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Le président du groupe PS au Sénat réagit au discours de politique de générale de Gabriel Attal
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Transcription
00:00 On vient d'entendre Gabriel Attal qui a fait une déclaration d'amour au Sénat au début de son discours,
00:07 mais il ne vous a pas répondu dans sa brève réponse de 7-8 minutes.
00:12 Ça vous déçoit ?
00:14 Déjà, il a fait une déclaration d'amour au Sénat et surtout à la droite sénatoriale,
00:19 dont il a besoin pour faire passer ces réformes injustes et souvent conservatrices, pour ne pas dire réactionnaires.
00:25 Donc il n'y a pas de surprise en la matière.
00:27 Mais pour cet homme qui se dit jeune, moderne, respectueux de l'institution,
00:31 le fait qu'il réponde dans sa déclaration finale à tous les groupes de droite n'est pas un mot.
00:37 Un petit mot pour M. Scarrère.
00:39 Oui, mais bon, voilà, un petit mot.
00:41 Mais M. Scarrère ne fait pas partie du pôle des trois groupes de gauche, ça se saurait.
00:45 Donc je le regrette.
00:47 Je veux dire, ce n'est pas très correct.
00:50 Voilà, c'est un petit signe.
00:51 Alors c'est vrai que nous avons été les plus critiques de sa politique,
00:54 mais il aurait pu dire tout simplement "écoutez, vous n'êtes pas d'accord avec ma politique, mais je vous respecte".
00:59 Il aurait pu au moins dire ça.
01:00 Je suis déçu, déçu d'ailleurs aussi sur le fond du discours.
01:04 Parce que finalement...
01:05 Comment vous qualifiez ce discours macroniste de droite ?
01:08 Tout d'abord, c'est un discours de répétition,
01:11 puisque hier, nous avons eu à peu près le même discours et même au mot près dans beaucoup de circonstances.
01:17 Donc venir au Sénat pour répéter ce que nous avons entendu hier de manière très plate de M. Bruno Le Maire,
01:24 j'aurais vraiment espéré qu'il y avait beaucoup plus de choses sur les collectivités territoriales,
01:28 sur la vision de la décentralisation.
01:30 Rien ou quasiment rien.
01:32 Non, c'est décevant.
01:33 C'est décevant pour les sénateurs, donc pour la Chambre des collectivités territoriales.
01:36 Vous avez été déçu, il n'y avait pas assez sur ce sujet des collectivités.
01:41 Il a été question des préfets, de la vision pluriannuelle des préfets,
01:46 de plus de sévérité à l'égard des agresseurs d'élus locaux.
01:49 Il a parlé de déconcentration, il a parlé du poids de l'État,
01:52 essentiellement dans les territoires, mais pas de la place des élus.
01:56 Donc un discours, pour moi, très faible sur cette dimension que nous attendions au Sénat.
02:02 Vous estimez qu'il a réellement viré à droite ?
02:06 Bruno Rotailleau, vous ne l'entendez pas de cette oreille tout à l'heure.
02:09 Non, non, il n'a pas viré à droite, il est de droite.
02:11 Il n'y a pas de virage.
02:13 C'est la continuité de cette politique depuis des années.
02:16 Moi, j'ai évoqué le printemps social-libéral de 2017 d'Emmanuel Macron.
02:20 Et puis après, voilà, tout a montré, que ce soit la loi retraite ou la loi immigration,
02:25 on voit bien, ils n'ont pas ce virage de droite.
02:27 C'est la confirmation de l'ancrage à droite de la majorité présidentielle
02:31 qui cherche à élargir sa majorité avec la droite, quoi de plus normal.
02:36 Et moi, j'invite vraiment les gens de gauche, sincères,
02:39 qui pensent encore que la Macronie, c'est un entre-deux.
02:42 Non, ce n'est plus ni un entre-deux, ni un en même temps.
02:45 C'est à droite et à droite.
02:46 Votre regard sur l'aide médicale d'État, qui est l'une des sources, pour le coup, de désaccords
02:52 entre LR et le gouvernement, elle sera réformée, mais ça sera par voie réglementaire.
