• il y a 10 mois
Auditionné par la commission des lois ce 27 février, Gérald Darmanin a communiqué aux sénateurs un état des lieux de la montée de l’antisémitisme en France, dans un contexte de hausse globale des actes antireligieux. Il a notamment insisté sur la responsabilité des réseaux sociaux, et est revenu sur la question de l'ingérence russe.

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Transcription
00:00 — C'est affaire des tags antisémites, puisque c'est ici l'étoile de David, souvent de peint en bleu.
00:06 Alors par deux équipes de Moldave. On parle d'une, mais en fait, c'était deux équipes de Moldave
00:13 qui manifestement ont été embauchées effectivement par un proxy étranger, sans doute russe.
00:20 L'enquête totalement le dira. Mais on voit bien que c'était une manipulation de gens qui avaient été envoyés
00:25 48 heures avant sur le territoire national et qui, pour une partie, y sont été expulsés, sont sortis 48 heures après.
00:31 Et manifestement, effectivement, une ingérence étrangère visant à la confusion, voire à la désinformation,
00:39 et manifestement créant ce que vous évoquez, c'est-à-dire ce halo de suspicion généralisée.
00:47 On voit bien que les ingérences étrangères... On sort un peu de notre champ de corrogation de la Commission.
00:53 Mais c'est évidemment pas très important. Ces ingérences étrangères, elles sont très importantes sur le territoire national.
00:59 Elles le sont physiquement. Elles le sont sur les réseaux sociaux, dans le champ informationnel, comme on dit.
01:05 Et le ministère de l'Intérieur est chargé de la lutte contre ces ingérences étrangères, puisque la DGSI, dans son travail premier,
01:12 c'est de lutter et faire de la contre-ingérence. Elles sont de nombreux pays. Il y a des ingérences qu'on pourrait qualifier de soft,
01:21 voilà, qui sont d'influence, qui sont respectables. D'ailleurs, les Français en font sans doute, je l'espère, à l'extérieur du territoire national.
01:29 Encore faut-il les connaître. Et moi, je plaide avec la DGSI pour une achatée VP des ingérences.
01:36 C'est-à-dire qu'on peut très bien avoir des affinités, des liens, peut-être même des financements avec un État étranger.
01:45 Encore faut-il les connaître pour savoir ce qui relève de la conviction personnelle ou peut-être d'une certaine forme d'influence.
01:54 Et donc ces ingérences soft, elles sont, par interdire, mais elles sont à connaître. Je pense que ça intéresserait même les assemblées, d'ailleurs,
02:02 dans leur fonctionnement. Je n'en dirais pas plus. Le deuxième sujet, c'est évidemment des ingérences que l'on pourrait qualifier de plus agressives.
02:11 Alors les plus caractéristiques, c'est ce qu'on appelle l'espionnage, qui n'est pas que dans les films ou dans les bandes dessinées.
02:18 J'ai à connaître – la dégagation de parlementaires d'enseignement peut l'avoir sous le sceau du secret, bien évidemment –
02:23 des affaires d'espionnage extrêmement organisées, planifiées, financées. Espionnage économique, industriel, bien sûr.
02:32 Espionnage tout court, politique, avec des outils de l'espionnage classique et désormais de plus en plus modernes.
02:38 On le voit sur les attaques cyber. Et nos amis américains ont encore très récemment montré que ça touchait même une très grande puissance, comme les États-Unis.
02:46 Et puis il y a des ingérences qu'on pourrait qualifier entre les deux, entre l'espionnage classique et l'ingérence soft,
02:52 qui sont des ingérences agressives d'informations, de propagande, de diffusion. Alors dans des actes qui sont quand même extrêmement rares,
03:00 comme ceux qu'on a vus là, parce qu'ils étaient même un peu grossiers. Il a fallu 48 heures pour s'en apercevoir, c'est vrai.
03:04 Mais bon, après tout, assez grossier. Des gens payés en liquide par des personnes qui venaient d'arriver, qui sont reparties, qu'on a assez vite retrouvées.
03:11 Bon, tant mieux. Mais oui, ces ingérences existent. Elles sont de plus en plus importantes. Voilà. Et je pense qu'il faut s'en prémunir,
03:19 notamment – je fais le parallèle avec la question du président Lafond, mais je reviendrai évidemment sur ses premières – sur les Jeux olympiques.
03:25 Évidemment, on a un sujet. Et évidemment, la première menace, c'est une menace russe, incontestablement. Mais il y a d'autres menaces.
03:31 La Russie est principalement notre ennemi sur ces questions d'ingérences aujourd'hui, de guerre informationnelle, d'agressivité sur le territoire national.
03:39 Et pas qu'en France. Il y a beaucoup de territoires occidentaux. Mais c'est pas les seuls. Il y a d'autres puissances asiatiques qui font ce genre de travail.
03:47 (Générique)

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