 – Oui, oui, j'ai une perte de poids.
17:42 – Vous avez perdu combien ?
17:43 – 30 kilos.
17:44 – 30 kilos ?
17:45 Là, vous avez repris un petit peu quand même du poil de la bête.
17:47 – Un peu, oui, heureusement.
17:48 – Il y a un moment où vous avez dit, je vais claquer ?
17:50 Patrick Balkany ?
17:52 – Vous savez, le problème, c'est que vous ne vous voyez pas.
17:56 – Dépérir ?
17:57 – On n'a pas de glace.
17:58 – Ah oui, d'accord, ok.
17:59 – Vous savez, on a une espèce de machin pour pouvoir se raser
18:04 où tu ne vois rien parce que ce n'est même pas du verre.
18:06 Et donc, on ne se voit pas.
18:10 – Dépérir ?
18:11 – Oui, si, la seule chose, c'est que les fringues…
18:14 – On voit bien qu'elles ne nous vont plus.
18:15 – Oui, bon, voilà.
18:16 – Vous avez des addictions, vous, Patrick Balkany,
18:21 comme la cigarette, par exemple, le cigare ?
18:23 – Je ne fume plus.
18:24 – Vous ne fumez plus, du tout, zéro ?
18:26 – J'ai arrêté complètement la cigarette.
18:28 – Ça a été loin, la cigarette ?
18:30 – Ah ben oui, je fumais…
18:32 – Combien de paquets par jour ?
18:33 – Au moins deux.
18:34 – Au moins deux, parce que vous avez une voix très grave.
18:36 C'est en partie grâce à ça.
18:38 – Ça me fait penser à Johnny.
18:40 Je dis, putain, tu chantes de mieux en mieux.
18:43 "Ah, qu'elle s'est grasse à la gitane."
18:46 – Une barre de cigarettes.
18:48 [Rires]
18:49 Mon Dieu, ce n'est pas possible.
18:51 Allez, on va parler d'amour, avec une femme.
18:55 – D'amour…
18:56 – Allez, Isabelle !
18:58 – D'amour…
18:59 – Elle venait au parloir, Isabelle ? Elle était là ?
19:02 – À la santé, oui.
19:03 – À la santé, bien sûr.
19:04 – Pas à Floride, parce qu'elle était enfermée à l'asile.
19:08 C'est joli, là.
19:09 – Elle était à l'asile ?
19:11 – Oui, à l'asile psychiatrique de l'hôpital de Vernon.
19:15 – Je ne savais pas qu'elle avait été à l'asile, je n'étais pas au courant de ces décennies.
19:18 – Oui, ils l'avaient collée avec les dingues.
19:22 Les addictions, les machins, etc.
19:25 – Isabelle Balkany.
19:26 – C'est une belle photo.
19:27 – Ça, c'est la photo de la famille.
19:29 À droite, la famille de Patrick, donc sur ce côté-là, les amis.
19:33 Et à gauche, la famille d'Isabelle Balkany, papa et maman.
19:36 – Oui, exactement.
19:37 – Vous vous rencontrez tous les deux, et alors quand vous vous mariez,
19:40 il paraît que la mère d'Isabelle Balkany n'en est pas…
19:43 La mère d'Isabelle Balkany n'en est pas… Isabelle Smedja, à la base,
19:47 n'en est pas revenue, car elle épousait un Balkany.
19:49 C'est vrai, cette histoire ?
19:53 – Oh, on a dit beaucoup de choses.
19:56 On a dit beaucoup de choses.
19:58 Vous savez, ça s'est passé tellement vite.
20:03 D'abord, j'ai connu Isabelle le 13 décembre.
20:07 Comment ça s'est passé ?
20:11 En réveillant du 31 décembre, on était à la montagne,
20:16 on avait bu un peu, un peu éméché, et puis je lui ai dit
20:19 "Bon, en rentrant, tu viens habiter chez moi".
20:22 Elle m'a dit "Non, c'est pas possible".
20:24 "Bon, je vais aller habiter chez toi".
20:27 "Non, j'habite dans l'immeuble avec mes parents, ma sœur, mon frère".
20:31 – Quel dragueur celui-là.
20:33 – Je lui ai dit "Écoute, c'est pas grave, on n'a qu'à se marier".
20:36 Elle m'a dit "D'accord".
20:38 – Ça s'est fait comme ça ?
20:39 – Ça s'est fait comme ça.
20:40 Et le 31 décembre, on a donc décidé de se marier.
20:42 Et le 13 avril, on était mariés.
20:44 – Incroyable. Ça fait combien de temps que ça dure ?
20:47 – 48 ans.
20:48 – 48 ans.
20:49 Alors, il y a eu des hauts et des bas.
20:51 – Bien sûr.
20:52 – Parce que vous êtes aussi un coquin, vous.
20:54 – Mais il y a des hauts et des bas.
20:56 – Dans tous les couples.
20:57 – C'est normal qu'il y ait des hauts et des bas.
20:58 Non, ce qui est même un miracle, c'est qu'on soit encore ensemble.
21:01 – Ah oui, c'est sûr, c'est un miracle.
21:03 – C'est un miracle.
21:04 – Quand même, elle a beaucoup de courage.
21:06 Parce qu'il a fallu vous supporter, vous êtes d'accord avec moi.
21:09 Parce que vous n'êtes pas toujours facile à vivre, Patrick.
21:11 – Mais vous me faites marrer.
21:13 Mais vous ne savez pas ce que c'est que de vivre avec Isabelle.
21:16 Enfin !
