A l’issue du rejet du CETA par la Haute Assemblée, le président du groupe centriste au Sénat, Hervé Marseille, est revenu sur les incidents qui ont émaillé la séance, et le choix de son groupe, largement en faveur du traité, de quitter l’hémicycle avant le vote, ouvrant la voie à une crise ouverte au sein de la majorité sénatoriale. La raison ? Le choix de Bruno Retailleau, président du groupe LR, de brandir l’article 38 du règlement du Sénat, clôturant les débats, « sans discuter de quoique ce soit ».
« On voit bien l’instrumentalisation », dénonce l’élu centriste, évoquant une opération montée par le PC et la gauche, avec le soutien des LR », tout en égratignant au passage, « les 2 rapporteurs LR » du texte, Laurent Duplomb (seulement saisi pour avis) et Pascal Allizard, de « procureurs ». « Pas de rapport possible, pas d’équilibre, pas de prise en compte des opinions divergentes », égrène le sénateur des Hauts-de-Seine.
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« On voit bien l’instrumentalisation », dénonce l’élu centriste, évoquant une opération montée par le PC et la gauche, avec le soutien des LR », tout en égratignant au passage, « les 2 rapporteurs LR » du texte, Laurent Duplomb (seulement saisi pour avis) et Pascal Allizard, de « procureurs ». « Pas de rapport possible, pas d’équilibre, pas de prise en compte des opinions divergentes », égrène le sénateur des Hauts-de-Seine.
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NewsTranscription
00:00 Je suis avec Hervé Marseille, le président du groupe Union Centriste.
00:04 On a vu tout à l'heure, vous avez préféré quitter la séance face à la tournure que prenait le débat.
00:11 Tout d'abord, tout simplement votre réaction au fait que le Sénat a donc rejeté l'essentiel de ce texte.
00:19 Écoutez, oui, je regrette un peu cette situation.
00:22 On voit bien que ce n'était pas le moment de discuter d'un texte aussi important
00:25 dans un moment aussi passionnel, parce qu'il y a des élections européennes, nul l'ignore,
00:30 parce qu'il y a une crise agricole et on voit bien l'instrumentalisation qu'on peut faire de tout ça.
00:35 C'était d'ailleurs le but recherché.
00:37 Il y avait très clairement une opération qui était montée par le Parti communiste et de la gauche
00:42 avec le soutien des Républicains. Pourquoi pas ? Tout ça se discute.
00:46 Les deux rapporteurs avaient été désignés à dessein. Ce n'étaient pas des rapporteurs...
00:50 Deux rapporteurs LR, vous aviez dit votre colère déjà hier face au fait qu'il n'y ait pas de rapporteur Union Centriste.
00:55 Ce n'étaient pas des rapporteurs, ce sont des procureurs.
00:57 Donc à partir de là, il n'y avait pas de rapport possible, pas d'équilibre,
01:02 pas de prise en compte des opinions divergentes.
01:05 Il y avait un but recherché, c'était de voter contre.
01:07 Bon, nous...
01:09 Ce n'était pas le bon moment, Hervé Marseille, mais à qui la faute ?
01:12 Est-ce que ce texte n'attendait pas depuis 2019 d'être inscrit à l'ordre du jour ?
01:16 Bien sûr, bien sûr. Bon, le Parti communiste a le droit de faire ce qu'il a fait,
01:20 c'est-à-dire d'amener ce texte. C'était astucieux.
01:22 Et on aurait pu faire ça avant et dans d'autres conditions.
01:25 Toujours est-il que maintenant, les débats ont tourné vinaigre,
01:29 et ce n'est pas une bonne image pour le Sénat.
01:31 On n'est pas habitués à ça au Sénat.
01:32 Je regrette que mon collègue Retailleau ait cru devoir brandir l'article 38
01:38 sans même qu'on parle de quoi que ce soit,
01:40 parce que personne n'avait la volonté de jouer la montre dans cette affaire.
01:47 Vous connaissez le résultat, puisque l'ensemble de la gauche et les Républicains
01:51 étaient chargés avec rigueur de voter en faveur du texte communiste.
01:58 Bon, mais je regrette un peu la tournure des débats.
02:01 Ce corporalisme-là, ce n'est pas le Sénat.
02:03 Je crois qu'on vous pose souvent la question, Hervé Marseille,
02:05 mais tout de même, est-ce que là, il n'y a pas un début de crispation
02:08 dans la majorité sénatoriale avec votre collègue,
02:11 le président du groupe LR, Bruno Retailleau ?
02:13 Vous l'avez entendu, là, brandir l'article 38.
02:16 Posez-lui la question. C'est lui qui brandit l'article 38.
02:19 – Est-ce que vous n'êtes pas un petit peu quand même dérangé qu'il ait fait cela ?
02:25 – Il y a des limites à tout. Moi, je demande le respect.
02:27 Je respecte les opinions des communistes,
02:30 parce qu'ils sont cohérents en faisant ce qu'ils font.
02:32 C'est un peu moins cohérent du côté des Républicains,
02:34 mais je respecte leur prise de parole et leur choix.
02:37 Mais qu'on nous respecte, parce que vous…
02:40 – Et là, en brandisant l'article 38, en coupant les débats,
02:42 c'est une absence de respect pour ceux qui voulaient prendre la parole,
02:45 notamment dans votre groupe ?
02:46 – Entre membres de la majorité sénatoriale,
02:48 brandir un article 38 sans même en parler, sans parler de quoi que ce soit,
02:53 en voulant à tout prix faire aboutir ce texte,
02:55 à tout prix faire voter le texte communiste,
02:58 avec deux rapporteurs qui sont là pour châtier
03:01 tous ceux qui ne sont pas dans le droit chemin.
03:04 À un moment donné, il y a des limites, quoi.
03:07 – Hervé Marsaille, un mot sur le fond de ce texte.
03:10 Qu'est-ce que ça peut être, les conséquences de ce rejet, aujourd'hui ?
03:15 On a entendu tous ceux qui étaient contre ce texte dire
03:17 « ben maintenant, il faut aller jusqu'au bout,
03:19 il faut que ce soit rejeté par le Parlement,
03:23 notifié à la Commission européenne ».
03:27 – Écoutez, on verra dans les jours qui viennent un peu les conséquences de tout ça.
03:30 On va laisser retomber un peu la pression de ce moment inhabituel.
03:35 Et encore une fois, que je regrette, parce que ça donne une image au Sénat
03:39 qui n'est pas celle que notre Assemblée a installée.
03:43 C'est une Assemblée où on discute au fond, où on est dans l'équilibre,
03:47 où on respecte les uns les autres.
03:49 Ce n'est pas ce que j'ai vu aujourd'hui.
03:50 – Ce n'est pas ce que vous avez vu aujourd'hui.
03:52 Merci beaucoup, Hervé Marsaille.
03:55 [Musique]