• il y a 7 mois
Chaque semaine, Public Sénat et France24 vous plongent au coeur des questions qui secouent l'Europe : Covid-19, questions migratoires, « Green deal », Brexit ou encore souveraineté digitale. Quel avenir pour l'Union et ses 450 millions d'habitants ? Une demi-heure d'information avec Caroline de Camaret et Marie Brémeau pour mieux comprendre les enjeux européens. Année de Production : 2023

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00:00 (Générique)
00:25 Bonjour à tous, bienvenue pour la journée de l'Europe sous l'attente des débats sur le parvis de l'hôtel de ville de Paris.
00:33 Vous êtes avec nous et en compagnie d'un public nombreux.
00:36 Notre débat est diffusé sur France 24 et Public Sénat pour parler d'Europe, de la culture et des sciences,
00:43 puisque nous avons invité sur notre panel des Européens au parcours inspirant.
00:49 La tête dans les étoiles, dans les petits plats mijotés, dans les carnets de croquis ou dans les séries télévisées.
00:56 Car l'Europe est présente dans tous les secteurs de notre vie quotidienne,
01:00 mais également dans les secteurs qui nous inspirent, qui nous font rêver, comme la culture.
01:04 Si on prend le cinéma, par exemple, le programme européen Europe Créative finance l'audiovisuel européen
01:10 à hauteur de plus de 2 milliards d'euros sur 7 ans.
01:13 Et puis l'Europe se projette aussi dans l'espace. En 7 ans, le programme spatial européen est doté de 15 milliards d'euros.
01:19 Et on attend avec impatience le décollage de la fusée européenne Ariane 6 qui est prévue cet été.
01:24 On va en parler avec vous Michel Tonini. Bonjour.
01:27 Alors vous êtes un astronaute, on le voit d'ailleurs à votre costume,
01:31 mais vous avez été chef du centre européen des astronautes.
01:34 Vous avez passé 19 jours dans l'espace lors de deux missions différentes.
01:38 La première en 1992 avec le vaisseau Soyouz pour aller vers la station Mir.
01:43 Et puis en 1999 avec la navette spatiale Columbia.
01:47 D'ailleurs vous avez recruté, paraît-il, un certain Thomas Pesquet, non ?
01:51 C'est ça. J'ai quitté la NASA en 2003 après l'accident de Columbia malheureusement,
01:56 où j'ai perdu trois de mes collègues et sept astronautes.
01:59 Et j'ai quitté en 2003 pour aller à Cologne, qui est le centre européen des astronautes.
02:04 Et là j'ai fait le premier recrutement de sélection européenne,
02:09 où il y avait six candidats, enfin six recrutés sur 8400 candidats.
02:14 Et Pesquet a réussi à être le français élu.
02:17 Oh ben on s'en félicite un peu quand même.
02:19 Et on accueille également Coco Pello. Bonjour. C'est votre nom d'auteur de bande dessinée.
02:24 Vous venez de publier récemment la bande dessinée intitulée "La tour de Babel".
02:29 Le principe c'est une enquête en immersion de deux ans au cœur des institutions européennes
02:35 et à la rencontre de ces différents acteurs.
02:37 Alors vous avez également réalisé auparavant la bande dessinée "Palais Bourbon" au cœur de l'Assemblée nationale.
02:42 Vous avez participé à "Carnet de campagne" sur la présidentielle française.
02:46 Et finalement Coco Pello, vous avez eu plus d'accès au cœur de la sphère politique européenne que les journalistes.
02:53 Oui, en fait c'est un peu plus facile pour moi d'avoir ces accès
02:57 parce que les hommes et les femmes politiques, que ce soit en France ou en Europe,
03:01 se méfient un peu moins des auteurs de bande dessinée.
03:04 Souvent on a l'impression qu'on va dessiner des Mickey et des Tintin sur notre côté.
03:07 Mais en fait il y a le texte.
03:09 Et donc moi j'ai essayé de suivre au plus proche les décideurs politiques,
03:13 de dessiner et de raconter sur tout ce qu'ils disaient pour montrer vraiment une scène en embarqué.
03:18 Et à vos côtés, donc Julia Sedef-Gian. Bonjour.
03:22 Vous êtes devenue la plus jeune chef étoilée de France à 21 ans en 2016.
03:28 Vous êtes chef au restaurant Baïeta à Paris, qui veut dire "bisous" en nissoir, précisons-le,
03:34 et qui a obtenu une étoile Michelin en 2019.
03:37 Vous êtes née à Nice d'une famille sicilienne, arménienne, un mélange européen.
03:42 C'est d'ailleurs un mélange européen pour vous, votre cuisine est où votre cuisine ?
03:48 Oui j'ai mon restaurant Baïeta dans le 5e juste à côté,
03:52 niçoise, d'origine arménienne et sicilienne, donc un caractère bien trempé comme ma cuisine.
03:58 Comme un peu tout le monde ici, vous allez le constater.
04:01 Et on accueille également Fabienne Servan-Schreber.
04:04 Servan-Schreber, bonjour. Vous êtes productrice de cinéma, vous avez fondé en 1983 la société Ciné-TV
04:10 et vous avez produit récemment la série "Parlement",
04:13 trois saisons disponibles actuellement sur les plateformes de France Télévisions.
04:17 Le principe de cette série, c'est de croquer avec humour, avec ironie,
04:21 le Parlement européen, c'est l'histoire d'un jeune assistant parlementaire
04:26 qui circule, voyage dans les méandres du Parlement et des institutions européennes.
04:31 Ce personnage s'appelle Samy.