21:18 Mais vous faites…
21:20 C'est pas facile à vivre.
21:24 – Vous non plus.
21:25 – Moi, je suis facile à vivre.
21:28 Je ne te fais pas…
21:29 Ah là là !
21:30 – En tout cas, vous avez fait des enfants.
21:31 Vanessa.
21:32 – Oui.
21:33 – Petite Vanessa.
21:34 – On l'a fait très vite.
21:36 On l'a fait très vite parce que…
21:38 – Pourquoi tu la laisses sur cette photo ?
21:39 Pour quelle raison ?
21:40 – Non, parce qu'elle est tombée enceinte pendant le voyage de Nocelle.
21:44 – Ah d'accord, comme ça c'était réglé.
21:46 J'ai bien compris l'histoire.
21:48 Ce n'était pas trop prévu.
21:50 – Non, on s'en est aperçu à ce moment-là.
21:53 – Vanessa, elle a bien grandi.
21:56 Qu'est-ce qu'elle fait maintenant ?
21:57 Elle gère une société, c'est ça ?
21:59 – Oui, oui, oui.
22:00 – Et puis il y a Alexandre aussi.
22:02 Alexandre, lui, qui a eu des démêlés.
22:04 J'ai vu ça avec la justice.
22:05 C'est vrai, cette histoire ?
22:07 – Non, je crois que…
22:08 – Ou c'est des fausses histoires ?
22:10 – Non, dans ses boîtes.
22:13 – Ah oui, c'était par rapport à ses boîtes, d'accord, ok.
22:16 – C'est pas…
22:18 – Rien de…
22:19 – Il est toujours jovial, il est toujours content, il a un beau sourire.
22:24 – Un fils, une fille, vous vous êtes arrêté là ?
22:27 Vous n'aviez pas envie d'un troisième ?
22:29 – Non, ça ne s'est pas fait, c'est tout.
22:31 Bon, mais c'est bien.
22:33 On a deux enfants, quatre petits-enfants.
22:36 C'est une bonne famille normale, déjà.
22:40 – Patrick Balicani, en toute honnêteté, votre fils Alexandre
22:43 et votre fille Vanessa, ils ont vécu comment, votre incarcération ?
22:47 Est-ce que ça leur a fait du mal de voir leur père dans cet état-là ?
22:50 – Sûrement, mais eux, ils ont toujours vécu…
22:53 Vous voyez, vous me disiez tout à l'heure,
22:56 est-ce que ça vous a posé des problèmes, vos frères, vos machins ?
23:00 – Oui.
23:01 – Mes frères, non.
23:02 – Non, d'accord.
23:03 – Mes enfants, oui.
23:05 Mes enfants, oui.
23:06 Mes enfants, quand ils sont gamins, être le fils ou la fille du maire, machin…
23:12 – Ah oui, c'était compliqué, ça.
23:13 – C'est très compliqué, ne croyez pas ça.
23:15 – C'est bon souffrir.
23:17 – Non, mais ils n'aimaient pas ça.
23:19 Voilà.
23:21 Ma fille, quand elle s'est mariée, je lui ai dit,
23:25 "Garde ton nom de jeune fille, c'est plus joli."
23:28 "Ah non, il n'y a pas de question."
23:30 – Ah, donc elle a changé son nom de famille.
23:32 – Oui, mais comme elle a divorcé, là.
23:34 – Ah, bah alors oui, d'accord.
23:36 On va se retrouver dans un instant avec Patrick Balkany,
23:38 qui apparemment aurait été en couple, c'est la rumeur,
23:42 avec une personnalité de la chanson, mais une icône de la chanson.
23:45 J'ai vu ça sur Internet.
23:47 Est-ce que c'est vrai, est-ce que c'est faux ?
23:49 À mon avis, on va lui remonter dans un instant la mémoire, vous allez voir.
23:52 On revient dans un instant avec Patrick,
23:53 on reviendra évidemment sur les rencontres de sa vie,
23:55 Bernadette Chirac, Charles Pasqua, Nicolas Sarkozy,
23:58 ou encore son grand ami François Hollande.
24:01 À tout de suite sur C8.
24:03 La tête qu'il a faite !
24:05 – François Hollande ?
24:07 J'ai dû lui dire bonjour une fois dans ma vie.
24:09 Quand vous vous croisez pendant 20 ans à l'Assemblée nationale,
24:12 vous finissez par vous dire bonjour.
24:14 Enfin, on n'a jamais passé les vacances ensemble.
24:16 – On l'a bien compris, c'est pour ça qu'on va en parler.
24:18 À tout de suite sur C8 avec Patrick Balkany.
24:20 [Générique]
24:25 Vous êtes sur C8 avec l'incroyable Patrick Balkany,
24:28 qui est venu nous faire un petit coucou.
24:30 – C'est toujours un grand moment avec lui,
24:32 il nous raconte des histoires très drôles hors antenne.
24:34 Et justement, on parlait d'une rumeur,
24:36 avant de reprendre cette émission, pendant la pause.
24:38 Vous auriez été en couple avec une icône de la chanson aussi ?
24:41 – Je n'ai jamais été en couple avec une icône,
24:44 ni de la chanson, ni de quoi que ce soit.
24:46 – J'ai vu qu'apparemment, vous auriez eu un moment de temps,
24:48 vous avez été en couple avec Brigitte Bardot.
24:50 – Ah parce que vous pensez qu'une soirée, vous appelez ça ?
24:54 Vous appelez ça être en couple, vous ?
24:56 – C'est Brigitte Bardot, c'est du lourd.
