Invitée de Public Sénat, Marion Maréchal, tête de liste Reconquête ! pour les élections européennes, se met en porte-à-faux des déclarations d’Emmanuel Macron sur la possibilité d’envoyer des militaires européens en Ukraine. Elle estime que la France n’est pas en mesure de tenir tête à la puissance russe.
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00:00 – Des références à noter aussi, est-ce que vous pouvez en noter une
00:03 sur la position à avoir vis-à-vis de la Russie dans le conflit en Ukraine ?
00:08 – Je ne sais pas, pour le Rassemblement national,
00:13 je ne sais pas, j'ai vu des choses un peu diverses et variées,
00:16 donc je ne sais pas quelle est leur position, on va dire, officielle.
00:20 – Jusqu'où faut-il aller en fait ?
00:22 – Je peux vous donner la mienne.
00:24 – De votre point de vue jusqu'où vous pouvez vous en aller ?
00:26 – Moi, depuis le début, je dis que je souhaite déjà la victoire de l'Ukraine,
00:29 je pense qu'évidemment c'est tout à fait légitime que l'Ukraine puisse,
00:33 comment dire, défendre sa souveraineté et ses territoires envahis
00:38 dans le respect du droit international.
00:39 Pour ce faire, je considère que la France comme l'Europe bien sûr,
00:42 peut apporter un soutien qui doit être un soutien humanitaire,
00:45 un soutien logistique, un soutien financier,
00:49 mais je considère qu'il y a des lignes rouges aussi.
00:52 Et les lignes rouges, c'est d'une part…
00:55 – La troupe au sol.
00:56 – La troupe au sol, bien évidemment,
00:58 parce que ce qu'il faut bien comprendre,
01:00 c'est que là, on parle beaucoup de l'esprit municois et de la seconde guerre mondiale,
01:02 mais là, l'Ukraine, ce n'est pas la seconde guerre mondiale,
01:04 c'est la première guerre mondiale, c'est les guerres de tranchées avec les drones.
01:07 C'est un massacre, je veux dire, il y a près de 60 000 ou 70 000 Ukrainiens
01:11 qui ont été tués, 120 000 blessés, envoyer des troupes au sol là-bas,
01:14 au-delà du risque majeur pour les soldats français dans une guerre
01:18 qui n'est pas une guerre directe avec la France,
01:20 il faut quand même le dire et le répéter,
01:21 c'est évidemment le risque d'un engrenage militaire
01:24 dont on ne connaît pas l'issue, surtout face à une puissance nucléaire,
01:28 rappelons-le, qui est dans un état d'esprit, manifestement,
01:30 les derniers propos du vice-président de la Douma le rappellent, extrêmement belliqueux.
01:34 Donc ça, c'est une première chose, et d'ailleurs,
01:35 ça a été, semble-t-il, très contre-productif,
01:37 parce que là où Emmanuel Macron voulait manifestement jouer au chef de guerre,
01:42 il n'a fait non seulement qu'isoler la voie de la France,
01:44 mais même affaiblir, j'ai envie de dire, la voie européenne,
01:47 puisqu'il a prouvé à Vladimir Poutine que la France était bien seule
01:50 à vouloir envoyer potentiellement des troupes.
01:53 Mais au-delà du non-envoi des troupes au sol, quelle est l'autre ligne rouge ?
01:59 Et les deux autres, c'est l'intégration à l'OTAN,
02:02 que même les Américains, d'ailleurs, ne souhaitent pas,
02:04 puisque mécaniquement, intégrer l'Ukraine à l'OTAN,
02:08 c'est déclencher une guerre, ça, pour le coup, c'est sans appel.
02:12 Et puis la troisième chose, c'est l'intégration de l'Ukraine au sein de l'Union européenne.
02:16 Pourquoi ? Parce que faire entrer l'Ukraine au sein de l'Union européenne,
02:20 c'est faire entrer l'Ukraine dans le marché commun européen,
02:23 c'est-à-dire mettre mécaniquement en concurrence nos agriculteurs en particulier,
02:28 avec la super production agricole de l'Ukraine.
02:31 Je rappelle que le salaire moyen en Ukraine, c'est à peu près 340 euros,
02:33 et le salaire minimum, c'est autour de 200 euros,
02:36 sans parler des différentiels, évidemment, sur le plan fiscal.
02:39 Madame Richald, on a bien compris quelles étaient les lignes rouges
02:42 que vous fixiez à Emmanuel Macron, ça c'est clair.
02:44 Tant mieux si vous avez bien compris.
02:46 En revanche, on vous entend assez peu sur les lignes rouges
02:48 que vous fixez à Vladimir Poutine.
02:50 Je viens de vous les donner, les lignes rouges.
