• il y a 9 mois
“La défense reste la première raison d’être de l’Etat”, affirme Christophe Gomart, numéro 3 sur la liste LR aux européennes. Pour l’ancien général, la LPM, votée l’année dernière, ne suffit plus et souhaite porter le budget de la défense à 3% du PIB.

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Transcription
00:00 qu'il fallait avoir pour objectif 3% du PIB consacré à la défense.
00:04 Aujourd'hui on est sur un objectif de 2%.
00:06 Est-ce que cet objectif de 3% que vous prenez,
00:08 il est tenable dans le contexte actuel des dépenses publiques ?
00:11 – Je pense que c'est ce qu'il faut viser,
00:13 car comme je le disais à l'instant,
00:15 la défense reste la première raison d'être de l'État.
00:18 Et on voit bien avec la guerre qui est à nos portes,
00:20 on voit bien avec les tensions qui sont dans l'Indo-Pacifique,
00:22 on voit bien avec les crises et les guerres au Proche et au Moyen-Orient,
00:24 que le monde est dangereux.
00:26 Et qu'un État fort, quand on est fort, on est moins attaqué.
00:30 Un État fort est respecté.
00:33 – Mais le budget de la défense va doubler d'ici 2030
00:36 par rapport à ce qu'il était à l'arrivée d'Emmanuel Macron.
00:38 Pour vous il faut aller encore plus loin ?
00:39 On peut aller encore plus loin financièrement parlant ?
00:41 – Pour autant, je pense qu'il est nécessaire de le faire,
00:43 en tout cas il est nécessaire de prendre ses notations.
00:45 À la fin de la LPM, nous aurons moins de chars qu'aujourd'hui.
00:48 À la fin de la LPM, nous aurons moins d'avions.
00:49 – De la programmation militaire.
00:50 – De la loi de programmation militaire.
00:51 Et à la fin de la LPM, nous aurons moins de frégates que nous en avons aujourd'hui.
00:54 Donc on a beau doubler, on voit bien derrière,
00:57 un c'est lié à l'inflation, c'est lié effectivement au coût
01:00 de ces matériels nouveaux qui sont beaucoup plus modernes
01:02 et qui coûtent beaucoup plus cher,
01:03 à la fois en termes de maintenance et à la fois en termes de fabrication.
01:06 Donc oui, il est nécessaire en effet d'augmenter le budget de l'État.
01:08 – Donc d'aller encore plus loin que la loi de programmation militaire ?
01:11 Vous dites qu'il faut la revoir,
01:12 mais il faut une loi de programmation militaire plus importante ?
01:14 – Bien sûr, on voit bien, on sera respecté quand on est fort.
01:16 Et quand vous connaissez cette phrase latine,
01:18 "ci vui spacem par abelum",
01:20 quand on veut la paix on ne parle pas de la guerre.
01:21 Et si on parle de la guerre, à ce moment-là on n'a pas la guerre,
01:23 parce que justement personne n'ose nous attaquer
01:25 parce qu'on montre notre puissance et notre force.
01:26 – Votre famille politique, droite, républicaine,
01:30 n'a-t-elle pas une part de responsabilité ?
01:32 On se souvient que durant le mandat de Nicolas Sarkozy,
01:36 le budget de la défense a été réduit,
01:38 les chiffres je crois que c'était de 38 milliards à 32.
01:42 Vous n'avez pas anticipé à droite ?
01:44 – L'époque était différente, et aujourd'hui on voit bien quand même
01:47 qu'Emmanuel Macron est au pouvoir depuis 12 ans.
01:50 Il était lui-même ministre de l'économie,
01:52 – Il n'y a pas encore doux.
01:53 – Il était lui-même ministre de l'économie,
01:55 il est président de la République depuis 7 ans,
01:57 donc ça fait 12 ans, donc en 12 ans on voit bien où on en est aujourd'hui.
02:00 Avec une dette abyssale, avec une défense en effet
02:03 qui n'a pas de stock de munitions,
02:05 et d'ailleurs ça pose un problème pour en livrer aux Ukrainiens,
02:08 avec un nombre de chars qui est en réduction, etc.
02:12 Donc on voit bien derrière la nécessité.
02:14 Souvenons-nous que le général de Gaulle,
02:16 au moment où il lance la dissuasion nucléaire,
02:18 il va, selon moi, dépenser 6% du PIB pour sa défense,
02:22 et c'est absolument nécessaire.
02:24 Enfin, je ne parle pas de revenir à 6%,
02:26 évidemment déjà revenir à 3% serait bien,
02:28 déjà arriver à 2% ce serait déjà pas mal,
02:30 parce qu'on s'est engagé déjà depuis quelques années
02:32 et on n'y est toujours pas.
02:33 En revanche, arriver à 3% me semble en effet nécessaire.
02:35 [Musique]

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