24:58 – Non, Brigitte Bardot, ce n'est pas du tout ça.
25:01 Brigitte Bardot, un soir, on est à Deauville avec Robert Hossein.
25:06 Et on va au casino.
25:09 Et il y a des choses qui marquent dans la vie,
25:13 quand vous êtes très jeune,
25:15 et quand vous regardez Bardot avec les yeux,
25:20 et elle vous regarde, et puis, reste là, tu me portes chance.
25:26 Et puis, tu sais, moi je ne peux pas faire l'amour avec un homme
25:32 si je ne suis pas amoureuse.
25:34 Alors tu dis, bon, on va voir.
25:36 Et cinq minutes après, elle te regarde et dit,
25:38 tu sais, je peux être amoureuse quatre fois par jour.
25:40 – Ah ! Mais c'est vrai ce truc-là ?
25:44 – Et alors, je vais vous dire, mais 30 ans après…
25:48 – Ouais, il y a prescription.
25:50 – 30 ans après, elle vient à la mairie, pourquoi ?
25:52 – Ah bon ?
25:53 – Oui, parce qu'elle m'avait demandé,
25:56 parce que de la Noël, elle l'avait privée de salle pour le Noël des animaux.
26:03 Et elle me demande si je peux lui prêter une salle.
26:08 Je lui prête le palais des sports, c'était retransmis à la télévision,
26:12 c'était Druc Lerre qui faisait le reportage, machin, etc.
26:16 Et je lui dis, ok.
26:18 Et je lui dis, viens à la mairie,
26:23 parce que je voudrais quand même qu'on fasse une photo dans la salle des mariages.
26:27 – Bien sûr.
26:28 – Parce que j'étais le seul à avoir fait la Marianne de Bardot en bronze.
26:33 – Bien sûr, oui, bien sûr.
26:34 – Je l'ai fait couler en bronze, magnifique, etc.
26:37 Et elle monte, évidemment, il y avait tout le personnel de l'État civil qui était là.
26:42 Tout le monde voulait voir Bardot,
26:45 qui était déjà une dame très âgée, avec sa canne, etc.
26:50 Elle arrive dans la salle, elle fait tout fort,
26:54 et elle fait, moi, vous savez, le maire, j'ai fait l'amour avec lui,
27:00 je ne suis pas sûr qu'il avait 18 ans.
27:02 Si, j'avais 18 ans, il avait 18 ans.
27:04 – Ah, elle a dit ça.
27:06 – Et je suis tombé de l'armoire, voilà.
27:08 Et je l'ai, j'ai écrit cette scène dans le bouquin que…
27:14 – Et apparemment, elle vous en a voulu, elle a dit que c'était faux.
27:17 – Oui, parce qu'il y avait son mari qui était là, il n'était pas content.
27:21 – Ah ben oui, parce qu'elle a dit,
27:24 "je commence à en avoir marre de Patrick Balkany qui raconte ces trucs,
27:28 j'ai encore fait une demande, comme quoi tout était faux et tout",
27:31 et elle est réitère à chaque fois.
27:33 Donc vous allez vous reprendre une…
27:35 Vous êtes sûr, c'est vrai de vrai ce que vous me dites là ?
27:38 – Il y avait 50 témoins.
27:41 – Par contre, la politique vous tend les mains
27:43 et des personnalités qu'on connaît tous et toutes vont rentrer dans votre vie.
27:47 Je parle notamment de Jacques Chirac.
27:49 D'ailleurs, vous avez son timbre de voix, c'est assez hallucinant.
27:52 – Ah, qu'est-ce que tu veux ?
27:54 Ah, ça c'est une belle photo, dis donc.
27:57 – Ça a été votre ami, avant tout, Jacques Chirac.
28:00 – Oui, on a bon, on a passé les vacances, on est allé à Saint-Martin.
28:04 – C'était sympa avec Bernadette ?
28:06 – Et on a été même à Disney World.
28:08 – Ah oui, avec…
28:10 – Avec Bernadette et mes enfants.
28:12 – Ah, ça devait être quelque chose.
28:14 Là, ils ont tout arrêté pour vous, non ? Ça devait être fou.
28:16 – Ah, il avait bien arrangé les choses.
28:18 Je peux vous raconter le gag.
28:20 Un jour, à l'Assemblée, il me dit,
28:22 "Eh bien, tu vas encore à Saint-Martin ?"
28:25 Je dis, "Non, j'emmène les enfants à Disney World."
28:29 "Ah, ça c'est une bonne idée."
28:32 Il dit, "Bah, je vais en parler à Bernadette, on va venir aussi."
28:36 Je dis, "Ça ne va pas."
28:41 Madame Esnoux, sa secrétaire, l'ex-secrétaire de Pompidou,
28:45 qui m'appelle, me dit,
28:49 "Jacques voudrait exactement vos dates à Disney,
28:56 à quel jour vous arrivez, à quel hôtel."
28:59 Je lui donne tout, mais je lui dis, "Mais enfin, Madame Esnoux."
29:01 – Ça va être un bazar pas possible.
29:03 – "On va venir, voyons."
29:06 J'oublie.
29:07 Je pars avec les enfants, on arrive avec les valoches,
29:10 on monte dans la chambre, on téléphone,
29:12 "Dring ! Allô, c'est Jacques.
29:15 Écoute, on est dans le Haut-Lac, Bernadette, on vous attend,
29:18 je vais tout organiser."
29:20 [Rires]
29:22 – Et vous avez fait Disneyland avec Jacques Chirac.