04:33 Samy, il est un peu perdu finalement dans ces institutions européennes.
04:37 Il est comme nous, lorsque nous y arrivons, on est tous un peu perdus.
04:41 Mais la série est destinée évidemment à faire rire, mais à faire connaître
04:45 les méandres des institutions européennes.
04:48 Et les faire connaître, c'est aussi les faire aimer.
04:51 Alors, Michel Tonini, astronaute, c'est un rêve de beaucoup d'enfants.
04:58 Comment est-ce qu'on devient astronaute ?
05:00 Beaucoup de gens dans le public se posent la question
05:03 et vont d'ailleurs sans doute vouloir reposer après moi.
05:05 Mais dites-nous un peu.
05:07 Alors la première sélection d'astronaute qui s'est faite du temps de Gagarin et de Junglain,
05:11 on ne recrutait que des pilotes de chasse, pilotes d'essai.
05:14 Et je suis moi-même pilote de chasse, pilote d'essai.
05:16 Donc j'ai fait l'école de l'air, j'ai fait une carrière de pilote de chasse sur avion Mirage
05:21 et ensuite pilote d'essai.
05:23 Et j'ai été recruté comme pilote d'essai parce que l'époque,
05:26 l'Europe s'intéressait à un programme qu'on appelle Hermès,
05:30 qui était une navette spatiale européenne qui aurait dû décoller sur Ariane 5.
05:34 Ce programme a commencé à 11 tonnes, il est monté tout doucement à 22 tonnes.
05:38 Et comme Ariane 5 ne pouvait lancer que 20 tonnes, ce programme a été annulé en 1992.
05:43 Le jour où j'ai fait mon décollage sur le Soyouz vers la station Mir.
05:47 - Et on parlera des différentes étapes de cette aventure spatiale européenne de plusieurs décennies.
05:53 Alors, Coco Pello, racontez-nous votre parcours.
05:55 Comment vous en êtes arrivé à devenir auteur de bande dessinée ? Ce n'est pas forcément facile ?
06:00 - Ce n'est pas forcément évident.
06:01 Moi, je n'ai pas fait d'études de dessin ni d'études de journalisme pour en arriver là.
06:05 Alors en fait, j'ai commencé en dessinant de mon côté le parcours des militants
06:10 durant la campagne 2017, en racontant les petits méandres de la campagne,
06:15 les petites choses qui se disaient à côté.
06:17 Ensuite, vous l'avez dit, je suis passé à l'Assemblée nationale
06:20 pour d'abord dessiner nos députés comme faisaient les dessinateurs à l'époque, au 18e siècle.
06:26 Donc je faisais des caricatures. Finalement, à force d'y aller, on m'a donné un badge.
06:30 J'ai fait cette bande dessinée.
06:31 Je me suis intéressé à la campagne présidentielle ensuite,
06:34 où j'ai suivi deux candidats aux profils très éloignés, qui étaient Jean Lassalle et Valérie Pécresse.
06:40 Et deux winners, en fait.
06:42 Et ensuite, je suis arrivé à me dire durant cette campagne,
06:47 tiens, il y a la guerre en Ukraine qui a éclaté.
06:50 On parle de plus en plus d'Europe.
06:52 On commence à sortir les drapeaux européens dans les rues.
06:54 Il y a quelque chose au-dessus de nous qui s'appelle l'Union européenne,
06:57 mais personne ne connaît son fonctionnement.
06:59 Allons voir de plus proche ce qui se passe
07:01 et essayons d'infiltrer cette grande machine, ce grand bazar.
07:04 Oui, c'est ça. Il y a eu une question au début de votre bande dessinée, La Tour de Babel.
07:07 C'est qui Bruxelles, finalement ?
07:09 Oui, parce qu'à chaque fois, on dit, et on entend beaucoup dans les médias,
07:12 surtout les médias en France, on a l'habitude de taper sur Bruxelles.
07:15 On dit toujours, oui, il y a le diktat de Bruxelles, le diktat des institutions.
07:19 Et en fait, on ne sait pas du tout. On a l'impression d'avoir aucune prise dessus.
07:23 Et moi, je voulais savoir quelle était la réalité du terrain.
07:26 Et donc, je me suis mis à prendre des billets d'abord pour Bruxelles,
07:29 un peu en éophyte comme ça.
07:31 On m'a laissé rentrer parce que le mec qui s'occupait de la presse
07:34 adorait la bande dessinée de vase.
07:36 Et puis ensuite, j'ai cherché de plus en plus de contacts.
07:39 J'ai accompagné des commissaires européens sur le terrain
07:42 et j'ai parcouru un petit peu toute l'Europe comme ça.
07:44 Alors que ceux qui nous ont rejoints sous l'attente viennent s'asseoir.
07:47 Il y a plein de places. C'est ouvert à tous.
07:50 Il y aura des questions du public très bientôt.
07:52 Prenez vos places, s'il vous plaît.
07:54 Et, Julia Sévéjian, quand on est une femme, quand on est jeune,
07:58 comment est-ce qu'on devient la première chef étoilée de France ?
08:02 Beaucoup de gens sont peut-être intéressés par ce parcours
08:06 qui est quand même un parcours très exigeant.
08:08 Mais c'est vrai qu'on aime bien quand même la gastronomie en France.
08:11 Donc, ça fait aussi un peu rêver.
08:13 - Moi, je suis née à Nice. J'ai fait un parcours plutôt classique.
08:18 J'ai fait mon CAP cuisine en alternance pendant 2 ans,
08:20 un CAP pâtisserie ensuite pendant un an.
