Le mois de mai, avec quatre jours fériés, entraîne un ralentissement de l'économie. En effet, il s'agit du mois le moins travaillé de l'année. Selon l'Insee, le coût de ces fériés en mai est évalué entre 4 et 6 milliards d'euros pour l'économie française avec les baisses de chiffres d'affaire.
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00:00 Emmanuel, on va parler d'un gruyère. Le mois de mai, c'est un minima.
00:03 Une semaine de quatre jours, parce qu'il y a le 1er mai, je ne vous parle même pas de la semaine prochaine,
00:07 deux jours férieux, l'économie va tourner au ralenti avec tout ça.
00:09 C'est clair que pour les salariés, le mois de mai, c'est le mois le moins travaillé de l'année,
00:15 puisque sur les 11 jours fériés que compte une année, il y en a déjà quatre au mois de mai.
00:20 Le premier, le 8, le jeudi de l'Ascension et le lundi de Pentecôte.
00:23 L'INSEE nous dit que le coût de quatre jours fériés en mai est évalué entre 4 et 6 milliards d'euros pour l'économie française,
00:31 avec des baisses de chiffre d'affaires qui vont de 2 à 3 % dans de nombreux secteurs, jusqu'à 10 % dans les secteurs les plus impactés.
00:39 Alors attention, la subtilité, c'est que tous les jours de congé ne se valent pas.
00:44 Les jours de milieu de semaine, le mardi, le jeudi et encore plus le mercredi,
00:50 comptent plus que les lundis ou les vendredis.
00:53 Or, les premiers et 8 mai tombent les mercredis.
00:57 Donc là, on est plutôt dans la fourchette haute du coup.
01:01 L'OFCE a fait un calcul, si un mercredi est férié et que le pont est accordé aux employés,
01:07 soit avant, soit après, ça coûte 0,06 points de croissance à l'économie française.
01:13 Quels sont les secteurs les plus touchés ?
01:15 Il y a beaucoup d'effets de vase communiquant.
01:18 Beaucoup de ponts, par exemple, ça veut dire que c'est très bon pour l'hôtellerie et le tourisme en général.
01:23 C'est moins bon pour les cinémas et les théâtres, évidemment.
01:26 Après, il y a des vases communiquant à l'intérieur des secteurs,
01:29 c'est-à-dire que les restos du bord de mer vont gagner en partie, ce que les restos des centres-villes vont perdre.
01:36 Dans l'automobile, les concessionnaires estiment que la période est défavorable pour vendre des voitures, par exemple.
01:41 En revanche, c'est le mois, évidemment, des pannes, des réparations, plutôt.
01:47 Et puis, il y a deux aléas majeurs à tout ça, bien évidemment.
01:51 On a commencé à en voir un, c'est la météo.
01:54 Et puis, il y a aussi la météo sociale, les grèves, évidemment.
01:59 Que vont faire les Français de ces ponts ?
02:00 Alors, ils seront plus nombreux à partir en mai 2023, en mai 2024, pardon.
02:04 Oui, on est en 24.
02:05 En mai 2023, malgré des prix en hausse,
02:11 alors c'est lié aussi au fait que la conjonction est plus favorable et que globalement, vous savez, au mois,
02:16 mais c'est aussi le mois où vous soldez vos congés.
02:18 Et donc là, en ayant posé seulement 7 jours de congés,
02:22 on pouvait profiter d'un tunnel qui allait grosso modo du 27 avril au 12 mai,
02:27 donc c'est-à-dire plus de deux semaines de congés.
02:29 Donc, il y en a environ la moitié qui vont partir.
02:32 Dans cette moitié, il y en a la moitié qui vont partir en avion, en train,
02:36 réserver des hébergements, des hôtels, des locations, etc.
02:40 Alors, la France reste privilégiée, nous dit Expedia, particulièrement les bords de mer.
02:44 L'Europe du Sud reste aussi très prisée, quelques jours à Lisbonne, à Rome, à Barcelone,
02:49 mais l'Europe du Sud perd du terrain pour des destinations un petit peu plus lointaines.
02:54 Il y a Marrakech, Istanbul, il y a les îles Grecques, Dubaï aussi qui est assez à la mode.
02:59 Pas de jour férié pour le Déj'Info, vous serez là, vous, mercredi, Emmanuel Occhi ?
03:03 Tout le mois, je serai là.
03:05 Très bien.