29:24 – Et on a fait Disneyland avec Jacques Chirac.
29:26 – Génial. Le parc était fermé ou il était ouvert ?
29:28 – Oh, bah, comment ? C'était la semaine de Noël.
29:31 – Vous passiez par les attractions par l'arrière ?
29:33 – Oui. – D'accord.
29:35 – Oui, on avait une guide, une grande limousine,
29:40 on avait une guide, on avait tout ce qui fallait.
29:42 – Ces derniers moments, vous les avez vécus à Jacques Chirac ?
29:44 – Non. – Vous n'étiez pas là ?
29:46 – Il ne voyait personne de toute façon.
29:50 – Il ne voulait plus voir personne à la fin ?
29:52 – Non.
29:53 – Bernadette Chirac, vous étiez proche d'elle ?
29:55 – C'est compliqué.
29:57 – Ah ouais, c'est compliqué.
29:59 – Je crois que vous ne la voyez plus aujourd'hui,
30:01 vous n'avez plus du tout accès à elle.
30:03 – Non. La dernière fois que je l'ai vue,
30:06 c'était à l'anniversaire de Johnny, sur le bateau,
30:14 elle était là, alors qu'on était un peu…
30:18 – Emmêchés ? – Non, on était un peu en froid.
30:21 Elle vient, j'étais avec Isabelle, elle vient, elle dit
30:24 "Vous savez, Nicolas, il a de la chance d'avoir des amis comme vous".
30:29 Je lui dis "Tiens, bon, voilà, ça m'a fait plaisir".
30:34 Et puis, bon, voilà, c'est comme ça.
30:38 Bernadette est très, comment on dirait, peut-être lunatique.
30:42 – D'accord. – Voilà.
30:43 – Mais vous étiez en froid à cause de quoi ?
30:45 – À cause de l'épisode Juppé-Pasqua, etc.
30:51 Pour des raisons politiques, voilà.
30:54 Baladur, ensuite, etc.
30:56 – Aujourd'hui, vous savez comment elle va ?
30:58 – Non. – Claude Chirac, vous n'avez pas contact avec elle ?
31:04 – Non. – Vous étiez très proche du père.
31:06 Mais je sens bien qu'il y a un vrai froid, avec Claude aussi,
31:09 dans votre façon de me regarder. – Oui.
31:11 – Pour quelle raison ? – Je ne sais pas, vous savez, Claude…
31:16 La Sarkozy est en froid avec Claude depuis des années, des années, des années.
31:24 – Ah ouais, d'accord.
31:26 Donc du coup, elle ne vous laisse pas approcher Bernadette non plus, je suppose.
31:30 – Non, mais même quand j'ai eu son père, ça ne plaisait pas.
31:34 – D'accord, ok. – Elle est…
31:36 – Et vous le faisiez comprendre comment ?
31:39 – On ne la voyait pas. – D'accord, ok.
31:41 Elle n'était pas là.
31:43 – Nicolas Sarkozy, très important dans votre vie.
31:47 C'est votre meilleur ami, sincèrement ?
31:52 – C'est sans doute le garçon pour qui j'ai le plus de…
32:00 à la fois d'amitié, du respect, de l'admiration.
32:04 – Ouais.
32:06 – Quand je ne suis pas d'accord, je lui ai toujours dit, mais bon, c'est comme ça.
32:12 C'est une belle photo, ça c'est la photo…
32:15 C'est une photo en 83, le jour de son élection à la mairie d'Hanoï.
32:21 Moi j'étais déjà élu depuis…
32:23 – Et vous me disiez tout à l'heure, quand vous êtes parti en prison,
32:26 quand vous êtes sorti de prison, la première personne qui l'a appelé,
32:28 qui vous a appelé, c'est lui.
32:30 Votre téléphone il sonne, c'est Nicolas Sarkozy.
32:32 – Oui, oui, mais c'est un type très, très fidèle, je peux vous dire.
32:36 On a déjeuné ensemble avec son épouse…
32:42 – Carla.
32:44 – Au mois de décembre, voilà.
32:46 – Nicolas Sarkozy avait aussi des déboires avec la justice,
32:52 vous avez été là pour lui à ces moments-là aussi ?
32:54 – Mais, être là…
32:58 Vous savez, vous faites un mot, vous parlez…
33:04 Malheureusement, qu'est-ce qu'on peut faire pour aider quelqu'un à ce moment-là ?
33:08 – Quand ça ne va pas, oui.
33:10 – Vous ne pouvez rien faire.
33:11 – Mais vous les connaissez, les moments de détresse de Nicolas Sarkozy, Patrick Balkany ?
33:14 – Il est très fort, il est très…
33:16 – Vous avez eu des moments comme ça, où vraiment lui ça n'allait pas ?
33:19 Parce qu'on a l'impression que c'est un conquérant, comme vous d'ailleurs,
33:21 que ça va toujours, mais il y a bien des pardons dans ces personnages, vous comme lui.
33:26 – Contrairement à ce que vous pouvez penser, les seuls moments où je l'ai vu…
33:32 – C'était pour des raisons sentimentales, et pas pour des raisons ni politiques, ni d'affaires.
33:39 – Ah d'accord.
33:40 – Eh oui.
33:41 – L'époque, c'est Sidia Sarkozy ?
33:43 – Par exemple, oui.
33:46 – Alors là, j'en reviens pas, dîtes-nous.
33:48 – Oui, absolument.
33:51 – La séparation a été compliquée ?
33:53 – La fin de leur union a été très compliquée, oui.