08:23 Et à l'issue de ces 3 années d'apprentissage,
08:26 je suis montée sur Paris pour le CV,
08:29 pour aller voir un peu ce qui se passait sur la capitale.
08:32 Et très vite, en fait, ensuite, j'ai monté les échelons
08:36 de commis, demi-chef de partie, sous-chef,
08:38 dans un restaurant étoilé dans le 7e.
08:40 Et j'y suis restée 6 ans jusqu'à obtenir ma première étoile en 2016,
08:45 à l'âge de 21 ans.
08:46 Donc, c'est beaucoup de travail, beaucoup de sacrifices.
08:49 C'est un métier qui nous demande beaucoup de rigueur,
08:53 beaucoup de pression, mais c'est un métier passion avant tout.
08:57 Et je pense qu'aujourd'hui, je suis très fière d'avoir cette étoile.
09:01 Je suis très fière de ce parcours,
09:03 mais avant tout, je suis une plus jeune chef étoilée de France
09:07 et pas jeune femme-chef,
09:10 parce qu'on est tous des hommes avec un grand H
09:12 et qu'en cuisine, on est tous égaux, on a tous nos uniformes.
09:17 - Donc, finalement, vous n'aimez pas, quand on vous pose la question,
09:20 de ce milieu de la gastronomie, qui est quand même très masculin,
09:22 est-ce que c'est dur de s'imposer quand on est une femme
09:25 où il n'y a pas de différence ?
09:27 - Moi, dans mon parcours, je n'ai pas senti de différence.
09:30 Toujours beaucoup de bienveillance.
09:31 J'ai toujours été dans des équipes à taille humaine,
09:34 donc beaucoup de bienveillance.
09:36 Et je sais que ça peut exister.
09:38 Je sais qu'il y a des parcours plus différents des miens,
09:42 mais en tout cas, moi, beaucoup de bienveillance.
09:44 Et je n'en ai jamais souffert.
09:46 Et aujourd'hui, c'est plus une force qu'autre chose.
09:48 - Alors, Fabienne Servan-Schreiber, racontez-nous comment est née
09:51 l'idée de cette série Parlement ?
09:54 C'était il y a quelques années, première saison en 2020.
09:57 Et elle a connu un franc succès.
09:58 On peut rappeler les chiffres.
10:00 7 millions de spectateurs et une diffusion dans une dizaine de pays.
10:03 - Encore plus que 10, d'ailleurs.
10:05 - 10 millions de spectateurs.
10:07 - Non, non, on est à une quinzaine de pays.
10:08 C'est formidable.
10:09 - D'accord.
10:10 - Ecoutez, l'idée est venue tout bêtement parce qu'il se trouve
10:13 que j'ai vécu avec un député européen qui s'appelle Henri Weber,
10:17 qui malheureusement est décédé du Covid.
10:19 Et je voyais...
10:20 - Henri Weber, que je connaissais bien.
10:22 - Donc je le voyais travailler, partir là-bas, être extrêmement
10:27 passionné par ce qu'il faisait et d'ailleurs me dire régulièrement
10:30 c'est très intéressant pour nous, hommes politiques français,
10:34 de partager les idées avec d'autres pays parce que ça nous enrichit,
10:38 ça nous stimule.
10:40 C'est un métier extrêmement, extrêmement intéressant.
10:43 Et parallèlement à ça, je rejoins ce que disait monsieur,
10:46 on n'entend autour de nous que des critiques, l'Europe ça marche pas,
10:50 c'est bureaucratique, c'est casse-pieds, voilà.
10:52 Et le décalage, pardon, entre la réalité du travail là-bas
10:56 et la conscience qu'il se jouait beaucoup, beaucoup de choses
10:58 pour nous, publics et citoyens, ça se passe à Bruxelles,
11:02 et la méconnaissance complète de ces institutions m'a donné envie
11:06 de parler, de faire parler, de faire connaître le Parlement européen.
11:11 J'avais déjà fait des documentaires, il existait beaucoup
11:14 de documentaires, je me suis dit il faut absolument passer à la fiction.
11:17 Et si on passe à la fiction, évidemment il faut faire une comédie
11:20 pour faire rigoler les gens, parce que ceux qui n'ont peut-être
11:23 pas envie d'entendre parler d'Europe, au moins ils auront envie
11:26 de venir rigoler. J'ai eu la chance de tomber sur un jeune prodige
11:31 qui s'appelle Noé Debré, qui est un très grand auteur maintenant
11:34 de séries et de cinéma. Et voilà, et c'est parti comme ça.
11:38 Voilà, et c'est parti, et ça nous a fait beaucoup rigoler,
11:41 il faut bien dire. Alors Michel Tonini, pour l'aventure spatiale,
11:45 le budget de l'Europe était de 8 milliards d'euros en 2021,
11:49 contre 40 milliards de dollars pour les Américains.
11:53 C'est un petit décrochage quand même. Il y a tout de même
11:56 de très beaux programmes, très performants. On a parlé d'Ariane 6,
12:00 Galiléo, le GPS européen, Copernicus, le système civil
12:04 de navigation et d'observation de la Terre. Vous avez œuvré
12:08 vous-même à cette aventure spatiale depuis des années,
12:11 et elle a réservé de bonnes surprises, il faut bien dire.
12:14 - Nous, on est très contents du programme spatial parce que,
12:17 comme je vous ai dit, on a commencé avec Hermès.
12:20 Hermès n'a pas été une réussite foudroyante parce que ça a été
12:23 abandonné, mais on a quand même surfé sur la vague Ariane 5
12:27 qui a décollé avec succès pendant de nombreuses années.
