• l’année dernière
Interpellé par le sénateur LR, Dominique de Legge, sur la fusillade qui a fait deux blessés dans la nuit du 9 au 10 mars, à Rennes, sur fond de trafics de stupéfiants, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin s’est défendu, arguant de la difficulté à lutter contre le narcotrafic, et rappelant l’action du gouvernement en la matière.


« On vit dans un pays qui depuis plus de 40 ans a laissé la drogue investir non seulement les lieux publics mais les consciences avec des débats irresponsables sur la légalisation », attaque d’emblée le ministère de l’Intérieur, sous les huées de la gauche de l’hémicycle, dénonçant notamment les prises de position en faveur de la légalisation du cannabis. Poursuivant sans même relever, le locataire de la place de Beauvau décrit « un monde où la drogue partout tue, et lorsqu’elle n’a pas été contrecarrée par l’ordre républicain, des narco-Etats habitent aux portes de l’Europe et menacent les avocats, les hommes politiques, les policiers en mettant des contrats sur leur tête et parfois les assassinent ».

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Transcription
00:00 Monsieur le sénateur, dans quel pays on vit ? On vit dans un pays qui, depuis plus de 40 ans, a laissé la drogue
00:06 investir non seulement les lieux publics, mais les consciences, avec des débats
00:11 qu'on pourrait qualifier d'irresponsables sur la légalisation.
00:16 On vit dans un pays, monsieur le Président, qui est dans un monde où la drogue partout tue,
00:23 et là où la drogue n'a pas été contrecarrée par l'ordre républicain.
00:28 Il y a des narco-états qui habitent aux portes de l'Europe, aux Pays-Bas, en Belgique, parfois en Espagne,
00:34 qui menacent les avocats, les hommes politiques, les policiers, et qui mettent des contrats sur leur tête,
00:38 et qui parfois les assassinent. On vit dans un pays qui vit dans un monde où les drogues de synthèse
00:42 ont tellement pris le pas grâce à l'argent sale que la première cause de mortalité aux États-Unis,
00:47 c'est le fentanyl, alors que nous avons réussi jusqu'à présent encore à éviter ce genre de drame en France,
00:53 parce que nous avons une police et une justice courageuses qui se battent contre, en effet, une pieuvre qui repousse.
00:59 Dans votre département, monsieur le député, monsieur le sénateur, pardon,
01:03 on vit dans un pays où il a fallu rajouter 150 forces de l'ordre depuis 6 ans,
01:08 parce qu'il en manquait dans votre département, et aujourd'hui c'est 21 points de deal en moins
01:11 qu'il y a à Rennes et aux alentours de Rennes, avec plus de 150 interpellations de plus que l'année précédente,
01:18 et avec des saisies qui n'ont qu'intuplé dans votre département.
01:22 Les personnes qui ont été blessées sont connues pour de multiples, vous le savez,
01:25 inscriptions quasi judiciaires pour trafic de stupéfiants.
01:28 Et c'est parce qu'il y a un travail inlastable de la police et de la gendarmerie dans votre département
01:31 que lorsque des points de deal sont écrasés par la police et la gendarmerie,
01:36 d'autres essayent de les reprendre, parfois au cœur même des prisons,
01:39 ce qui est d'ailleurs un problème que nous traitons avec le garde des Sceaux.
01:41 Il y a aujourd'hui des trafics qui se poursuivent, vous le savez bien, de l'étranger.
01:45 On peut remercier nos amis marocains qui, encore il y a quelques jours, ont arrêté un très grand dealer international.
01:51 C'est le cas aux Émirats arabes unis, c'est le cas dans d'autres pays, mais aussi de nos prisons.
01:55 Et donc oui, notre travail, c'est de faire que notre pays ne soit pas celui que nous laissons
01:58 aujourd'hui à cette génération, mais que nous changeons pour nos enfants,
02:01 y compris pour les enfants d'Ille-et-Vilaine.
02:03 [Musique]

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