02:52 Les lignes rouges, bien évidemment...
02:53 Non mais celles vis-à-vis de Vladimir Poutine,
02:54 parce qu'aujourd'hui, on pense que cette guerre,
02:57 effectivement, elle risque d'être gagnée par la Russie,
03:00 donc le problème, il va être quand même entier,
03:02 et pour tous les pays, effectivement, de l'Ouest.
03:04 Donc, effectivement, on peut dire,
03:06 il ne faut pas que le président de la République française fasse ça,
03:08 et je suis, mais il faut aussi être assez clair
03:11 sur comment est-ce qu'on arrête, effectivement, la Russie dans son...
03:15 Eh bien, c'est...
03:16 ...essor vers l'Est.
03:17 C'est très clair, c'est-à-dire que moi, je considère que vouloir
03:20 et souhaiter la victoire de l'Ukraine ne doit pas impliquer,
03:22 pour autant, de faire la guerre à la place de l'Ukraine.
03:25 Donc, les marges de manœuvre doivent être, on va dire, équilibrées,
03:28 c'est ce que je vous ai dit à l'instant, c'est-à-dire, d'un côté,
03:30 lui donner les moyens de résister au maximum pour,
03:34 je l'espère, pouvoir négocier aussi dans les meilleures conditions
03:37 quand peut-être le temps de la diplomatie arrivera.
03:39 Si je peux vous permettre, vous répondez encore à la première question,
03:40 pas à celle de...
03:41 Bah non, mais ce que je peux fixer comme lignes rouges,
03:43 moi, je ne voulais pas que l'Ukraine envahisse...
03:45 La ligne rouge, je ne voulais pas que la Russie envahisse l'Ukraine,
03:49 donc la ligne rouge, elle était celle-ci, elle a été dépassée,
03:51 et maintenant, on est face à une situation, donc qu'est-ce qu'on fait ?
03:53 Je veux dire, moi, je veux bien...
03:55 Ça m'amuse, d'ailleurs, parce que...
03:57 Je comprends votre question, d'ailleurs, vous me dites, en gros,
03:59 comment on fait pour que...
04:00 Pour stopper Vladimir Poutine.
04:01 Pour stopper Vladimir Poutine, mais je pose la question à l'inverse.
04:04 D'ailleurs, je m'amuse beaucoup de voir tous les plus bellicistes,
04:06 aujourd'hui, je vois une partie de DLR, je vois Emmanuel Macron,
04:09 je vois à la gauche de M. Glucksmann être très, très offensif
04:14 dans l'envoi de potentiel de troupes et dans l'intégration de la France
04:17 dans cette guerre, qui sont tous les mêmes, d'ailleurs,
04:20 qui, depuis des décennies, ont désarmé la France
04:23 et largement affaibli l'armée française.
04:25 C'est quand même un paradoxe dans ces prises de position.
04:28 Moi, ce que je veux dire, c'est que si on entre en guerre,
04:30 déjà, est-ce que tout le monde est prêt à assumer
04:31 que demain, on se prenne un missile russe sur la tête
04:33 pour une guerre qui n'est pas directement la nôtre ?
04:35 Très bien, mais alors, dans ce cas-là, qu'ils le disent aux Français
04:37 et qu'ils l'assument politiquement, et ensuite, si on va en guerre,
04:40 il faut être capable de la gagner.
04:42 Je vous le dis aujourd'hui, la France produit à peu près
04:44 2 000 obus par mois, quand l'Ukraine en consomme 60 000 par mois.
04:48 On a à peu près 200 chars aujourd'hui en France,
04:50 10 par jour sont détruits en Ukraine.
04:52 Donc, aujourd'hui, aller expliquer que la France, toute seule,
04:56 avec ses gros bras, pourrait stopper la Russie, ça n'est pas vrai.
05:00 Donc, à part prendre le risque, une fois de plus,
05:01 d'un engrenage vers une guerre dont on ne connaît pas l'issue...
05:06 - Vous oubliez dans votre raisonnement, madame,
05:08 que la France est une puissance nucléaire,
05:10 ce que ne sont pas les autres pays européens.
05:11 - Donc, c'est ça qu'on veut faire.
05:12 On veut rentrer dans un conflit nucléaire.
05:14 Objectivement, c'est déraisonnable.
05:16 Voilà, une fois de plus, on peut être...
05:17 - Et que les Français craignent. On a un sondage.
05:18 - Solidarité n'est pas le suicide.
05:19 - Sondage d'Oxa, 72% des Français craignent une attaque militaire,
05:26 même sur la France. Un sondage assez récent.
05:28 Voilà, je vous propose de le regarder.
05:31 (Générique)