12:31 Et ensuite, lorsqu'on a vu l'arrivée de ce qu'on appelle le New Space,
12:35 c'est-à-dire les privés dans l'espace, comme Elon Musk et Jeff Bezos,
12:38 on s'est rendu compte qu'il fallait qu'on fasse des lanceurs
12:41 moins chers et plus adaptés à la charge utile et aux satellites
12:44 qui diminuent en taille, donc d'où Ariane 6.
12:47 Souvent, on compare les Etats-Unis avec l'Europe.
12:51 C'est vrai que nous, on décolle 7 fois par an, au meilleur des cas,
12:55 alors que l'année dernière, SpaceX a lancé sans fusée.
12:59 Mais il faut savoir qu'il y a une grosse différence entre les 2
13:02 grands pays. C'est que premièrement, Elon Musk lance des fusées à kérosène.
13:06 C'est vraiment l'usine à gaz très ancien.
13:10 C'est l'équipement du Soyouz que nous faisons décoller Ariane 6
13:13 qui est une fusée qui fonctionne à hydrogène-oxygène, de la cryogénie.
13:16 C'est extrêmement sophistiqué. C'est de la technologie moderne.
13:20 On a quand même une longévité beaucoup plus grande que celle du kérosène.
13:23 Et puis deuxièmement, le New Space a quand même un défaut,
13:26 c'est que tout dépend de son leader qui est aujourd'hui...
13:30 - Elon Musk... - Si jamais Elon Musk disparaît,
13:33 on ne sait pas ce qui se passe derrière. Ce qui se passe derrière,
13:36 c'est que très certainement, ça serait repris par la NASA.
13:38 Et donc la NASA, ce serait le travail avec des fonds...
13:42 - Non mais en vrai, on est plutôt bons, les Européens, pour l'espace.
13:45 En vrai, on est plutôt bons et on est fiables.
13:48 - En ce moment, on a une petite période. Pourquoi ? Parce qu'on a arrêté Ariane 5.
13:51 On n'a pas encore Ariane 6. On avait Vega qui a mal fonctionné
13:55 parce que la guerre en Ukraine nous a permis d'avoir un système
13:58 qui fonctionnait mal pour la Tuyère. Et puis aussi, on a eu Soyouz,
14:01 à Kourou, qui décollait, qui s'est arrêté le jour de la guerre en Ukraine.
14:04 Donc on a eu la conjonction de trois éléments négatifs pour nos décollages.
14:08 Donc on s'est retrouvé un peu le bec dans l'eau.
14:10 Mais on a réussi à lancer le plus gros télescope James Webb avec Ariane 5.
14:15 Ça, c'est nous qui l'avons fait. Donc une confiance qui est excellente
14:18 avec les Etats-Unis. Et il y a 15 jours, et j'étais à Cap Canaveral
14:22 pour cet événement, on a lancé 4 satellites de Galileo avec SpaceX.
14:26 Donc on est vraiment dans la coopération entre les Européens et les Américains.
14:30 - Et notamment la coopération entre le public et les grandes entreprises privées.
14:34 - Oui, bien sûr, parce qu'on fait entrer dans nos grandes institutions
14:37 de fonctionnement et de construction de fusées des entreprises qui sont privées.
14:41 Donc sur Airbus, Space Defence, il y a 550 entreprises privées
14:46 qui fonctionnent pour le fonctionnement de la fusée.
14:49 - Alors préparez bien vos questions pour les passionnés d'espace.
14:52 On y répondra dans quelques minutes.
14:54 - Et pour les gourmands, puisque l'Union Européenne, l'Europe a un lien
14:57 avec l'alimentation, la gastronomie. Alors l'alimentation d'abord,
15:00 car il y a la fameuse politique agricole commune qui représente un tiers
15:04 du budget de l'Union Européenne et qui nous garantit une alimentation de qualité.
15:08 Et puis avec la gastronomie, par exemple, Julia Sedev-Jean,
15:11 sur les labels, les appellations d'origine protégée,
15:14 les indications géographiques protégées, pour finalement conserver
15:18 ces produits du terroir français et européen.
15:21 Et ça, c'est important dans votre cuisine.
15:23 - Bien sûr que c'est important. Je pense que les produits,
15:26 c'est ce qu'on va regarder en premier pour une bonne cuisine.
15:29 On est tout le temps en train d'essayer de sourcer de nouveaux produits,
15:32 de goûter tout le temps. Moi, j'adore déguster.
15:35 Le matin, on vient me faire découvrir des huiles d'olive, des épices.
15:39 C'est quelque chose, de par mes cultures aussi différentes, que j'adore.
15:43 Donc c'est vrai que l'Union Européenne a créé ces labels
15:47 pour protéger ces produits de terroir. Le champagne, c'est en champagne.
15:52 Les fromages, il faut respecter le champignon pour pouvoir avoir l'appellation.
15:57 Sur les vins, également, les zones géographiques pour les vignes.
16:02 Donc tout ça, c'est quelque chose...
16:05 - Vous travaillez avec des produits uniquement français
16:09 de votre région, les Alpes-Maritimes, ou également avec certaines appellations européennes ?
16:14 - Il y a certains produits, comme les épices, par exemple,
16:17 où on travaille, bien sûr, pas que sur la France,
16:20 mais de plus en plus, nous, le but, c'est de se rapprocher sur du local.
16:25 Donc d'avoir des labels aussi, comme des guides,
16:30 des "On est écotables", par exemple.