02:58 Et en s'appuyant sur le rapport Évain Stéphanini, Claude Évain, ancien ministre socialiste.
03:04 Écoutez, dans cette maison s'est déroulée, à l'époque de Louis XIII, la fameuse journée des dupes.
03:10 Eh bien, oui, LR est aujourd'hui complètement le dupe de cette affaire.
03:16 Ils ont négocié, ils espéraient un soutien du gouvernement sur leur position concernant la ME.
03:21 Une grande loi qui aurait marqué les esprits, ça va passer par voie réglementaire.
03:25 Voilà.
03:26 Souvent, je m'interroge qui est la marionnette, qui est le marionnettiste.
03:29 On sait depuis pas mal maintenant de jours que le marionnettiste, c'est Emmanuel Macron.
03:33 Et les marionnettes, les idiots utiles, ce sont nos collègues de LR.
03:37 Qu'ils continuent comme ça, je ne sais pas si ça va durer.
03:40 Moi, j'espérais un discours très dur de M. Rotaillot pour dire son opposition par rapport à Rachida Dati,
03:47 par rapport à la loi immigration.
03:49 En fait, on a vu plutôt un toutou.
03:52 Et je pense que les vrais discours d'opposition sont venus de la gauche.
03:55 Vous parlez de Rachida Dati.
03:58 Un mot sur la loi PLM, Paris-Lyon-Marseille.
04:02 Pour le coup, c'est un sujet sur lequel on a eu un petit peu plus de détails aujourd'hui par rapport à hier.
04:06 Gabriel Attal qui annonce une loi d'ici la fin de l'année pour réformer le mode de scrutin de ces villes,
04:13 qui ne sont pas des villes comme les autres pour les élections municipales.
04:17 Est-ce que c'est légitime de revoir ce mode d'élection ?
04:21 Je lui souhaite bien du plaisir quand il expliquera aux Parisiens, aux Marseillais, aux Lyonnais
04:27 que leurs arrondissements vont disparaître.
04:29 Parce que c'est bien ça dont il s'agit.
04:31 C'est la disparition des arrondissements et donc de la démocratie de proximité
04:34 représentée par les maires d'arrondissement, qu'ils soient de droite ou de gauche.
04:38 Parce que l'élection classique qui existe en France du maire, à partir du conseil municipal élu par les citoyens,
04:44 ce n'est pas celle effectivement de ces trois villes.
04:47 Ces trois villes ont un statut particulier et qui fonctionne bien.
04:50 La démocratie de proximité au travers des arrondissements, c'est une chose intéressante.
04:54 On pourrait même peut-être plutôt le développer sur d'autres grandes villes françaises, d'autres grandes métropoles.
05:00 Donc ils ont tout faux.
05:02 Qu'est-ce qu'il y a derrière cette loi PLM ?
05:05 On a acheté Mme Rachida Dati.
05:07 Au travers de Mme Rachida Dati, on achète M. Sarkozy et pourquoi pas M. Bolloré.
05:11 Tout ceci, c'est copain et coquin.
05:14 Vous dites que c'est pour favoriser l'élection de Rachida Dati, candidate à la même parière de 2026.
05:18 Je n'imagine pas un seul instant que la question de Paris n'ait pas été dans la négociation, dans la venue de Mme Rachida Dati.
05:25 Qui d'ailleurs l'a dit elle-même. Au moins elle les cache.
05:28 C'est la vérité. M. Macron, lui, se cache en disant "je n'ai pas parlé de Paris quand j'ai demandé à Mme Dati de rentrer".
05:35 Et d'ailleurs, sans prévenir son Premier ministre, ça vous montre où est le vrai pouvoir.
05:39 Le pouvoir n'est pas à Matignon, il est au château.
05:42 Merci beaucoup Patrick Kenner pour cette interview, cette réaction à ce discours de politique générale qui a eu lieu au Sénat,
05:49 lors duquel, eh bien, Gabriel Aïda...
05:51 [Générique]

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