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00:00 Une première piste c'est tout ce qui tourne autour de la reformulation de gamme. Alors vous avez avec
00:07 Hélène Courade, l'un de ses principaux adhérents, a démontré très bien, très bien, que l'on pouvait
00:13 on pouvait reformuler une gamme sans perdre de l'efficacité commerciale. Quand vous prenez un
00:21 produit 0,0 sucre, j'ai pas l'impression, pour suivre le sujet d'assez près, que l'efficacité
00:30 de l'ensemble de la gamme de cette société en était affectée. Le brasseur que j'ai été au fil du
00:37 temps, au début on a eu beaucoup de mal, rappelez-vous, à imposer la bière sans alcool. Aujourd'hui la
00:44 bière sans alcool est devenue un vrai produit tendance, c'est à dire que là où c'était un
00:48 produit qui était presque punitif, aujourd'hui il y a une qualité de bière sans alcool qui
00:55 est qui défie certaines bières avec alcool. Je rappelle simplement aux uns et aux autres,
00:59 je suis directeur commercial de Cronendier, il fut un temps, on n'arrivait pas, on n'arrivait pas
01:04 simplement en termes de process à mettre de la très bonne bière sans alcool sur le marché. Sur
01:09 cette reformulation de gamme, quand vous avez un bonbon, aujourd'hui il faut pas prendre les jambes
01:17 pour des personnes qui ne sont pas informées, évidemment qui vont s'orienter en consommant un
01:24 bonbon vers quelque chose qui fondamentalement est sucré. Ce que nous devons faire, et je pense que
01:30 c'est ça l'attitude que vous devez pousser, vous devez, alors je ne sais pas, je mets des guillemets
01:36 à inciter, parce que j'ai pas le langage politique qui est le vôtre, mais dans une gamme telle que
01:41 celle que l'entreprise que je représente, on a introduit progressivement des produits avec
01:48 moins 30% de sucre. Et donc, je pense que dans un pays tel que la France, dans une économie ouverte,
01:55 où le mot liberté, je l'espère, a encore un sens, on offre dans le domaine des colas la possibilité
02:03 de boire avec zéro sucre, dans le domaine de l'alcool, de boire de la bière sans alcool,
02:07 dans le domaine de la confiserie, à prendre de la confiserie à moins 30%. Donc, moi je vous
02:12 inviterai déjà à cocher la case "reformulation de gamme" ou "proposition de gamme" qui va dans
02:21 la direction de la politique que vous souhaitez promouvoir. La deuxième chose qui est liée à ça,
02:27 c'est en termes de recettes, d'une manière générale, parce que là on parle du sucre,
02:31 mais j'ai bien entendu que vous avez aussi dans votre scope tout ce qui est salé, sucré, etc.
02:37 Ce serait intéressant, si on a besoin de vous alimenter là-dessus, on peut le faire. Je vous
02:43 assure que si on prend les recettes des produits des grandes marques d'il y a dix ans, et vous les
02:51 comparez aux produits des grandes marques aujourd'hui, toutes ces marques ont évolué.
02:55 Je faisais référence au taux d'alcool, au taux de sel qu'il y a dans les produits,
03:00 et je peux vous l'assurer, dans cinq ans, si on faisait la même réunion, ces mêmes recettes
03:05 ont changé. Tout simplement parce que nous on est condamné à s'adapter au goût du consommateur,
03:12 et le goût du consommateur aujourd'hui nous oblige à prendre en compte qu'ils veulent moins de gras,
03:17 moins de ci, etc. Et troisième piste, toujours autour du produit, c'est la portion. C'est la
03:24 portion. Je vous redonne un exemple concret, parce que ça au moins ça a le mérite de frapper les
03:32 esprits. Quand moi j'ai commencé en 2006 dans une entreprise comme Haribo, le standard de packaging
03:40 que nous offrions à tous nos consommateurs, mesdames et messieurs, c'était les 300 grammes.
03:45 Systématiquement, on ne réfléchissait même pas, on donnait 300 grammes, avec sans doute, je l'admets,
03:52 le risque que les 300 grammes soient consommés par une personne, une fois, plusieurs fois, etc.
03:57 Aujourd'hui, le standard, il est bien en dessous des 200 grammes. C'est-à-dire qu'en moins de,
04:03 en 15 ans, on a réduit très très largement, on est passé de 200 grammes versus le 300 grammes.
04:10 Simplement parce que la portion, aujourd'hui, devient un élément d'information que nous
04:15 devons donner à notre consommateur, et que si dans notre métier, à la fin, les autres,
04:22 de par le monde d'ailleurs, se sont accordés qu'il ne faut pas consommer idéalement plus de 25 grammes
04:27 de bonbons par jour, par rapport à l'apport calorique que cela doit amener, eh bien on développe des
04:33 packaging qui vont être multiples de 25. Ça c'est une première ligne sur tout ce qui touche à la
04:39 gamme, à l'offre de gamme, à la portion et à l'évolution des recettes. Et là, vous pouvez
04:45 demander, je répète, que nous, les industriels, démontrions ce que nous, vers la route, que nous suivons.
04:51 La deuxième, ça a été évoqué par monsieur Auger, c'est l'éducation. C'est l'éducation parce que
04:57 l'équilibre alimentaire, et je reviens malheureusement, malheureusement notamment dans les
05:05 foyers les plus exposés, et c'est encore une fois les CSP-, c'est pas quelque chose de naturel.