16:33 Ils vont vérifier qu'on utilise bien sûr des produits frais,
16:36 et ensuite, des produits locaux, faire attention au gaspillage alimentaire, bien sûr.
16:40 - Il y a forcément le circuit court à valoriser.
16:43 Alors, on l'a dit, de par vos racines, siciliennes, arméniennes, vous êtes niçoise.
16:49 Est-ce que vous travaillez ces différentes inspirations
16:52 qui sont finalement le continent européen ?
16:55 - Bien sûr, c'est un mélange dans ma cuisine, en fonction de mes humeurs,
16:59 en fonction des saisons aussi.
17:01 Quand je ne peux pas travailler certains produits de Nice,
17:03 je me tourne plutôt vers l'Arménie ou la Sicile.
17:06 Donc voilà, ça dépend des humeurs et de l'envie.
17:09 Mais on a l'habitude de changer souvent nos plats aussi,
17:12 donc ça laisse part à beaucoup de créativité.
17:14 - Par exemple, sur la Sicile, quels produits vous aimez travailler ?
17:18 - Par exemple, avant que les tomates arrivent ici,
17:20 elles arrivent en Sicile en premier.
17:22 Donc on va avoir les tomates, les aubergines de Sicile,
17:24 les agrumes de Sicile, beaucoup qu'on travaille pendant l'année.
17:27 On s'adapte un peu en fonction des récoltes.
17:30 - Alors, vous vous adaptez aussi beaucoup au monde bruxellois,
17:33 dans la tour de Babel, Cocopelo,
17:36 parce que vous dites que finalement, vous ne connaissiez rien à l'Europe,
17:39 il y a quelques mois, il y a deux ans, en fait,
17:42 et vous avez décidé de vous y plonger, de la découvrir par tous ces aspects,
17:46 alors nationaux, parce que vous voyagez beaucoup,
17:49 communautaires, et puis une vraie diversité culturelle européenne, là encore,
17:55 et aussi, nous rendre plus concrète cette Europe.
17:59 Qu'est-ce qui vous a le plus finalement ému, intrigué, vous n'y attendez pas ?
18:04 - C'est vrai qu'on dit souvent que l'Europe, c'est loin et que c'est compliqué.
18:08 Alors, ce n'est pas si loin que ça, parce que pour résoudre les grands sujets de demain,
18:12 on parle de la crise climatique, on a eu le Covid,
18:16 on a la guerre en Ukraine aujourd'hui, on a toutes les histoires de souveraineté
18:20 avec les ingérences étrangères, la Chine, les Etats-Unis, etc.
18:24 Je pense qu'on va avoir besoin de cette Europe-là, et moi, je partais de ce constat-là,
18:28 et de se dire, bon, allez, hop, on va tirer un fil et on va voir d'un peu plus près ce qui se passe.
18:31 En regardant le fonctionnement, je m'aperçois que ce n'est pas non plus si compliqué que ça,
18:35 et que le fonctionnement global est assez compréhensible par l'ensemble des citoyens,
18:39 et j'ai quand même été assez marqué par le fait que personne n'y comprenait rien,
18:43 et que dans les médias, et même aujourd'hui, quand je fais un plateau télé,
18:47 certaines radios, on me dit, oh, bah, dis donc, Coco Pelo, dis donc,
18:51 c'est compliqué, l'Europe, hein. Et en fait, non, c'est pas si compliqué que ça.
18:54 - Ah, c'est pas nous qui allons vous dire ça avec Alexandre, hein.
18:56 On anime une émission toutes les semaines.
18:58 - Mais généralement, dans les médias français, c'est ce qui se dit.
19:01 Et donc, c'est une manière pour moi de tirer le citoyen hors de cette Europe,
19:04 alors qu'on va avoir pleinement besoin de nos voix citoyennes,
19:07 et notamment en juin prochain.
19:09 - Et puis c'est un dialogue permanent entre les Etats membres,
19:12 les différents Etats membres de l'Union européenne,
19:14 entre les différentes formations politiques, voilà.
19:17 C'est tout ce dialogue, ce trilogue même,
19:19 puisqu'il y a aussi la Commission européenne,
19:21 qui se tisse à Bruxelles et à Strasbourg.
19:24 - Et oui, et puis aucune décision ne se fait sans l'accord des Etats membres,
19:27 et ça, on l'oublie souvent, notamment dans nos médias nationaux
19:31 et chez certains de nos politiques.
19:33 Et moi, en fait, en regardant de plus près ce fonctionnement,
19:36 je m'aperçois à quel point le couple franco-allemand aussi est important
19:39 dans toutes les décisions qui se passent à Bruxelles
19:42 au niveau du Conseil européen, donc des chefs d'Etat et de gouvernement,
19:45 et qu'on ne peut pas faire sans eux, sans la voix de la France et de l'Allemagne.
19:48 Donc dire que Bruxelles prend ses décisions toute seule,
19:51 c'est pas vrai du tout.
19:53 - Alors, quelques infos sur l'Europe et le cinéma.
19:57 L'Union européenne, qui soutient à bout de bras
20:00 le secteur audiovisuel, Europe créative,
20:03 pour les 7 prochaines années, s'élève à 2,2 milliards d'euros.
20:07 Puis il y a un certain nombre de règles imposées par l'Union européenne.
20:11 Par exemple, les plateformes à la demande que vous regardez,
20:14 Netflix et les autres, etc., 30% d'oeuvres européennes.
20:18 Ça, c'est plutôt bon.