34:00 – Et là, vous l'avez vu à terre ?
34:02 – Je ne l'ai pas vu à terre, je l'ai vu malheureux.
34:05 Vous savez, un homme malheureux, c'est pas forcément un homme à terre,
34:08 mais c'est un homme… et il n'y a pas grand-chose à faire.
34:12 – Oui.
34:14 Ça se traduisait comment ?
34:16 – Vous savez, un homme amoureux qui est en train de perdre son épouse,
34:24 c'est pas facile, c'est tout.
34:26 – Vous avez réussi à lui remonter le moral comment, Patrick ?
34:30 – Dans ces cas-là, on ne peut pas dire grand-chose.
34:33 Présence, on est là.
34:36 – Vous êtes brouillé, ça vous est arrivé, avec votre fort caractère ?
34:40 – Avec Nicolas ? Jamais.
34:42 – Jamais. Et il y a des moments où ça a été un peu fort ou pas du tout ?
34:44 – Non, je vais vous dire pourquoi je ne me suis jamais brouillé.
34:46 – Non ? Oui.
34:48 – Parce qu'il n'a jamais été mon patron.
34:50 – Ah ah ah, j'adore !
34:52 Vous avez vraiment des punchlines pas possibles.
34:55 – Oui, mais c'est vrai. Moi, je n'ai jamais eu de patron.
34:58 J'ai toujours été et je m'en félicite.
35:02 – Je vous mets une petite photo ?
35:06 – Oui.
35:07 – On parle d'une personnalité politique, un ex-président de la République ?
35:11 – Il a grossi.
35:13 – Oh, Patrick ! Qu'est-ce que vous avez ?
35:16 – Quand on est un homme public, il faut faire attention quand même,
35:18 surtout quand on est président de la République, non ?
35:21 Mais lui, il a tout fait, le scooter…
35:24 – Ah bon ?
35:26 – Quand vous sortez de prison, il dit "ça ne me rend pas monsieur Balkany plus sympathique,
35:30 c'était celui qui brillait le plus fort à l'Assemblée Nationale,
35:33 vous savez, ceux qui se sentent tout permis".
35:35 Il déclare ça à propos de vous ?
35:37 – Alors, ce n'est pas que je crée le plus fort,
35:39 c'est tout simplement que j'ai une voix qui porte.
35:41 – Oui.
35:42 – Vous savez, quand Baladur, au moment où il était député,
35:48 quand il était à côté de moi, quand il y avait un truc qui ne plaisait pas,
35:53 il me disait "Patrick, vous devriez lui dire quelque chose".
35:57 [Rires]
35:59 Un mec qui se disait des conneries au micro, de l'opposition bien sûr.
36:02 – Pourquoi vous n'avez jamais été copain avec François Hollande ?
36:05 C'est une assez bonne patte de manière générale,
36:07 on a l'impression qu'il est assez drôle en plus.
36:09 – Eh bien, parce que, dites-vous bien qu'à l'époque, on se respectait,
36:18 mais il y avait d'un côté les socialistes et de l'autre côté l'égoliste.
36:25 – D'accord.
36:26 – Voilà.
36:27 Alors, vous savez, l'égoliste, ça peut discuter avec un communiste
36:34 plus facilement qu'avec un socialiste.
36:36 – Oui, je sais.
36:37 – Bon, voilà.
36:38 – Bon, en tout cas, c'est…
36:39 – Vous avez tout compris.
36:40 – Voilà.
36:41 Si vous aviez un message à lui passer, vous lui diriez quoi, François Hollande ?
36:43 – Bon courage.
36:44 – Pour ?
36:46 – Bon courage pour lui, pour sa vie, surtout qu'il profite bien de sa vie.
36:51 Et j'ai l'impression qu'il a envie de revenir,
36:57 il trouve qu'il y a un grand vide au Parti socialiste,
36:59 mais je ne suis pas sûr que c'est lui qui va remplir le vide.
37:02 [Rires]
37:05 – Vous allez devenir maire de Levallois, cher Patrick Valkany.
37:08 Et ça, on s'en souvient évidemment.
37:10 En 1983, vous remportez l'élection municipale.
37:12 Et c'est parti pour combien d'années à la mairie de Levallois ?
37:16 – Une quarantaine.
37:17 – Une quarantaine d'années, avec auprès de vous Isabelle Valkany.
37:22 C'est qui lui fait un défi exceptionnel et médiatique.
37:25 – Alors, au début, elle s'occupait de la com',
37:28 elle était dans l'administration, directrice de la com'.
37:34 – Et après, elle a voulu monter un peu, c'est ça ?
37:36 – J'ai eu tort.
37:38 – Mais non, vous avez eu raison, j'adore les com'.
37:40 – J'ai eu tort, regardez, quand je suis au conseil municipal,
37:43 elle vient, je vous jure, il y a des moments,
37:46 elle me cassait les bonbons en plein conseil municipal.
37:50 – Je sais, c'est génial, et vous savez, ça est devenu mythe.
37:53 – Regardez, mon micro est allumé, le micro il est rouge.
37:56 Elle est en train de me regarder, je me demande ce qu'elle va encore me sortir.
38:02 – Quand on est à Levallois, ça marche plutôt bien, surtout pour les résidents.
38:06 – Cela dit, on était une équipe très forte.
38:09 Ma femme et moi, je plaisante, elle a été une très bonne première adjointe,
38:15 elle a été une très bonne mère quand j'étais au Ballon,
38:21 et elle a toujours pris son travail très à cœur.
