Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, René Chiche et Madi Seydi
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00:00 Les vraies voix Sud Radio, le code projecteur des vraies voix.
00:04 L'université de Lille a annulé la conférence de Rima Hassan et Jean-Luc Mélenchon.
00:08 L'État invoque un risque de trouble à l'ordre public.
00:11 Je suis pour que l'on revienne à une certaine forme de normalité des pratiques républicaines.
00:15 Interdire des conférences est absurde.
00:17 On a des décisions totalement illégales qui portent une atteinte extrêmement grave à la liberté d'expression, à la liberté de réunion.
00:24 Que ce soit Jean-Luc Mélenchon, que ce soit Éric Zemmour à Bruxelles, il est hors de question de censurer la parole publique.
00:32 Et Emmanuel Macron dit souhaiter que chacun puisse exprimer sa voix.
00:37 Le chef de l'État prend donc ses distances avec la décision du préfet du Nord
00:40 et qui a fait interdire cette conférence de Jean-Luc Mélenchon sur la Palestine hier soir.
00:44 Un abus de pouvoir selon le leader insoumis.
00:46 Il y a quelques jours d'ailleurs, un événement réunissant des leaders nationalistes européens dont Éric Zemmour
00:51 avait été annulé en Belgique pour risque de trouble à l'ordre public.
00:55 Alors parlons vrai, à partir de quand, à partir de quoi va-t-on annuler une conférence ou un meeting ?
01:01 Est-ce qu'on va vers une restriction de la liberté de parole ?
01:04 Est-ce qu'on va même vers la liberté de penser ?
01:07 Est-ce que les interdictions vont devenir récurrentes alors qu'approchent les élections européennes ?
01:11 Et à cette question, interdiction des conférences de Mélenchon et Zemmour, la liberté d'expression est-elle en danger ?
01:16 Vous dites oui à 90%, vous voulez réagir le 0826 300 300.
01:21 Est-ce qu'on peut raisonnablement annuler une conférence qui ne nous correspond pas en matière d'idéologie ?
01:28 Non, vous avez raison Cécile et Philippe, bien sûr,
01:32 mais beaucoup de gens qui prétendent favoriser la liberté d'expression en ont une définition très étriquée, très hémiplégique.
01:42 C'est-à-dire que, en réalité, ils veulent bien la liberté d'expression pour ceux qui pensent et parlent comme eux.
01:49 Et là, il est évident qu'il fallait permettre à Éric Zemmour et à Jean-Luc Mélenchon d'avoir leur manifestation.
01:59 Le bourgmaistre a été grotesque, et heureusement que le Premier ministre belge a bien réagi.
02:06 Mais au-delà de ça, on tombe un peu sur la tête.
02:09 Le Président de la République est obligé de désavouer le préfet,
02:13 et Jean-Luc Mélenchon, qui réclame la liberté d'expression, la dénie, par exemple, à CNews, parce qu'il voudrait la suppression de cette chaîne.
02:23 Donc, c'est fondamental, si on est pour la liberté d'expression, elle ne se divise pas.
02:30 Et j'ajoute que, on ne pourrait à la rigueur interdire que les manifestations
02:36 avant lesquelles on serait absolument persuadé que des transgressions seraient commises.
02:43 Ce qui n'est jamais le cas.
02:45 - Maddy Seydy ?
02:46 - Oui, moi je suis assez d'accord, je suis pour que toutes les opinions politiques soient exprimées,
02:51 qu'on laisse chacun exprimer sa conception de la politique, quand bien même on ne serait pas d'accord avec moi.
02:57 Mais, évidemment, en France, il y a des moments où on interdit,
03:02 et je dois avouer que j'étais assez surprise, même si je ne partage pas d'idée de LFI,
03:07 j'étais assez surprise que leurs conférences soient interdites.
03:10 Et je trouve que c'était peut-être le moment de se dire,
03:13 on va faire en sorte de garantir la sécurité de cette manifestation,
03:18 parce que j'ai cru comprendre qu'il y avait des possibilités de trouble à l'ordre public,
03:22 mais on aurait dû les laisser s'exprimer.
03:24 - René Fichier ?
03:25 - Eh bien, non, moi je ne suis pas d'accord.
03:26 Concernant la conférence de LFI,
03:30 excusez-moi, on est dans un état de droit.
03:33 Si le préfet décide et juge qu'il y a éventuellement des troubles à l'ordre public ou à la sérénité des débats,
03:40 - Des risques de troubles.
03:41 - Des risques de troubles, il a tout à fait le droit d'interdire ou d'annuler une conférence,
03:45 même si c'est celle de M. Jean-Luc Mélenchon.
03:47 Il y a tous les jours des annulations des conférences qui sont annulées.
03:52 Et excusez-moi, alors franchement, le jeu de LFI de dire que la liberté d'expression a été bafouée, a été violée,
03:59 d'abord il a fait sa réunion, même s'il n'a pas fait, effectivement, annuler la sérénité, d'accord,
04:03 mais il a quand même fait dehors,
04:04 où il a eu des discours absolument hallucinants de liberté, selon lui,
04:08 en comparant le président de l'université à Eichmann.