20:20 D'ailleurs, c'est assez indispensable, cette aide,
20:22 pour le secteur audiovisuel, qui serait peut-être sinistrée,
20:25 Madame Sèvres-Weinschreiber.
20:27 - Oui, c'est indispensable, puisque ça aide et à la diversité
20:31 et à la souveraineté de l'industrie culturelle et audiovisuelle européenne.
20:37 D'abord, ça nous oblige à travailler tous ensemble,
20:40 ce qui est déjà important, je trouve,
20:42 puisque les règles nous incitent à travailler avec d'autres pays
20:49 et à déposer des dossiers tous ensemble.
20:52 Et puis, effectivement, si on n'avait pas eu ce soutien,
20:54 on aurait peut-être été balayés par la force de l'industrie américaine.
20:58 Alors que là, on a heureusement une très grande créativité en Europe.
21:02 Et d'ailleurs, la France a très souvent joué un rôle primordial
21:06 dans l'acceptation et dans l'obligation de toutes ces règles,
21:10 l'incitation à toutes ces règles.
21:12 - Venez, d'ailleurs, continuer à vous installer,
21:15 continuer à faire rentrer les gens dans la tente.
21:18 On va vous montrer d'ailleurs un petit clip assez rigolo.
21:21 - Et oui, Fabienne Sèvres-Weinschreiber,
21:23 car le but de la série Parlement, c'est de s'intéresser,
21:25 de comprendre l'Union européenne, voire même de l'aimer,
21:27 c'est ce que vous avez dit.
21:28 Et pour les élections européennes qui ont lieu le 9 juin prochain,
21:32 vous avez réalisé 8 clips inspirés de la série Parlement,
21:36 avec les acteurs de la série, pour inciter les citoyens à aller voter.
21:41 On va regarder l'un de ces clips.
21:43 - Bonjour, vous avez choisi ?
21:47 - Je ne sais pas à quoi prendre, moi.
21:49 - Non, il n'y a rien qui me donne vraiment envie.
21:52 - Il y a le plat du jour, quinoa, brocolis vapeur, tofu.
21:55 [Rires]
22:00 - Non, merci.
22:01 - Non, mais...
22:02 - Je crois qu'on va se débrouiller, merci.
22:04 - Brocolis !
22:05 [Rires]
22:08 - Oh, mais alors, ils osent tout.
22:10 [Rires]
22:15 - Beaucoup de sourire dans la salle.
22:19 C'est vrai que c'est difficile de choisir un menu au restaurant, justement,
22:23 mais au moins, le menu, en effet, des élections européennes du 9 juin,
22:27 c'est à vous de le choisir, et pour pas que d'autres choisissent les brocolis pour vous.
22:31 Voilà, c'était le truc un petit peu rigolo.
22:34 J'ouvre d'ailleurs le débat aux questions.
22:37 Levez vos mains.
22:38 Alors, dans la salle, effectivement, deux micros vont circuler.
22:44 Deux questions par là.
22:46 La jeune fille, le monsieur.
22:48 Voilà.
22:49 - Est-ce que je peux dire quelque chose sur ces clips ?
22:51 Deux secondes.
22:52 - Oui.
22:53 - Ces clips, vous pouvez tous les partager, les envoyer sur les réseaux sociaux,
22:58 et vous adresser surtout aux personnes que vous connaissez
23:01 qui sont pas du tout décidées à aller voter,
23:03 puisqu'ils sont destinés à inciter, à encourager tous les gens,
23:08 et particulièrement les jeunes, à aller voter.
23:10 Donc vous pouvez tous vous en emparer et les faire circuler.
23:13 - Oui, ils sont très drôles, surtout.
23:15 Monsieur, vous vouliez poser une question ?
23:17 - Oui, bonjour.
23:18 Ma question est un peu générale.
23:20 Je parle pour l'association Sciences citoyennes,
23:23 qui s'inquiète des conditions d'élaboration du budget recherche
23:27 de la Commission européenne.
23:29 Aujourd'hui, le programme européen est budgété
23:33 sur une période de plusieurs années,
23:35 et en cours d'élaboration est ce qu'on appelle le FP10,
23:39 qui va porter sur plusieurs années, qui va être adopté en 2017,
23:43 pardon, en cours 2027.
23:46 Et ce budget est élaboré en accord ou en concertation
23:52 avec un high-level group qui est composé d'une quinzaine d'experts
23:57 qui sont tous liés presque avec l'industrie.
24:00 Et ce que demande l'association Sciences citoyennes,
24:02 c'est que ça soit démocratisé par une convention citoyenne
24:06 qui serait aussi mise dans la boucle de l'élaboration du budget européen,
24:11 qui concerne quand même plusieurs dizaines de milliards d'euros sur le long terme.
24:16 Donc ça me paraît relativement important de le dire aujourd'hui.
24:19 Je ne suis pas sûre qu'on puisse vous répondre sur des questions très techniques,
24:22 sur la science bien sûr, mais c'est une bonne intervention,
24:25 pour dire quand même, peut-être qu'on va le dire avec vous, M. Tonini,
24:29 qu'il y a une vraie recherche européenne,
24:32 en tout cas il y a une ambition de trouver des choses ensemble,
24:35 et que probablement chacun dans son coin,
24:37 on n'aurait pas fait ni des Airbus, ni des fusées,
24:41 et que ça c'est intéressant quand même, comme dimension,
24:44 la dimension européenne pour des gros gros projets comme ça.