38:27 Et vous savez, le métier de mère, parce que je dis, ça devient un métier,
38:33 c'est même parfois très compliqué, mais il faut,
38:37 je répète toujours la même chose à tous les mômes que je recevais,
38:40 parce qu'il y en avait toujours un qui disait,
38:42 "Monsieur le maire, qu'est-ce qu'il faut avoir comme qualité pour être mère ?"
38:45 Elle me dit, "Il en faut trois, aimer les gens, aimer les gens, aimer les gens.
38:51 Si tu n'aimes pas les gens, ce n'est pas la peine, fais autre chose."
38:54 – Levallois, c'est très particulier, vous êtes le premier maire à utiliser
38:56 la vidéosurveillance partout dans les rues, lorsque vous emménagez,
38:59 un pot de miel vous est offert à Levallois, ça c'est sous les Balkany,
39:02 une essence, c'est une serviette d'offerte, avec marqué "Brodé Levallois",
39:06 si je ne me trompe pas, le Nouvel An c'est du foie gras, du champagne,
39:09 des petites flûtes et puis du pinou gris pour le 14 juillet, c'est vrai tout ça ?
39:13 – C'est vrai, oui.
39:15 – Ça coûtait jusqu'à 2 millions d'euros en cadeaux comme ça pour les gens qui étaient…
39:19 – Non mais attendez, les seniors sont des gens qui ont travaillé toute leur vie,
39:23 qui ont fait la ville, qui reçoivent des retraites de merde,
39:28 et si vous pouvez leur faire un petit cadeau, un petit plaisir,
39:32 c'est-à-dire les sortir, leur faire les croisières sur la Seine comme on faisait,
39:37 leur faire un spectacle au Lido, enfin des choses qu'ils ne peuvent pas faire eux-mêmes,
39:42 je crois que ce n'est pas un problème électoral,
39:48 pour moi c'était simplement leur rendre l'amitié qu'ils m'ont toujours donnée,
39:53 et qui me donne encore d'ailleurs.
39:55 – Vous pourriez redevenir maire de Levallois ?
39:58 Ou c'est trop tard, en toute honnêteté ?
40:00 – Aussi l'élection avait lieu demain, je serais réélu.
40:03 – Vous étiez déjà gagné, là vous ne pouvez plus ?
40:05 – Pour le moment non.
40:06 – Pour combien de temps encore ?
40:08 – Pour le mandat à venir, mais je ne désespère pas,
40:12 je vais demander une amnistie au président de la République,
40:14 il n'en a rien à foutre, de toute manière il n'est pas rééligible lui.
40:18 – Mais vous aimeriez vous représenter ?
40:20 – Oui.
40:21 – Vous allez le faire ?
40:23 – Ça dépend, vous savez j'ai 75 ans, comme disait le général,
40:27 on ne refait pas une, mais il l'a fait quand même tard.
40:30 Oui, oui, non mais le problème que j'ai à Levallois, j'adore ma ville.
40:36 – C'est quoi le souci alors ?
40:39 – Tous les 3 mètres on m'arrête pour faire un selfie,
40:43 et pour me dire "Ah monsieur le maire, qu'est-ce que vous nous manquez,
40:46 il faut revenir, qu'est-ce que vous nous manquez, il faut revenir".
40:50 Bon, l'équipe en place ne…
40:55 – Ça ne fonctionne pas ?
40:56 – Non, et pourtant, c'est très curieux parce que là-dedans il y a des élus,
41:03 une grande partie d'élus qui étaient avec moi,
41:05 et la maire était ma directrice de cabinet.
41:10 Mais je lui ai forcé la main un peu pour qu'elle prenne la suite,
41:16 elle ne voulait pas, et elle n'est pas faite pour ça.
41:19 Elle n'est pas faite pour ça, elle n'est pas faite pour ça.
41:21 – On va passer à d'autres personnalités qui ont parcouru votre vie,
41:24 je voudrais quand même vous parler d'Éric et Ramzy,
41:26 parce que je sais que vous avez eu un différent sur un plateau,
41:28 c'était avec Thierry Ardisson.
41:29 – Ah oui, c'était ça parce qu'ils arrivaient quand même,
41:33 ils disaient "Ah nous on vient de Gennevilliers",
41:35 alors quand on arrive à Levallois, on a peur avec toutes les caméras,
41:40 je dis "Mais pourquoi vous avez chose à vous reprocher ?"
41:44 "Oui, c'est impossible, lequel est Ramzy, lequel est Éric, ça je sais jamais".
41:49 – Alors Éric à gauche, et le chauve oui c'est…
41:52 – C'est le chevelu qui est épouvantable, l'autre il est plutôt gentil.
41:59 – C'est Éric qui est chauve.
42:02 – Oui, mais l'autre qui a les cheveux, c'est pas un mec bien pour moi.
42:08 – Ah oui, pour vous c'est pas un mec bien ?
42:10 – Non.
42:11 – Mais pourquoi ? Parce que moi je l'ai trouvé très bon dans cette séquence.
42:13 – J'ai été le premier à créer une police municipale en 83.
42:19 Et on n'avait nulle part, mais il y avait une vieille loi, je m'en suis servi,
42:25 ça a très bien fonctionné.
42:27 Aujourd'hui tout le monde m'a imité, tout le monde a vu que je faisais des polices municipales.
42:32 En 87, j'ai mis 100 caméras à la ville, première ville à mettre des caméras.
42:38 Il y a eu des manifs de la gauche, le Libé, de machin,
42:42 ils venaient le samedi avec des pancartes souriez vous êtes filmés.