04:10 Non mais vous imaginez ?
04:11 Est-ce qu'on lui a interdit de dire ça à ce moment-là ?
04:13 On ne lui a pas interdit de dire ça.
04:15 Depuis hier, tous ses lieutenants sont partout dans les médias en train de vitupérer la liberté d'expression.
04:20 Donc, excusez-moi, là, moi ça ne m'a pas choqué du tout.
04:24 On a le droit d'interdire, c'est le rôle d'un préfet.
04:26 Alors que Macron ait désavoué, effectivement, le préfet,
04:29 ben ça c'est un petit peu hypocrite de sa part,
04:31 parce qu'il ne devrait pas le faire, excusez-moi, le préfet représente l'État.
04:33 Donc il devrait, au contraire, est-ce que je termine ?
04:36 Il devrait, au contraire, ne rien dire, ou bien même soutenir son préfet.
04:39 Et d'ailleurs, j'imagine que le ministre de l'Intérieur était au courant,
04:42 parce que je ne pense pas que le préfet du Nord ait fait ça sans rien.
04:45 Donc vous voyez, moi je comprends, c'est une hypocrisie.
04:47 Concernant, par contre, effectivement, Éric Zemmour,
04:49 là, d'abord ça se passe en France,
04:51 et par contre il y a beaucoup de gens qui n'ont pas...
04:52 - Zemmour c'était en Belgique. - En Belgique, excusez-moi.
04:54 Justement, il y a des gens qui n'ont pas bien compris, je crois,
04:56 qui sont un peu dans la confusion, qui croient que c'est en France, etc.
04:58 Il y a des gens qui n'ont pas bien compris, je parle des gens un peu pas comme nous,
05:00 très informés, mais il y a des gens qui ont...
05:02 Et ça, là, c'est effectivement le bourgmestre qui a été remis en cause
05:06 par le Conseil d'État, et qui est quelqu'un qui est proche, en plus,
05:09 des réseaux musulmans, là-bas dans sa petite ville.
05:11 - Non, mais pour une fois, on avait un parfait exemple
05:15 d'une situation où il fallait à tout prix éviter le deux poids deux mesures.
05:21 Moi, ça ne me gêne pas que Jean-Luc Mélenchon puisse s'exprimer
05:26 dans un cadre républicain, même s'il est possible qu'il dise
05:30 probablement des choses qui vont me révolter,
05:33 ça n'a pas l'ombre d'une importance.
05:35 Ce qui est catastrophique, c'est de donner la possibilité à Jean-Luc Mélenchon
05:41 de continuer à plaider une victimisation qui est absurde.
05:46 Là, on avait un parfait exemple de la liberté d'expression
05:50 qui doit demeurer indivisible.
05:53 Lorsqu'elle est... Les risques de trouble à leur public,
05:57 René, bien sûr que le préfet a le droit d'intervenir,
06:01 mais c'est pas ça le problème, il a le droit de le faire,
06:04 mais est-ce qu'il avait raison de le faire ?
06:07 - Mais qu'est-ce que... Oui, allez-y, mais...
06:09 - Alors, René, René, comme vous avez interprété...
06:11 - Non, non, non, après, ce qui est important de dire,
06:13 c'est que l'Université de Lille avait estimé déjà, eux,
06:15 que les conditions n'étaient pas réunies.
06:17 - Bon, alors, déjà, déjà, première chose...
06:19 - Donc, si l'université n'était pas déjà très implie,
06:23 en tout cas, à ouvrir le débat, c'est une première chose.
06:26 - Absolument, c'est si vous avez bien fait de mentionner cette information...
06:28 - Non, mais ça va, c'est plus important.
06:30 - Absolument, que je ne savais pas, voyez, en plus.
06:32 Mais vu le contexte, en plus, il paraît qu'il y avait vraiment
06:36 des forts soupçons que l'ordre public soit remis en cause ou perturbé.
06:42 Moi, je suis désolé, si un préfet... C'est son rôle, c'est son métier.
06:46 S'il juge que dans son département, dans sa région, dans sa ville,
06:49 il y a des troubles, ne serait-ce, même si c'est M. Mélenchon...
06:52 Alors, effectivement, vous avez raison. Maintenant, Mélenchon, il en joue là-dessus.
06:54 C'est ce que je disais après. Il a fait son meeting dehors,
06:57 il a fait son discours absolument... Mais hallucinant, quoi,
07:00 lamentable, franchement.
07:02 - Mais, est-ce que ça pose la question d'un débat politique dans des universités ?
07:08 Est-ce que c'est la place, finalement, d'avoir des meetings politiques,
07:12 que ce soit Jean-Luc Mélenchon ou n'importe qui d'autre ?
07:15 - En fait, c'était sur ça que je voulais revenir.
07:17 Moi, j'étais contre que la conférence ait lieu dans l'université.
07:22 Et ce n'est pas la question du débat politique.
07:24 L'université est un lieu où il y a des débats politiques.