24:47 Tout à fait, pour la fabrication des fusées par exemple,
24:51 on n'aurait jamais pu faire de fusée juste avec la France,
24:53 c'était vraiment l'accord européen du départ,
24:56 qui était avec la France et l'Allemagne,
24:58 qui a permis d'avoir le budget, d'avoir cette fusée Ariane,
25:02 qui a commencé par Ariane 1,
25:04 avant ça c'était les fusées Diamant et Véronique.
25:06 Donc on a vraiment une progression
25:09 vraiment stable et complète de nos programmes spatiaux.
25:13 On sait qu'aujourd'hui l'espace est de plus en plus important,
25:16 tout ce que nous faisons est géré par l'espace,
25:18 l'écologie, la transmission, l'observation,
25:21 nous avons une dualité et une trialité de nos programmes spatiaux,
25:24 c'est-à-dire que nous avons des programmes qui sont civils
25:27 et qui servent aux militaires,
25:29 et nous avons maintenant des programmes privés
25:30 qui servent aux privés, aux civils, aux militaires.
25:33 Donc il y a vraiment un conglomérat
25:36 de tous les programmes spatiaux qui sont fondamentaux,
25:39 et pour 1 euro que vous investissez au niveau spatial,
25:43 à la fin vous avez 10 000 euros qui vont sortir en économie,
25:46 qui est une économie qui va correspondre à tous les process
25:50 qui sont dérivés de nos affaires spatiales.
25:52 Donc nous on a un budget qui est en augmentation
25:54 parce que l'importance de l'espace est en croissance,
25:58 elle est en croissance dans le monde entier,
26:00 et on doit résister par rapport à la montée des Américains,
26:03 par rapport à la montée de la Chine,
26:05 et aussi par l'arrivée des Indiens
26:07 qui viennent d'arriver au niveau spatial,
26:08 donc on doit montrer que l'Europe existe.
26:11 Si vous faites une Europe qui n'existe pas,
26:13 elle va complètement être anéantie au niveau scientifique et spatial.
26:17 Alors les questions, je vois des jeunes dans le fond,
26:20 venez vous installer et poser vos questions aussi.
26:22 Il y avait une petite jeune fille qui voulait poser une question.
26:24 Vas-y.
26:28 Parle bien dans le micro, lève-toi si tu veux.
26:30 Ça marche, ça marche.
26:34 À part aller dans l'espace, vous devez faire quoi d'autre sur Terre ?
26:42 Alors dans les programmes spatiaux que nous avons,
26:44 il y a les missions des astronautes, bien sûr, c'est 25%,
26:48 il y a les lanceurs, les fusées, c'est encore 25 à 30%,
26:51 il y a les programmes de satellite,
26:53 les programmes d'observation et les programmes scientifiques.
26:55 Donc il y a plein de programmes qui sont liés,
26:57 donc si un jour vous voulez rentrer dans un programme spatial,
27:00 vous pouvez ou être astronaute, ou être scientifique,
27:03 ou être ingénieur qui sont associés aux programmes spatiaux.
27:06 Et ce que je peux vous garantir, c'est que tout ce qui est lié à l'espace
27:09 va être en pleine augmentation dans les années à venir.
27:11 Donc si vous êtes étudiante et vous êtes intéressée par une carrière spatiale,
27:14 il y a vraiment beaucoup de métiers qui seront à votre portée.
27:17 Allez, dans le fond, il y en a bien qui veulent être
27:19 chefs étoilés ou dessinateurs dans le groupe de jeunes là-bas.
27:23 Préparez une question, on va vous passer le micro.
27:25 Et il y avait un monsieur qui voulait parler là, ici.
27:28 Voilà. Et pour le groupe de jeunes, deuxième micro.
27:31 Oui, allô ?
27:32 On vous entend, on vous entend.
27:34 Oui, je suis surpris de la chose que je ne sais pas bien divulguer.
27:39 Le problème, c'est que je vais travailler avec un seul mot,
27:44 le mot "indexation".
27:46 C'est-à-dire, je suis fils de délégué,
27:48 et je trouve que les gens ne sont pas assez habitués avec ce mot-là
27:53 parce qu'il y a plein de sujets à développer.
27:56 Comme vous dites, il faut réunir les choses pour l'augmentation de la vie, etc.
28:04 Il faut travailler avec le mot "indexation".
28:07 Tout le monde, qu'on soit français ou étranger,
28:10 il faut qu'on regroupe toutes ces charges avec le mot "indexation"
28:15 pour suivre l'augmentation de la vie et les retraites.
28:18 Parce qu'il y a un cafouillage avec ça
28:20 que tout le monde doit se mettre en branle, faire des grèves, etc.
28:27 Mais il faut travailler simplement avec le mot "indexation".
28:30 Comme ça, ça suit pour tout le monde.
28:32 Merci, monsieur, pour votre intervention.
28:34 Sur le pouvoir d'achat, c'est vrai, peut-être que, en l'occurrence,
28:37 c'est peut-être ce qui est attendu aux élections européennes aussi,
28:41 c'est qu'on parle plus de pouvoir d'achat.
28:43 L'Europe, elle est peut-être un peu déconnectée de choses très pratiques.
28:48 Coco Pelo, qu'est-ce que vous avez constaté ?
28:51 Est-ce qu'on parlait quand même beaucoup d'économie, je pense, dans l'Europe ?
28:54 Elle est très discerne là-dessus.
28:56 Vous avez suivi le commissaire à l'Industrie, Thierry Breton.
28:59 Oui, on parle énormément d'économie dans l'Union européenne
29:02 parce que, de base, c'est un marché.
29:04 Et ça, il ne faut pas l'oublier.
29:06 Et parfois, cette Europe, elle oublie un peu le social.