42:45 C'était honteux de mettre des caméras à filmer les gens.
42:47 – C'est vrai que maintenant il y a des caméras partout.
42:49 – Et les mêmes maintenant, ils demandent des subventions à la préfecture,
42:52 au ministère de l'Intérieur, etc. pour installer les caméras chez eux.
42:55 Il ferait mieux de se calmer un peu, voilà.
42:57 Le côté "tout est permis", ça c'est eux, voilà.
43:02 – Élise Lucet ?
43:04 – C'est une épouvantable bonne femme.
43:09 – Mais moi j'adore Élise Lucet, je la trouve géniale.
43:13 – C'est une épouvantable bonne femme qui se croit tout permis.
43:18 Le journalisme c'est pas ça, c'est pas arriver au milieu de parlementaires
43:25 qui sont là ensemble au restaurant et d'arriver avec sa caméra, son micro.
43:29 – C'est ce qu'elle vous a fait.
43:31 – Oui, c'est mal poli.
43:34 Et de toute manière je n'aime pas la manière dont elle travaille.
43:38 Si elle veut être flic, il faut qu'elle aille passer le concours
43:42 et qu'elle aille faire inspecteur de police un peu tard pour elle.
43:46 – C'est jamais passé.
43:50 – C'est pas mon… et puis vous me demandez ce que j'en pense,
43:54 je vous dis j'en pense.
43:55 – Eh bien tiens, je vous mets une dernière photo,
43:57 vous allez me dire ce que vous en pensez, je vous montre deux personnes.
43:59 Elle peut penser ce qu'elle veut de moi, j'en ai rien à cirer.
44:02 – D'accord, une dernière photo avant les questions cash.
44:04 Et puis après, je ne vous demande plus rien.
44:08 Jordan Bardella…
44:09 – Eh bien je les aime bien tous les deux.
44:11 D'abord Marine Le Pen, je la connais depuis longtemps,
44:16 c'est une femme charmante, attention, on parle de la…
44:22 – De la femme, oui, pas du tout.
44:24 Et Jordan Bardella ?
44:25 – Jordan Bardella, je trouve que c'est sans doute aujourd'hui,
44:29 parmi tout le personnel politique, celui qui a le plus d'avenir,
44:34 le plus de charisme et qui sans doute ira le plus loin.
44:38 – D'accord, vous me connaissez personnellement ?
44:41 – Je l'ai rencontré.
44:42 – D'accord.
44:43 – Et j'en ai été ravi de la rencontrer d'ailleurs.
44:46 – On enchaîne avec les questions cash, c'est parti, on y va.
44:51 [Générique]
44:53 – Allez, quand on s'appelle Patrick Bacchani, on touche combien de retraites ?
44:56 – Je n'en sais rien.
44:57 – Oh, menteur, oh le cochon !
44:59 – Je ne parle pas de pognon.
45:00 – Oh, le petit cochon !
45:01 – Je ne parle pas d'argent.
45:03 – Patrick !
45:04 – Je ne parle pas d'argent.
45:05 – La somme d'argent la plus folle que vous avez dépensée, et pourquoi ?
45:08 – Je n'ai jamais dépensé de… beaucoup d'argent.
45:12 – Possédez-vous un coffre-fort à giverny ?
45:15 – Il est ouvert, c'est une pièce de musée, c'est un coffre américain,
45:19 c'est un coffre à armes qui est rouge.
45:22 – D'accord.
45:23 – Et on ne peut pas passer à côté.
45:25 Et alors, pour être sûr qu'on ne se fasse pas d'illusions sur…
45:30 Vous savez, c'est un truc comme ça.
45:32 – Oui, c'est une roue.
45:33 – Et alors, il est ouvert, voilà.
45:35 – D'accord.
45:36 – Et il est vide.
45:37 – De combien est votre héritage ?
45:39 – Je n'ai pas hérité.
45:41 – Non, mais quand vous ne serez plus là ?
45:43 – Rien, j'ai déjà tout donné, il y a 30 ans.
45:45 – Vous n'avez plus rien ?
45:46 – Oui, j'ai fait une donation de mon vivant et du vivant de mon épouse.
45:50 – Vous n'avez plus rien ?
45:52 – Non.
45:53 – D'accord, vous voulez que j'organise une quête ?
45:55 – Mais pour qui ? Pour les enfants.
45:56 – Pour vous ?
45:57 – Mais attend, mes enfants, ils ont 49 et 44.
46:02 Ça va, ils font leur vie.
46:06 Le moulin, il est à eux, voilà.
46:09 – La chose dont vous êtes le plus fier dans votre parcours ?
46:11 – Ce que j'ai fait à Levalois.
46:14 – À Levalois.
46:16 Qu'est-ce que vous avez fait quand vous avez appris
46:18 que votre femme Isabelle Balkany avait fait une tentative de suicide ?
46:21 La première chose.
46:23 Patrick ?
46:25 – C'est à la fois l'incompréhension, le…
46:33 – Ça vous touche, cette question ?
46:35 – Oui, bien sûr.
46:36 – C'est rare que je vous vois comme ça.
46:38 – Je vais vous dire, c'était une fois à l'hôpital de Mente,
46:46 où elle a perdu totalement la mémoire,
46:48 elle ne se souvenait absolument pas de ce qui s'est passé après.
46:51 Et puis la deuxième fois, c'était dans le commun, à l'hôpital de Rouen.
46:58 À chaque fois, elle a profité que…
47:04 Je ne sais pas.
47:05 – Vous avez peur qu'elle recommence ?