07:26 Moi, j'ai été syndicaliste étudiante, on avait des débats politiques,
07:29 on débattait, on défendait nos idées.
07:32 - Ce n'est pas la même chose. - Voilà, il n'y a pas de souci sur ça.
07:35 En revanche, là où j'étais contre, c'est parce que, sous couvert d'une conférence,
07:39 il fait campagne dans les universités et ça fait un moment que ça dure.
07:42 Ça fait un moment qu'ils le font et ça, sur ce principe, je trouve que la conférence n'avait pas de place dans l'université.
07:48 - Ou lui ou les autres. - Oui, ou les autres.
07:50 - En fait, il y a pratiquement que lui qui va dans les facs, globalement.
07:52 - Absolument, en ce moment, ils le font, avec Louis Boyard notamment.
07:55 Et sur la légitimité du préfet à annuler une conférence, il a le droit, il est dans son bon droit,
08:00 effectivement, s'il y a un trouble, possible à l'ordre public.
08:03 Mais en revanche, je trouve que là, comme on lui a annulé, malheureusement,
08:07 on a remis une pièce et là, il va pleurer.
08:09 D'ailleurs, on l'a vu, Mélenchon est en train de courir la France entière en disant qu'effectivement...
08:13 - Il parle d'acharnement. - Voilà, d'acharnement.
08:15 Et là, on a fait une nouvelle victime.
08:17 - S'il me permet, il n'y aurait rien de choquant dans le fait, me semble-t-il,
08:21 que des manifestations puissent se dérouler au sein des universités.
08:26 Mais j'aurais été curieux de savoir ce qui se serait passé
08:30 si un autre parti, qu'elle est fille, avait voulu aller dans cette université pour faire une réunion.
08:37 Et d'ailleurs, paraît-il, les étudiants de cette université sont effondrés
08:43 parce qu'on a interdit à elle et aux filles de venir manifester, faire cette réunion.
08:48 Et deuxième élément, d'ailleurs, que je voulais indiquer,
08:53 c'est qu'en réalité...
08:55 D'ailleurs, j'ai tellement... Ce second élément était tellement important, Cécile, que je viens de l'oublier.
09:03 (Rires)
09:06 - Non mais, à force qu'elle m'a dit, je te fais d'accord avec elle.
09:09 - Ah oui, pardon.
09:10 - On ne veut pas se faire gaffe.
09:12 - Ah mais si.
09:13 - Non, mais c'est pas la case.
09:14 - Non, non.
09:15 - Non, mais c'est pas le cas.
09:16 - Non, non. Le fait, c'était de dire que les universités doivent accueillir tout le monde ou personne.
09:23 - Bien sûr.
09:24 - Absolument.
09:25 - Alors, déjà, effectivement, l'université ne doit pas être un lieu pour un meeting politique.
09:30 Comme vous l'avez dit, mais aussi quand j'étais étudiant, on faisait des débats entre nous, entre étudiants, on n'était pas d'accord.
09:35 Mais il n'y avait pas tout d'un coup un leader politique, voire deux leaders, qui venaient dans la campagne.
09:39 Et comme vous l'avez dit en plus, déjà, l'université sentait des troubles.
09:45 Vous voyez ? Je reviens là-dessus.
09:46 Mais après que, effectivement, Mélenchon fasse sa victimisation permanente, c'était normal, on le savait.
09:53 Mais ça, à la limite, il a beau jeu de le faire.
09:55 Mais moi, je répète, encore une fois, quitte à me répéter, le préfet...
09:59 - Oui, mais le problème, c'est qu'on déplace le débat.
10:03 Ce n'est pas une question de liberté d'expression.
10:05 Elle existe.
10:06 La preuve, ils l'ont montré.
10:07 Ils n'ont pas arrêté de débattérer depuis hier.
10:09 Donc la liberté d'expression existe.
10:11 Mais il y a parfois certains moments où on peut interdire.
10:15 Je ne vois pas où est le problème d'interdire.
10:17 - Mais attendez, où était le risque à l'ordre public ?
10:21 Il faut être sérieux.
10:23 Vous avez déjà vu une manifestation de gauche, d'extrême-gauche, troublée par la droite ?
10:29 Il faut être sérieux.
10:30 Il n'y aurait pas eu l'ombre d'un problème.
10:33 - Mais bien sûr que si.
10:34 Vous auriez très bien pu avoir des éléments qui sont de droite, voire d'extra-droite.
10:37 - Des élèves.
10:38 - Mais même, je veux dire, d'autres gens qui sont opposés à la Palestine.
10:44 - Un discours absolument pas feu.
10:45 - Non, mais en plus, c'était proche de l'actualité de la Palestine.
10:49 - En plus, vous avez déjà connu des manifestations de gauche, d'extrême-gauche
10:54 qui ont été empêchées de se tenir parce que la droite serait venue la troubler.
10:59 - Non, je ne lui parle pas de la droite.
11:00 - Mais en fait, comment ?
11:01 Il y a parfois des groupes, le contraire.
11:03 - Il y a des groupes d'extrême-droite qui seraient peut-être en train de se tenir.