« Rarement n’aura autant avancé », déclare Emmanuel Macron

Public Sénat

Emmanuel Macron a dressé le bilan de la construction européenne depuis son premier discours de la Sorbonne en 2017, ce 25 avril 2024.   Pour suivre toute l'actualité politique et parlementaire, abonnez-vous à notre chaîne YouTube : https://www.youtube.com/user/publicsenat?sub_confirmation=1   Notre site internet : http://www.publicsenat.fr   Abonnez-vous à notre newsletter : https://urlz.fr/iinC    Suivez-nous sur les réseaux sociaux Facebook : https://www.facebook.com/publicsenat Twitter : https://twitter.com/publicsenat Instagram : https://instagram.com/publicsenat LinkedIn : https://www.linkedin.com/company/2996809/

Transcript

00:00 7 ans après le discours de la Sorbonne,

00:03 je souhaitais venir ici, dans ce même lieu,

00:06 pour renouer le fil de nos accomplissements

00:08 et parler de notre avenir.

00:11 Notre avenir européen,

00:13 mais par définition l'avenir de la France.

00:16 Ils sont indissociables.

00:19 Ici même, en septembre 2017,

00:21 je disais que notre Europe, trop souvent,

00:24 ne voulait plus, ne proposait plus,

00:27 par lassitude ou par conformisme,

00:30 et l'esprit européen était livré à ceux qui l'attaquaient.

00:34 Nous proposions alors de bâtir une Europe plus unie,

00:38 plus souveraine, plus démocratique,

00:41 plus unie pour peser face aux autres puissances

00:44 et aux transitions du siècle,

00:46 plus souveraine pour ne pas se faire imposer

00:48 par d'autres son destin, ses valeurs, ses modes de vie,

00:51 plus démocratique parce que l'Europe est cette terre

00:56 où est née la démocratie libérale

00:58 et où les peuples décident par eux-mêmes.

01:01 J'avais alors fixé un horizon comme rendez-vous,

01:05 7 ans, nous y voilà.

01:07 Alors nous n'avons pas tout réussi.

01:10 Et il faut être lucide, en particulier lorsque

01:14 vous souhaitez rendre notre Europe plus démocratique,

01:17 il faut bien le constater,

01:21 les avancées ont été limitées sur ce point,

01:24 parfois par frilosité de changer les traités,

01:26 de changer nos règles, notre organisation collective,

01:29 et même s'il y a eu quelques innovations en la matière,

01:32 conventions importantes et des réflexions menées,

01:34 nous ne sommes pas allés assez loin.

01:36 Mais il y a eu des réussites, en particulier en matière d'unité

01:40 et de souveraineté, ce qui n'était pas acquis.

01:44 L'Europe a traversé des crises,

01:46 elles aussi inédites dans cette période.

01:48 Le Brexit, bien sûr,

01:51 une déflagration dont on a vu depuis les effets délétères,

01:55 et ce qui fait, j'ai pu le constater,

01:56 qu'aujourd'hui, plus personne n'ose tellement

02:00 proposer des sorties ni de l'Europe ni de l'euro.

02:03 La pandémie mondiale, retour soudain de la mort dans nos vies,

02:07 la guerre en Ukraine,

02:09 retour du tragique dans le quotidien,

02:12 et risques existentiels sur notre continent.

02:18 Mais malgré cela, et dans un contexte qui a toujours été,

02:22 durant ces dernières années,

02:23 d'accélération des transitions environnementales

02:26 et technologiques qui rebattent en profondeur les cartes

02:29 de notre manière de vivre, de produire,

02:34 notre Europe a décidé, elle a avancé,

02:37 et ce concept qui pouvait sembler, il y a 7 ans,

02:40 très français de souveraineté,

02:43 s'est progressivement imposé en européen.

02:48 Et malgré cette conjonction inédite de crise,

02:53 rarement l'Europe n'aura autant avancé,

02:56 ce qui est le fruit de notre travail collectif.

03:00 Et ce, à travers quelques pas,

03:05 que je crois historiques,

03:07 que nous avons accomplis ces dernières années.

03:09 D'abord, le choix de l'unité financière

03:11 pour sortir de la pandémie.

03:13 Je veux essayer de rappeler, parce que rien n'était dit

03:16 sur ce sujet, évidemment, avant que la pandémie n'arrive,

03:20 mais lorsque nous proposions aux Français

03:22 une capacité d'endettement commun, on disait là aussi,

03:24 belle idée française, formidable, mais ça n'arrivera jamais.

03:28 Eh bien, nous avons su d'abord bâtir un accord franco-allemand

03:31 quelques semaines après le début de la pandémie.

03:33 Puis, nous l'avons en européen porté

03:36 pour lever 800 milliards d'euros.

03:39 Ce pas franchi de l'endettement commun,

03:43 par lui-même, a été ce que, à l'époque,

03:46 le ministre des Finances Scholz,

03:48 devenant ensuite chancelier, a appelé un moment Hamiltonien,

03:50 à juste titre.

03:52 Mais c'est un choix d'une Europe unie

03:55 dont nous avons partout sur nos départements,

04:00 dans nos communes, vu les conséquences directes.

04:03 Grâce à ce que nous avons fait en européen,

04:04 nous avons pu porter des projets de relance,

04:07 des soutiens à nos entreprises,

04:09 et les PME, partout dans notre pays,

04:11 ont pu en avoir les fruits.

04:15 2e choix décisif,

04:18 ça a été le choix de l'unité stratégique

04:21 sur des sujets qui, jusque-là, étaient restés

04:23 du seul ressort des nations.

04:25 La santé.

04:27 Le commissaire Breton est là, qui s'en souvient,

04:29 lui qui a piloté avec la présidente de la Commission

04:31 et sa collègue en charge de la santé,

04:33 une politique qui n'existait pas,

04:35 qui n'était pas prévue dans les textes.

04:39 Produire des vaccins en européen,

04:41 sécuriser les approvisionnements

04:43 et les distribuer partout en Europe.

04:45 Nous l'avons fait.

04:47 Et si la France a pu vacciner dès le début de l'année 2021,

04:51 c'est parce qu'il y a eu ce réflexe européen

04:54 et cette capacité à bâtir cette politique

04:56 qui, pourtant, n'existait pas dans nos textes.

04:58 Nous ne produisions pas le dit vaccin sur notre sol,

05:02 nous, Français.

05:03 Ayons l'humilité de le reconnaître.

05:05 C'est par l'Europe et ce sursaut que nous avons su avancer.

05:09 De la même manière, sur l'énergie,

05:11 qui aurait cru que nous pourrions nous défaire

05:12 de notre dépendance aux hydrocarbures russes,

05:15 acheter en commun et réformer si vite

05:17 notre marché de l'électricité ?

05:19 Et la défense ?

05:21 Qui aurait parié sur l'unité européenne

05:23 dès le 1er jour de l'agression russe en Ukraine

05:26 et sur un soutien militaire massif de l'Union européenne ?

05:29 Et nous l'avons fait.

05:31 (Générique)

05:34 ---

Category

Transcription

Recommandations