05:11 Donc, il y a quelques années, si je prends l'exemple de l'Agnat, dans le cadre des chartes
05:18 avec l'Arkom, l'Arkom nous a demandé, comme, je sais pas comment, le mot que j'ai utilisé, mais comme
05:23 gage de bonne conduite, nous a demandé de participer, notamment tous ceux qui font de
05:31 la publicité sur les écrans, à des campagnes d'information, et nous avons produit, produit
05:37 avec l'argent de nos adhérents, des spots publicitaires d'information qui ont été co-construits
05:46 avec les équipes de l'Arkom. On peut l'imaginer de les co-construire avec d'autres personnes que
05:50 l'Arkom, mais ceci juste pour vous expliquer que il est de notre intérêt que les gens soient le
05:56 mieux informés possible. Il y a des initiatives qui, pour l'instant, à mon sens, ne sont pas
06:03 abouties encore. Je vais évoquer le Nutri-Score. Le Nutri-Score, là aussi pour qu'il n'y ait pas
06:08 d'ambiguïté, Nutri-Score ça signifie information, ça signifie transparence. Nous, on est favorable,
06:14 dans l'industrie alimentaire française, à avoir un dispositif qui soit de dimension européenne,
06:20 de manière à ce que ça ne stigmatise pas un pays par rapport à l'autre, afin qu'il n'y ait pas de
06:25 distorsion. Mais le jour où il y aura ça, nous on n'est pas du tout opposés, avec un algorithme
06:30 qui tient la route, à alimenter le Nutri-Score. Enfin, et je terminerai par là, on soutient,
06:36 on alimente et on paye un certain nombre d'initiatives. Alors, beaucoup, beaucoup,
06:43 la grande majorité de nos adhérents qui sont annonceurs, ont adhéré à l'EU Pledge, c'est à
06:49 dire à cette norme, à ce code de conduite européen qui consiste à dire "je ne fais pas de publicité
06:56 dans les écrans" qui pourrait être soumis à des enfants de moins de 13 ans. La très grande
07:02 majorité le fait. On a signé une charte Arcom, et après je reviendrai sur le mot charte en
07:09 termes de méthodologie, qui vient, qui s'achève, qui s'achève maintenant en 2000, en 2024, et qui,
07:18 de l'analyse même de la réalité avec Simon Foucault, pas plus tard que jeudi, a porté ses fruits. C'est
07:26 à dire qu'aujourd'hui, il n'y a pratiquement plus personne, epsilon près, 1% ou 2% d'annonceurs sur
07:32 les écrans enfants. Il y a des entreprises, je prends l'exemple de la mienne, on en est sorti
07:37 les écrans enfants il y a dix ans sans que personne ne nous demande. En tout cas, l'immense majorité
07:42 est sortie et on est en train de travailler maintenant pour jeter les bases sur les engagements
07:47 que va prendre l'industrie agroalimentaire sur la charte Arcom qui va couvrir les années 2025,
07:54 2028, les quatre prochaines années. Enfin, il y a des initiatives comme l'opération "Vivons en
08:02 forme" à travers le programme VIF qui, moi-même, j'étais surpris par les résultats. Le fonds
08:10 de dotation Nivac-Téo va être lancé là en 2024. Il y a quatre ministères au moins qui sont
08:16 concernés, c'est santé, collectivité territoriale, agriculture et l'industrie. Et quant aux premiers
08:21 résultats du programme VIF, on vous a mis dans le dossier, je ne vais pas vous les lire à nouveau,
08:28 il y a 270 villes qui sont adhérentes et pour certaines d'entre elles, j'imagine évidemment
08:32 que dans le dossier on a pris les exemples les plus frappants, mais je pense que c'est le mot de
08:37 guerre, en tout cas on voit des villes où le niveau de l'obésité, puisque le surpoids et l'obésité,
08:43 puisque c'est de ça qu'on parle, à travers ce programme d'éducation et d'impact direct au
08:51 niveau du territoire, ont été particulièrement probants. Je vois là dans le nord une ville,
08:58 tu l'as parlé à notre collègue Céline Trice, Saint-André-les-Lilles, le taux de surpoids
09:03 d'obésité a diminué de 40% en 7 ans. Si ça c'est vrai, ça veut dire que l'on va vers le bon sens.
09:11 Est-ce qu'aujourd'hui 270 villes, ça suffit au niveau d'un programme en France ? Mais il y a mes
09:18 dans le Rhône, il y a Royan en Gironde, si ça va dans ce sens là, à ce moment là il faut promouvoir
09:24 ça. Et laissez-moi juste terminer sur un mot de méthodologie. L'ensemble de ces dispositifs,
09:28 vous l'aurez noté, ils ne sont pas coercitifs. On parle de chartes, on parle de chartes Arcom,
09:33 on en était la semaine dernière avec la ministre Olivia Grégoire, on s'est mis d'accord de manière
09:40 volontaire à travailler sur l'origine score, le Nutri-Score ça a démarré comme ça. Certes,
09:45 ça prend un peu plus de temps, mais à nous regarder, ils s'habitueront. René Char,
09:50 je répète toujours ça. Une entreprise aujourd'hui qui voit les résultats de ces initiatives et qui
09:56 prendrait le risque de ne pas les soutenir, je peux vous assurer, elle le paierait cher demain
10:01 ou après-demain en termes de développement de ses affaires. Merci beaucoup.
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