• l’année dernière
À rebours du positionnement de la majorité sénatoriale et de Gérard Larcher, la sénatrice Dominique Verien, à la tête de la délégation aux droits des femmes, soutient la constitutionnalisation du droit à l’avortement.

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Transcription
00:00 Que la présidente de la délégation aux droits des femmes, Dominique Vérien.
00:03 Bonjour Dominique Vérien, présidente centriste de la délégation aux droits des femmes du Sénat.
00:08 C'est le retour du débat sur l'inscription de l'IVG dans la Constitution auprès des députés.
00:13 Ça reprend cet après-midi à l'Assemblée nationale.
00:15 Mais déjà, tous les regards se tournent sur le Sénat,
00:18 car le président de l'institution Gérard Larcher s'est dit mardi opposé à cette inscription.
00:23 Est-ce que cela pourrait empêcher la modification de la Constitution selon vous ?
00:28 Non, et je ne le souhaite pas. Alors effectivement, Gérard Larcher reste sur la conviction
00:34 qui était la sienne déjà lors du dernier vote.
00:36 Il n'avait pas pris part au vote lorsque le texte a été examiné en 2023.
00:40 Tout à fait, mais on sait que c'était ce que souhaitait la majorité LR.
00:44 Et donc, il est logique qu'il soit conforme avec ce que souhaite la majorité LR.
00:49 Pour autant, ça n'a pas empêché le texte d'être voté.
00:52 Et donc, j'espère que c'est ce qui va se renouveler cette fois aussi.
00:55 Pour modifier la Constitution, il faut 3/5e des parlementaires réunis en Congrès.
00:59 Vous avez fait votre calcul à la Dédélégation des droits des femmes. Ça va passer ?
01:02 J'ai confiance. On ne sait jamais. On va attendre le vote.
01:06 Moi, je ne vends jamais la peau de l'ours avant de l'avoir tuée.
01:09 Mais j'espère effectivement que ça va passer.
01:11 Mais si vous me permettez, je peux répondre quand même malgré tout
01:13 sur la remarque qu'a pu faire Gérard Larcher.
01:16 Puisqu'il a dit que la raison pour laquelle il ne souhaitait pas constitutionnaliser
01:22 c'est que notre texte suprême ne devait pas être une suite de normes.
01:26 Tout à fait. Et puis, c'est parce que si elle était menacée,
01:30 si l'IVG était menacée, alors il se battrait.
01:32 Alors, on n'a probablement pas les mêmes informations,
01:36 mais objectivement, je crois que l'IVG peut être menacée.
01:39 On le voit bien. Il y a des mouvements qui s'organisent partout en Europe.
01:44 Et je ne vois pas pourquoi la France ne serait pas touchée.
01:46 Et d'ailleurs, elle l'est touchée par un certain nombre de mouvements.
01:49 Et il y a eu notamment, au mois de septembre, une grande campagne de communication
01:55 avec des choses collées sur les Vélib à Paris, de ce qui s'appelle des Provis.
02:04 Donc, je crois qu'il y a des mouvements…
02:05 Vous êtes beaucoup plus prudent que ce que dit Gérard Larcher sur le fait que l'IVG est bien en danger en France.
02:09 Pour moi, il est en danger partout dans le monde.
02:11 La délégation aux droits des femmes a organisé une table ronde,
02:14 justement sur les droits sexuels et reproductifs des femmes partout dans le monde.
02:18 Et on voit que ce droit régresse partout dans le monde.
02:21 Alors, je suis d'accord aussi sur le fait qu'il ne faut pas se caler par rapport aux États-Unis,
02:26 puisque les États-Unis avaient besoin de constitutionnaliser
02:29 pour pouvoir avoir une loi commune à l'ensemble des États.
02:33 Mais finalement, nous sommes comme si nous étions un seul État des États-Unis.
02:38 Et un État des États-Unis sait revenir en arrière, tout comme la France pourrait revenir en arrière.
02:43 Et donc, peut-être que ce n'est pas le meilleur coffre-fort que l'on ait trouvé.
02:46 Mais je n'en connais pas d'autres qui permettent justement de sanctuariser ce texte
02:51 et de veiller que les femmes soient réellement libres de leur corps.
02:54 – Mais on le voit, il y a encore un débat qui est fort au Sénat.
02:57 D'ailleurs, vous êtes en train d'essayer de convaincre vos collègues,
02:59 on imagine, de la droite et du centre.
03:02 Est-ce que le gouvernement n'a pas eu tort en annonçant dès le départ
03:04 qu'il y aurait un congrès avec une date, le 5 mars ?
03:07 Ça allait forcément braquer les gens qui étaient en train de se dire
03:10 qu'il allait y avoir un débat au Sénat, non ?
03:12 – C'est sûr que c'est probablement une erreur.
03:14 On va dire que notre nouvelle ministre, d'ailleurs, au droit des femmes,
03:19 a fait confiance au Sénat, persuadée que nous le voterions.
03:22 Et j'espère que nous lui donnerons raison.
03:23 Mais là, pour le coup, c'était probablement prématuré de l'annoncer.
03:27 Je crois d'ailleurs que le rapporteur à l'Assemblée nationale est bien plus prudent
03:31 et dit "ne fixons pas de date, mais veillons malgré tout à constitutionnaliser cet IVG".
03:37 J'avais encore une autre chose à dire par rapport à la réaction de notre président du Sénat
03:43 qui dit qu'on ne met pas dans ce texte suprême qu'est la constitution
03:47 des éléments sociétaux, sociaux et sociétaux.
03:52 Or, on a intégré, en 2007, sous Jacques Chirac,
03:57 le fait que la peine de mort était constitutionnalisée.
04:01 On a intégré le fait que la charte de l'environnement
04:06 devait être dans notre constitution aussi, quand bien même est-elle en préambule.
04:10 On a intégré la parité homme-femme au niveau des élections,
04:14 c'est-à-dire autant d'éléments de société.
04:16 Et si la constitution n'est pas là pour définir la société dans laquelle nous souhaitons vivre,
04:21 alors je ne sais pas où est-ce qu'on pourrait écrire ce sujet.
04:25 – Eh bien, merci.
04:26 [Musique]

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