29:08 C'est parce que nous, aussi, citoyens,
29:10 parfois, on ne gueule pas assez contre cette Europe.
29:13 Et on a des eurodéputés qui vont peser dans la balance
29:16 pour rééquilibrer quand même un petit peu les choses.
29:18 En tout cas, on l'espère.
29:20 Non, moi, ce que j'ai constaté au niveau du Conseil européen,
29:22 notamment quand on suit le Conseil,
29:24 c'est les chefs d'État et de gouvernement
29:26 qui se réunissent à Bruxelles à peu près tous les trois mois.
29:30 Ils se mettent dans une salle close et puis là, ils négocient entre eux.
29:33 Et malheureusement, et c'est ce que je pointe aussi dans la bande dessinée,
29:36 c'est que parfois, certaines valeurs européennes
29:39 se retrouvent trahies au profit des intérêts de certains États
29:42 et de certains intérêts économiques.
29:44 Et ça, c'est vrai que ce sont des choses qui, moi, en tant que citoyen,
29:47 m'ont un peu mis comme ça, un peu de côté,
29:50 en me disant "Ah, bah c'est dommage, je me sens un petit peu trahi de ce côté-là".
29:53 Après, c'est vrai que l'Europe, elle apporte aussi énormément de choses.
29:57 C'est une puissance industrielle, c'est une puissance dans le monde,
30:00 que ce soit pour l'astronomie, que ce soit pour la conquête spatiale,
30:06 pour tous ces grands domaines-là.
30:08 Donc c'est vrai qu'il faut, là, aujourd'hui,
30:10 se pencher un peu plus sur cette Europe
30:12 et puis peser le pour et le contre,
30:14 voir ce qu'elle peut nous apporter,
30:16 est-ce qu'elle peut nous apporter plus de social.
30:18 Je pense qu'on l'espère toutes et tous aujourd'hui.
30:20 Mais c'est vrai que quand on arrive aussi dans un conseil,
30:22 à la commission ou autre, on est face à d'autres nationalités.
30:25 Nous, en tant que Français, le sujet numéro un, c'est le pouvoir d'achat.
30:28 Ça, c'est sûr.
30:30 Par contre, pour les Polonais, pour les Lituaniens, les Estoniens,
30:33 c'est la sécurité d'abord.
30:35 Donc en fait, chacun arrive avec ça.
30:37 - C'est tout à fait ça.
30:38 Alors, je vois qu'une jeune fille, au fond,
30:40 a posé une petite question. Dites-nous.
30:42 - Je voulais savoir si, dans le domaine de l'aérospatial,
30:46 avec la transition climatique,
30:48 ça n'allait pas, du coup,
30:51 diminuer les conquêtes spatiales, etc.
30:55 Et si l'Europe, elle n'a pas un rôle à jouer là-dedans.
30:58 - Alors, voilà, ça, c'est une bonne question, effectivement.
31:01 - Le climat et l'espace.
31:03 Alors, je pourrais vous dire qu'un exemple vraiment frappant,
31:07 c'est le trou dans la couche d'ozone
31:09 que nous avons trouvé grâce à nos satellites autour de l'espace.
31:12 Donc tous les problèmes que nous avons sur Terre,
31:15 on arrive à les observer grâce à nos satellites.
31:17 Donc finalement, si on veut vraiment surveiller
31:19 l'évolution du climat, l'évolution de l'écologie
31:23 et les tendances de l'écologie,
31:24 et comment lutter contre le réchauffement climatique,
31:27 eh bien, on a intérêt à faire des observations
31:29 de l'espace avec nos satellites.
31:32 Et c'est ce que nous faisons.
31:33 Sachant que, si on regarde sur l'ensemble de la pollution au CO2
31:37 que nous avons dans le monde entier,
31:39 l'espace et l'aéronautique, c'est 2%.
31:42 Les réseaux sociaux TikTok et Facebook, c'est 10%.
31:45 - Ah, va falloir arrêter les réseaux sociaux, alors. Aïe, aïe, aïe.
31:48 - Et puis, puisqu'on parle de réchauffement climatique, d'écologie,
31:51 Julia Sedev-Jean, c'est devenu...
31:53 Vous êtes une jeune chef, c'est intégré à cette dimension écologique,
31:56 cette dimension de protection de la planète dans votre cuisine.
32:00 - Oui, je pense qu'en tant que chef,
32:02 c'est notre rôle aujourd'hui aussi de prendre ça très à cœur
32:06 dans le recyclage, dans tout ce qui est utilisation de plastique
32:10 aussi dans nos cuisines, tout ce qu'on peut essayer de recycler un maximum
32:13 sur les déchets, sur les contenants aussi.
32:15 On a des livraisons, combien de caisses en bois, en polystyrène,
32:19 tous les matins qui sortent de nos restaurants.
32:21 Donc, c'est réfléchir à toutes ces logistiques-là.
32:24 Et oui, c'est notre rôle.
32:26 - Nous devons refermer, bien sûr, je rappelle à tous nos téléspectateurs
32:30 élection européenne un seul tour le 9 juin.
32:33 - Merci à tous les 4 d'avoir montré cette effervescence culturelle
32:37 et scientifique en Europe.
32:39 Merci au public d'avoir posé des questions.
32:41 Merci aux téléspectateurs d'avoir suivi cette émission.
32:44 Et très bonne suite des programmes sur nos antennes.
32:47 On continue à vous faire suivre l'actualité.
32:50 (indicatif musical)
32:54 (indicatif musical)
32:57 ♪ ♪ ♪

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