Année de Production : 2022
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00:00 Quelque part en forêt, près d'Helsinki, par -5 degrés, sac de 30 kilos sur le dos,
00:12 Samuel et son unité apprennent à s'orienter et à traquer l'ennemi en milieu hostile.
00:16 Là on fait une boucle, on doit vérifier s'il n'y a pas de combattants ennemis.
00:21 Ces exercices en conditions réelles marquent la fin de 6 mois de service militaire obligatoire.
00:28 Pour le jeune homme de 22 ans, athlète professionnel dans la vie civile,
00:32 servir son pays était un engagement aussi logique que nécessaire.
00:36 C'est une étape de la vie, c'est vraiment pas quelque chose qui nous met la pression.
00:45 On sait qu'on doit servir et du mieux possible au cas où quelque chose arrive.
00:48 On continue la mission à partir d'ici.
00:56 Vous allez suivre le bord de la voie ferrée en direction du poste d'observation.
01:01 Les conscrits comme Samuel intégreront ensuite la réserve, 900 000 hommes mobilisables en cas de conflit.
01:08 Depuis la guerre en Ukraine, la Finlande, frontalière de la Russie,
01:12 prépare ses nouvelles recrues à cette nouvelle donne géopolitique.
01:15 Ce qui s'est passé, la dégradation de la situation sécuritaire en Europe,
01:21 a changé la vision des conscrits qui font leur service militaire.
01:25 Mais aussi la vision des officiers.
01:27 On lit la presse, on est plus attentifs aux évolutions de la situation.
01:32 Mais si l'on prend les exercices dans leur ensemble, on se prépare comme on l'a toujours fait.
01:42 La Finlande, envahie par l'Union soviétique en 1939, n'exclut pas de voir l'histoire se répéter.
01:48 Alors pour se protéger, le pays historiquement neutre a intégré l'OTAN en avril dernier,
01:54 une décision radicale, soutenue par 80% de la population, selon un récent sondage.
01:59 Je crois que c'était une bonne décision. On aurait même dû la prendre plus tôt.
02:05 C'est un changement de doctrine majeur pour la Finlande sur le temps long.
02:11 Depuis la guerre froide déjà, la Finlande se méfie de cette encombre en voisins russes.
02:16 À 20 mètres sous terre, les bunkers d'Helsinki en témoignent.
02:19 La capitale en compte 5 500 sur 10 millions de mètres carrés.
02:23 Celui-ci est l'un des principaux.
02:25 Ces portes sont étanches et résistent aux attaques chimiques.
02:33 Elles permettent de laisser les gaz toxiques à l'extérieur
02:36 et de pouvoir faire rentrer de l'oxygène à l'intérieur.
02:40 En cas d'attaque, la capitale peut abriter des semaines jusqu'à 900 000 personnes en autonomie totale.
02:46 Mais pour éviter la panique, un protocole très strict a été mis en place
02:51 avec un système de roulement qui assigne des tâches à chacun.
02:54 Vous avez moins peur quand on vous donne quelque chose à faire.
02:59 En fait, vous vous sentez plus en sécurité quand vous êtes impliqué et que vous participez aux tâches.
03:05 Il faut qu'on soit prêt si quelque chose se passe.
03:12 Bien sûr, c'est avec déci, mais tout de même,
03:15 de notre point de vue, personne ne peut nous garantir que la guerre n'arrivera pas en Finlande.
03:21 Actuellement, les bunkers servent de lieux de détente, cafétérias ou encore terrains de sport.
03:32 Mais en cas d'alerte, il ne faut que 6 heures pour transformer les lieux en abris.
03:37 [Musique]