Intervention de Sébastien Lecornu lors du débat sur l'Ukraine au Sénat
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00:00 Évidemment, le président de la République a demandé au gouvernement d'élaborer un nouveau paquet d'aides militaires.
00:05 Il correspond à la traduction concrète de l'accord qui vous est soumis ce soir, avec cette formule jusqu'à 3 milliards d'euros.
00:13 Il conviendra donc évidemment de continuer à répondre présent, notamment sur l'artillerie, sur la défense solaire, sur les frappes dites dans la profondeur après la ligne de front, comme je l'ai indiqué.
00:22 Deuxième des choses, monsieur le sénateur Temal, sur la loi de programmation militaire et au fond sur les conclusions qu'il nous faut tirer de tout ce qui s'est passé ces derniers mois pour notre propre défense.
00:32 Et d'ailleurs, on pourrait aussi y ajouter ce qui se passe au Proche et au Moyen-Orient. Je parlais de la question de la sécurisation des espaces maritimes.
00:41 Donc on peut dézoomer et regarder de manière un peu plus globale.
00:44 Je pense que beaucoup de constats tels que nous l'avons fait collectivement pendant la loi de programmation militaire sont toujours d'actualité, laquelle LPM d'ailleurs ne s'applique que depuis seulement trois mois.
00:54 J'ai parlé des munitions, le cyber qui recouvre évidemment une actualité, je n'y reviens pas, les questions de renseignement, la dissuasion nucléaire sur laquelle nous avions eu un bon débat lors de la loi de programmation militaire.
01:07 Autant de sujets qui sont sanctuarisés dans la LPM et qu'il nous faut confirmer.
01:11 Après, il est clair que vous avez des sujets sur lesquels il faut sans doute se poser de bonnes questions dans les mois qui vont venir, soit pour accélérer des commandes déjà prévues.
01:20 Je ne peux pas ne pas citer le santé de nouvelle génération, qui objectivement correspond à un besoin très clair de protection des plus hautes couches de la défense solaire.
01:30 Et évidemment, la question de la militarisation de l'espace, dont on voit bien aussi qu'une actualité plus dure est en train de se faire jour et sur laquelle il y a des choses dans la LPM.
01:38 Mais est-ce que ce sera suffisant ? Il est clair que la revoyure peut être faite.
01:41 En tout cas, moi, je suis à la disposition de l'ensemble des groupes politiques pour échanger dans le format qui va bien sur ce sujet parce que les menaces vont vite.
01:47 Et donc, être mobile dans la programmation sans pour autant abîmer cette programmation va être évidemment un des enjeux majeurs.
01:55 Un mot sur notre dissuasion nucléaire, justement.
01:57 Madame la Présidente Kuckermann, je tiens à vous rassurer, il n'y a pas de changement dans la doctrine française.
02:03 Quand le président de la République a redit cette formule "nos intérêts vitaux ont une dimension européenne", c'est la même phrase que celle que vous pourrez trouver dans le discours de la doctrine de l'école de guerre.
02:14 Et d'ailleurs, elle fait écho à ce que le président Hollande, le président Sarkozy et surtout le premier président à l'avoir fait était le président Chirac, comme vous le savez, en 1996.
02:22 Et donc, cette doctrine n'a pas évolué. Donc, je vous y renvoie collectivement. Mais évidemment, il fallait peut-être le préciser.
02:28 Et tout dernier point, les présidents Marseille, Retailleau et quelques autres m'ont accompagné en Arménie.
02:33 L'Ukraine nous invite aussi à regarder de manière plus globale ce que nous devons faire en matière de réassurance.
02:39 C'est vrai de la Moldavie, nous venons de signer un certain nombre d'accords avec Stéphane Séjourné, notamment un accord de défense entre la France et la Moldavie.
02:48 L'Arménie, nous poursuivons nos actions de formation, nous poursuivons nos actions d'équipement de l'Arménie.
02:55 Et on ne peut pas avoir un débat sur l'Ukraine sans regarder évidemment tout ce qui se passe dans l'ensemble de l'Europe centrale et de l'Europe caucasienne.
03:02 Voici les éléments que je souhaitais porter à l'attention du Sénat consécutivement à vos interventions.