47:07 – Aujourd'hui ?
47:08 – Oui.
47:09 – Je ne crois pas, j'espère que non.
47:11 J'espère que non, elle n'est pas…
47:15 Je pense qu'elle a beaucoup souffert
47:16 et qu'elle a fait aussi beaucoup souffrir les autres.
47:19 Son mari, ses enfants, jamais un…
47:22 – Vous lui en avez voulu ?
47:23 – Non, non.
47:25 – Vous l'avez compris ?
47:26 – On ne peut pas en vouloir…
47:28 – Quelqu'un qui a envie de partir.
47:29 – Oui, d'abord parce que c'est quelque chose de très personnel,
47:35 c'est un tout, c'est une usure, une usure de santé, de morale, de machin…
47:43 Bon, ce qu'elle dit toujours, elle avait envie de dormir,
47:48 elle avait envie de partir.
47:50 – Le prochain président de l'art biblique est…
47:54 Patrick ?
47:56 – Écoutez, laissez-le se faire élire et puis on en parlera.
48:01 – Vous pensez à qui ? Qui serait très bon ?
48:03 – Je ne sais pas s'il sera très bon,
48:05 mais ça ne peut pas être Mélenchon.
48:10 – Ça peut, tout est possible, mais ça m'a l'air comme…
48:14 – Les autres, Gérard Philippe, je n'aime pas.
48:18 – Ah bon ?
48:19 – Il était très désagréable au groupe, à l'Assemblée nationale.
48:24 Là, en ce moment, il lui cherche des poudres dans la tête.
48:26 Vous avez remarqué dans ce pays, les juges qui veulent toujours se mêler de politique,
48:32 il y en a un, il est candidat à la présidence de la République,
48:34 pof, vous avez le pôle financier qui lui tombe sur la gueule.
48:39 La République des juges, c'est la pire des choses, vous savez.
48:42 Bon, qu'est-ce qu'il y a d'autre ?
48:45 Marine, si elle est candidate, ou Jordan, s'il est candidat, je ne sais pas,
48:51 ce sera un des deux.
48:53 De toute manière, si c'est un des deux, c'est sans doute ceux qui,
48:57 aujourd'hui, ont le plus de chances d'être élus.
49:01 – D'être élus, ok.
49:02 – Parce que, vous savez, moi j'ai vécu une époque où il y avait tellement
49:11 de candidats putatifs qu'on avait l'embarras du choix.
49:17 Aujourd'hui, c'est l'embarras du vide.
49:21 À droite comme à gauche, il n'y a plus de droite, il n'y a plus de gauche.
49:25 Et quand tu as l'extrême gauche, elle se tirer une balle dans le pied tous les jours,
49:29 elle finira par s'en mettre une dans la tête.
49:31 – Le dernier message que vous avez reçu de Johnny, vous en souvenez ?
49:38 – On se parlait beaucoup.
49:41 Johnny, c'était à 4h du matin, le téléphone sonne.
49:46 "Allô, c'est Johnny."
49:50 Tu te barre, tu t'entends, "Allô, c'est Johnny."
49:53 Un jour, il m'appelle, il me dit, putain,
49:57 tu sais, je suis en train de tourner avec Lucky Lee,
50:00 ça fait deux heures qu'il parle à un arbre.
50:04 Ce mec, il est complètement dingue, complètement fou.
50:08 Et le lendemain, il fait une télévision, direct.
50:12 Il fait, je tourne avec Lucky Lee, ce type est un génie.
50:16 Je suis tellement heureux de tourner avec lui, c'est un génie.
50:19 – C'est drôle.
50:20 – La mauvaise foi fait homme.
50:22 Et quand on lui dit, t'es pas un peu de mauvaise foi, il te répond.
50:25 Que la mauvaise foi, que c'est moi qui l'ai inventée.
50:28 – Est-ce que c'est vrai que Louis Sarkozy
50:31 vous a présenté sa petite copine du moment,
50:35 avec Nicolas Sarkozy qui était à côté ?
50:37 – Oui, pourquoi ?
50:40 – Non, je vous pose la question.
50:41 – Oui, on déjeunait, et puis il m'a dit,
50:44 il y a mon fils qui vient avec sa nouvelle petite amie.
50:47 Je ne vous en dirai pas plus.
50:49 – Qu'est-ce que vous aimeriez qu'on dise de vous
50:51 si demain vous disparaissiez ?
50:53 – Il était sympa. – Ouais.
50:55 – Il a bien fait son boulot. – Ouais.
50:57 – Voilà. – Il aimait les gens.
50:59 – Oui, il aimait les gens. Il aimait les gens.
51:02 – La personne que vous voulez pas voir à votre enterrement ?
51:04 – Viens qui veut.
51:10 – Viens qui veut.
51:11 Le message que vous adresseriez face caméra à votre femme Isabelle ?
51:14 – Je voudrais que tu te soignes bien,
51:18 que tu arrêtes de fumer,
51:21 que tu arrêtes de passer trois heures de suite à quatre pattes dans le jardin
51:26 et voilà, c'est tout.
51:31 Je peux pas te demander l'impossible.
51:33 – Merci Patrick Balkany. – Bye bye.
51:36 – A bientôt. – A bientôt.
51:37 – Ciao.
51:38 On se retrouve dès demain avec une nouvelle émission
51:40 et une nouvelle personnalité.
51:41 Merci de nous avoir suivis et à demain, je vous embrasse.
51:44 – Ciao, ciao.
51:45 [Musique]
51:49 (musique)

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