Le président de la République réunit les chefs des différentes formations politiques ce jeudi pour évoquer la guerre en Ukraine, une semaine après ses propos sur l'envoi de troupes, initiative largement contestée par les oppositions.
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00:00 Oui, ça fait déjà 1h30 environ à Schlecht, cette réunion a commencé.
00:03 Et oui, selon nos informations, Emmanuel Macron a d'abord fait un propos introductif d'environ une vingtaine de minutes.
00:09 Ou on va dire, même sur la forme, il s'est posé en chef de guerre, puisque carte à l'appui projetée sur des écrans.
00:15 Il a redit ce mot. Il y a besoin d'un sursaut.
00:19 Mot employé par le chef de l'État devant donc les différents chefs de parti,
00:22 parlant également de son inquiétude par rapport au front ukrainien aujourd'hui et insistant sur l'agression russe et les cyberattaques, vous le savez, en Europe, mais aussi en France.
00:33 S'en est suivi donc un tour de parole avec les différents chefs de parti.
00:37 À noter par exemple aussi Jordan Bardia, qui pendant ce tour de table a jugé, je cite, "choquant" de les ostraciser.
00:44 Ça fait suite aux déclarations d'Emmanuel Macron, notamment sur le Rassemblement national.
00:49 Et Jordan Bardia qui a affirmé que, je cite, "son parti soutenait l'Ukraine".
00:54 Ce tour de table est maintenant quasiment terminé.
00:57 Le président de la République va pouvoir leur répondre.
00:59 Nous, on a pu parler tout à l'heure avec des représentants de la gauche, notamment Manuel Bompard, qui est présent, et Olivier Faure.
01:07 Eux, vous allez le voir, dénoncent l'attitude actuelle, je cite, "vate en guerre" du chef de l'État.
01:15 C'est pas correct de parler comme ça, c'est irresponsable.
01:19 Vous savez, c'est très facile d'aller sur un plateau de télévision, de multiplier les discours "vate en guerre",
01:24 mais c'est pas Emmanuel Macron lui-même qui irait sur le front et qui pourrait y risquer sa vie.
01:29 Nous ne pouvons pas avoir un président qui se comporte comme s'il était simplement dans un jeu, dans une espèce de...
01:35 Enfin, c'est pas une Game Boy, en fait, la France.
01:39 Et donc, il a une responsabilité très particulière.
01:42 Il ne peut pas se comporter en improvisant, en instrumentalisant et en faisant en sorte que nous soyons tous otages de ces petits calculs,
01:50 qui sont d'abord des calculs électoraux.
01:52 Évidemment, Hacheté, il faut voir aussi dans la tête du chef de l'État une deuxième lecture.
01:56 C'est évidemment le contexte politique.
01:57 On s'approche maintenant, dans moins de trois mois, de ces élections européennes.
02:01 Évidemment, il y a la volonté du chef de l'État de vouloir essayer de lever le voile potentiellement sur des ambiguïtés de certains partis politiques,
02:09 notamment à l'approche de ce vote symbolique qui aura lieu mardi à l'Assemblée nationale et mercredi au Sénat
02:15 sur ce fameux accord bilatéral entre Paris et Kiev pour le soutien à l'Ukraine.
02:21 Qui votera pour ? Qui votera contre ?
02:23 Le chef de l'État veut y voir clair le plus tôt possible.